39, rue Montmartre 77, rue Montmartre (1858)
Il est né le 18 mars 1832 à Paris d'un père hollandais. Il obtient la reconnaissance de ses droits civils le 1er juin 1858 et de sa nationalité française le 19 juillet 1860. Neveu de la veuve Jonas, il est célibataire. Après avoir fait faillite comme fabricant de visières de casquettes, il s'est lancé dans la librairie sans autorisation, passage du Grand-Cerf. Il a été obligé d'arrêter, mais il est resté commissionnaire et papetier.
Il a fait venir chez lui Jariot qui possède un brevet et simule une location qui lui permet de faire tourner deux presses en attendant que sa nationalité française soit reconnue, et, contre l'avis de Gaillard, en novembre 1858, il reçoit l'autorisation d'utiliser deux presses en taille-douce pour faire des en-tête et des cartes de visite. Il fait, en mai 1861, une demande de brevet d'imprimeur en lettres pour Boulogne qui est rejetée. En juin 1863, il obtient l'autorisation de vendre des paroissiens et, en août 1870, l'administration décide de lui accorder un brevet de libraire. Il déclare ajouter la typographie à son activité le 8 avril 1874. Il est membre de la Chambre des imprimeurs lithographes.
12, rue du Grand Saint-Jean
Il possède une presse autographique Ragueneau.
9, rue d'Algérie
Il installe un petit atelier typographique et lithographique chez lui, à Lyon. Puis, le 21 juillet 1878, il déclare déménager son imprimerie typographique et lithographique à Saint-Martin, un hameau de la commune de Miribel.
3, rue de l'Archevêché
Il est né le 11 février 1797 à Illzach (Haut-Rhin). Il a travaillé chez Engelmann pendant trois ans à Mulhouse et un an à Paris. En 1821, il a été engagé par Brunet à Lyon, au tarif de 8 F par jour ; il y est devenu contremaître. Plusieurs professeurs de dessin lui signent son certificat de capacité, lui reconnaissant "un talent particullier qui le place au rang des meilleurs lithographes de Lyon". On lui doit les lithographies des Monuments romains et gothiques (1820) d'Étienne Rey.
Il demande un brevet de lithographe pour faire des travaux de ville, des dessins et des impressions sur tissu. Il est condamné le 23 novembre 1850 à 3 000 F d'amende pour défaut de nom et d'adresse sur un prospectus autographié pour une société commerciale de cordonniers qui masque, selon l'administration, une société politique. Pour justifier le rejet de son recours en grâce, le Préfet récapitule ses griefs à son égard : "Il s'est épris il y a dix ans environ des doctrines de Cabet qui ont exercé une si funeste influence sur la population lyonnaise. Entraîné par les idées du communisme, il a été un membre actif des sociétés secrètes qui fanatisaient les ouvriers. Il a été condamné en 1842 à une peine correctionnelle pour participation à la société de charbonnerie réformée. Après la révolution de février, il s'est jeté parmi les plus exaltés promoteurs des doctrines socialistes. Il s'est trouvé mêlé à toutes les menées du parti démagogique ; sa presse a été au service de ce parti. (...) Naegelin était au commencement de 1849 sous-chef de la section des Droits de l'homme, la Socialiste. Il a été compris dans les poursuites faites contre les membres de la loge maçonnique des Amis des hommes acquittés il y a quelques mois par le Conseil de guerre." Il a imprimé en 1848 des textes et dessins satiriques de G. Randon comme "Les beautés de la monarchie", texte de chanson écrit et dessiné par Randon.
Il est né à Châlons-sur-Marne (Marne) le 22 novembre 1819 ; son père était boulanger. Il est écrivain lithographe et il a travaillé chez Valentin.
Il fait des étiquettes pour les vins de Champagne : Fleur de Sillery De Venoge (1864), Vin impérial De Venoge (1864), Gloria 1857 D. & C.Epernay (1864)...
Il est marchand de tapis.
