26 puis 35 rue de la Harpe (juillet 1845) 3, rue Garancière : atelier (1859) 29, rue Saint-Sulpice : magasins (1859)
Elle est née à Versailles (Seine-et-Oise) le 17 avril 1809. Son père était imprimeur à Versailles et à Paris, "éditeur des oeuvres si correctes et si recherchées de Bossuet, Fénelon..." Elle a tenu le comptoir chez Basset, marchand d'estampes, pendant 2 ans et chez Dopter. Elle est séparée de son mari depuis 4 ans, mais elle n'est séparée de corps et de biens que depuis août 1844. Elle a quatre enfants à sa charge, dont deux fils internes au collège Sainte-Barbe. En 1845, elle paie un loyer de 550 F. Elle meurt en 1898.
Pour obtenir son brevet, elle a été soumise à un examen pour établir son niveau d'instruction ; elle a rendu un texte parfait pour l'orthographe et l'écriture, expliquant qu'elle souhaite avec ce brevet "ouvrir une petite carrière" à ses deux fils . En même temps qu'imprimeur, elle est marchande d'estampes spécialisée en imagerie religieuse et objets divers de piété (bénitiers, scapulaires, médailles, crucifix, statuettes, décorations et matériel pédagogique pour les institutions religieuses...). En 1849, elle prend un brevet pour une technique d'application de métaux en feuilles minces et polies coulée sur papier avec de la gélatine. Par la suite, elle prend, aidée de ses fils, plus de vingt brevets permettant d'utiliser papiers spéciaux (gaufrés, découpés, pailletés), tissus, métal, émail, dans la fabrication de ces images, les objets (cadres, chapelets, bijoux...) mêlant souvent coquille naturelle, faux ivoire, velours, clous dorés, fausses pierreries, socle en faux ébène...Tous ces brevets donnent une idée du dynamisme et de la très grande inventivité de l'entreprise. Elle recourt à la lithographie pour les images de plus grand format, "religion en tableaux" ou "catéchisme en images", servant à l'enseignement ; si de grands peintres (Murillo, Carrache, Rubens, Lebrun...) ont leurs œuvres reproduites, la majorité des dessinateurs n'est pas identifiée, à l'exception de Tony Zach, par ailleurs "chef de nos travaux artistiques". Elle utilise aussi très tôt la chromolithographie : son catalogue de 1859 propose des feuilles de sujets depuis 10 F le cent pour celles imprimées en 2 couleurs jusqu'à 125 F le cent pour celles imprimées en 8 couleurs ; deux feuilles atteignent les 175 F le cent car elles sont imprimées, l'une (La brebis du Seigneur) en 11 couleurs, l'autre (Fleurs, symboles des vertus) en 13 couleurs et "peut être considérée comme une des plus jolies qui se soient faites en fleurs et paysages". Néanmoins la plus grande part de sa production est gravée en taille-douce sur acier, pour résister aux grands tirages, procédé pour lequel elle prend deux brevets d'amélioration des presses. Certaines des images produites sont ensuite mises en couleurs au pinceau, mais leur plus grand attrait est la dentelle de papier, fine et variée dans son dessin, qui entoure l'image. Il faut attendre la fin des années 1860 pour voir les progrès de la chromolithographie susciter une abondante production d'images imprimées en couleurs à moindre coût. En 1849, elle emploie 110 ouvriers et employés. À partir des années 1880, la phototypie est utilisée pour cette production de masse Elle a obtenu une médaille de bronze à l'exposition de 1849 ; présente aux expositions de Londres (1851) et de Paris (1855), elle y remporte des médailles de second rang qui saluent une production importante et parfois novatrice techniquement, mais modeste pour ses ambitions artistiques. Elle exploite le marché en pleine expansion de l'imagerie destinée aux enfants, privilégiant une joliesse de la présentation allant jusqu'à la fadeur, au détriment de la puissance du message. Dès 1853, la raison sociale de l'imprimerie est "Vve Bouasse-Lebel et fils aîné". La production de la maison Bouasse-Lebel se poursuit sous la direction de son fils Henri Marie (1828-1912), en faveur de qui elle a laissé son brevet, jusqu'en 1895 ; à cette date, il se retire et laisse l'entreprise à son fils Albert avec qui il travaillait déjà. En 1865, Henri Bouasse a repris Basset, qui imprimait des images religieuses de qualité. En 1864, une brouille familiale a séparé les affaires de la maison entre les deux frères. Le fils cadet, Émile Alfred (1832-1883), a développé, lui aussi, sous la raison sociale Bouasse jeune, un commerce d'images pieuses et d'objets de piété pour lesquels il prend aussi plusieurs brevets, passant, en 1867, du 2, rue Molière au 9, rue Mabillon. Il donne une place prépondérante à la chromolithographie dans sa production. Sous la direction de sa veuve, l'imprimerie connaît des difficultés financières mais renoue avec la prospérité grâce à son fils Julien.
