16, place Saint-Louis 16, rue des Dames
Il remplace comme typographe son associé Jacques Arbieu qui se désiste le 27 mars 1870, puis déclare s'adjoindre la lithographie. Il possède 5 machines, un atelier de clicherie et de brochage.
Place de l'Hôtel de ville
Il est né à Framicourt (Somme) le 11 juillet 1842.
Il s'installe comme libraire le14 mai 1877, mais abandonne le 1er mars 1879. Il semble qu'il ait néanmoins poursuivi son activité d'imprimeur et lithographe déclarée en 1878.
1, rue Brongniart 23, rue Notre-Dame-des-Victoires (janvier 1851)
Il est né le 4 septembre 1803 à Paris ; son père était receveur de loterie.
Il est intéressé depuis 10 ans dans la société de l' Office-Correspondance pour les journaux français et étrangers, dont il est le secrétaire. Il prend un brevet de lithographe pour diriger l'autographie de l'Office. Cette agence emploie l'ouvrier Peytral qui reprend son brevet quand son patron est inculpé de corruption de fonctionnaire et l'agence reprise par Havas.Il est également breveté libraire en 1848 ; le brevet de libraire sera annulé.
42, rue Nationale
Il remplace Athanase Jouin qui avait lui-même succédé comme typographe à Ivonnet. Il reprend l'impression lithographique et ouvre une libraire déclarée le 16 ocotbre 1874.
Rue de la Verrerie, 40
Né en 1838 à Montreuil Largillé (Eure).
Il exploite 1 presse à bras de type Brisset.
9, rue Boucher (1852) 22, rue des Bourdonnais 16, rue des Bourdonnais (avril 1859)
Il est né le 13 avril 1806 à Sanvic (Seine-inférieure) ; son père est instituteur. Il est marié. Il a travaillé depuis 12 ans dans plusieurs imprimeries importantes. Il meurt le 30 décembre 1857.
La veuve de Lebrec, ayant renoncé à reprendre le brevet de son mari, a vendu, en 1851, son matériel au marchand de presses Bénard, puis son brevet à Escher. Lelaumier rachète ce matériel chez Bénard, qui lui fait crédit, et s'installe dans l'ancienne imprimerie de Lebrec où Escher ne semble pas travailler.
Il ets né à Calais le 10 novembre 1781 ; son père était revendeur.
Il obtient un titre de libraire pour Calais le 18 avril 1817. Il demande ensuite un brevet d 'imprimeur en lettres qui lui est refusé. Il persiste ; commence alors un long conflit, metttant en cause le favoritisme dont jouissent les Leroy installés à Boulogne et Calais et qu'il accuse de bloquer toute concurrence avec l'appui de l'administration ; il mobilise en sa faveur le maire et la chambre de commerce et finit par obtenir un brevet de typographe le 20 mai 1829. Il demande aussitôt son brevet de lithographe qu'il cédera en 1843 à Demotier. En 1838, il possède 6 presses, dont 1 presse lithographique. A sa mort, son fils reprend ses brevets d'imprimeur en letttres et libraire, le 16 mars 1849.
Il est libraire et imprimeur typographe et lithographe.
Il est né le 13 juin 1831 à Crillon (Oise). Son père était cultivateur. Il a travaillé comme typographe à Gournay-en Bray
Il reprend l'imprimerie et ses brevets à la veuve de Saillot mais il doit demander le brevet de lithographe par création.
3, vieux chemin de Rome
Il est né à Bologne (Italie) le 28 février 1839.
Il a remplacé Jean Gravière depuis 1877. Son imprimerie porte le nom de "Lithographie du commerce".
8, rue Dupuytren (janvier 1872)
Il est né à Paris le 6 mai 1837. Il est marié et père de famille. Il a été commis chez un libraire pendant plusieurs années et il tient depuis 1864 un commerce d'estampes et photos rue Dupuytren.
Il obtient le 27 aout 1869 un brevet de libraire car il vend, outre des images, des recueils s'apparentant à des livres. En avril 1870, il demande à pouvoir s'installer 104, boulevard Saint-Germain car la rue Dupuytren lui offre trop peu de passage. Enfin le 26 janiver 1872, il déclare se mettre à l'impression lithographique et en taille-douce. Il a été l'objet de poursuites pour n'avoir pas déposé des photos qu'il vendait mais sa bonne foi a été reconnue.
Rue du Cloître Saint-Merri (1852) 153, rue Saint-Martin 10, rue Bourg-Tibourg (novembre1862)
Il est né le 24 janvier 1820 à Congis (Seine-et-Marne) ; son père était manouvrier. Il ets veuf et père de trois enfants. Il a été arrêté et incarcéré du 12 juin au 23 octobre 1849 pour "révolte", mais acquitté. Il a été commis parfumeur chez Gellé et Taveaux pendant six ans, puis ouvrier lithographe chez Bardon.
Il a racheté l'imprimerie de Bardon en 1849 et, en 1852, il possède 3 presses lithographiques, 2 presses en taille-douce et une petite presse typographique sur laquelle ont été apposés les scellés en juillet 1851 : l'autorisation accordée à son prédécesseur en 1836 n'avait pas été renouvelée. En revanche, il obtient l'autorisation d'exploiter ses 2 presses en taille-douce en juillet 1852. Quand il cède son atelier à Domange, il vend de leur coté ses presses en taille-douce, ce qui met fin à l'autorisation. Il est spécialisé dans les étiquettes de parfumeurs or et couleurs. Son brevet d'invention a été pris en association avec les lithographes Lavoisier et Savoye.