Il utilise à des fins professionnelles une presse autographe.
23, quai Voltaire (boutique) 100, rue du Bac (ateliers)
Elle est née à Paris vers 1780. Son père était marchand d'estampes. Elle a 4 filles qui "de concert avec leur mère s'occupent du commerce de la lithographie". Le rapport du préfet de Police la dit "très instruite et très capable de diriger dans toutes les parties l'établissement de son mari ; c'était elle qui s'occupait des affaires extérieures et de la confection de tous les ustensiles en pierre pour les impressions lithographiques". La veuve Delpech reste "plus que dans l'aisance et son intention est bien de continuer par elle-même l'exploitation de son établissement". Elle meurt en décembre 1851.
Succédant à son mari, décédé, elle poursuit la vaste publication entreprise par lui, l' Iconographie des contemporains ou Portraits des personnes dont les noms se rattachent plus particulièrement, soit par leurs actions, soit par leurs écrits, aux divers événements qui ont eu lieu en France, depuis 1789, jusqu'en 1829, avec les fac-simile de l'écriture de chacune d'elles, publié par F.-S. Delpech ; [portraits] lithographiés par les plus habiles artistes [Mauzaisse, Grévedon, Belliard, Monanteuil, Bazin jeune], d'après les peintures, sculptures et dessins [...], et plusieurs lithographiés d'après nature par MM. Hesse, Dupré et Maurin, et, continuant d'exploiter la vogue des portraits accompagnés de fac-similés d'écriture, lance l'Iconographie française, ou Choix de deux cents portraits d'hommes et de femmes qui se sont acquis en France, depuis le règne de Charles VII jusqu'à la fin de celui de Louis XVI, le plus de célébrité, soit dans le gouvernement, l'église, les armées... accompagnés d'autant de fac-similé / et lithographiés par MM. Maurin, Belliard et Bazin... ; publié par Mme Delpech. Elle imprime et édite aussi une grande partie des estampes d'Henry Monnier (Moeurs administratives ; Six quartiers de Paris...) Elle possède également une boutique de vente d'estampes où elle vend ses impressions. Elle a obtenu une médaille de bronze à l'exposition de 1834.
Il est ouvrier lithographe chez Berdoulat.
Il souhaite travailler chez lui, après sa journée de travail, pour faire vivre mieux sa famille.
4, boulevard de l'Esplanade (1894) 47, rue Roussy (1900) 66, rue de Montpellier (1907)
Angle rue d'Alger et rue Durand, Montpellier
Il est né le 13 février 1857 à Nîmes ; son père était homme de peine. Il est marié et père d'un fils.
Il est papetier, imprimeur en lettres et pratique taille-douce, lithographie et chromolithographie (en 1893, il cherche un "graveur lithographe" grâce à une annonce dans le Petit Marseillais, du 24 octobre). L'imprimerie est victime d'un incendie le 4 février 1894. Dans les années 1890, il a ouvert une succursale à Montpellier et, en 1900, il possède un fonds de 20 000 compositions sur pierres lithographiques."Affiches artistiques", calendriers et images publicitaires en tous genres, affichettes, travaux de ville, sa production est très abondante, avec l'atout de la couleur. Le 25 mars 1900 sont enregistrés les statuts de la société anonyme des Établissements Navatel d'Imprimerie, Lithographie et Chromolithographie, au capital de 600 000F ; Navatel, qui reçoit 200 actions de 1 000 F en échange de son apport, continue à en assurer la direction. Le 2 juin 1901, la dissolution de la Société anonyme des établissements d'imprimerie Navatel est enregistrée, puis annulée le 2 août. L'imprimerie devient ensuite La Méridionale, une association coopérative d'imprimeurs et graveurs dont Navatel conserve la direction ; sa production est en prise avec l'actualité régionale comme en témoigne une affichette "Le Midi bouge", offerte "en souvenir de la grande manifestation viticole" du 2 juin 1907, mais elle fournit toujours beaucoup de supports publicitaires et de superbes catalogues en couleurs (Manufacture de carreaux céramique Ferraris, à Monaco) .