9, rue Saint-Martin
Elle crée "un petit établissement lithographique et autographique".
Il semble qu’il soit né à Narbonne en 1787 (absence d’acte de naissance). Il est marié depuis 1806 et père de deux enfants.
Il travaille dans l’imprimerie depuis l’âge de 12 ans ayant fait son apprentisssage chez son oncle imprimeur à Avignon. Il a dirigé ensuite pendant 4 ans l’imprimerie de la Préfecture à Carcassonne. Puis, en tant qu’associé, l’imprimerie Payan de Castelnaudary. A la mort de celui-ci, il la rachète aux héritiers et obtient un brevet d’imprimeur en lettres (23/03/1814) puis un brevet de libraire (04/07/1818). En 1821, il a demandé le droit d’imprimer une feuille d’Affiches, annonces et avis divers de la ville de Castelnaudary. Il démissionne en 1852 en faveur de son fils.
Place de l'Hôtel de ville
Il est écrivain lithographe, âgé de 25 ans en 1878.
Le 10 septembre 1880, il déclare posséder une presse typographique.
Il est né à Pontenx (Landes) le 3 mai 1827 ; son père était tisserand. Il a travaillé pendant cinq ans comme écrivain lithographe dans des ateliers bordelais.
Il a demandé en même temps deux brevets de libraire et de lithographe ; seule la première demande a reçu une réponse positive le 29 juin 1855 ; sa demande de brevet de lithographe a été rejetée au motif que la ville comptait déjà un représentant de cette spécialité. Il obtient satisfaction deux ans plus tard, mais il ne peut guère profiter de ce brevet puisqu'il meurt le 27 décembre 1857.
Il est né à Lyon le 24 février 1832 ; son père était cordonnier. Il est ouvrier lithographe. Il meurt le 28 janvier 1907.
Le 21 février 1867, il se démet en faveur de Tournier du brevet d'imprimeur en lettres qu'il avait obtenu le 21 mai 1861.
37, rue de Seine 65, rue du Four (1860)
Il est né le 1er janvier 1800 à Beauvais (Oise) ; son père était boulanger. Il a fait son apprentissage en tant qu'ouvrier lithographe chez Chabert, puis a travaillé chez Jules Desportes, chez Cluis, puis Goy . Il a 6 ans d'expérience.
Il n'exerce plus depuis 1842 : son brevet est annulé. Un nommé Beillet aurait été nommé à la faveur de cette annulation le 22 mai 1860.
25, rue des Lombards
Il est né le 8 février 1811 à Montflanquin (Lot-et-Garonne) ; son père était commis à cheval dans l'administration des Droits réunis. Il est père de 5 enfants. Il a été écrivain en autographie pendant plusieurs années, puis chef comptable chez le banquier Prost.
Il a acheté l'atelier et repris les brevets de taille-doucier et de lithographe de la demoiselle Schmidt.
Elle est née à Bordeaux le 24 juin 1822. Elle a épousé le lithographe Lauvray dont elle a trois enfants.
Elle demande à reprendre le brevet de son mari car elle a l'expérience du métier : elle dû s'occuper de l'atelier puisque son mari était atteint d'aliénation mentale. Elle ne le garde qu'un an.
41, rue du Cancera (1854)
Il est né à Sexcles (Corrèze) le 23 avril 1815. Il est écrivain lithographe depuis douze ans quand il fait sa demande de brevet.
Il fait essentiellement des impressions commerciales.
36, rue Notre-Dame-des-Victoires
Il est né le 10 décembre 1759.
Il demande un brevet car il est en quête d'une source de revenus, "suite à des pertes imprévues". Il est recommandé par Tissot, professeur au Collège de France. Le brevet est annulé en 1856.
Il est né à Nieigles (Ardèche) le 2 août 1838.
Il crée une imprimerie lithographqiue pour faire des travaux de ville.
Il est né le 1er août 1827 à Créon ; son père était instituteur. Il est écrivain lithographe.
En 1876, l'administration note qu'il n'exerce plus.
13, place Hoche
Il est né le 14 août 1821 à Thourout (Belgique) ; son père était officier en retraite et receveur des droits réunis. Il a été ouvrier lithographe pendant 12 ans et contremaître chez Chapelain les deux dernières années.
Il a un associé, Rolland, et il demande, en 1842, que le brevet soit mis à leurs deux noms, ce qui impossible.
