Il est né le 14 mai 1840 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
Il est associé avec Marie Poulange, épouse Bouchet, née le 29 août 1837 à Clermont-Ferrand. Ils sont libraires et pratiquent typographie et lithographie.
Rue des Capucins, Lyon (1856), 20-24, place de la Fromagerie, Lyon (1874), 3, place Saint-Nizier, Lyon 56, rue Turbigo, Paris 132-136, cours Tolstoï, Villeurbanne (1898)
Il est né le 8 octobre 1823 à Lyon ; son père était fabricant d'étoffes. Il est marié et n'a qu'un fils naturel Benoît Levet-Arnaud. Il meurt en 1903.
Il est depuis longtemps associé avec Leroy dont il reprend l'imprimerie et le brevet. La taille douce tient une place importante à côté de la lithographie, Arnaud se disant toujours graveur jusqu'à lafin des années 1880. En 1874, il déclare une activité d'imprimeur en lettres commencée depuis le 1er juillet 1873. L'imprimerie prend une grande extension et, dans les années 1880, il a des représentants à Paris et Marseille. Il fait des travaux de ville : étiquettes, papiers à en-tête, cartes publicitaires, affiches... Il fabrique des registres pour lesquels il a déposé sa marque. Après diverses extensions dans le centre de Lyon, en 1898, l'imprimerie déménage sur 10 000 m2 à Villeurbanne où elle emploie jusqu'à 300 ouvriers aprè 1900. Il est présent et récompensé aux expositions de 1872, 1888 (médaille d'or à Barcelone), 1894 (Lyon), 1895, 1900. À sa mort, son neveu Rodolphe (1866-1927) qui le secondait déjà, prend la direction de l'imprimerie qui donne avec succès une part grandissante à l'impression fiduciaire ; Benoît Levet-Arnaud lui succèdera jusqu'en1952. Après une diversification dans les cartonnage et diverses fusions, l'entreprise cesse son activité en 1990.
18, rue St Roch
Le dossier ne comprend qu'une déclaration de presse lithographique pour imprimer ses compositions autographiques avec une presse.
Place de la nouvelle Bourse (1853) 10, Canebière (1854)
Il est né le 21 mars 1804 à Allauch (Bouches-du-Rhône). Son père était charretier. En 1831, il a déjà six ans d'expérience comme lithographe. Il meurt le 6 janvier 1866.
En 1861, la raison sociale de l'entreprise est Typographie et lithographie Arnaud et cie, "imprimeurs de la Société d'émulation [de Provence]" dont ils impriment les mémoires. Il est condamné le 19 juillet 1853 à six mois de prison et 10 000 F d'amende pour exploitation d'une presse clandestine. Il s'agit d'une méprise fondée sur un contrôle un peu trop rapidement fait par l'administration et une désinvolture d'Arnaud à l'égard de la procédure d'obtention des brevets : il est bien titulaire d'un brevet de lithographe depuis 1831, mais il ne l'a pas fait enregistrer et n'a pas prêté serment. La peine de prison est remise, l'amende réduite à 500 F et son brevet qui avait été annulé, est remplacé par un nouveau le 15 avril 1854. Il possède en 1854, 3 presses typographiques à bras, 1 presse mécanique et 3 presses lithographiques. Il imprime des étiquettes, notamment pour les boîtes d'allumettes de la fabrique Louis.
30, rue des Facultés (1873) 5, rue Arnaud-Miqueu et 56, rue Sainte-Catherine (1882) 34, rue Sainte-Colombe (1893)
Il est imprimeur en lettres et lithographe.
22, rue du Temple (1846) 57, rue du Temple 15 quai Saint-Michel (1849) 19, quai Saint-Michel (1856)
Il est né le 29 août 1815 à Longwy (Moselle). Son père était marchand chapelier. Il travaille depuis 1830 chez Guerrier, dont il est devenu le chef d'atelier.
Il rachète l'imprimerie de Guerrier, en association avec son frère. Le fils de Guerrier a été condamné par contumace pour vente de lithographies et de gravures obscènes. L'administration qui confond le père et le fils, hésite à accorder son brevet à Arnaudeau, même si les renseignements le concernant sont bons, considérant que le contre-maître pouvait difficilement ignorer ce commerce. L'erreur est finalement rectifiée. Arnaudeau s'était contenté de dire que le fils Gerrier ne pouvait prendre la suite de son père car il était à l'étranger et, surtout, incapable de reprendre l'établissement.
86, rue Saint-Antoine (1837)
Il est né le 12 octobre 1796 à Paris. Son père était commissaire de police.
Il est marchand papetier en gros et demi-gros et étend son activité à l'autographie et à la fabrication de registres. Il a acheté le fonds de Desmadryl, son beau-frère, employé au Dépôt de la guerre. Il semble avoir fait une faillite le 7 mars 1842. Sa veuve lui succèdera.
Il a été breveté libraire en 1831, commerce qu’il quitte en 1837 pour aller prendre la succession de son frère décédé à Soissons. Il cherche à se démettre, au début de 1838, de son brevet en faveur d'un nommé Lecart mais la transaction ne se fait pas.
