Il est né à Joigny le 1er mai 1831. Depuis un siècle, sa famille possède la seule imprimerie de la ville. Son père, Alexandre Zanote, avait été breveté imprimeur en lettres et libraire le 25 août 1829 et publiait la feuille d'annonces locale. À sa mort, sa veuve, née Antoinette Élisabeth Boulogne, avait repris imprimerie et librairie, brevetée le 21 mai 1841. Philippe Alexandre a travaillé dans l'imprimerie avec sa mère. Il a un frère cadet Alphonse. Il a aussi un cousin, Henri Zanote, breveté à Montargis et connu pour ses opinions socialistes avant d'être arrêté, puis condamné en 1852 pour avoir, à Montargis, participé à l'insurrection contre le coup d'Etat. Il devient maire de Joigny en 1888.
Il demande à reprendre le brevet d'imprimeur en lettres de sa mère, le brevet de libraire allant à son frère Alphonse. Il demande aussi, par création, un brevet de lithographe. L'administration de la Librairie s'inquiète car ce nom ne lui est pas inconnu et le Préfet doit lui assurer que Philippe Alexandre Zanote est un "parent assez rapproché du sieur Zanote, ex-imprimeur à Montargis et l'un des insurgés de décembre les plus compromis, mais qu'il n'en partage et n'en a jamais partagé les principes politiques. Il est au contraire entièrement dévoué au gouvernement de S. A. I. le Prince-Président et, dès 1848, il en a donné des preuves en combattant par des publications les principes démagogiques qui étaient à l'ordre du jour dans tous les clubs." Visiblement, le Préfet de l'Yonne ne veut pas se mettre à dos un imprimeur solidement implanté à Joigny. Il est l'imprimeur du Bulletin trimestriel de la Société d'agriculture de Joigny et du Journal judiciaire de la ville de Joigny que publiait déjà, depuis 1823, son grand-père. Il a la clientèle de la Mairie et de la sous-préfecture. En 1857, il est poursuivi pour avoir commercialisé des exemplaires contrefaits de la célèbre Grammaire française de Chapsal et Noël ; sa bonne foi est reconnue, la vente a été faible (trois exemplaires), mais la peine (200 F de dommages et intérêts) a valeur d'avertissement. Il emploie trois ouvriers. Il laisse son imprimerie en 1874 à Émile Isidore Hamelin qui a épousé l'une des filles de son cousin Henri Zanotte.
Il est né à Joigny (Yonne) le 11 janvier 1820. Son grand-père puis son oncle dirigent la seule imprimerie de la ville et publient la feuille d'annonces. Après avoir servi 9 ans, il revient à Joigny où il travaille comme compositeur.
Il reprend les deux brevets de Fortin à Montargis, qu'il exploite avec l'aide de son frère Léon, mais il est rapidement classé parmi les propagandistes socialistes les plus influents de Montargis, "faisant preuve d'une grande activité soit dans les clubs soit dans les sociétés secrètes" selon le rapport du procureur général du 26 décembre 1851, confirmé le 25 janvier 1852 par celui du sous-préfet qui souligne "la désastreuse influence qu'ont exercée sur les dispositions du pays les publications anarchiques auxquelles il a depuis trois ans fait servir ses presses". Imprimeur du journal d'annonces Le Loing, il lui a donné une coloration politique, ce qui lui vaut une condamnation le 1er août 1849 par le tribunal correctionnel d'Orléans à 100 F d'amende pour diffamation. Il est ensuite l'imprimeur de l'Ami du Peuple, et se retrouve en juillet 1850 devant la Cour d'assises du Loiret pour deux articles dont les auteurs seront condamnés ; il est personnellement acquitté. Toutefois la raison de ces rapports est son rôle dans les manifestations contre le coup d'État le 6 décembre 1851 à Montargis où des coups de feu ont été tirés par les manifestants. Avant même le jugement, le Garde des sceaux consulte sur l'opportunité de retirer ses brevets à Zanote. Pour le procureur, "c'est chez lui que le complot a été formé, c'est de chez lui qu'on est parti pour l'exécuter. Les armes de quelques-uns des insurgés étaient chargées avec des caractères d'imprimerie" ; mêmes accusations dans le rapport du sous-préfet : "C'est surtout à son initiative qu'est