Il est né à Beurizot (Côte d'or) le 5 mars 1804 ; son père était propriétaire.
Il est embauché le 1er octobre 1826 à l'Ecole de cavalerie de Saumur où il travaille jusqu'à sa mort en 17 septembre 1842. C'est pour ses travaux de l'Ecole qu'il a demandé son brevet de lithographe comme il demandera en 1841 un brevet de typographe. Sa veuve lui succède dans ses fonctions.
13, chaussée Saint-Pierre (1863) 4, chaussée Saint-Pierre (1884)
Il est né à Angers le 20 mai 1830 ; son père était docteur en médecine. Il est le neveu de l'imprimeur Léon Cosnier. Sa famille et son entourage sont notés comme, sinon légitimistes, du moins très cléricaux.
Il succède à son oncle avec qui il travaille depuis quinze ans; depuis plusieurs années déjà l'imprimerie portait leurs deux noms, Cosnier et Lachèse. En 1866, il s'associe avec Belleuvre et Dolbeau. Ils sont "imprimeurs de la Préfecture et de la Mairie" et des érudits locaux , toutes disciplines confondues. À partir de 1884, seuls restent Lachèse et Dolbeau.
2, rue des Poitevins
Il participe à l'Exposition universelle de 1889 où il remporte une médaille de bronze. Il imprime des chromos, comme le calendrier Liebig de 1889.
Son activité est attestée entre 1883 et 1894.
46, rue du Faubourg Poissonnière (septembre 1851) 31, rue Saint-Hyacinthe Saint-Michel 11, rue Soufflot 30, rue Bergère (1852) 39 rue Bellefond (avril 1855) 374, rue Saint-Denis (octobre 1852)
Il est né le 24 septembre 1829 à Compiègne (Oise) ; son père était manufacturier de papiers peints. Il a été commissionnaire en charbon de terre dans l'Oise, mais s'est formé à la lithographie chez Lender et Blot. Il est écrivain dessinateur. Il habite à Paris avec sa mère et paie 600 F de loyer.
Sa demande d'avril 1850 a été rejetée car il n'était pas encore majeur. Il renouvelle sa demande en avril 1851, après avoir racheté le matériel et le brevet de la veuve Larue. "Les nouvelles dispositions du ministère ayant restreint la faculté d'en délivrer, j'ai subi la loi du moment. Ce n'est plus la création d'un brevet que je viens vous solliciter …", écrit-il. Il est gérant d'une revue mensuelle intitulée: "La Révolution littéraire", imprimée par Lacour, dont il signe le Bulletin dramatique et une "Fantaisie".
24, rue Grand-Pont
Il est né à Gentilly (Seine) le 11 juillet 1822 ; son père était fabricant de calicots. Il est d'abord comptable, puis papetier.
En août 1870, il fait une demande pour obtenir un brevet de libraire car il vend déjà des paroissiens et voudrait étendre son commerce de livres religieux.
Il est né le 9 septembre 1800. Son père était officier de santé. Il est avocat, suppléant du juge de paix et conseiller municipal de Périgueux. Il est rédacteur de l'Echo de Vésone, bulletin de la Dordogne.
Il demande à reprendre les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de Broquisse et affiche l'intention de fonder un journal à Angoulême. Au dernier moment, un article paru dans l'Echo de Vésone fait soupçonner une alliance avec "les hommes d'un pouvoir anti-national" et douter de ses opinons politiques. Les brevets lui sont finalement accordés malgré un premier avis défavorable du Préfet.
6, rue Marie Stuart (août 1842)
Il est né le 24 juin 1809 à Trebons (Hautes Pyrénées). Son père était cultivateur. Sa position est jugée aisée ; il paie un loyer de 1 300 F.
Il possède un magasin de papiers et une imprimerie en taille-douce "qu'il a su faire prospérer". Il a repris l'imprimerie de Maismel en 1839 et fait sa demande de transfert de brevet, mais il la réitère en 1840 à cause de difficultés ; son dossier se perd et il commence à faire marcher une presse pour faire des ornements de papeterie ; une saisie est opérée car il n'a pas encore son brevet.
Il est jésuite.
Il utilise une presse autographique et une presse typographique pour les besoins du presbytère et de l'Oeuvre de Saint-Michel.
Il est né à Chassemy (Aisne) le 27 novembre 1819 ; son père était maçon. Il est avocat auprès du tribunal de commerce de Gournay. Il est aussi propriétaire d'un journal purement littéraire dont il a dû interompre la publication car il devait le faire imprimer à 40 km de Gournay, l'imprimeur local Fergant ayant son propre journal d'annonces et lui refusant ses services.