4, rue du Mont-Valérien
Il est né à Bagnères (Hautes-Pyrénées) le 3 juillet 1818.
Depuis le 11 octobre 1867, il est autorisé à pratiquer la lithographie.
26, rue du Delta (1873) 84, rue Rochechouart (1865) 67, rue Saint-Honoré (1854) 6, rue Jean-Jacques Rousseau (1853)
Il est né le 12 octobre 1817 à Orléans (Loiret). Son père était vannier. Il est marié, père de famille et paie un loyer de 230 Fen 1853. Il a travaillé chez Bauve, puis chez Chézaud, pendant cinq ans, comme contre-maître.
Une fois breveté, il se plaint que les affaires en lithographie ne marchent pas ; il déménage en appartement rue Saint-Honoré, sans plus de succès. Il demande une autorisation pour la taille douce et reçoit son brevet le 9 mai 1854 ; il n'a qu'une seule presse et veut se spécialiser en musique et cartes géographiques. L'administration hésite beaucoup considérant qu'il ne réussira pas mieux en taille douce qu'en lithographie. C'est le principe de la confiance accordée aux imprimeurs qui n'ont pas démérité, qui l'emporte. Et Arouy devient un important imprimeur de partitions musicales dans les années 1860 : il imprime partitions et couvertures pour des mélodies (dont certaines adaptées de Saint-Saëns, Offenbach, Berlioz...) et danses de salon, éditées ppar Choudens, puis des airs plus populaires venus du café-concert. Il est condamné le 19 décembre 1873 à 200 Fd'amende pour publication sans autorisation préalable d'un dessin servant de frontispice à une chanson, "La Clique". Il a pour successeur Fouquet.
9, rue Cadet
342, rue Saint-Honoré (1856) 48, rue Miromesnil (1855) 50, rue d ela Harpe (1849) 18, rue du Petit-Pont-Saint-Jacques(1839) 9, rue de la vieille Boucherie (1837)
Il est né le 29 janvier 1814.
Il est lithographe depuis 8 ans et travaille depuis 15 mois chez Lemercier. Il souhaite obtenir un brevet pour un nouveau procédé d'impression sur porcelaine. En 1840, à ses 2 presses lithographiques, il en ajoute une nouvelle et une presse en taille-douce. En 1849, il annonce dans l'Almanach du comerce qu'il fait de la chromolithographie. Son brevet est annulé en 1857 car inexploité : il travaille chez d'autres imprimeurs et loue son brevet. C'est le cas de Janvier, mais aussi de Jablonowski pour des essais de peinture sur verre quand il était rue de Miromesnil (rapport de 1856) et de Prusse et Boutry pour un procédé sur porcelaine. Il est délégué des ouvriers parisiens à l'Exposition de Londres en 1862.
33, rue des Francs Bourgeois
Il est associé au Sieur Grandet pour l'impression de chromolithographies.
5, rue de la Peirière (1847)
Il est né à Reims le 25 août 1799 ; son père était fabricant.
Il reprend ensemble les deux brevets du libraire imprimeur Bisset et celui de lithographe de Pellée, avec le soutien du député Chaix d'Est-Ange. L'administration préfectorale signale en 1846 qu'il semble avoir pris un mandataire qui signe à sa place les imprimés de dépôt. C'est vraisemblablement son associé. Il fait des travaux de ville, des brochures d'intérêt local, mais il imprime aussi les ouvrages de Prosper Tarbé, illustrés de lithographies de J.-J. Maquart, concernant les Trésors des églises de Reims (32 lithographies,1843), Saint-Remi de Reims (6 lithographies, 1847).
Il est né à Avignon le 12 juin 1835 ; son père était ouvrier soyeux. Il a travaillé chez Delmas, Chauvin et Petit.
Il succède à Joseph Marie Alexis Proyet, né le 20 janvier 1813 et breveté le 4 mars 1858, pouur lequel il n'y a pas de dossier.
Il est né le 2 novembre 1784 à Avignon. Les Aubanel sont imprimeurs de père en fils depuis 1756, spécialisés dans les livres classiques et religieux.
Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 8 août 1816 et celui de libraire le 1er août 1818. Il sera remplacé dans ces deux brevets par ses fils. Son brevet de lithographe, demandé pour faire des images de piété, sera annulé en 1854, faute d'exploitation.
Passage Véro-Dodat / 10, rue du Bouloi (1836) 1, place de la Bourse et 14, rue de la Bourse (1841) 29, place de la Bourse (1844)
Il est né le 24 juillet 1784 à Lyon. Son père était maître sellier. Il a épousé le 3 juin 1818, Marie, une demi-soeur de Charles Philipon ; ils ont deux filles. Il est notaire à Mâcon de 1820 à 1824, mais doit vendre sa charge à la suite de spéculations hasardeuses. À la suggestion de son beau-frère, il vient s'installer à Paris en 1829. Il s'est préalablement séparé "quant-aux-biens" de sa femme pour préserver ses biens propres, plus de 11 000 F, sur lesquels elle reconnaît 3 000 F à son mari. C'est elle qui signera l'accord de société avec son frère ; bien qu'elle ait donné pouvoir à son mari, elle continuera à signer elle-même de nombreux papiers. Il meurt le 16 mars 1847.