11, rue Royale
Il est né à Saint-Jean-Bonnefonds (Loire) le 13 mars 1819 ; son père était passementier. Il a servi dans le 3e régiment du génie, puis il a été longtemps ouvrier lithographe à Lyon.
Son brevet est annulé en 1859 car, depuis 4 ans, à la suite de mauvaises affaires, son magasin a été vendu par voie de justice et il a quitté la ville, abandonnant à l'hospice ses deux jeunes enfants.
Il est instituteur à Dompierre-sur-mer.
Il veut utiliser une presse autographique pour imprimer modèles d'écriture, cartes, musique, bons points...
16-18, rue des Fossés-Montmartre
Il est né le 1er avril 1820 à Paris. Il est papetier depuis 12 ans.
Il tient un grand commerce de papeterie dont le loyer est de 4 000 F, et fait parfois la commission pour ses clients. Il est le fournisseur des comptoirs de la Banque de France. Il obtient des médailles d'encouragement aux expositions de 1844 et 1849 pour des modèles de registres de son invention.
Il est né le 11 novembre 1830 à Strasbourg. Son père était négociant.
Il tient un commerce de papeterie "assez considérable" et a été breveté libraire le 14 décembre 1860. Brevet ar création.
Il travaille en particulier pour le Consistoire de Strasbourg.
2, place Louvois (1851) 18, rue du Helder (1848) 1, rue Grétry (1837)
Il est né le 28 janvier 1796 au Tréport (Seine-inférieure). Son père était aide de camp du général Chabert, dans l'armée Sambre-et-Meuse. Il est marié et père de famille. Il est garde national. En avril 1848, il publie un Catéchisme du républicain, publié par le citoyen Neuhaus, autographié, réédition de 48 maximes et préceptes républicains en vers de Lachabeaussière publié en 1795.
Il est employé depuis 18 ans chez les banquiers Mallet. Il y tient le grand livre. Il souhaite obtenir un brevet pour effectuer les tirages pendant ses heures disponibles du matin et du soir : puisque les publications lithographiques s'impriment par 100 épreuves à la fois, il peut aisément en tirer 25 en 1 heure et s'adonner de 4 à 6 heures de travail par jour à ce travail. Il a pris des leçons avec un ouvrier lithographe et a imprimé des estampes avec succès. Il obtient son brevet par création. Il imprime des plans (Usine de la Villette de la Compagnie parisienne d'éclairage au gaz, 1860), des cartes (Carte des Chemins de Fer des Départements Nord-Est de la France, 1855), des illustrations pour l'Histoire de Soissons de Leroux (1839), une Flore des dames (1840), un Dantanorama, recueil de lithographies reproduisant les célèbres bustes satiriques de Dantan...Il s'annonce "Lithographie et autographie Neuhaus". Il est membre de la Chambre des imprimeurs lithographes.
14, rue Rousseau
Elle est née à Chardogne (Meuse) le 20 mai 1820 ; son père était garde des eaux et forêts. Elle a reçu une éducation "soignée"
Elle reprend les brevets de son mari et poursuit sa production d'imprimeur de la Préfecture, sous les noms de Veuve Laguerre et Mme E. Laguerre. Elle imprime aussi de la musique autographiée, des brochures administratives ou religieuses, des publications scolaires en liaison avec l'École normale... Elle pratique l'autographie et la lithographie pour des illustrations assez médiocres. En 1863, elle se démet séparément de chacun de ses brevets en faveur de deux imprimeurs différents.
Benjamin Neveu et Firmin Dehaies sont tous deux employés.
Ils s'associent pour reprendre l'imprimerie typo-lithographique d'Avisse.
12, rue des Bourguignons (1844)
Il est né le 3 novembre 1800 à Rotterdam (Pays-Bas). Son père, chevalier de Saint-Louis, avait émigré. Il est présenté comme irascible et violent, mais sa probité et ses bonnes moeurs lui valent l'indulgence du commissaire inspecteur.