Il demande deux brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres par création qui lui sont refusés le 27 février 1868. Profitant d'une libéralisation de la presse, il refait sa demande, en l'accompagnant d'une très longue analyse de la situation économique du département, et plus particulièrement de celle de Gournay, ville de 3 500 habitants, dont l'unique imprimeur pratique des prix très élevés et empêche le développement de la presse. Il obtient gain de cause. En 1876, l'enquête note qu'il n'exerce plus.
11, rue de Mons
Il est né le 19 mars 1839 à Savonnières-devant-Bar (Meuse). Il dirige une imprimerie.
Il crée une librairie et un atelier de typo-lithographie.
16, rue Soufflot (avril 1851) 11, rue Soufflot (1848) 33, rue Saint-Hyacinthe-Saint-Michel (1842)
Il est né le 30 mai 1808 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Son père était propriétaire. Il a fait son apprentissage comme ouvrier lithographe dès l'âge de 12 ans chez Pelisson, puis il a travaillé chez Pierre Philibert Baudouin, devenu son beau-père, comme prote. Il meurt en 1858.
Breveté libraire depuis le 17 septembre 1841, il reprend, le 18 octobre 1842, le brevet d'imprimeur en lettres d'Hippolyte Tilliard moyennant la somme de 19 000 F. Il a demandé en même temps un brevet de lithographe par création, qu'il obtient quelques jours plus tard, suite à un oubli de l'administration. Il est d'abord associé à Auguste Maistrasse, qui est breveté typographe en 1845. "Lacour et Maistrasse" devient, entre 1844 et 1846, "Lacour et cie", et "Lacour" seul à partir de 1847. Toutes ses presses mécaniques ont été brisées le 25 février 1848. Le préjudice est estimé à 6 800 F de réparation et 4 500 F de dépréciation du matériel, sans compter deux mois de travail perdu que "la Commission centrale se propose aussi de faire figurer" dans le calcul d'indemnité. Dès le 31 mars, il a touché une provision de 6 800 F et il déploie une activité importante ; "son imprimerie n'a pas cessé d'être hantée par le club de la rue des Grès et de servir aux publications de placards révolutionnaires et de journaux anarchiques", lui reprochera plus tard l'inspecteur Gaillard. Il est vrai que sa production d'affiches est très importante, que son beau-père, quoique retiré, fait tourner pour lui deux presses dans l'atelier de Maistrasse qui est en faillite, et que, si L'Aurore républicaine, feuille quotidienne politique et commerciale, ne sera qu'un projet abandonné en mai 1848, La Langue de vipère, chronique mensuelle des petitesses de nos grands hommes, feuille d'inspiration socialiste, connaîtra 8 numéros (novembre 1848-juin 1849). L'année 1848 est donc une année agitée, mais, le 8 décembre 1848, est signé l'acte de naissance de la Société typographique Lacour et cie qui regroupe autour de Lacour, directeur et gérant, dix compositeurs et imprimeurs, avec un capital social de 70 000 F. Il achète un terrain rue Soufflot en février 1849 pour 41 580 F et ne s'y installe définitivement qu'à l'automme 1849. Il avait demandé en octobre 1849 à pouvoir ouvrir un autre atelier près de la Banque de France, ce qui lui fut refusé, mais, en avril 1851, il sollicite l'autorisation de travailler dans son ancien atelier de la rue Saint-Hyacinthe et dans le nouveau (rue Soufflot), pendant un mois, le temps d'opérer son déménagement et l'adaptation d'une machine à vapeur à ses presses mécaniques. À cette époque, il emploie une vingtaine d'ouvriers. Il obtient, le 8 novembre 1851, la levée de scellés sur les presses qui étaient restées dans l'atelier de Maistrasse et qu'il avait reprises à son beau-père. Il fait faillite en 1855 avec un actif de 319 856 F et un passif de 304 643 F. Comme à l'été 1848, l'imprimerie prend la raison sociale A. (Aglaé ?) Lacour, avant de revenir au seul nom de Lacour. Il a surtout utilisé son brevet d'imprimeur en lettres, les illustrations des ouvrages qu'il imprime étant des gravures sur bois. Sa production d'abord très diversifiée, prend, à partir de 1847 et jusqu'en 1850, une coloration plus nettement politique. L'évolution politique de 1849 marque pour lui le début de poursuitesadministratives (pour absence de dépôt d'un numéro de la Langue de vipère, en avril 1849 ; absence de nom et adresse sur un écrit politique, avril 1850) et de saisies (saisie des clichés de l'Évangile du peuple, 28 juin 1850 ; saisie du 24 Février