6, place de la Corderie du Temple 71, rue du Faubourg Saint-Martin (avril 1866)
Il est né le 23 novembre 1831. Il a d'abord été homme de peine chez Lecharbonnier, puis commis chez Rivage et clerc de notaire. Il est marié et t établi depuis 1860 fabricant de cartes à boutons.
"Son industrie est assez productive et exige pour l'ornementation des cartes l'emploi de presses lithographiques", plaide l'inspecteur de la Librairie. Lors de son déménagement en 25 avril 1866, il donne avis du transport de 5 presses et en janvier 1867, il informe qu'il a acheté 3 presses à une vente au ministère des Finances.
61, rue de Cléry (1868)
Il est né le 4 mai 1827 à Paris. Marié en 1848, il est père de famille. Il a été exempté de service militaire pour taille insuffisante. Il a travaillé chez Dupuis à Laigle, puis chez Coulboeuf.
Il obtient un brevet par création et fait des travaux de ville, mais aussi quelques estampes (Don Bazile Ignace Loyola Bismarck). En 1870, la raison sociale d el'imprimerie est Lemaine et fils.
2&, rue des Dames (1854)
Il est né le 3 septembre 1812. Il est marié et père de 3 enfants. Il est ouvrier lithographe depuis 22 ans, travaillant notamment chez Barthe. "Ses opinions étaient acquises au parti démocratique en 1848", mais "elles se sont bien modifiées depuis", écrit Pietri, le préfet de Police.
En mai 1854, il fait une demande de brevet par création. Il lui est répondu qu'il n'y a plus de création de brevet. Il fait donc une demande par transfert du brevet de Picard à Ivry-sur-Seine. "Il est dans un état voisin de la gêne qui ne lui permettrait pas de faire les frais de son établissement sans recourir aux moyens usuraires offerts aux travailleurs par les marchands d'ustensiles", juge l'inspecteur Gaillard peu favorable à l'attribution d'un brevet dans son rapport du 17 juillet 1854, mais le transfert ne peut être refusé.
Rue de Cléry, 61
Né le 4 mai 1827.
Il est ouvrier lithographe chez l'imprimeur Dupuis, puis chez Coulbeuf.
Il est né le 25 septembre 1811 à Paris ; il est marié et père de 2 enfants. Il a travaillé 6 ans chez Lefèvre. En 1848, il était sergent de la Garde nationale. Accusé d'avoir participé aux barricades de la rue Beaubourg et Geoffroy-L'Angevin les 23 et 24 juin 1848, et de n'avoir reparu que le 26, après la défaite des insurgés, il a été condamné le 23 août 1848 et transporté à Brest sur décision de la Commission militaire pour participation à l'insurrection. Il a passé 11 mois sur les pontons jusqu'au 27 mai 1849. Il a été grâcié. Il paie un loyer de 190 F.
En 1849, il fait une première demande de brevet : tout en restant ouvrier, il veut mettre au point un procédé pour refaire des tirages de lithographies usées ou détruites et faire des épreuves daguerriennes. Sa demande est ajournée en septembre, l'administration invoquant "une instruction trop peu étendue", et la supplique qu'il adresse au Prince Président en décembre n'y change rien. Il travaille alors sous le brevet de Cassé en échange de 10 F par mois. Frilay étant décidé à démissionner en sa faveur, il fait une nouvelle demande de brevet par transfert en décembre 1850. Elle est rejetée en février 1851, et il s'associe avec Frilay pour continuer à travailler. L'administration appose les scellés sur les presses , puis fait machine arrière car l'association est légale et Frilay est toujours titulaire de son brevet.Toutefois, l'inspecteur de la Librairie Gaillard comme le Préfet de police sont désormais d'avis d'accueillir sa seconde demande de transfert du brevet de Frilay car, pour certains, "sa participation [à l'insurrection] pouvait être attribuée plutôt à l'entrainement qu'à des opinions raisonnées" ; on dit même qu'il aurait été arrêté par erreur. Il veut imprimer des étiquettes destinées au coton en pelotes.
Place Dauphine, 18
Né le 1er octobre 1839 à Paris.
Il possède une presse lithographique.
63, avenue des Ternes (1861) 10, passage des Quinze-Vingts (mai 1864)
Il est né le 3 septembre 1812. Il est marié et père de 3 enfants. Il est ouvrier lithographe depuis 22 ans, ayant travaillé notamment chez Barthe.
Il échange son titre contre celui qu'il exploitait pour les Ternes. Il loue son brevet à deux lithographes, Demangel et Lacatte, puis Noël et Hoff, en échange d'une rente et part travailler comme ouvrier chez un autre imprimeur, Willems. Quand il se fâche avec ses locataires, il se défait de son brevet. En 1863, les loyers n'étant plus payés, 5 presses appartenant à Hoff sont vendues.
6, place de la Cathédrale (1876)
Il est né à Toul le 16 juin 1843 ; son père était greffier auprès de la justice de paix. Il est employé à la sous-préfecture.
