6, rue des Canettes (1839)
Il est né le 24 juillet 1811 à Paris. Il est marié et père de famille. Il paie un loyer de 250 F. Ouvrier lithographe depuis 10 ans, il a travaillé chez Brégeaut et chez Racinet.
Son brevet sera annulé car inexploité. Il semble qu'il ait continué à travailler comme dessinateur lithographe : en 1841, il est chef d'atelier chez Letronne et, à la mort de son patron, il lui est demandé de prendre la direction de l'imprimerie pour continuer les travaux en cours.
93, rue de Reuilly
Il est né le 18 février 1806. Il était capitaine de la Garde nationale à Tremblay (Seine-et_Marne)
Il est fabricant de papiers peints et veut y appliquer la lithographie à sa fabrication. Il était associé avec le lithographe Morial. Son brevet annulé en 1856 car inexploité.
Il est né à Dunkerque le 11 septembre 1813 ; son père était négociant.
Il avait obtenu un brevet pour Cassel le 26 août 1843 et obtient son transfert pour Dunkerque. Il est le gérant de L'Observateur du Nord, journal politique, et du Pilote dunkerquois, journal commercial et maritime. Il meurt le 20 août 1862.
Il est né à Dunkerque (Nord) le 11 septembre 1813 ; son père était négociant.
Il reprend les brevets de typographe et de libraire de son oncle Wackernie le 4 mars 1843. Il demande leur transfert pour Dunkerque en 1860.
23, boulevard des Italiens 17, rue Saint-Pierre-de-Montmartre (1836) 4 ter, boulevard Poissonnière (1840)
Il est né le 25 juillet 1801 à Saint-Paul-aux-Bois (Aisne) ; son père était général de division. Il a travaillé neuf ans chez Ambroise Firmin-Didot.
Il est breveté imprimeur en lettres le 24 juillet 1835 et libraire. Il a acheté l'imprimerie d'Estival pour 45 000 F et a dû emprunter à deux investisseurs, avant de faire entrer Worms dans la société. "Ces messieurs beaucoup plus entreprenants que ne leur permettaient leurs moyens se sont trouvés bientôt embarrassés pour leurs payements" et le deuxième investisseur, Dillon, a dû conclure un nouvel accord portant son crédit à 85 000 F, puis à 160 000F. Ils font alors faillite en janvier 1839 ; Worms quitte l'association tandis que d'Urtubie obtient un concordat. Il fait une nouvelle faillite l'année suivante (11 mai 1840). Dillon demande que soit vendue l'imprimerie ; ils ont à leur actif 179 249 F et au passif 261 479 F. Le matériel est vendu aux enchères en trois vacations de septembre à novembre 1840. Ils impriment typographiquement brochures (discours, mémoires, ) et livres, leur spécialité étant les répertoires d'adresses (Journal de tout le monde, Almanach général de la France et de l'Etranger, contenant cent-mille adresses, Almanach-manuel pour 1839) et les dictionnaires ( Dictionnaire des ménages , Dictionnaire des prédicateurs, Encyclopédie des échecs), mais aussi un journal comme L'Écho français pour lequel il demande en 1837 l'autorisation de transporter une presse dans le local du journal. La production lithographique reste marginale ( Paris pittoresque, rédigé par une société d'hommes de lettres, dont la propriété et les exemplaires en stock seront vendus pour 2 100 F ; Alphabet illustré...) Il fait aussi des travaux de ville. Le 15 janvier 1839, il reçoit l'autorisation d'installer une presse typographique pour l'inventeur allemand Kammuller et ses essais d'impression en couleurs. Il cède son brevet d'imprimeur en lettres au lithographe Pecquereau au terme de longs démêlés avec son créancier Dillon ; celui-ci qui avait quitté l'association de façon amiable en 1838, avait une créance de 316 500 F qu'il cherche à récupérer au moment de la faillite de 1840 et la vente de l'imprimerie qui s'ensuit ; il veut soit conserver le brevet à titre personnel soit en toucher sa valeur. Le tribunal refuse que le brevet soit considéré comme une part du nantissement que Worms et D'Urtubie avaient concédé à leur créancier et le prix payé par Pecquereau est intégré dans le compte de faillite sans dissocier le brevet. En 1854, l'Annuaire de l'imprimerie et de la presse signale qu'il est responsable de la lithographie dans l'Imprimerie du gouvernement à Alger. Ses brevets de libraire et de lithographe sont annulés en 1856.