de Ledru-Rollin). L'administration de la Librairie dit l'avoir surveillé dès avant 1848, le soupçonnant "d'impression clandestine d'ouvrages immoraux", mais elle ne semble pas s'être inquiétée de ses liens avec Maistrasse et l'impression de l'Union ouvrière de Flora Tristan en 1843. En 1848-1849, l'inspecteur Gaillard explique par "sa négligence habituelle" ses oublis de la réglementation et ne sait encore s'il faut attribuer ses publications de 1848 à son opportunisme ou à ses convictions politiques. En avril 1850, il le relie nettement "au parti rouge" et recommande que l'amende de 3 000 F contre laquelle il avait fait appel (circonstance aggravante !), ne soit réduite que d'un tiers. Sa production se réoriente donc vers les éditions romanesques populaires et des revues de lectures avec Les Veillées littéraires illustrées (1849-1856), Le Magasin des romans, inédits et illustrés, édités par Gabriel de Gonet (1853), Le Panthéon populaire (1856) et ses textes classiques. Grâce à sa situation géographique (la rue Saint-Hyacinthe disparaîtra lors du prolongement de la rue Soufflot), il a aussi la clientèle de l'École de droit pour l'impression des thèses.Il semble n'avoir que très peu utilisé son brevet de lithographe puisque l'inspecteur Gaillard, en avril 1856, ne trouve aucune presse dans son atelier et le met en demeure d'exploiter son brevet ; l'administration constate en août qu'il l'a fait et il sauve ainsi son brevet de l'annulation. Il est remplacé par sa veuve Lise Aglaé, née Baudouin qui conserve son brevet de libraire, mais cède son brevet de lithographe à Joseph Mottet.
Place Drapès (1843)
Il est né à Sergines le 26 février 1807 ; son père était charpentier.
Il est d'abord libraire, breveté le 24 décembre 1839, travaillant notamment avec Furne. N'ayant fait figurer sur sa devanture et ses factures que le terme "imprimeur", sur la plainte d'un imprimeur en lettres qui voit dans cette ambiguïté, une concrrence déloyale, il est comdamné en appel le 26 décembre 1845 à rajouter le terme "lithographe". En 1845, il souhaite faire apparaître son associé Ternis dans la raison sociale de son entreprise. Son associé n'étant pas breveté, il est seulement autorisé à la dénomination Lacouture et cie. Il demande un brevet d'imprimeur en lettres qui lui est refusé au motif qu'il y a déjà deux imprimeurs, ce qui est suffisant. Il proteste, arguant que l'un (Etournel) étant l'associé du gendre de l'autre (Thomas), il n'y a qu'une imprimerie à Sens ce qui empêche toute concurrence sur les prix. Le Préfet réfute l'accusation, maintient son opposition et doit s'engager auprès de la direction de la Librairie à surveiller les prix pratiqués par les deux imprimeurs. Il a fait faillite avant 1851 ; son brevet est annulé car inexploité en 1860.
Il est né à Silhac (Ardèche) le 30 août 1848.
Il a repris l'imprimerie de Marcel Honoré Dervieux.
128, passage du Caire (1830) 26, rue Montmartre 2, rue Damiette (1840)
Il est né le 2 décembre 1785 à Bayonne (Basses-Pyrénées). Son père était perruquier. Il meurt le 13 avril 1851.
Il a été breveté imprimeur en lettres en 1829, puis libraire en 1833. Il pratique taille-douce, lithographie et autographie, mais il est avant tout un imprimeur en lettres. Sa raison sociale est successivement Imprimerie typographique Lacrampe, Lacrampe et cie, Lacrampe et Fertiaux (1848). Lacrampe et cie est une association de 19 ouvriers qui se fait remarquer par la qualité de son travail, mais échoue commercialement. En 1846, il cède son brevet d'imprimeur en lettres à son fils Étienne qui travaille avec la raison sociale Imprimerie typographique Lacrampe fils, mais celui-ci fait failllite l'année suivante et le père reprend son brevet. Il a une très importante production d'ouvrages en tout genre (Poésies de Louise Colet, Scènes de la vie privée et publique des animaux, Monsieur Cryptogame...), mais, en 1848 et 1849, il imprime beaucoup d'affiches typographiques, adresses et proclamations politiques, venant de clubs ou de candidats ; il imprime Le Droit au travail de Proudhon, mais aussi L'Extinction du paupérisme du futur Napoléon III. En 1848, ses ouvriers se sont fait remarquer par "leurs exaltations démagogiques". Il a été récompensé d'une médaille d'argent aux expositions de 1839 (pour ses impressions polychromes) et 1844. Son brevet est annulé en 1854 car il est décédé.