Il a inventé un procédé qui permet de fixer sur la pierre l'impression de végétaux, l'homographie (11 avril 1826). Ses dessins botaniques (Framboisier ; Volka meria, 1828) sont imprimés par Bernard avant qu'il n'ait son propre brevet. Il obtient une médaille d'argent en 1834 à l'Exposition des produits de l'Industrie pour ses reports de gravures en taille-douce et en typographie. En 1844, il est toujours présent à cette exposition, mais s'occupe dorénavant de techniques de tannage. Le Lithographe lui reconnaît "une grande intelligence et un esprit inventif".
3, rue Hautot
Il est né à Bolbec le 31 juillet 1839. Il a été inspecteur de la compagnie d'assurance La Nationale.
Il crée l' Imprimerie commerciale de Bolbec, offrant typographie et lithographie.
Il prend la succession de sa mère, décédée le 25 octobre 1874, comme libraire, typographe et lithographe.
Il est né le 17 janvier 1821 à Malzéville (Meurthe) ; son père était aubergiste. Il est le gendre de l'imprimeur Digout auquel il succède.
En 1856, apprenant qu'un de ses ouvriers employé depuis dix ans, souhaite s'installer à son compte, il envoie au Préfet, avec ses cinq confrères, une pétition pour s'opposer à la nomination de nouveaux lithographes.
Il est né à Nancy le 15 avril 1801 ; son père était marchand et portait comme lui les nom et prénom de Nicolas. Il est professeur de langues. Il meurt le 31 octobre 1857.
Il a obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 14 décembre 1844 puis racheté une imprimerie lithographique en mai 1846. Il est arrêté le 3 août 1849 et traduit devant la cour d'assises de la Meurthe pour avoir contrefait des timbres nationaux : un stock de papier pour affiches timbré avait été saisi chez lui. Il est acquitté.
Il est né à Fécamp le 2 novembre 1835.
Il crée un atelier de typographie et lithographie.
27, rue Saint-Jean
Il est né à Colombiers-sur-Seulles (Calvados) le 12 septembre 1808. Il a été trois ans à la tête de l'imprimerie de Jean Antoine Nicolle avant que celui-ci, âgé et célibataire ne lui vende son entreprise fondée en 1775.
Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 22 mars 1836, en remplacement d'Antoine Nicolle. Il en démissionne en 1848.
Il est né le 7 août 1835 à Dieppe (Seine-inférieure) ; son père était professeur de langues. Il est régent au collège de Honfleur.
Il reprend les brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres de Hue. En 1865, il quitte Fécamp pour Dieppe où il reprend le brevet d'imprimeur en lettres de Lebaron. À sa mort en 1871, sa veuve reprend l'imprimerie.
Il est né le 17 février 1805 à Strasbourg.
C'est son neveu Jules Eugène Nicollet qui lui succède.
Il est né le 5 février 1837 à Strasbourg. Son père était militaire.
Il reprend l'imprimerie de son oncle. En 1867, le Préfet note qu'il travaille chez Émile Simon mais il ne se défait de son brevet qu'en 1870.
16, rue du Louvre
Il est né le 9 novembre 1809 à Aix. Son père était ferblantier. Il est marié et père de cinq enfants. Il a été ouvrier imprimeur pendant six ans.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 7 octobre 1833, ayant racheté avec Jean Joseph Martin l'entreprise de Mouret, imprimeur du Roi. Martin reprend, lui , le brevet de libraire mais reste actif dans l'imprimerie. A la mort de Nicot en 1860, Martin reprendra l'imprimerie typographique qu'il laissera ensuite, en 1867, à l'un de ses fils. Pour justifier la création de son brevet de lithographe, Nicot invoque les besoins à Aix des nombreuses institutions éducatives, artistiques et judiciaires. Toutefois, en 1853, il se joint à ses collègues pour protester contre la création d'un sixième brevet de typographe. En 1855, il est condamné à 3 000 F d'amende pour défaut d'adresse sur les bulletins de vote pour les élections municipales ; en attendant le résultat de son recours en grâce, le Préfet a déjà enlevé les annonces judiciaires à La Provence, le journal qu'il rédige et imprime ; c'est une mesure de rétorsion pour avoir accepté d'imprimer les bulletins de vote de l'opposition. Son brevet est pris en association avec le facteur d'orgues François Bertrand.