Elle est née à Vaux-sous-Aubigny le 15 juin 1825 ; son père était médecin. Elle a épousé l'imprimeur Numa Miot dont elle a eu deux enfants encore mineurs à la mort de son mari.
Elle reprend les trois brevets de son mari.
21, rue des Templiers
Il est né à Saint-Victoret (Bouches-du-Rhône) le 24 juillet 1852. Son père était médecin. Il est courtier de commerce.
Il utilise professionnellement une presse.
58, rue de Condé (1854)
Il est né le 1er novembre 1814 à Beauvais (Oise) ; son père tenait un débit de boissons. Il est marié et père de deux enfants. Il est d'abord compositeur, puis devient prote chez Renard à Rambouillet pendant 4 ans avant d'exercer comme chef d'atelier chez Lacrampe pendant 7 ans.
Si ses références garantissent ses capacités professionnelles, elles suscitent une enquête sur sa conduite politique. Comme "il n' a pas pris part aux exaltations démagogiques des ouvriers de l'atelier du sieur Lacrampe, après les événements de 1848 et pendant la publication du journal La Commune", il est classé comme libéral et obtient les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres demandés. Le 19 novembre 1853, il obtient un brevet de libraire. Il emploie une vingtaine d'ouvriers en 1854 et possède 3 presses. Il imprime le Semeur de l'Oise et travaille pour la Bibliothèque dramatique de Michel Lévy. Il fait aussi des affiches. Son chiffre d'affaires est de 25 000 F en 1854.
il est né à Langres le 17 février 1828 ; son père était chantre de la cathédrale, puis il a ouvert une librairie dans laquelle son fils a commencé à travailler.
Il semble avoir continué de travailler dans la librairie de son père dont il reprend le brevet en 1864. Le 22 mai 1871, il déclare s'adjoindre une presse typographique.
Elle remplace, comme libraire, typographe et lithographe, son mari Camille Ignon qui avait été breveté le 23 septembre 1863 et qui vient de mourir.
5, rue de l'Hôtel de ville 7, rue du Pont-neuf (1872)
Il fait faillite en 1880.
17, rue de la Poulaillerie
Elle est née le 27 juillet 1807 à Beaufort (Savoie) ; son père était marchand. Elle a épousé le lithographe Château dont elle a eu 4 enfants.
Son mari étant malade depuis longtemps, elle a été amenée à gérer l'imprimerie. À sa mort, elle reprend ses deux brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe. En 1873, l'imprimerie passe à François Aumoyne, son gendre.
10, rue du Pont Mayou
Il est né à Bayonne le 27 aooût 1797 ; son père était raffineur. Il a travaillé 25 ans chez l'imprimeur Maurin.
Bien qu'il ait demandé les deux brevets en même temps, il n'obtient son brevet de libraire que le 15 octobre1839, à la suite d'une erreur de l'administration. Son magasin étant trop exigu pour y installer sa presse, il demande à l'installer à Saint-Esprit dans une petite maison de campagne où il habite. L'autorisation lui est refusée de même que le transfert de son brevet de lithographe pour Saint-Esprit car il garderait celui de libraire pour Bayonne et la loi interdit d'avoir des brevets pour des lieux différents. En 1876, il a cessé d'exercer.
Il est né à Lons-le-Saunier le 18 octobre 1809. Ses parents étaient cabaretiers. Il est bachelier ès lettres.
Il a longtemps été imprimeur-libraire à Charolles (Saône-et-Loire) où il avait racheté l'imprimerie et la librairie de Simonin, après son décès, mais s'il avait bien un brevet d'imprimeur en lettres obtenu le 30 décembre 1842, il avait omis de demander un brevet de libraire. Il ne l'obtient que le 14 décembre 1854 et, le 30 mai 1857, il obtient celui de lithographe. Il était aussi le gérant de L'Écho du Charolais.
"De puissants intérêts de famille et le désir de revenir dans sa ville natale" lui font demander les trois brevets à Lons-le-Saunier. Il y a racheté l'entreprise de Gauthier, démissionnaire. Il poursuit l'impression de l'Annuaire du département du Jura que réalisait son prédécesseur. Son imprimerie, qu'il cède à son fils en 1876, est l'une des plus importantes de Lons-le-Saunier.
Il reprend l'imprimerie paternelle typolithographique et sa librairie.