55, rue du Four Saint-Germain 2, rue Amelot (avril 1837) 82, rue du Temple 7, rue des Deux Écus (décembre 1836) 20, rue Jean-Jacques Rousseau (mai 1830) 14, rue Jean-Jacques Rousseau (1829) 8, rue du Grenier Saint-Lazare (juillet 1828) 5, quai Voltaire (1826) 66, rue du Four (1819)
Est-ce le graveur qui, entre juillet et octobre 1815, déposa une quinzaine de caricatures anti-bonapartistes ?
En 1818, il s'est associé avec un maréchal des logis invalide pour faire une demande de brevet. Sans succès. Puis il épouse la fille d'un imprimeur qui possède une autorisation de lithographie et s'en démet en faveur de son gendre. Le beau-père lui apportant sa caution à hauteur de 8 000 F en tant qu'associé, Lacroix obtient son brevet de lithographe. En 1826, il est couvert de dettes, son matériel est saisi et il se cache. Sa femme demande, en décembre 1826, le transfert à son nom du brevet, soutenant que le brevet aurait dû revenir à son père. Manoeuvre dictée par son mari pour sauver le brevet ? Initiative personnelle pour sauver sa propre situation matérielle (ils ont alors un enfant de 5 ans) ? Elle n'obtient rien. Il trouve alors comme associé le fils d'un ancien avocat au Parlement de Paris, Deperigny, qui met 48 000 F dans l'imprimerie en désintéressant une partie des créanciers. Les scellés apposés sur l'imprimerie sont levés et Lacroix reprend son activité, mais rapidement éclatent des "scènes scandaleuses avec sa femme" qui le quitte pour éviter les mauvais traitements et demandera la séparation de corps et de biens. Lacroix disparaît à nouveau, laissant Depérigny face aux créanciers ; pour éviter la vente aux enchères du matériel, celui-ci trouve de nouveaux garants, pensant pouvoir exploiter le brevet que Lacroix lui a laissé en "garantie" ; or, le brevet étant nominatif ne peut lui être transféré que si Lacroix démissionne, ce qu'il ne fait pas. Depérigny, qui a gardé la charge du loyer du quai Voltaire, multiplie les plaintes auprès de l'administration de la Librairie. En février 1827, une lettre anonyme dénonce "un imprimeur en déconfiture, lequel après s'être ruiné a encore ruiné son beau-père" et s'occuperait de fabriquer de faux billets avec l'aide d'un habile dessinateur. La police enquête mais ne trouve aucune preuve contre Lacroix. Lacroix trouve dans plusieurs directeurs de journaux (Moniteur des théâtres, Courrier français) des associés successifs qui lui permettent de payer une partie de ses dettes en s'installant dans leurs locaux et en travaillant pour eux. Un nommé Grisier fait une demande de brevet pour sortir de l'association avec Lacroix ; il lui est refusé en mars 1829 car le personnage n'a pas de compétence et ne semble pas sûr. Lacroix retrouve momentanément une certaine activité (il a 3 presses en 1836, 2 en 1837) mais il ne peut honorer le paiement de lettres de change et cherche à vendre son brevet avant de quitter Paris. Il imprime quelques caricatures politiques favorables aux Ultras et dirigées contre l'abbé Grégoire. Son brevet sera annulé en 1856.
Il est né le 27 décembre 1797 à Luxeuil (Haute-Saône).
Quand il demande son brevet de lithographe, il est ouvrier relieur à Fontainebleau. Il ne vient pas exploiter son brevet à Orléans, mais part travailler à Melun. En 1841, il demande le transfert de son brevet pour Paris où il est désormais domicilié : avec un associé, il dit avoir loué un local et acheté une presse. Il ne semble pas qu'il obtienne ce transfert ; son brevet pour Orléans est annulé en 1859.
Il obtient les brevets de libraire et de lithographe le même jour, mais, en 1838, sa demande de brevet d'imprimeur en lettres est d'abord rejetée, avant d'être exaucée en septembre 1839. Il quitte ensuite La Rochelle et obtient un brevet d'imprimeur en lettres pour Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) le 24 mai 1845.
178, quai de Jemmapes (1858)
Il est né en 1820.
Il est né le 14 avril 1818 à Saint-Jean-d'Angély ; il est le fils de l'imprimeur relieur François Annibal Lacurie qui travaillait dans l'imprimerie de cette ville que dirigeait sa mère. Depuis 1829, il s'était installé à La Rochelle, mais, instable et endetté, il mènera une carrière agitée. Enrôlé volontaire, Jean Eugène a servi six ans dans le 4e régiment de hussards avant de revenir vers le monde de l'imprimerie.