Les Aubert s'associent avec Charles Philipon pour l'édition d'estampes le 14 décembre 1829 et mettent bientôt en vente, d'abord en collaboration avec Hautecoeur Martinet, un album pour enfants, puis des lithographies à caractère léger comme Philipon en produit depuis plusieurs années (Mascarade improvisée, Le Chauffe-lit, Occupations d'une femme). À partir d'août 1830, cette production prend un caractère politique, en s'attaquant au régime déchu, puis, en janvier 1831, à celui de Louis-Philippe. Au "magasin des Caricatures d'Aubert", celui-ci gère les souscriptions et commercialise les lithographies des revues satiriques animées par Philipon : La Caricature (30 novembre 1830), puis Le Charivari (octobre 1832), de moins bonne qualité matérielle, mais plus agressif. À ce titre, en 1831-1832, il se retrouve inculpé 4 fois, en même temps que les auteurs des caricatures, avec Delaporte l'imprimeur. Si Aubert et Delaporte sont acquittés lors des premiers procès, la justice se montrant de plus en plus sévère à l'égard de la presse satirique après l'affaire de "la poire", Aubert est condamné avec Daumier et Delaporte à 6 mois de prison (non effectués pour Aubert) et 500 F d'amende le 7 janvier 1832 pour une lithographie parue dans La Caricature, représentant Louis-Philippe en Gargantua avalant l'argent des pauvres. Philipon lui-même, mais aussi Monnier, Grandville, Alophe, Raffet, Daumier, Traviès, Pigal multiplient les charges satiriques qu'impriment Langlumé et surtout son successeur Delaporte, Ratier et son successeur Delaunois, Becquet. Ces lithographies, de tonalité de plus en plus républicaine, sont souvent saisies et, pour renflouer ses journaux, Philipon crée, en 1832, l'Association mensuelle pour la liberté de la presse qui propose, pour chaque numéro, une grande lithographie ; la "Rue Transnonain, 15 avril 1834" de Daumier, affichée avec succès à la vitrine d'Aubert, sera la 24e et dernière. La loi du 9 septembre 1835 soumettant la publication des estampes à une autorisation préalable met fin à toute cette production. Parallèlement, comme le montre la vitrine d'Aubert croquée par Philipon, il fait commerce d'estampes éditées par des confrères (Panorama historique ancien et moderne, ou Collection de 450 portraits des personnages les plus célèbres de l'histoire, Vues des chefs-lieux de la France), et édite des publications moins dangereuses comme La Revue des peintres, copies de tableaux, aquarelles et dessins des artistes modernes... qui propose chaque mois 5 estampes (mai 1834), les Matériaux du Dessinateur (sur étoffes), dessinés par Tony Boussenot (1835-1838) ; des Études académiques, Cahiers d'ornements, Feuilles de décoration... En 1836, dans sa demande de brevet, Aubert peut affirmer : "J'ai fondé à Paris une maison d'édition qui occupe un très grand nombre d'artistes et publie une quantité d'ouvrages égale au moins en produit de la moité des autres maisons d'éditon réunies [...]. J'ai entrepris beaucoup d'ouvrages d'art, d'études et de matériaux pour les différentes manufactures", faisant allusion à ses feuilles de décoration, mais passant évidemment sous silence les estampes politiques qui lui ont valu condamnation. Depuis 1835, il utilise les services du lithographe Junca dont l'administration le soupçonne d'être le commanditaire, mais, en 1836, il sollicite un brevet de lithographe à son nom, pour, dit-il, abaisser les coûts de fabrication et donner plus d'expansion à son commerce par l'exportation. Il est vrai que la société traverse une période financièrement difficile due aux amendes, à la baisse des tirages des revues, à l'obligation de cautionnement des journaux et à une expansion peut-être insuffisamment maîtrisée (le loyer est passé de 1 200 F pour le premier local du 12 passage Véro-Dodat à 3 000 F pour celui du 38, en 1832, auquel il faut ajouter celui de la galerie Colbert pour le Charivari) ; la société a dû empruner plus de 12 000 F à Véro et Dodat. La Lettre mensuelle a disparu ; La Caricature, qui avait introduit de la publicité, suspend sa publication ; Aubert propose aux particuliers de faire pour 50 ou 60 F des portraits sur pierre en une seule séance et 50 exemplaires.... La demande de brevet ne soulève pas d'objection car "le sieur Aubert paraît avoir compris le danger et surtout l'inutilité du genre d'opposition politique qu'il a exploitée à la suite de la révolution de Juillet. Elles sont remplacées par des têtes d'études, des académies, des principes de dessin et des fleurs. Il édite en ce moment de nombreuses collections de ce genre." Le préfet de Police remarque par ailleurs que, "inscrit sur les contrôles de la Garde nationale, il fait son service exactement et a pris l'uniforme malgré les incitations de ses anciens amis qui l'engageaient à faire cause commune avec les récalcitrants." Il le peint comme "un homme de médiocre capacité" dont les habitudes et le langage sont ceux d'un ouvrier plutôt que d'un chef d'établissement, et conclut : "Aussi est-ce son beau-frère Philipon et non