Il a obtenu le 24 juillet 1869 un brevet d'imprimeur en lettres, en remplacement de l'imprimeur Bastien. En 1876, il déclare ouvrir une librairie et se mettre à la lithographie en reprenant l'activité de Worms.
Il est libraire et imprimeur typo-lithographique. Sa faillite est prononcée le 5 septembre 1877.
Rue Saint-Merry, Hôtel Jobach (1846)
Elle est née à Paris le 6 avril 1800. Son père était cordonnier. Elle a épousé l'imprimeur lithographe Boucher. Elle est propriétaire d'une maison à Paris. Elle n'aurait jamais "pris part aux anciennes menées politiques de son mari qui, d'ailleurs, parait avoir, sous ce rapport, abjuré ses erreurs et s'être rallié au gouvernement actuel" juge le Préfet de police (24 août 1841).
Son mari est imprimeur lithographe 34,rue Saint-Martin et possède un établissement de papeterie et de reliure, 46 rue Saint-Merry qui occupe beaucoup d'ouvriers. L'entreprise est à leurs deux noms Boucher-Lemaistre. Elle demande à reprendre le brevet pour Bercy de Siblet qui paie ainsi ses dettes de papeterie. En fait, c'est son neveu Guizado qui dirige l'imprimerie de Bercy qui prendrait aussi des imprimeurs marrons ; Guizado est condamné pour fabrication de faux timbres et d'obscénités. Elle reprend l'imprimerie et engage Parmentier à qui elle cède le brevet
Il est né à Sézanne le 31 mars 1822 : son père était épicier.
Il obtient un brevet de libraire le 18 juin 1847 et un brevet d'imprimeur en lettres le 22 octobre 1858. Lui succèdera, en 1872, l'instituteur Jules Alphonse Patoux
Il est né le 14 juillet 1809 à Pontivy, dans une famille de libraires depuis plusieurs générations.
Il demande un brevet de libraire pour prendre la suite de son père, décédé en 1827, mais la réponse, en 1829, est négative car il n'est pas encore majeur. Il attend donc plusieurs années pour renouveler sa demande et obtient le 26 juillet 1838 le brevet souhaité. Sa demande pour la lithographie suscite les protestations de Lebuzelier qui soutient que, s'il n'exploite pas son propre brevet de lithographe, c'est qu'il n'y a pas de clientèle.
Il est né à Rennes (Ille-et-Villaine) le 26 mars 1798 ; son père était imprimeur. Il a travaillé dix ans comme compositeur chez Delavau, à Clamecy et Nevers.
Après avoir obtenu les brevets d'imprimeur en lettres, libraire et lithographe pour La Charité-sur-Loire, il s'aperçoit qu'il n'y a pas suffisamment de travail dans cette ville et il fait une demande de transfert pour Cosne le 21 octobre 1832. Il semble y avoir imprimé une feuille d'annonces judiciaires en 1833.
Il est né à Rennes (Ille-et-Villaine) le 26 mars 1798.
Il n'est resté que quelques mois à La Charité-sur-Loire avant de demander le transfert de ses brevets pour Cosne où il ne trouve pas davantage de travail. Il demande donc le transfert de ses brevets pour Nevers.
Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 20 novembre 1818 et, en 1823, il emploie 4 ouvriers. Il demande un brevet de libraire et un brevet de lithographe pour soutenir, dit-il, la concurrence de la veuve Michel.
22, rue des Hallebardes (1849) 6, Rue Brûlée (1861)
Il est né le 28 février 1808 à Strasbourg ; son père était lieutenant des douanes à Drusenheim. Il a "travaillé pendant plus de vingt ans dans deux des premières lithographies de France, chez Messieurs Engelmann père et Simon fils (le premier à Mulhouse, le second à Strasbourg). Jouissant de quelque fortune et désirant mettre à profit pour [son] propre compte l'expérience acquise dans son art, " il demande un brevet de lithographe. Il meurt de 22 janvier 1868.
Il s'associe avec Münch vers 1865 et l'imprimerie porte alors leurs deux noms, puis ils signent un acte de vente le 9 octobre 1867 par lequel Münch s'engage à lui verser une rente annuelle de 1 000 F pendant 12 ans, mais Lemaître meurt trois mois plus tard. Il a une production très variée : vignettes et cartons publicitaires, tarifs commerciaux, images pieuses, partitions musicales, plans autographiés... Il imprime des caricatures comme le savoureux recueil Souvenir de la Garde Nationale de Strasbourg en 1848 de Charles Lallemand, mais ausssi des vues pittoresques comme les Esquisses physiologiques de la ville de Strasbourg, dessinées par J. Vogel et E. Laville (1851) et les illustrations demandées par ses confrères typographes, notamment pour l'édition révisée de L'Alsace ancienne et moderne, ou Dictionnaire topographique... de Jacques Baquol (1865).
Il est né le 25 février 1786 à Yvetot (Seine-maritime). Son père était imprimeur breveté à Yvetot jusqu'en 1813. Il est imprimeur à Paris de 1808 à 1810, 32 rue Montorgueil, puis à Saint-Denis en 1810-1811. Il est ensuite forcé de partir pour l'armée par la loi du Premier Ban et combat en Espagne. Licencié sans traitement en 1814, il travaille comme prote à Coulommiers à partir de 1816. Il est marié et père de six enfants. A Nogent, il est le réorganisateur des pompiers et leur officier.