Il obtient un brevet de lithographe par création sans que la décision soulève de protestations de ses concurrents, au grand étonnement du directeur de la Librairie. Il a, paraît-il, mis sous les yeux de Gigault des dessins qui l'ont décidé à le parrainer.
Il est né à Pons (Charente-Inférieure) le 3 mai 1795 ; son père était imprimeur. Il est marié et père de quatre fils. Depuis les années 1810, il dirige l'imprimerie de sa mère à Saint-Jean-d'Angély (Charente-inférieure).
La veuve Lacurie, qui exerce comme imprimeur libraire à Saint-Jean d'Angély, demande en janvier 1823 un brevet de libraire pour Pons où son mari avait été imprimeur. Cela lui est refusé car il est impossible d'avoir deux brevets de libraire pour deux villes ; à cette occasion, l'administration s'aperçoit qu'elle exerce la libraire sans brevet à Saint-Jean d'Angély et lui demande de régulariser cette situation. En août 1823, c'est son fils qui reprend à son compte la demande de brevet pour Pons et, sans réponse, il la renouvelle l'année suivante. Le rapport de police le crédite d'un "esprit faux, un amour-propre très vif, des idées politiques réellement incohérentes" et "il ne peut se déterminer à cacher sa haine de la noblesse". C'est donc un refus. En 1825, il fait la demande d'un brevet de lithographe pour compléter son travail dans l'imprimerie maternelle, mais, poursuivi pour défaut de déclaration d'un écrit, il aggrave son cas en mettant en cause un magistrat ; il est condamné à trois mois de prison. En 1828, il demande des brevets de libraire et de lithographe pour La Rochelle qui lui sont d'abord refusés, puis attribués le 19 juin 1829. En 1833, il veut céder brevets et commerce à son beau-frère Salviat pour partir s'installer à Jonzac. Salviat, qui serait boucher et professe des idées républicaines, est récusé par l'administration, d'autant que les affaires de Lacurie à La Rochelle sont "dans le plus grand désordre" et il n'a pas terminé des travaux pour lesquels il a touché des souscriptions. En 1838, il demande un brevet d'imprimeur en lettres qui lui est refusé, mais il réussit à produire une lettre de recommandation de la comtesse Duchâtel ainsi que le témoignage de Rochelais qui affirment l'avoir vu, lors d'une émeute le 2 janvier 1839, tenter de calmer les émeutiers et protéger une de leurs victimes. Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres pour La Rochelle le 24 septembre 1839. En 1844, il demande le transfert de ses trois brevets pour Castelsarrasin où il veut prendre la succession de Mézamat dont il reprend l'imprimerie pour 4 000 F dont 1 000 comptant. L'administration refuse d'abord car il laisse des dettes importantes à La Rochelle et le brevet de typographe ne répondait pas à unbesoin : il avait été créé à la demande d'Émile de Girardin, au moment de sa candidature à Castelsarrasin, pour imprimer le journal La Propriété, mais il n'exerce plus depuis deux ans. Finalement, Lacurie obtient le transfert de ses brevets le 24 mai 1845. En 1847, il demande à partir s'installer à Moissac : sa femme, née Salviat, y tient un établissement de reliure, mais n'a pas obtenu les brevets de libraire et de lithographe qu'elle avait demandés l'année précédente. Lacurie a donc décidé de se substituer à sa femme, mais l'administration ne veut pas d'un typographe supplémentaire à Moissac ; dans ces conditions, il renonce à sa demande. En 1852, il abandonne son brevet d'imprimeur en lettres à son gendre Mézamat qui demandera bientôt son transfert pour Saint-Girons, puis Pamiers. Lacurie est à cette date "dans un état de déconfiture complète" et il doit vendre en 1856 tout son matériel. Ses autres brevets sont annulés en 1860 car on ne sait où il est parti.
Il est né à Notre-Dame-du-Thil (Oise) le 5 août 1824 ; son père était vigneron. Il est clerc d'huissier dans sa ville natale quand son beau-père démissionne en sa faveur.
Il dirige l'imprimerie jusqu'en 1873, date à laquelle il la cède à Alphonse Duputel.
57, quai des Chartrons (1854)
Elle est née le 8 octobre 1802 à Bordeaux ; son père était tailleur. Elle a épousé en 1819 le papetier François Berton qui a perdu son commerce par suite de "sa dissipation et son inclination à la dépense" ; elle en est séparée de biens depuis 1840. Celui-ci est parti pour Paris où il fait une demande de brevet qui lui est refusé en décembre 1841. Elle a deux fils. Elle meurt le 24 mai 1866.