lui, qui est l'âme de l'établissement du passage Véro-Dodat". De plus, le Préfet voit dans l'attribution du brevet à Aubert une façon de le rendre nominativement responsable des impressions réalisées par son prêt-nom Junca ; il est donc breveté lithographe. Il est également breveté libraire le 10 septembre 1841 sans débat : outre ses compétences et sa bonne réputation, le rapport d'enquête note que "sous le rapport politique, il y aurait depuis un temps assez notable un grand amendement dans la conduite du sieur Philipon et, par contre-coup, dans celle du sieur Aubert. Serait-ce l'effet d'un retour sincère à des opinions plus modérées ? ou bien ne serait-ce que le résultat forcé des pertes d'argent et des embarras qu'ont occasionnés à cette maison les procès politiques qu'elle s'est attirée dans le temps ? C'est ce qu'on ne saurait apprécier à fond. Toujours paraît-il que l'activité de Philipon et par suite tout ce dont est capable le sieur Aubert est concentré actuellement sur des opérations commerciales dégagées de toute connexion avec la politique, mais le chiffre des affaires de cette maison est encore très important." Ce brevet lui permet d'étendre son commerce des estampes à celui des ouvrages illustrés d'éditeurs, mais aussi aux nombreuses (plus de 30, soit les 3/4 de la production) physiologies qu'il édite entre 1839 et 1842, illustrées sur bois debout de "60 à 90 dessins inédits exécutés par les caricaturistes les plus estimés" (et de ses amis), Daumier (Physiologie de la portière, du poète...), Monnier (Physiologie du bourgeois), Gavarni (Physiologie de la grisette, de l'écolier, de la femme...), Alophe, Valentin, Forest, Vernier... La marque de la maison Aubert, son originalité et sa plus grande gloire, reste la satire ; ne pouvant plus être politique depuis 1835, elle se fait satire des moeurs du temps. Le Charivari, politiquement assagi et La Caricature provisoire, ressuscitée en 1838, continuent de dominer le marché de la caricature avec le travail, regroupé sous forme de séries, des meilleurs dessinateurs ; Roubaud crée les fameux portraits-charges de son Panthéon charivarique où figurent acteurs, musiciens, auteurs, peintres..; Daumier fait rire du bourgeois à travers ses 101 Robert Macaire et ses Gens de justice, Locataires, Bons Bourgeois..., ou parodie L'histoire ancienne ; Gavarni, lui, cherche motif à rire dans Les coulisses tandis qu'Henry Monnier se moque de ses Contemporains ; Cham, sans doute inspiré par Töpffer dont l'Histoire de M. Crépin a été publiée par Aubert en 1839, utilise pour quelques récits la forme de la bande dessinée, mais est proche de Daumier pour ses Turlupinades (1846) et ses nombreuses lithographies satiriques. Parmi les nouveaux collaborateurs, on compte Nadar et ses Arlequinades et le tout jeune Gustave Doré qui donne ses parodiques Travaux d'Hercule (1847). Même dans les physiologies qui chez d'autres éditeurs ridiculisent encore Louis-Philippe, comme la Physiologie du parapluie, la politique n'apparaît plus chez Aubert que dans de très vagues allusions. La Caricature disparaît en 1843 et Aubert n'est plus propriétaire du Charivari, mais il édite la Revue pitttoresque, "musée littéraire" illustré (1845) et Les Modes parisiennes, dont la prime annuelle fournit un grand nombre de modèles et patrons de couture. Si l'éclat de la caricature française est indissociable de la personnalité et de l'activité de Charles Philipon, il est sans doute injuste de réduire la figure de Gabriel Aubert à l'image qu'en donne le préfet de Police dans son rapport. Toute l'activité de la maison Aubert et cie, dont témoignent ses importants catalogues, ne peut relever du seul Philipon. Le catalogue de 1846 distingue articles de librairie et articles d'estampes. En effet, la maison Aubert est, d'une part, une librairie spécialisée dans la vente des livres illustrés. Curmer, Janet, Didier, Challamel lui confient la vente de certains de leurs livres, dont les illustrations sont parfois imprimées par Aubert, et il en assume quelques rééditions. Elle vend aussi les livres dont elle est éditrice : outre les Physiologies, elle édite des albums, avec ou sans texte, où se trouve réutilisé le fonds de dessins et caricatures accumulés au fil des précédentes publications et regroupés par public : Musée Philipon (1841) ; Journal des anecdotes ; Petit alphabet des dames ; Lithographiana, recueil de caricatures amusantes, d'anas, de réparties, bons mots, plaisanteries et petites anecdotes ; Alphabet pittoresque, ou la Lecture enseignée par des images au grand magasin de nouveautés lithographiques d'Aubert, Paris comique, etc. Certaines de ces publications, notamment celles classées comme "albums pour soirées et cadeaux" dans le catalogue de 1846 relèvent du genre documentaire (Galerie de la presse, de la littérature et des beaux-arts (1838-1842), la série des Costumes de l'armée française de Vernier (1840), les vues de Paris et ses environs reproduit par le daguerréotype dirigé par Philipon ou Le Musée des