Il est né le 18 octobre 1809 à Lons-le-Saunier (Jura).
Il a obtenu son brevet d'imprimeur en lettres le 30 décembre 1842.
Il est né à Saint-Étienne-du-Bois (Ain) le 23 mai 1818 ; son père était médecin. Il a travaillé chez l'imprimeur Robelin à Beaune puis il a servi pendant huit ans comme fourrier dans l'infanterie légère. Il meurt le 11 juin 1850.
Il a demandé un brevet de lithographe pour Lyon qui lui a été refusé, puis pour Mâcon. Il reçoit ce brevet le 27 mars 1846, mais il ne cherche pas à l'exploiter "sans doute à cause du peu de chances de succès" et demande à pouvoir l'échanger en remplaçant l'imprimeur lyonnais Fortin.
Né le 18 février 1808. Son père était farinier.
Il obtient aussi un brevet d'imprimeur en lettres le 28 octobre1854 à la faveur d'une démission, puis un brevet de libraire le 29 octobre 1859. Sa veuve le remplace en 1872, mais l'enquête statistique note que le brevet de lithographe est inexploité faute d'ouvrage. Elle cède rapidement l'imprimerie sans que reprenne l'activité lithographique.
44, Grande rue Mercière
Elle est née le 24 février 1807 à Lyon ; son père était négociant. Elle est mère de trois enfants dont le plus jeune a 8 mois quand son mari meurt le 30 mai 1835. Elle meurt le 20 septembre 1868 à Braïla (Roumanie) où elle accompagnait son fils.
Elle reprend les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de son mari et, jusqu'en 1846, exploite seule son imprimerie. Puis, elle se retire, confiant l'entreprise en location à sa belle-soeur qui avait précédemment dirigé une imprimerie à Roanne avec son premier mari. Elle commence alors à accumuler les petites condamnations. Si elle est acquittée en assises où elle comparaît pour excitation à la haine d'une classe de citoyens en même temps que Naquet, rédacteur du Peuple souverain, elle est condamnée à de petites amendes par deux fois en 1849, puis en 1850 pour avoir participé à la publication sans cautionnement de "journaux prétendus mensuels, lesquels étaient destinés à remplacer le journal Le Peuple souverain suspendu après les événements de juin". Elle a toujours imprimé de petites feuilles contestataires, mais depuis quelques années son imprimerie paraît "comme inféodée à la propagande socialiste. C'est dans cet atelier que s'imprimait non seulement Le Peuple souverain, mais une foule de professions de foi, de proclamations et d'écrits divers émanés du parti démagogique". Parmi ceux-ci, La France républicaine, de Campagne (1848), Le Moniteur républicain, de Dubois (1848), Le Franc-parleur lyonnais, de Roux (1848), Le Glaneur lyonnais, de Bréjot (1848), Ésope, de Naquet (1849), Le Niveau social, de Naquet (1849), Le Monde républicain, de Gabert (1849), L'Homme du peuple, de Villard (1849), La Revue démocratique, de Carret (1849), L'Égalité, de Durand (1849), Le Travail, de Maréchal (1849), Le Démocrate, de Gabert (1849), La Démocratie, de Mathieu (1849)... L'administration décide de lui retirer ses brevets le 23 mai 1851. Elle proteste, rejetant la faute sur sa belle-soeur ; ses fils demandent en vain à reprendre ses brevets ; ils sont jugés "d'opinions très avancées, voire hostiles". Finalement, elle récupère ses brevets le 6 août 1853 ; elle se démet de celui d'imprimeur en lettres le 14 août 1854 en faveur de Storck, puis, en1856, de celui de lithographe en faveur de Pellagaud.
Il est ouvrier imprimeur en lithographie.
Il est associé à Paul Auriol qui, de son côté, est écrivain lithographe et graveur.
19, rue Notre-Dame-de-Nazareth (avril 1852) 237, rue Saint-Denis /passage du Grand-Cerf (septembre 1852)
Il est né le 6 janvier 1816 à Périgueux (Dordogne) ; son père était imprimeur lithographe. Il est marié avec une fleuriste qui emploie 5 ou 6 ouvriers. Il a d'abord travaillé dans l'imprimerie typographique et lithographique, puis a fait de la commission en fleurs artificielles.
Il demande un brevet de lithographe pour imprimer des dessins sur percale, notamment des fleurs qui seront ensuite découpées, et faire, plus généralement, de la lithographie.