En 1818, il s'installe à Nogent-sur-Seine et obtient le 6 mai 1818 un brevet d'imprimeur en lettres et le 16 septembre 1818 un brevet de libraire ; il demande aussi l'autorisation de faire paraître un journal d'annonces. En 1822, il est condamné à payer trois amendes de 3 F pour avoir oublié d'imprimer son adresse, mais non son nom, sur un calendrier, une chanson et un recueil de Chansons joyeuses de Piron. "Depuis, il a fait de mauvaises affaires qui ont entrainé sa faillite [18 octobre 1822] et il a été dénoncé à l'autorité supérieure comme ayant abandonné son domicile après avoir vu ses caractères enlevés et ses presses saisies. En conséquence, elle a ordonné l'apposition de scellés sur son imprimerie. Il est constant aujourd'hui par les certificats des syndics de faillite et par les déclaraitons du président du tribunal que les faits ne sont point exacts et qu'ils ont été dénaturés par le rédacteur du Journal de l'Aube [articles du 24 octobre et du 7 novembre 1822] dans l'intention de faire tomber la feuille d'annonces établie par Lemaître afin d'en profiter." Les scellés sont donc levés et une chance est donnée à Lemaître de se relever de sa faillite. C'est dans cet espoir qu'il demande un brevet de lithographe car il pense que la lithographie fait une concurrence efficace à la typographie. En 1832, il veut transmettre son brevet à son fils Pierre Amable, né en 1811, mais les renseignements recueillis par la Préfecture lui sont très défavorables : "Propageant toujours le tapage et le désordre, il fait partie de toutes les associations qui peuvent être considérées comme ennemies du gouvernement. Compromis dans l'affaire Raspail et Blanqui, une commission rogatoire a été nommée pour l'interroger et il en est résulté une assignation devant le juge d'isntruction. Ce jeune homme fut un des principaux membres de l'Association nationale et c'est chez lui et chez son père qu'était déposé l'acte de cette société pour l'arrondissement de Nogent et le peu de signatures obtenues l'ont été par son entremise. M. le Préfet croit que cette entremise du père en faveur du fils n'est qu'un moyen de soustraire une partie de l'imprimerie aux poursuites des créanciers ; il pense que le fils offrant moins de garanties que le père qui en offre déjà si peu, sa nommination ferait un très mauvais effet à Nogent." En 1840, il est passible de poursuites car il n'a pas apposé son nom d'imprimeur sur un écrit dont il est l'auteur et qu'il avait déjà publié dans son journal d'annonces ; tiré à 100 exemplaires, il est intitulé Combat de Nogent-sur-Seine, épisode historique de la guerre de 1814, par J. M. Lemaître, ancien adjudant-major." Le Préfet recommande l'indulgence, eu égard à "sa situation pécuniaire très embarrassée."
98, rue Saint-Jean
Il est né à Caen le 20 septembre 1819. Son père était graveur. Lui-même est graveur et peintre de blasons ; cette activité n'est pas très lucrative et il est à la recherche d'un complément de revenu.
Il est autorisé le 28 avril 1870 à posséder une petite (0,35 m2) presse typographique pour les besoins de son activité dont l'essentiel est la gravure sur cuivre et la lithographie pour les travaux de ville.
37, rue de la Montagne Sainte-Geneviève
Il est né le 27 juillet 1803. Marié et père de famille, il est garde national. Il paie un loyer de 1 200 F.
Il est d'abord imprimeur en taille-douce et demande un brevet de lithographe car il considère qu'il est indispensable de pouvoir offrir les deux techniques pour garder la clientèle. En 1845, il quitte Paris pour Limoges et fait vendre ses deux presses dont l'une est rachetée par Brisset.
Il est né le 7 décembre 1842 à Dreux où son père est imprimeur.
Il prend la succession de son père et reçoit ses trois brevets.
Il est né le 5 mai 1790 à Héricourt (Haute-Saône). Son père était inspecteur du transit au Bureau des fermes royales, puis devint imprimeur. Il meurt le 12 janvier 1837.
Succédant à son père, il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 16 décembre 1813 et de libraire le 14 décembre 1820. Il est dénoncé pour avoir imprimé les affiches pour la collecte en faveur de la famille du général Foy.
Grande Rue 6, rue de Florence (1847)
Il est né le 14 octobre 1814 à Dreux où son père est imprimeur. Il a fait ses études au collège Bourbon à Paris, a travaillé chez Firmin Didot puis a rejoint son père qui, devenu infirme, lui a laissé la direction de l'imprimerie.
À la mort de son père, il reprend ses brevets de libraire et d'imprimeur en lettres le 1er mars 1837 ainsi que l'entreprise, mais ne voit pas l'intérêt du brevet de lithographe. Ce n'est qu'en 1842, qu'il en fait une nouvelle demande. Au moment de son déménagement pour la rue de Florence, il abandonne sa librairie à Huchot, mais rachète l'imprimerie typographique de Jean-Baptiste Alquier dont il fait mettre le brevet au nom de son beau-père. Il semble que cet achat ait surtout servi à éviter une concurrence puisque son fils affirmera que l'imprimerie n'a jamais été utilisée. En 1854, il emploie 14 ouvriers et possède 3 presses. Son chiffre d'affaires est de 20 000 F.Il est l'imprimeur de la feuille d'annonces locale. Il fait des travaux de ville.