enfants, recueil de planches illustrant l'histoire de France, les contes de Perrault... d'Henri Valentin (1842). Une place particulière est donnée aux enfants à qui Aubert annonce, en 1838, vouloir offrir "un grand nombre de petits livres élémentaires dont les dessins ne seront plus laids et ignobles comme des illustrations d'almanach". Suivront alphabets et abécédaires en feuilles, en petits livres ou en bandes (ou accordéon) utilisant les dessins des principaux illustrateurs travaillant pour lui (Le grand abécédaire en action, dessins par M.M. Daumier, Gavarni, Johannot et autres artistes ,1844 ; Le nouvel abécédaire illustré par MM. Daumier, Forest, Grandville et autres artistes du Musée Philipon, 1845) ; il imprime aussi pour l'éditeur Bédelet (Un grand livre pour les petits enfants, 1845 ; Drôleries alphabétiques, 1851 )La seconde spécialité d'Aubert reste la vente d'estampes en feuilles, relevant des deux genres différents. À côté des caricatures de Gavarni, Roubaud, Cham, la moitié du catalogue est composée par un très grand choix de modèles de dessins (académies, paysages animaux, fleurs, costumes) et d'ornements, dont certains destinés spécialement aux "dessinateurs manufacturiers", auxquels s'ajoutent les "sujets d'encadrement", lithographies au sujet religieux, en feuilles ou encadrées. Si Charles Philipon peut écrire à Nadar, se vantant sans doute un peu : "J'ai répandu par centaines de mille les livres à vignettes, par millions les albums, par milliards les épreuves, développant ainsi le goût du dessin, popularisant les auteurs parisiens et le nom des artistes français sur tous les points du monde", grâce à un réseau de correspondants, on peut supposer que Marie et Gabriel Aubert ont été les gestionnaires de cette production très diversifiée, mais entièrement constituée autour de l'illustration.
44, rue d'Aubagne
Il est né le 10 mars 1808, enfant naturel reconnu en 1810 par son père. Il est maçon.
Il demande à remplacer son fils breveté le le 5 mai 1868 et mort le 12 décembre de la même année. Il avait dépensé tout son argent pour le financement de son établissement et voudrait pouvoir le récupérer en revendant l'imprimerie.
Il est né le 19 septembre 1792 à Bordeaux ; son père était boulanger. C'est un ancien militaire.
Il précise dans sa demande qu'il sera aidé par son fils. En 1860, son brevet est annulé pour inexploitation. Dès 1851, l'administration notait qu'il était inconnu à Bordeaux.
31, rue de l'Étrier
Il est né à Marseille le 3 mai 1828. Son père était chapelier. Il est marié, père de famille et travaille depuis 15 ans comme écrivain lithographe.
Il a racheté l'imprimerie Mottet et reprend ses brevets.
129, passage du Caire (1849)
Il est né le 24 juillet 1825 à Paris. Son père était ébéniste. Il est entré chez Jouy comme apprenti en 1840 et en est sorti commis en 1843. Répondant à la police qui le confond avec un homonyme qui a déjà un casier judiciaire, son ancien patron déclare en décembre 1849 : "Il était trop jeune en 1841 pour s'occuper de politique et l'activité que j'exigeais de mes jeunes gens, ne leur laissait pas d'ailleurs de loisir".
Devenu commis papetier, il a épousé la fille de Galban, imprimeur à Belleville qui lui a appris le métier de taille doucier et l'associe à son imprimerie. Ils exploitent 2 presses pour imprimer des billets de faire-part, des cartes de visite et des étiquettes. En 1852, il se met en règle avec le décret du 25 mars et obtient donc l'autorisation de posséder une presse en taille-douce. Le commissaire inspecteur Gaillard l'accuse, dans son rapport du 30 mars 1852, de ne pas utiliser sa presse en taille-douce et de faire faire le travail par un confrère en doublant les prix au passge. "Il suit en cela l'exemple de tous les industriels du passage du Caire, qui n'ont rien fait que des bureaux d'imprimerie et sont purement et simplement des intermédiaires qui exploitent à la fois les producteurs et les consommateurs". Il y a sans doute une part de vérité dans les propos de Gaillard : Aubéry et son beau-père semblent bien jouer de la complémentarité de leurs imprimeries, qui leur permettent de répondre à toutes les demandes ( affiches, cartes géographiques, travaux de ville, brochures...), et de leurs adresses, l'une dédiée aux rapports commerciaux, l'autre à la production. Il dit demander un brevet de lithographe "par suite de la défaveur jetée sur la taille-douce par le commerce, eu égard à la différence des prix". En 1862, quand il cède son brevet, un rapport de police affirme qu'il est devenu acteur dans une troupe départementale.
Il est né le 19 mai 1822 à Angers (Maine-et- Loire). Son père était tisserand. Il vient d'Arras où il a travaillé chez divers imprimeurs. En 1858, il sera condamné à six jours de prison pour coups portés volontairement.
Il reprend l'imprimerie et les trois brevets de lithographe, libraire et imprimeur en lettres de Barbarot.
45, rue des Saints Pères
Il est associé avec le Sieur Dreuil. Il est également breveté imprimeur en lettres en 1871.