Elle est associée en compte à demi avec un lithographe breveté dont elle dirige l'établissement depuis 4 ans et veut se mettre à son compte. À sa mort, son fils lui succède.
Ils sont négociants.
Leur presse autographique leur sert à imprimer tarifs et prospectus.
34, rue Neuve du Pont
Il est né le 6 octobre 1817 à Villefranche (Haute-Garonne) ; son père était directeur de la poste aux lettres.
Il semble être parti pour Bordeaux en 1846 sans avoir jamais exploité son brevet pour Toulouse qui est annulé en 1860.
Il est né le 9 octobre 1843. Il est le fondateur de la Société des sauveteurs de la Gironde.
Son dossier est en cours d'instruction en juillet 1870.
Il est né le 3 janvier 1823 à Villefranche (Haute-Garonne) ; son père était directeur de la poste aux lettres. Il est écrivain lithographe.
Il avait obtenu un brevet pour Toulouse le 22 janvier 1847, mais il a quitté cette ville où le travail ne lui semblait pas suffisant, pour s'employer pendant un an et demi chez Furcatte à Aire (Landes) avant de demander le transfert de son brevet pour Tarbes.
30, rue Neuve
Sous la raison sociale "Les fils de L. Lafon et G. Dapène", ils sont négociants.
Ils utilisent une presse autographique pour imprimer des circulaires commerciales.
Place de la République
Il est né le 18 mars 1812 à Bordeaux (Gironde) ; c'est un enfant déposé à l'hospice à sa naissance. Il est papetier depuis douze ans.
Quand il fait sa demande d'un brevet de lithographe par création, le Préfet note qu'il y a bien déjà 7 lithographes brevetés à Limoges, mais que deux de ces brevetés sont aussi typographes et ne font aucun usage de leur titre, n'ayant pas acheté de matériel, et qu'un troisième ne fait de lithographie que pour son usage personnel ; il est donc possible de créer un nouveau brevet pour Lafon. Il obtient un brevet de taille-doucier le 4 juin 1852 qu'il utilise pour faire des gravures pour Ardant et des cartes de visite.
30, rue du Cancera
Il est né à Cubzac (Gironde) le 18 juillet 1830 ; son père était charpentier de marine.
Il a travaillé 14 ans chez le lithographe Gaulon quand il demande en 1856 un brevet par création, qui lui est refusé. Il demande donc à reprendre le brevet d'un autre lithographe, ce qui lui est accordé.
2, rue du Waux-hall
Il est né le 13 mars 1824 à Bordeaux ; son père était charpentier. Exempté de service comme fils de veuve, il a travaillé pendant 12 ans comme dessinateur lithographe chez Hequet, Lacoste et Pérenès.
Il a repris le matériel et le brevet de Reiller. Puis, il a acheté un magasin d'objets d'art et d'articles de dessin et peinture, à l'enseigne de la "Palette d'or", situé 54, fossés de l'Intendance et 2, rue du Vaux-Hall. Il y transporte son atelier de lithographie. Toutefois, il a rapidement trop de travail et cède son brevet à Cistac. Lors des travaux de la ville, il est décidé de démolir l'immeuble pour cause d'alignement. Il décide alors de liquider son commerce et de reprendre son ancien métier. Il fait donc une nouvelle demande de brevet qu'il obtient le 29 décembre 1859, en remplacement de Bareyre.
Il est né à Collioure (Pyrénées-orientales) le 4 avril 1793 ; son père était boucher. Il a appris la lithographie à Paris.
Il s'est d'abord installé comme relieur et papetier avant de demander son brevet de lithographe
Elle est née le 3 juin 1817 à Montpellier. Elle succède à son père qui se démet en sa faveur.
Elle cesse rapidement d'exercer par suite de mauvaises affaires.
33, rue Saint-Jean
Né le 6 septembre 1821 à Hesdin dans le Pas-de-Calais. Son père était boulanger. Son instruction est jugée "plus qu'ordinaire" au sens propre.
Il a été écrivain lithographe à Paris puis a travaillé sept ans dans la maison de son frère à Saint-Omer. Il a d'abord demandé un brevet par création pour Abbeville en janvier 1856 mais, comme il y a déjà trois établissements lithographiques "dont les produits sont peu importants", le brevet lui est refusé. Il rachète donc l'établissement de Mélotte et son brevet. En 1872, il reprend la direction de l'imprimerie de son frère à Saint-Omer.
48, rue Esquernoise
Il est né à Moncheaux (Nord) le 1er décembre 1851.
Il crée une imprimerie typo-lithographique.