Il est né le 26 octobre 1812 à Paris ; son père était typographe. Entre 1832 et 1838, il a servi comme commis aux subsistances, notamment en Afrique durant deux ans. Puis il est revenu à Noyon, ville de ses parents.
Il est le premier lithographe installé à Roye, mais il donne aussi des leçons de dessin et de musique pour augmenter ses revenus. A sa mort, le 23 septembre 1854, sa veuve demande à reprendre son brevet.
Il est né à Compiègne le 16 octobre 1807 ; son père était chapelier. Il a tenu un commerce d'orfèvrerie ; il est propriétaire et possède une belle fortune. Il est membre du Conseil municipal de Compiègne et garde national. Il a fait partie de l'opposition avancée mais le Préfet note avec satisfaction que "depuis 1852, sa conduite n'a donné lieu à aucune observation".
Il dit avoir été prote et veut acheter une imprimerie pour la céder ensuite à son neveu. Il reprend ensemble les trois brevets d ela veuve Hermant.
Il est né le 6 février 1807 au Mans (Sarthe). Son père était menuisier. Il a été prote à Paris et à Lille.
Il imprime le journal Le Soir.
2, rue Pierre Sarrazin (1828) 55, rue du Four Saint-Germain (janvier 1829) 57, rue de Seine (1852)
Né le 29 juin 1803 à Paris, d'un père vannier dans une famille de 17 enfants, il se tourne très tôt vers la lithographie ainsi que deux de ses frères, Gabriel (1807-1889) et Ambroise (1817-1889). Il embauchera un professeur particulier pour lui donner des leçons le soir et pallier son manque d'instruction initial. En 1824, il épouse Marguerite Drancy, fille d'un propriétaire (un "bon mariage"). Ils auront deux fils morts en bas-âge. Sa rapide réussite lui permet d'acheter, en 1838, un vaste terrain à Auteuil qui, revendu en 23 lots , donnera naissance au hameau Boileau ; les gains de cette opération seront investis dans le rachat des parts de son associé Bénard et dans l'imprimerie. En mai 1852, le préfet de Police reconnaît "une intelligence supérieure et une belle position de fortune" à celui qu'il considère comme "l'un des premiers industriels de France". Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 28 avril 1847 et promu officier le 20 octobre 1878. Il a aussi reçu de nombreuses décorations étrangères. Il meurt le 1er janvier 1887.
Issu d'un milieu modeste où domine le métier de vannier pratiqué par son grand-père et son père, il devient également vannier dès l'âge de 15 ans. Il découvre rapidement la lithographie et entre en apprentissage chez Langlumé comme "homme de peine". Il y travaille de 1822 à 1825, puis devient contremaître quelques mois chez la demoiselle Formentin, avant d'entrer chez Knecht dans l'imprimerie fondée par Senefelder. Après cette formation à la presse, il achète, en 1828, le brevet d'Alexandre Cheyère et s'installe 2, rue Pierre Sarrazin avec une seule presse. En janvier, il déménage pour un atelier plus grand, au 55, rue du Four. Le 25 septembre 1851, il avise la direction de la Librairie qu'il est devenu propriétaire de l'imprimerie lithographique Veuve Aubert et cie, à la suite de la mort de Marie Aubert, puis demande à pouvoir utiliser le local pendant 3 mois, le temps d'incorporer presses et pierres de dessins non politiques ; il s'installera plus tard au 57, rue de Seine, où il fondera l'imprimerie Lemercier et cie. En 1849, il possède 75 presses et emploie 120 ouvriers, en 1852, plus de 80 presses pour 180 ouvriers. Pour pouvoir utiliser ses presses en taille-douce, il demande un brevet qu'il obtient le 3 juillet 1852 ; une autorisation de vente lui est aussi accordée en 1852 pour vendre les grands ouvrages qu'il veut imprimer (Le Moyen Âge et la Renaissance). En 1837, il forme avec l'imprimeur lithographe breveté Jean François Bénard la société Lemercier, Bénard et cie, qui émet 1 000 actions de 500 F ; avec ses 60 presses, ses 10 000 pierres auxquelles s'ajoutent les 30 000 appartenant à des éditeurs, la réunion des deux entreprises est évaluée à 400 000 F. Cependant la société est dissoute en janvier 1843 et Lemercier rachète toutes les parts de Bénard. Ses deux fils étant morts en bas âge, il choisit, en 1862, de s'associer son neveu Alfred à qui il va confier progressivement la direction de l'imprimerie. En 1865, Lemercier et son neveu s'associent avec le marchand et éditeur d'estampes Jules André Basset, puis, en 1877, avec le représentant des Papeteries du Marais, Lucien West. L'imprimerie a connu une croissance rapide, soutenue, en l'absence de capitaux personnels, par un financement extérieur dont on ignore la source exacte. Elle est, entre 1850 et 1870, la plus grosse entreprise lithographique parisienne. Son déclin s'amorce après 1871 et s'accélère après 1887. La mode (illustrations de revues, catalogues de grands magasins, modèles, publicités) représente 40% de la production totale ; en plein essor après 1850, elle devance alors l'imagerie religieuse, les portraits et scènes de genre et, plus minoritaires, la musique, l'architecture... Si l'imprimerie Lemercier