due l'insurrection du 6 décembre à Montargis, insurrection dans laquelle il a groupé tous ses ouvriers (et jusqu'à des apprentis de 15 ans !) en leur mettant aux mains des armes chargées, à défaut de balles, avec les caractères de ses ateliers". Le Préfet fait suivre ces deux rapports en les accompagnant d'une lettre au ton plus modéré : il considère que le retrait du brevet serait mal perçu localement (les Zanote sont des imprimeurs anciennement implantés dans plusieurs villes du département) et ruinerait complètement toute la famille ; il plaide donc pour une cession qui laisserait à la famille les premières ressources dont elle a un véritable besoin." C'est l'avis du Préfet qui est suivi. Zanote est condamné le 21 février 1852 à dix ans de détention, peine commuée le 4 octobre 1853 en dix ans de bannissement. Les scellés sont posés sur l'atelier. Sa femme cherche à céder l'imprimerie et les brevets. Ni Fortin, l'ancien cessionnaire, ni le concurrent local direct Chrétien ne se déclarent intéressés ; un premier candidat est refusé par l'administration. Elle supplie que le second, Roberjot, soit agréé, car elle a deux enfants à nourrir et son père, ancien maire de Gien et garant de son mari, est ruiné. L'administration traîne car elle soupçonne une manoeuvre faisant de Roberjot un prête-nom, avant d'accepter le transfert.
13, rue des Boulangers (1862)
Il est né le 11 janvier 1820 à Joigny ; son père est marchand de drap, mais son grand-père, puis on oncle dirigent la seule imprimerie de Joigny. Après neuf ans de service militaire, il y revient pour y travailler comme compositeur. Il est marié et père de famille. Il meurt le 6 mai 1894 à Yport (Seine-inférieure).
Il est tout d'abord breveté imprimeur typographe et lithographe en 1848 à Montargis, ville dans laquelle les mouvements d'opposition au Coup d'État sont virulents le 6 décembre. Quatre ouvriers du Livre seront condamnés dont Zano(t)te qui est condamné le 21 février 1852 à dix ans de détention, peine commuée en bannissement le 4 décembre 1853. Rentré en France vers 1856-1857, il est grâcié le 16 août 1859. Il travaille depuis son retour pour la Librairie agricole de la Maison rustique et reprend le 8 mai 1860 le brevet de libraire de Mme Mercier, sa patronne ; il est ensuite breveté lithographe en 1862 et taille-doucier le 26 décembre1865. Malgré les jugements favorables émis par l'administration à l'occasion de ses demandes de brevets concernant son aptitude et sa modération politique nouvelle ("il a totalement renoncé à ses erreurs politiques qu'il regrette et qu'il désavoue" dit le rapport du préfet de police de 1860), il sait qu'il ne pourra obtenir un brevet d'imprimeur en lettres ; il fait imprimer les publications de la Librairie agricole par son frère Léon installé à Montereau. Il cède, en février 1867, son brevet de libraire au propriétaire de la Librairie agricole, fils de Jacques Bixio, le fondateur. Son matériel de lithographe sera vendu le 16 juin 1868, soit 2 presses mécaniques et 4 presses à bras.
Né le 23 décembre 1830 à Carcassonne (Aude). Son père était tailleur d'habits.
Il est ouvrier lithographe depuis 16 ans et se présente comme dessinateur et peintre quand il rachète l’établissement de Pierre Certain à son décès. Ce dernier n’exploitait pas le brevet de lithographe qu’il avait reçu en 1833 ; il avait donc été annulé en 1862 et Zenzac doit donc faire une nouvelle demande car « il est dans l’intention de joindre à [son] atelier de peinture des presses lithographiques ».
Il est né à Carcassonne (Aude) le 2 mars 1853.
Il a acheté l'imprimerie de Flavien Miravol, breveté le 18 mars 1865. Il est lithographe à Narbonne depuis le 25 octobre 1876.
Il est né le 5 février 1798 à Belfort. Son père était meunier et il a perdu sa fortune dans le blocus de Belfort en 1814-1815. Il a été sous-officier de cavalerie, puis il a été employé dans un atelier de lithographie. Il considère donc avoir acquis assez de connaissances pour pouvoir dirigier un petit atelier lithographique.