Grande Place
Il est né le 2 mars 1789 à Lille dans une famille d'imprimeurs, la plus ancienne du département, installée depuis la fin du XVIIe siècle sur la Grande-Place de Lille. Il devient membre en 1828 de la Société des sciences, arts et agriculture et, en 1830, administrateur de l'Académie de musique de Lille. Il est très bon pianiste et passionné de musique, ce qui le conduit à participer à l'organisation de nombreuses manifestations musicales (dont le Festival du Nord) et à mettre au point une Méthode simplifiée pour l'enseignement populaire de la musique vocale dont il se fera l'ardent propagandiste après avoir cédé la direction de son imprimerie ; il est aussi nommé en 1830 capitaine de musique de la Garde nationale. Il est de sensibilité orléaniste. De 1839 à 1860, il est administrateur des Hospices de Lille, et, en 1860, il est fait chevalier de la Légion d"honneur. Il meurt le 11 avril 1875.
Il reprend l'imprimerie familiale et le titre d'imprimeur du Roi le 6 août 1814 ; il obtient ses brevets de libraire le 27 juillet 1818 et d'imprimeur en lettres le 20 novembre 1818 alors qu'il a racheté le matériel d'imprimeurs concurrents et possède 5 presses. Il est le premier du département à obtenir un brevet de lithographe, comme il va être le premier à acquérir une presse mécanique et à pratiquer la stéréotypie. Il crée une fonderie de caractères, un atelier de réglure et importe de Bruxelles, en 1842, le matériel d'impression à la congrève. Tous ces investissements lui permettent de devenir l'imprimeur le plus important du nord de la France. En 1838, il possède 10 presses, dont 3 presses lithographiques et, en 1846, 20 presses typographiques, dont 3 mécaniques, et 10 presses lithographiques dont 1 mécanique, et une machine à découper mécaniquement les étquettes. Il emploie 150 ouvriers et fait un chiffre d'affaires de 400 000 F, en 1849. Il a fait entrer à la direction de l'entreprise ses neveux Léonard en 1840 et Louis en 1843, puis leur cède définitivement l'imprimerie en 1846, tout en gardant ses brevets. Il est l'imprimeur de la Préfecture (Calendrier de Lille, Annuaire statistique du département, Affiches et annonces judiciaires), des sociétés savantes et de plusieurs administrations. À côté de cette production de livres et brochures, il a une très importante production de cartes géographiques et historiques. Il fait aussi des travaux de ville, des étiquettes, des affiches... Il utilise la lithographie pour les papiers commerciaux et administratifs, mais il recourt souvent à l'impression à la congrève, à partir de 1842, pour certaines étiquettes pour lesquelles l'épaisseur de la couche de couleur et le brillant du papier qui n'a pa été mouillé, sont appréciés de ses clients.
Grande Place 93, rue Nationale (1863)
Il est né à Lille le 10 mai 1818. Il est le neveu de Louis Danel, le plus gros imprimeur du département du Nord. Son oncle, sans enfant, l'a associé à l'entreprise en 1840. Il marie sa fille unique Hyacinthe au petit-fils de l'ancien maire de Lille qui est aussi son petit cousin. Il a été membre du Conseil municipal de Lille, juge au Tribunal de commerce, membre de la Chambre de commerce. En 1867, Napoléon III, venu à Lille, lui remet les insignes de chevalier de la Légion d'honneur, saluant sa réussite industrielle. En 1883, il est nommé président du jury de l'imprimerie et de la librairie à l'Exposition universelle d'Amsterdam et, à cette occasion, il est fait officier de la Légion d'honneur. Il devient commandeur en 1899 à la suite de la visite du Président de la République, Félix Faure aux mines de Lens. Il est, en effet, co-fondateur et administrateur des Mines de Courrières, administrateur puis président du Conseil d'administration de la Société des Mines de Lens, abandonnant toutes ces fonctions en 1876, et président du Comité des Houillères du Nord et du Pas-de-Calais. Il est représentatif de ce grand patronat impliqué dans le développement industriel du Nord. Il meurt le 1er octobre 1905.