Il est né à Douai (Nord) en 1797.
Il avait d'abord demandé un brevet pour sa mère et lui, et avait confondu la localité où il résidait, Avesnes, et celle où il voulait s'installer, Vervins... Il obtient finalement un brevet à son seul nom pour Vervins (Aisne) le 20 novembre 1820, peut-être parce que son certificat d'aptitude est signé de Lasteyrie, mais il se rend compte très vite qu'il n'y a pas de travail. Il demande donc le transfert de son brevet pour Lille, qu'il obtient le 5 novembre 1821. En 1822, il pense s'associer avec un autre lithographe, Demanne, à Paris ; l'affaire ne se fait pas mais il trouve un autre associé qui le convainc de venir faire des vues de montagnes dans les Pyrénées ; par son intermédiaire, il demande donc un brevet pour Perpignan, mais au moment de partir pour le sud, il renonce, arguant de son état de santé, et demande, en 1829, à récupérer son brevet pour Lille. En 1859, son brevet est annulé.
52, rue de Turbigo
Il est également breveté typographe en 1877. Il a une production d'imagerie religieuse.
14, rue Mazagran
Il est né le 6 juillet 1844 à Paris. Il est ouvrier lithographe de formation et a travaillé chez Tissot avec lequel il est associé depuis 2 ans.
Il vient de fonder une papeterie au 14, rue Mazagran, dans un local au loyer de 1 500 F, et veut faire des travaux de ville. Il possède deux presses.
Il est né le 14 août 1799 à Nontron (Dordogne) ; son père était marchand.
Il a déjà un brevet de libraire obtenu le 14 décembre 1829 et veut "profiter de ce que le département de la Dordgne est assez heureux pour posséder dans son sein le précieux calcaire qu'on allait chercher autrefois outre-Rhin. " Pourtant, il n'en fera pas usage puisque, au commissaire venu enquêter en 1855, il dit qu'il va se remettre à exploiter son brevet de libraire mais reconnaît qu'il n'a jamais utilisé celui de lithographe, qui est annulé.
3, rue Corneille
Né le 21 décembre 1840 à Barcelone (Espagne).
Il installe une petite presse à bras pour faire des essais de chromolithographies.
Il a remplacé Auguste Couissinier en 1874, mais a tardé à faire sa déclaration.
66, rue de la Chaussée d'Antin
Sénateur, il est président de la Société générale du Crédit Industriel et commercial. Il possède des autorisations pour exploiter une presse lithographique et une presse autographique de 1859 et 1860, ces autorisations seront renouvelées. Ces impressions sont nécessaires au service de ses bureaux. Il est breveté taille-doucier en 1871.
Il est né le 4 avril 1800 à Bourg-Saint-Maurice (Savoie). Son père était maréchal des logis dans la gendarmerie. Il est marié, père de quatre enfants et travaille à la préfecture du Cantal comme employé sous-ordre. Il meurt le 27 octobre 1850.
Il sera le premier lithographe à Aurillac mais il semble que ce ne soit qu'une activité très accessoire rattachée à sa librairie. Il a, en effet, obtenu le 15/12/1834 un brevet de libraire jugeant sans doute les revenus de la lithographie insuffisants ; d'ailleurs son confrère Picut , breveté la même année, lui revend son matériel. C'est surtout sa femme qui tient ce commerce, lui-même ayant gardé son emploi d'archiviste du département. Sa veuve cède son brevet de libraire en mai 1854 à Juliette Taillat, mais cherche un autre repreneur pour son brevet de lithographe qui n''et plus exploité depuis 1850 et qu'elle finit par lui céder aussi en février 1855.
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26, rue Fontaine au Roi (1858) 39, rue de La Harpe (1858) 348, rue Saint-Denis (1852) 331, rue Saint Denis/ angle passage du Caire ( 1845) 52, rue Croix des Petits Champs (1844) 37, rue des Vieux Augustins (1843)
Il est né le 3 mai 1820 à Strasbourg (Bas-Rhin). Son père était relieur. Il est établi graveur. Célibataire, il vit à Paris avec son père, qui ne peut plus travailler à cause de sa mauvaise vue, et l'une de ses soeurs. En 1848, il était à la tête de clubs et passe pour démocrate.
En 1844, il obtient l' autorisation révocable de posséder, pour son atelier de gravure, une presse lithographique et une presse typographique à la congrève ; il veut utiliser cette dernière pour "gauffrer des étiquettes en or et en couleurs pour les confiseurs et les marchands de pommades". Il joindrait à cette fabrication celle des abat-jours et, selon sa publicité de 1846, des éventails, affiches, couvertures de livres.... Il utilise aussi les services de Pollet qui est déjà breveté lithographe et avec qui il semble associé. Sa spécialité reste la fabrication d'étiquettes et les travaux de ville. En juillet 1847, il demande à reprendre le brevet d'imprimeur en lettres de Courlet, puis y renonce. Il fait faillite en 1849 avec un actif de 52 700 F et un passif de 52 700 F. Il obtient un concordat mais doit vendre son matériel. En 1852, il demande à posséder une presse en taille-douce pour faire les cartes de visite. Gaillard fait un rapport défavorable, l'accusant de fraudes diverses ; sa demande est rejetée.