est en phase avec le développement de la grande consommation et en tire sa prospérité sous le second Empire, elle ne fait pas de travaux de ville. Elle travaille pour des éditeurs d'estampes (Bouasse-Lebel, Desgodets pour l'imagerie religieuse ; Bulla pour les portraits et les événements politiques, dont les Épisodes de la guerre d'Orient et les Batailles et combats de la guerre d'indépendance de l'Italie, dus à Gustave Doré), de revues, des couvertures chromolithographiées de livres pour enfants (édités par Bédelet, Belin), de livres illustrés (Michel Lévy pour la Mission en Phénicie d'Ernest Renan, Hachette pour les Voyages au Soudan oriental...de Pierre Trémaux , Gide et Baudry pour le Voyage dans la péninsule arabique et le Serapeum de Memphis, Mame pour La Touraine, histoire et monuments ou Charlemagne d'Alphonse Vétault...) ; pour ces derniers, Lemercier réalise des illustrations de très grande qualité, pour une grande part en chromolithographie, comme pour Le Moyen Âge et la Renaissance, ouvrage vendu en fascicules et par souscription, dirigé par Paul Lacroix, seule entreprise pour laquelle il se fait co-éditeur. La chromolithographie étant particulièrement apte à rendre les aplats colorés des enluminures et des vitraux, Lemercier imprime aussi des livres religieux illustrés, notamment pour Curmer, mais aussi des livres pour enfants de l'éditeur Bédelet, des livres scientifiques pour Baillière, Doin, Alcan, Masson... Il prend un brevet avec le peintre Jean-Louis Tirpenne pour imprimer par la lithographie des cahiers d'entrainement au dessin ; avec Firmin Louis Thierry un brevet pour imprimer tissus et papiers peints grâce à une pierre gravée à l'acide ; avec Marie Elisabeth Blavot, veuve Cavé de nouvelles méthodes de dessin. Toutefois, là où il est le plus novateur, c'est dans son utilisation du procédé Poitevin pour réaliser des lithophotographies ; on attend beaucoup de la précision et du réalisme de ces impressions utilisant directement un cliché photographique pour la reproduction, notamment, des oeuvres d'art et autres fac-similés (Géographie de Ptolémée, édité par Didot, 1867) ; les résultats obtenus sont parfois décevants et les éditeurs choisissent souvent de mêler dans un même ouvrage (Serapeum, fin des Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France) lithographies et lithophotographies. Àla fin du siècle, la publicité de l'imprimerie met toujours en avant ses "travaux artistiques de grand luxe", tout en proposant ses" travaux de commerce" grâce à un choix de procédés :"lithographie, chromolithographie, héliogravure, photogravure, taille-douce"3. Très actif auprès de la Société d'encouragement à qui il prête ses presses pour de nombreux tests d'inventions proposées par des confrères, dès 1831, il est distingué par la Société et reçoit une médaillle d'argent pour la conservation des dessins sur pierre, une médaille d'or pour la fabrication d'encres et de crayons lithographiques et pour son noir d'impression ; la médaille d'or de 1847 récompense l'ensemble de ses améliorations apportées au procédé lithographique depuis 1832. Présent à toutes les grandes expositions françaises et étrangères (Londres en 1851 et 1862, Paris en 1855 et 1867, Vienne en 1869 et 1873, Porto en 1865, Rome en 1870, Russie en 1872) il y glane médailles d'or, d'argent ou d'honneur. Il préside la Chambre des imprimeurs lithographes de Paris entre 1876 et 1885. Préparant une liste de membres de la commission chargée de réfléchir en avril 1848 aux réformes de l'imprimerie, la direction de la Librairie écrit : "Il a toujours été d'idées avancées et ce choix ne peut faire de doute. Il accepterait avec empressement". Le 26 mars 1848, une délégation de ses ouvriers a apporté au secrétaire général du Gouvernement une somme de 566 F en soutien à la jeune République, augmentée de 100 F venant de Lemercier lui-même. Il est condamné le 12 juillet 1850 à 3 000 F d'amende (ramenée ensuite à 300 F) pour une production socialiste, La fraternité, où manquait dans l'adresse la mention de la ville. À sa mort en 1887, son neveu Alfred (1831-1900), qui a été apprenti, essayeur, puis contremaître dans cette imprimerie et qu 'il a désigné comme son légataire universel, lui succède jusqu'en 1900. Formé dans l'atelier du peintre et illustrateur Gigoux, il est le président-fondateur de la Société des artistes lithographes, ce qui renforce ses liens avec le milieu artistique. L'imprimerie tire alors une partie de son activité des affiches artistiques. Elle imprimera l'affiche de Gismonda dessinée par Mucha pour Sarah Bernhardt, mais l'affaire se terminera par un procès, et les affiches des spectacles suivants seront imprimées par Champenois. Henri Boutet (Salon des Cent, 1895), Jules Chéret, Orazi dessineront quelques-unes de ces affiches fin-de-siècle.Toutefois, l'imprimerie n'est plus si florissante et Alfred Lemercier qui s'est associé en 1887 avec son fils Léon, doit, en 1891, déposer son bilan.