En 1846, il a pris la direction de l'imprimerie en association avec son frère Louis, entré dans l'entreprise en 1843. Ils restent associés jusqu'en 1852. À cette date, Léonard reste seul patron de l'imprimerie. En 1884, il associe son gendre Émile Bigo et ses deux neveux Louis et Léon Danel à qui il laisse la direction de l'imprimerie. En 1863, il déménage ses ateliers au 93, rue Nationale, et quand un incendie ravage l'imprimerie le 7 décembre 1874, le nouveau bâtiment, reconstruit à cette adresse avec un prêt de la Compagnie des chemins de fer du Nord, accueille, dès le 1er juillet 1875, l'ensemble de l'entreprise. En 1894, de nouveaux ateliers seront créés à Loos. Léonard Danel poursuit la politique d'investissement initiée par son oncle, pariant sur la mécanisation et les nouvelles techniques d'impression. En 1848, il possède 1 machine à vapeur, 3 presses mécaniques et 17 à bras, 10 presses lithographiques dont une mécanique, et emploie 112 ouvriers. En 1863, il a 2 machines à vapeur, 25 presses mécaniques et 28 à bras, 9 presses à la congrève et 11 presses lithographiques, pour 420 ouvriers. En 1889, l'imprimerie est équipée pour le couchage, le satinage et le vernissage, pour la gravure sur métal et l'impression à la congrève, mais aussi pour la clicherie au plâtre, puis par galvanoplastie, et pour la photogravure. Les 4 500 m² de l'imprimerie abritent 2 machines à vapeur et 2 machines à gaz pour animer 39 presses mécaniques et 1 rotative ; 7 doreuses, 6 machines à couper à l'emporte-pièce, 28 presses à bras, 8 machines à fondre... occupent encore les ateliers qui font travailler, avec les ateliers de réglure et de reliure, 550 ouvriers dont 120 apprentis. Pour les impressions typographiques, il a la clientèle de la Préfecture, de la Mairie, des société savantes locales, des tribunaux, du Conseil général du Nord, de la Compagnie des chemins de fer du Nord (horaires, instructions, tarifs...) depuis 1846, d'une partie des impressions de la Banque de France, de la Société industrielle du nord de la France, de la Chambre de commerce de Lille, de la Commission historique du département du Nord, des facultés de droit et de médecine pour les thèses, et de particuliers ; ceux-ci lui confient beaucoup de travaux scientifiques en lien avec les industries textiles, sucrières et chimiques du département mais aussi des travaux de ville et des ouvrages divers. En 1889, l'imprimerie a remporté l'adjudication du catalogue de l'Exposition universelle de Paris. La lithographie mobilise dix presses et quatre dessinateurs en 1889 ; elle est utilisée pour les cartes géographiques des chemins de fer et des ponts et chaussées, les plans, les couvertures de partitions, les papiers commerciaux tels que mandats, chèques, factures, papiers à en-tête, etc. Pour l'important marché des étiquettes, la spécialité de Danel est l'impression à la congrève qui donne des couleurs plus vives et brillantes et un dessin plus net que la lithographie pour l'impression en masse : ses presses à rogner débitent 12 millions d'étiquettes par an, destinées au fil à coudre, aux produits alimentaires, à la parfumerie, aux encres... Cette production publicitaire demande non seulement des couleurs vives mais aussi de l'or, et Danel prend plusieurs brevets pour des machines permettant d'appliquer de la poudre de bronze, sans trop exposer les ouviers à la respirer. Sa clientèle est très largement locale et liée à l'industrie textile, mais il trouve des clients dans toute la France et notamment à Paris (Encre nouvelle Mathieu-Plessy, 1869 ; Encre Victor Hugo, 1882...), bien que la concurrence y soit rude. Le procédé a aussi permis, en 1871, de remplacer pour le Nord et le Pas-de-Calais, les services de l'Imprimerie nationale en imprimant en couleurs 43 milllions de billets d'émission, de 25 centimes à 20 F. L'imprimerie a remporté une mention Honorable à l'Exposition de 1850, une médaille d'or à l'Exposition de 1878, un diplôme d'honneur à l'exposition de l'Union centrale des Arts décoratifs de 1882. Léonard Danel, président de l'Union des maîtres imprimeurs de France, préside en 1896 le Congrès qui se déroule à Lille, avant de céder la place en mai 1897 à Georges Chamerot.
Il est né à Fontaine-Saint-Lucien (Oise) ; son père était cultivateur.