8, rue Vivienne (1825) 78, rue de Cléry 319, rue Saint-Denis (1827)
Il est né en 1780 à Lyon. Il a été acteur sous le nom de Boissard Floriny jusqu'en 1824, jouant dans de nombreuses villes de province (Besançon, Nîmes...), mais aussi à Paris, à l'Opéra comique et à l'Odéon . Il est désormais rentier et s'explique longuement de son passé tandis que l'administration de la Librairie mène une enquête minutieuse sur sa vie privée : il a deux filles, l'une actrice à l'Odéon, l'autre musicienne au Conservatoire ; il est séparé de sa femme dont la conduite était "très déréglée", mais il lui faisait néanmoins une pension annuelle de 1 500 F ; désormais, il dîne tous les jours chez elle. Il occupe un logement de 120 F, mais sa femme paie un loyer de 400 F. Malgré cette situation qui semble incompréhensible à l'enquêteur, le rapport final souligne "qu'il est peu d'artistes dramatiques sur lesquels on pût réunir en si grand nombre des témoignages aussi avantageux". Il justifie la cession de son brevet par les décès successifs de sa femme et de sa fille aînée durant l'été 1825.
Son matériel est vendu le 18 avril 1826 à Pierre Louis Fulgence Fouchet. Il se compose de 6 presses, 212 pierres lithographiques dont 12 peuvent être réclamées, des outils, des ustensiles, des modèles. Avec le brevet de lithographe (!), le tout est évalué à 33 500 F. Cependant la famille de Fouchet engage une action contre cette vente, assurant que le prix de 33 500 F est exorbitant et que Fouchet, qui n'a que 23 ans, court à sa ruine, d'autant qu'il n'a qu'une connaissance superficielle du métier. Fouchet se désiste et la vente est annulée le 3 août 1826. Il trouve finalement à vendre à Coqueval pour 32 000 F le 5 décembre 1826.
30, rue du Chapeau rouge
Il est né le 1er juin 1829 à Saintes (Charente-inférieure) ; son père était tailleur. Il a appris la gravure et la lithographie chez Vidal.
Il obtient un brevet de graveur en taille-douce le 5 mars 1860. Il veut un brevet de lithographe pour reporter sur la pierre ses gravures. Alors que, selon lui, on ne trouve "que d'affreuses lithographies à la plume ou des gravures trop chères, il se fait fort d'offrir le fini du moindre détail pour un prix d'une modicité convenable". Il imprime des étiquettes pour les vins de Bordeaux (Château Larose, 1868 ; Saint-Julien Juhel, Bilot et cie, 1874 ; Claret Vergniaud, 1874). En 1870, Paris étant asiégée, il est décidé d'imprimer des timbres postaux à Bordeaux où s'est replié le gouvernement, pour assurer la continuité du service postal ; les premiers essais sont faits dans son imprimerie avant que leur impression ne soit confiée à la Monnaie. À partir de 1882, il pratique aussi la typographie. En 1885, Marquet et Fayet prennent sa suite.
34, avenue de la Motte-Picquet (1873) 54, rue Saint-Dominique (1872) 15, rue de la Mairie, Vanves (1869)
Il est né le 2 décembre 1832 à Paris. Il est marié et père de famille. Il a été ouvrier lithographe pendant 20 ans chez Jules Chéret, puis chez Capitaine au salaire d e 6F par jour.
Il est spécialiste en travaux de ville, notamment pour la publicité. Il a quitté Paris pour Vanves.
Il est né le 1er mars 1776 à Saint-Nicolas-près-Granville. Il est professeur de dessin à l'École d'hydrographie de Brest.
Sa première demande de brevet a été rejetée mais, avec l'appui du contre-amiral Rolland, sa seconde tentative est couronnée de succès. Il assure ne vouloir utiliser sa presse que pour son usage particulier. Quand son brevet est annulé, le commisssaire rapporte qu'il est inexploité depuis une quinzaine d'années.
Place de la Boucherie (1844)
Il est né à Condé-sur-Noireau le 15 juin 1795. Son père était marchand libraire et vendait depuis 1790 des livres religieux. Son fils lui succède et exerce d'abord sans brevet.
Il régularise d'abord sa situation et obtient un brevet de libraire le 23 octobre 1827, puis d'imprimeur en lettres le 9 septembre 1829, ce qui lui permet d'imprimer Le Condéen, le journal d'annonces local. Au moment de la Grande émigration polonaise, il met ses presses au service de Népomucène Janowski pour imprimer Les Derniers momens de la révolution de Pologne en 1831, depuis l'attaque de Varsovie (1833).
il est né le 9 septembre 18016 à Péronne (Somme). Son père était domestique. Il a appris le métier de lithographe chez Monier.