3, rue d'Arras
Il est né le 23 (?) juin 1844 à Avranches (Manche)
Il est né à Bayeux ; son père se déclarait propriétaire. Il travaille déjà à l'imprimerie Groult quand il la reprend.
Il obtient les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres le même jour.
8, rue du Grenier-Saint-Lazare (avril 1852) 16, rue Bourg-l'Abbé (juin 1851)
Elle est née le 27 novembre 1812 à Quesnoy-sur-Deûle (Nord) ; son père était maçon. Elle a travaillé 14 ans dans la lithographie, notamment chez Benard et Sapène. "Sa capacité réside dans la manutention et la préparation des papiers", note le rapport de l'inspecteur de la Librairie qui juge son instruction "peu étendue", bien que sa page d'écriture montre une écriture maladroite, mais une orthographe assez correcte. Elle possède 12 000 F de ressources qui seraient placés au Trésor. Elle va se marier avec l'ouvrier lithographe Daugmann.
Elle pense faire des pages de titre de musique et des impressions en couleurs. Elle fait aussi des textes autographiés. C'est elle qui achètera les presses de Leymarie à qui le brevet a été retiré pour des raisons politiques.
39, rue Quincampoix
Il est né le 27 octobre 1805 à Sèvres (Seine) ; son père était blanchisseur. Il est marié et père de famille. Il a 20 d'expérience de l'imprimerie, ayant travaillé comme ouvrier chez Ligny et, depuis 5 mois, chez sa veuve. Il est administrateur des secours mutuels pour le quartier des Lombards.
Il fait faillite le 16 décembre 1857 avec un passif de 7 432 F et un actif de 11 300 F. Il n'obtient pas de concordat. Il choisit de louer son brevet à Marcillet ; le contrat d'association est signé le 1er avril 1858 : il doit recevoir 100 F par mois + une part des bénéfices. Marcillet ayant mis le local à son nom, l'administration s'aperçoit de l'arrangement, considère qu'il y a trafic de brevet et inexploitation par Lemierre dont le brevet est annulé.
256, rue Saint-Honoré 17, rue Pigalle (ateliers)
Il est né le 16 avril 1813 à Paris. Marié et père de famille, il est d'abord professeur de piano et compositeur. Poursuivi pour chansons licencieuses ( Mademoiselle Suzon, La petite Jeanneton, Le tric-trac), il avait obtenu un non lieu le 19 août 1864.
Il est éditeur de musique pour piano, ayant succédé à son père Henry Lemoine. Peut-être à la suite de différends avec Boisgontier, il décide d'imprimer lui-même les partitions qu'il édite. Le 31 décembre 1869, il est également breveté taille-doucier. Il possède 5 presses lithographiques et 7 presses taille-douce.
10, Rue Gît-le-Cœur (1823)
Il est marié et âgé de 32 ans.
Il est marchand papetier et l'administration le suspecte de ne vouloir être qu'un prête-nom. Il revend très vite son brevet dans cette période où l'administration n'accepte plus que les transferts.
11, rue Hautefeuille
Il est né le 15 mai 1814 à Paris. Il vit avec sa mère restée veuve.
Quand il fait sa demande de brevet d'imprimeur, il travaille déjà depuis 5 ans dans le domaine de l'imprimerie lithographique. Son brevet a été annulé pour non exploitation : "il a quitté Paris depuis 1845 pour aller à Dijon, d'où il est parti on ne sait où", dit le rapport de l'inspecteur Gaillard du 11 octobre 1854.
10, rue du Grand Chantier (1858)
Il est né le 9 juin 1833 à Lavendelée (Manche) ; son père était cultivateur. Membre de la Société française de photographie, il a enrichi la bibliothèque de la Société de géographie de dons importants de photographies prises en France et à l'étranger.
Il poursuit la fabrication de papiers coloriés et dorés de son prédécesseur. Il est condamné pour délit d'outrage à la morale publique le 29 novembre 1859 : il a imprimé un prospectus pour le parfumeur Chonneaux, sans indiquer de nom d'imprimeur. " Le Secret de Ninon, rosée intime du boudoir aurait probablement été considéré comme un bilboquet si son texte eût été conçu dans des termes moins transparents", juge l'inspecteur Gaillard qui propose de réduire à 1 000 F son amende car "le sieur Lemuet prétend n'avoir pas lu l'écrit qu'il a impirmé. C'est un tort grave dont il porte la peine." Lemuet dit pour sa défense qu'il a repris une pierre déjà imprimée par son prédécesseur et qu'il a oublié d'ajouter son nom. Son recours en grâce le 5 janvier 1860 ramène son amende de 5 000 F à 500F. On le retrouve, à partir de 1870, photographe établi à Coutances, puis à Caen (1898) et Paris (1899).
22, rue Coquillière (1860) 18, rue Sainte-Anne (1848) 5, rue Chabanais 41, rue de la Fontaine Molière (1853)
Il est né le 11 juillet 1799 à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Il est marié et père de deux enfants. En 1842, il est sur le point de se séparer de biens d'avec sa femme. Celle-ci loue pour 550 F, au 9, rue Chabanais, un appartement où elle a une fabrique de chapeaux de paille. Il sera secondé par un de ses fils qui travaillera avec lui. L'administration attribuera sa carrière mouvementée, au moins jusqu'à son installation à Paris, à son caractère "trop adonné au plaisir et à la dissipation".