Il a d'abord été associé avec Laporte pendant deux ans ; la société dissoute, il demande un brevet de lithographe qu'il obtient facilement en 1848, mais le 11 décembre 1851, puis le 27 avril 1852, il se voit refuser son brevet d'imprimeur en lettres pour des raisons politiques : il est "un agent actif du parti socialiste". Alors qu'il demande son brevet pour satisfaire la demande des "fabricants de chicorée, de sucre, de chocolat et celles des filatures de lin", il est soupçonné de vouloir imprimer Le Démocrate du Nord. Il est étroitement surveillé ; Préfet et Direction de la Librairie cherchent, par exemple, comment l'inculper pour une gravure du Christ portant le niveau égalitaire qui leur semble porter la marque de la franc-maçonnerie.
Il est né le 5 décembre 1795 à Clermont (Oise) où son père était imprimeur. Il a travaillé auprès de son père, puis à Paris chez Lebel, avant de devenir prote chez Cosson. Comme son beau-père et prédécesseur, qui était "connu comme un grand libéral", il est républicain et lié à Pagnerre. Il est l'un de chefs du parti radical à Orléans dont il est le candidat aux élections de 1846. Il a adressé à la Chambre des députés une pétition demandant la suppression du brevet, le droit d'ouvrir une imprimerie étant accordé à tout bachelier ès lettres, ce qui "garantirait des capacités que n'offre pas le régime actuel où tout est caprice et faveur."
Sa belle-mère, qui était libraire comme son père, lui transmet, le 26 octobre 1824, le brevet d'imprimeur en lettres qu'elle a hérité de son mari. Sous la monarchie de Juillet, il est l'imprimeur de deux journaux d'opposition, le Journal du Loiret et L'Eclaireur de l'Indre. Dans l'espoir de lui faire retirer son brevet, le préfet du Loiret n'a de cesse de chercher à le prendre en faute sous des prétextes variés : seconde condamnation du Journal du Loiret (1838), simultanéité de la déclaration et du dépôt des impressions (1839), défaut de déclaration d'un procès-verbal de délibération du conseil d'arrondissement (1844)... Il n'est pas suivi dans ces affaires par la Direction de la Librairie qui lui donne des conseils de modération ; en revanche, quand il refuse d'accepter la double signature Danicourt et Pagnerre, malgré le précédent invoqué de Béthune et Plon, il n'est pas désavoué. Plus encore que Danicourt, c'est Pagnerre, son associé dans l'imprimerie et dans la direction du Journal du Loiret, qui inquiète le Préfet, à cause de ses liens avec Le National et la correspondance politique envoyée aux journaux d'opposition des départements.
C'est un enfant naturel né le 4 janvier 1809 à Montpellier (Hérault). Il s'est marié, a eu trois enfants encore mineurs à la mort de leur mère en 1857.
En 1848, il est parti comme colon concessionnaire en Algérie et il est mort à Constantine en 1851.
Il obtient le premier brevet de lithographe pour Privas où la présence d'une cour d'assises semble justifier son installation mais il n'a jamais exploité son brevet puisqu'il quitte rapidement Privas pour l'Algérie.
Il est professeur de musique à l'école du Sacré-Coeur.
Avec son collègue Bidault, il déclare utiliser une presse pour les besoins de l'institution.
Né le 3 juin 1776 à Strasbourg. Son père est un imprimeur très actif à la fin du XVIIIe siècle, travaillant pour le compte de la municipalité et de plusieurs journaux. Après un apprentissage dans l'imprimerie familiale, il a poursuivi sa formation à Paris et à l'étranger.
Sa mère, veuve depuis 1812, avait repris la direction de l'imprimerie avec son aide. Elle lui cède ses brevets en 1828. Il imprime une feuille d'annonces, L'Indicateur de Strasbourg et du département du Bas-Rhin.
1, rue du Bouclier
Il est né le 20 février 1819 à Strasbourg (Bas-Rhin). Son père était imprimeur, d'une famille ancienne d'imprimeurs strasbourgeois. Il appartient au parti démocrate. Il est célibataire. Il meurt le 18 avril 1854.