Il a été condamné le 20 novembre 1850 à 3 000 F d'amende pour l'impression de circulaires socialistes et industrielles sans nom d'imprimeur. Avant son recours en grâce, il a cédé son brevet et travaille chez Belleville, le lithographe éventailliste. Le commissaire inspecteur Gaillard note que ses opinions sont "démagogiques" et conclut que le recours en grâce devrait être rejeté, mais qu'il est insolvable. La Préfecture, plus précise, note le 30 juin 1851 qu'il n'exploitait plus depuis 9 ans son brevet et que, si ses opinions sont avancées, "il n'a jamais figuré dans aucune intrigue politique" ; la conclusion est la même : il est insolvable et son incarcération jetterait sa famille dans la misère. L'amende est réduite à 200 F. De cette enquête, il ressort qu'Auguet n'a été que brièvement à son compte et a repris une place d'ouvier lithographe qui ne l'a pas enrichi. En 1842, il avait voulu vendre matériel et brevet à Gabriel Llopis mais le tranfert ne se fit pas car Llopis n'était pas français. En 1846, il aidait un nommé Hamel à exploiter les presses que lui avait vendues Nissou.
13, rue Marie Stuart (1859)
Il est né le 23 mai 1830 à Paris. Il a 15 ans d'expérience "dans les premières maisons de Paris". Il est marié et père de deux anfants.
Il veut faire des travaux de ville.
4, passage Brady (1860)
Il est né le 12 novembre 1826 à Paris. Il est marié et père d'un enfant.
Après avoir été instituteur à Saint-Mandé de 1846 à 1853, puis comptable 7 ans chez un bijoutier, il devient lithographe à Paris en reprenant le brevet de son patron depuis 6 mois, Auguste Pascal. Il est associé avec ses deux frères. En 1866, il achète une presse grand jésus lors de la vente du matériel de Fourmage. Il abandonne son brevet en février 1869 et part s'installer à Pont-Sainte-Maxence, dans l'Oise, où il exerce le métier de caissier. Il y fait une nouvelle demande de brevet.
À ses activités de libraire et lithographe qu'il avait à Pont-Sainte-Maxence, il ajoute la typographie. Il se consacre aux travaux de ville.
Il travaille d'abord avec son frère, breveté depuis mai 1870, puis le remplace et ajoute une librairie à son activité..
Il est né à Paris le 12 novembre 1826 ; son père était nourisseur de bestiaux. Il a été instituteur à Saint-Mandé de 1845 à 1853, comptable de 1853 à 1860, puis lithographe breveté de 1860 à février 1869. Depuis juillet 1869, il est caissier à Pont-Sainte-Maxence et souhaite un brevet de lithographe pour exercer, avec l'aide de sa famille, sur le temps de loisir que lui laisse son métier.
Comme le nommé Bott qui a été breveté en novembre 1867 pour Pont-Sainte-Maxence n'a jamais exercé, il sera le seul lithographe de cette ville. Il cède son imprimerie à son frère en 1872.
11, rue Gentil
Il est né à Liergues (Rhône) le 13 octobre 1837.
Il remplace sa belle-mère qui est décédée. Il pratique la lithographie et la taille-douce.
40, Grande Rue et 9 rue du Petit Château (1854)
Il a un brevet d'imprimeur en lettres depuis le 15 mai 1848. En 1852, en même temps que son brevet de lithographe, il obtient celui de libraire. Il cède ses trois brevets à Blondat en 1855.
Il est né le 13 juillet 1819 à Montluçon (Allier) où son père était orfèvre.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres pour Montluçon le 15 mai 1848, puis, le 31 décembre 1852, les brevets de libraire et de lithographe, profitant de ce qu'il n'y a, selon le Préfet, que deux imprimeries lithographiques "dont l'une est exploitée par un socialiste ardent [Coulanjon] qui est dans la main de la justice" et qui ne pourra plus exploiter son brevet. Il quitte Montluçon en 1855 et prend la direction d'une imprimerie à Saint-Germain. Il reprend ensuite, le 4 novembre 1857, les trois brevets de l'imprimeur Vattier pour Montfort (Ille-et-Vilaine) dont il démissionne le 7 février 1862. Il traite, en 1865, avec la veuve Huguet pour reprendre l'imprimerie du Blanc et les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres auxquels il ajoute, le 22 février 1866, celui de libraire. Il est aussi propriétaire de L'Echo du Blanc. Rapidement, il cherche à vendre le tout à un ouvrier venu d'Aubusson, qui avait travaillé huit ans chez Bouyet avant de devenir pendant 14 ans son associé. Toutefois, une lettre anonyme dénonce la transaction conclue pour 18 000 F qui doivent être soustraits à ses créanciers. L'acquéreur, de son côté, s'apercevant "que la valeur de l'imprimerie est imaginaire", demande au Préfet de refuser le transfert du brevet, condition suspensive de la vente dont le caractère frauduleux est établi. L'imprimerie et les brevets sont finalement cédés à Saint-Thibault.
Il est né à Paris le 9 mai 1843.
Il remplace Migné comme typographe, lithographe et libraire.
90, rue Quincampoix (1849)
Il est né le 21 janvier 1817 à Montargat (Puy-de-Dôme). Son père était capitaine en retraite. Il est chevalier de la Légion d'honneur, décoré après l'insurrection de 1848 : il avait reçu une grave blessure à la tête en combattant avec la Garde nationale dont il a ensuite présidé un club.
Il est papetier, fabricant d'étiquettes et d'enveloppes depuis 1849.