Il a commencé des études au collège de Fontainebleau, ville où il a ensuite travaillé comme imprimeur. Il a occupé un emploi de correcteur dans l'imprimerie Vinchon. Du 22 septembre 1821 au 23 mars 1826, il est imprimeur et libraire breveté à Pithiviers, puis, à partir du 11 juillet 1826, libraire à Melun ; il dira avoir repris ce commerce pour le compte d'un parent à qui il décide de le céder en mars 1827 pour s'installer imprimeur à Fontainebleau. L'administration le taxe d'inconstance, mais finit par lui accorder le transfert pour Fontainebleau, puis lui accorde un brevet de lithographe. En 1832, Il rétrocède son imprimerie et part pour Paris où il s'associe dans une maison de roulage ; il y subit des pertes et, en 1835, revient à l'imprimerie en demandant un brevet pour Étampes qui lui est refusé. Il demande donc à reprendre les brevets de libraire et d'imprimeur en lettres de Blondel à Arcis-sur-Aube, ce qu'il obtient le 20 novembre 1835. Toutefois, il doit rétrocéder, dès juillet 1836, entreprise et brevets car il ne peut lui payer les traites ; il conserve néanmoins son brevet. En juillet 1841, il a sollicité à plusieurs reprises sans résultat un poste de sous-contrôleur dans la Maison du Roi, tout en étant employé aux écritures autographiées pour le Palais, chez Carles ; il décide de faire une demande de transfert de son brevet pour Paris et de reprendre son métier d'imprimeur lithographe. Un premier rapport souligne qu'il n'a pas les fonds suffisants, et l'administration craint qu'il ne fasse un trafic de son brevet. Cependant, une nouvelle enquête établit qu'il aurait 7 à 8 000 F pour son installation et il finit par obtenir son brevet. En juillet 1845, alors qu'il imprime des cartes, des dessins et divers travaux, il est autorisé à posséder environ 20 kg de caractères typographiques dits « cicéro maigre », pour qu'il puisse publier une collection de fascicules intitulée Vraie Histoire, collection d'autographes de célébrités françaises avec des notices biographiques de Saint-Edme Le 22 novembre 1848, il obtient l'autorisation de transporter au 18 rue Sainte-Anne, quatre petites casses de caractères pesant chacune 25 kg. Le 18 février 1863, il obtient l'autorisation de posséder une presse en taille-douce pour des gravures de modes, devenues sa spécialité, qu'il reporte sur pierre. Il édite des journaux de mode à Paris : " Psyché" et "Le musée des tailleurs". L'inspecteur Gaillard, dans son rapport du 21 janvier 1863, le décrit ainsi : " Le sieur Lender est une individualité pleine de projets et, par conséquent, se livrant à des spéculations qui l’ont entrainé à plusieurs faillites. Il a été imprimeur en lettres dans un département et aujourd’hui il est à Paris imprimeur lithographe et éditeur de journaux de modes tels que la Psyché et le Journal des tailleurs, publications peu fructueuses, mais rapportant au sieur Lender des confections qu'il vend à tout prix." Depuis 1861, au moins, il est en société et la raison sociale de son imprimrie est Lender et cie.
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13, rue des Abbesses (1871)
Il est né le 1er juillet 1826 à Melun (Seine-et-Marne) ; il est le fils de Charles Barthélémy Lender qui se dit alors marchand libraire papetier. Il s'est fait remarquer par ses succès dans sa pension, puis au collège Bourbon. Doué d'une belle écriture, il a commencé par travailler chez un avoué avant de travailler avec son père, notamment pour les autographies.
Après une tentative ratée pour reprendre à Paris un brevet qui est au coeur d'une affaire embrouillée, il demande un brevet pour Rueil qui lui est refusé en juillet 1848 au motif que les besoins locaux sont insuffisants et qu'il créerait une concurrence aux lithographes parisiens. Il tente donc une demande pour Vincennes qui est mieux accueillie. Il est breveté le 30 août 1848 pour la lithographie qui est complété le 7 octobre par un brevet de libraire puisque, travaillant pour les corps du génie et de l'artillerie du Fort, il veut tenir une librairie militaire. Néanmoins il n'obtient pas le brevet d'imprimeur en lettres réclamé en 1850. L'année suivante, il demande à succéder à son père qui lui cèderait aussi ses journaux. " Ce serait remplacer une individualité en état de faillite par une capacité professionnelle et morale", approuve l'inspecteur Gaillard. L'affaire ne se fait pas. Il est remplacé à Vincennes le 26 juillet 1856 par Gorcy et ne reprend un brevet de lithographe à Paris qu'en 1863, en succédant à Vanguille.
Place Napoléon
Il est né le 16 avril 1838 à Saint-Jean de Rebervilliers (Eure-et-Loir). Son père était instituteur. Il a été pendant dix ans correcteur d'imprimerie chez Durand, à Chartres.
Il obtient les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres après avoir racheté le matériel de Barbé à sa veuve.
Il est né à Semur le 28 février 1856.
Il est typographe et lithographe. Il a remplacé Verdot.