Il reprend, le 19 octobre 1840, le brevet d'imprimeur en lettres de son père qui vient de mourir. Il obtient par création son brevet de lithographe et sera breveté libraire le 20 octobre 1853. Sa clientèle semble s'être restreinte autour des loges maçonniques et des facultés de Strasbourg, dont il imprime beaucoup de thèses. Il continue d'imprimer L'Indicateur de la ville de Strasbourg et du département du Bas-Rhin. Il paraît faire peu d'usage de la lithographie. Condamné le 15 juin 1849 à 2 000 F d'amende pour avoir omis de déclarer et de déposer un Appel aux patriotes allemands rédigé en allemand, le Préfet souligne qu'il est, depuis 1848, l'imprimeur du Démocrate du Rhin (qui cessera de paraître en 1851 et qui, dirigé par Ferdinand Flocon, est qualifié de "démagogique" ) et que la plupart des ouvriers qu'il emploie dans ses ateliers appartiennent à des opinions fort avancées. Le préfet suivant est plus sévère : " Le sieur Dannbach a constamment prêté son imprimerie aux écrivains et pamphlétaires anarchistes des deux bords du Rhin et, sous ce rapport, l'indulgence du gouvernement serait mal placée. Je ne pense pas que la situation pécuniaire du sieur Dannbach soit très bonne ; il était du moins gêné dans ses affaires il y a quelques années ; peut-être s'est-il relevé par la publication du Démocrate du Rhin..." Sa demande de grâce est rejetée le 15 juillet 1850. Toutefois, quand il demande en 1853 un brevet de libraire pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation qui oblige les imprimeurs à être brevetés libraires pour pouvoir écouler directement leur production, le Préfet écrit le 4 octobre 1853 au ministre : « Je ne dois point cacher à Votre Excellence que c’est des presses de cet imprimeur que sortait le journal démagogique ayant pour titre Le Démocrate du Rhin qui n’a cessé de paraître qu’en décembre 1851. Il est vrai de dire aussi que, depuis l’époque ci-dessus mentionnée, la conduite politique du dénommé n’a donné lieu à aucune remarque défavorable, qu’il est dans une position de fortune gênée et qu’il éprouverait un notable préjudice s’il lui était interdit de vendre les almanachs qu’il publie chaque année et qui non seulement ne contiennent rien de contraire à l’ordre public ni aux mœurs, mais encore offrent de l’utilité ». Le 20 octobre 1853, il obtient son brevet de libraire. À sa mort, il est remplacé par sa mère.
Elle est née le 15 août 1820 à Strasbourg. Elle n'a qu'une soeur. Sa mère, dont elle dit avoir géré les affaires, est décédée le 11 février 1855.
Elle possède les 3 brevets: imprimeur, lithographe et libraire. Elle avait oublié de demander le transfert à son profit du brevet de lithographe quand elle a demandé celui des brevets de typographe et libraire obtenu le 2 mai 1855.
1, rue des Forces
Il est né à Montlouis (Indre-et-Loire) le 20 novembre 1807 ; son père était propriétaire. Il est imprimeur en taille-douce.
Il est administrateur d'une société anonyme de Dunkerque.
Il utilise une presse autographique pour imprimer des circulaires.
Il est né à Lyon le 7 décembre 1805 ; son père était graveur. Il a étudié à l'École des Beaux-arts de Lyon et il est devenu graveur à son tour.
Il veut un brevet pour la lithographie car ce procédé fait une concurrence très forte à la taille-douce qu'il pratique, notamment pour les travaux de ville. Ses confrères se mobilisent -en vain-pour convaincre le Préfet qu'il n'y a pas de travail pour un nouveau lithographe lyonnais.
26, rue de l'Étrieu
Il est né le 9 septembre 1828 à Marseille. Son père était serrurier. Il est graveur.
Il veut ajouter la lithographie à son activité de gravure.
1-3, place Saint-Jean
Il est né à Chaumont (Haute-Marne) le 13 janvier 1840 et mort à Dijon le 3 février 1922..
Il a racheté l'imprimerie de Rabutot et reprend son activité de lithographe, typographe et libraire. Il renouvelle sa déclaration le 21 janvier 1874. Son imprimerie travaille pour les grands éditeurs parisiens comme Flammarion.
Il est né le 14 août 1822. Il est ouvrier lithographe.
Il est né le 16 juillet 1814 à Montauban ; son père était presseur de draps. C'est un ancien élève de l'Ecole royale des Arts et Métiers d'Angers. Il aurait voulu parcourir la France et se perfectionner en mécanique mais il revient à Montauban pour rester auprès de ses parents. Il y épouse la fille d'une libraire, la veuve Lamothe.
Il fait la demande d'un brevet pour adjoindre la lithographie au commerce de librairie de sa belle-mère quii se démet de son brevet de libraire en sa faveur le 3 juin 1850. Il a aussi une fabrique mécanique de papier à Saint-Antonin qui le retient une grande partie du temps si bien que c'est sa femme qui gère le plus souvent librairie et lithographie. En 1854, il demande un brevet d'imprimeur en lettres, voulant notamment imprimer lui-même le Courrier du Tarn dont il est le propriétaire. L'administration hésite car le journal est favorable au gouvernement, mais les autres imprimeurs s'étant élevés contre ce nouveau brevet, l'administration préfère refuser en invoquant "l'intérêt général".
Il est né le 18 février 1809. Il a été compositeur.
Il obtient le 3 avril 1834 ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres, avec un avis favorable du Préfet car son prédécesseur imprimait un journal républicain, Le Patriote. Il se propose de faire des travaux de ville, mais il imprime aussi La Gazette du Centre ; c'est un journal légitimiste pour lequel il est poursuivi, mais acquitté. En 1840, il est incarcéré pour complicité en faux et, prévoyant sa faillite, il cède à Blondel pour déjouer les poursuites de ses créanciers.
16, rue du Cure
Il est né le 30 août 1845 à Ennetières-en-Weppes (Nord)
Il remplace dans ses trois activités Duthoit.
Il est instituteur.
Il est né le 12 mars 1797 à Blois. Son père était libraire et, après la mort de celui-ci, sa mère reprend le commerce.
Il obtient un brevet de libraire le 15 mai 1827 pour pouvoir prendre la succession de sa mère. Il fait des travaux de ville. Il abandonne ce commerce de librairie et son brevet peu de temps après avoir cédé celui de lithographe.
Il déclare se mettre à la typographie le 9 mai 1876 ; il ne pratique plus la lithographie, faute de clientèle.
115, passage du Caire
Il cède à Garreau et demande son transfert à Sens en remplacement de Clément.
Il est né le 17 juin 1818 à Paris. Il est marié et père de famille. Il a travaillé douze ans chez Guillet et 8 chez Recouvreux. Il gagne 9 F par jour grâce à son ancienneté. Il paie un loyer de 450 F.
Il avait fait une première demande en juin 1850, mais la décision prise le 29 mai 1850 excluait la création de nouveaux brevets à cause du développement jugé excessif de la lithographie. Il a déjà acheté son matériel et doit trouver un brevet à reprendre. Il veut se spécialiser dans les dessins pour éventails, écrans et cartonnages divers.
Elle est née le 7 février 1841.
Elle a obtenu un brevet de libraire le 20 octobre 1868.
3, rue du Dauphin
Il est né le 17 mars 1788 à Tours (Indre-et-Loire). Il a été sous-contrôleur du service intérieur de la Maison du Roi.
Il est associé à Ruinet depuis 6 ans quand il fait sa demande de brevet car la société est dissoute. Il a la clientèle de la Maison du Roi et se dit improprement "lithographe du Roi". Il fait beaucoup d'impression lithographiée de circulaires, courtes brochures, notes, lettres ouvertes..., et divers travaux de ville.
Il est né le 4 octobre 1837 à Bernay (Eure). Son père était cordonnier. Il a travaillé pendant huit ans chez Duval à Bernay comme ouvrier typographe.
Il obtient à la même date les brevets de lithographe, imprimeur en lettres et libraire. Tablant sur les nombreux établissements de la région (filatures de laine, lin et coton, moulins à blé, tanneries...) et le rôle du chemin de fer ans le développement économique, il a eu de nombreux soutiens locaux.
34, rue Neuve Saint-Martin (1865)
Né le 18 août 1828 à Crisolles dans l'Oise. Son père était bourrelier et conseiller municipal à Crisolles.
Il est comptable et vit à Saint-Quentin depuis 1851. Il obtient à la même date un brevet de libraire.
Il est né le 19 mars 1811 à Doullens (Somme) ; son père était charcutier. Marié et père de famille, il paie un loyer de 200 F. Il travaille comme lithographe depuis 1824 et il est, en 1839, contremaître.
32, rue Saint-Antoine
Né le 25 mai 1828 à Paris, il est marié et père de 3 enfants.
Doreur sur papier de formation, il est fabricant de bordures et d'étiquettes de luxe pour le commerce, en association avec son beau-père Thrée. Leur activité est prospère. Déjà autorisés à utiliser un balancier très puissant, ils doivent acquérir deux presses à moulinet. Il veut se spécialiser dans les travaux commerciaux.