5, rue Chalamont (1854) 2, rue Poulaillerie 7, rue Dubois (1856)
Il est né le 28 juin 1801 à Lyon ; son père était ouvrier agricole affaneur. Il dirige l'imprimerie de la veuve Ayné quand il fait sa demande de brevet. Il meurt le 3 octobre 1870.
Breveté lithographe, il s'est associé avec l'imprimeur en lettres Charvin dont il reprend le brevet le 3 février 1843. Membre de la Chambre syndicale patronale, il est l'un des délégués à la commission formée pour la révision du tarif de 1868. Après sa mort, l'imprimerie passe à Joseph-François Gallet qui fait faillite en 1899.
18-20, rue de Chabrol (1856) 7, rue de Bondy (1855) 212, quai de Jemmapes (1870) 72, quai de Jemmapes (1872)
Il est né le 10 septembre 1823 à Angoulême (Charente) ; son père était marchand. Il a une expérience d'écrivain lithographe et d'imprimeur. Il paie un loyer de 500 F.
Il a fait son apprentissage chez Chatenet qui témoigne qu'à Angoulême, on n'en fait que des éloges. Pourtant, "Les premiers renseignements recueillis sur le postulant le représentaient comme adonné au plaisir, courant les bals, fréquentant les cafés et comme recevant chez lui des individus inspirant si peu confiance que son propriétaire était disposé à lui donner congé" ; le directeur de la Librairie juge nécessaire de reprendre l'enquête. Les meilleures indications sont recueillies sur ses capacités professionnelles ; il est sur le point de se marier et son père lui prêtera l'argent nécessaire à son établissement. Il n'y a pas de raison pour lui refuser son brevet. Il éprouve très vite des difficultés commerciales et évite de peu la faillite en trouvant un arrangement avec ses créanciers. L'inspecteur Gaillard qui reprend, dans un rapport de 1865, la rumeur de faillite, doit reconnaître : "Depuis [sa faillite], le sieur Nissou a singulièrement agrandi le cercle de ses opérations puisque son atelier est l’un des plus considérables de Paris". Une note, d'une autre main, précise que Nissou avait remboursé tous ses créanciers dans le délai d'un an. Il semble avoir trouvé des associés dont un nommé Huet avec qui il est mêlé dans une affaire confuse en 1846 : il aurait vendu ses trois presses et son brevet à un certain Hamel qui ne peut présenter son brevet et ex^ploite ses trois presses avec le concours d'Auguet. À l'automne 1865, il demande l'autorisation de posséder une presse typographique pour faire des essais. Gaillard, qui ajoute aux déboires passés "deux ou trois grèves chez lui qui l'ont forcé à composer avec" ses ouvriers, préconise de se limiter à une autorisation pour six mois. Il n'est pas suivi et Nissou obtient le 3 janvier 1866, une autorisation d'un an. À son expiration, il demande un brevet d'imprimeur en lettres. Comme "le pétitionnaire est l'inventeur d’un système pour imprimer des étiquettes en plusieurs couleurs et [qu'] il se propose d’exploiter le brevet qu’il sollicite, dans ses ateliers qui sont peut-être les plus considérables de Paris -cet établissement se compose en effet d’une cinquantaine de presses dont plusieurs mécaniques- il obtient son brevet le 9 mars 1867. Le 24 mai 1870, il demande un brevet pour la taille-douce car il veut fabriquer des étiquettes de luxe pour les verres et les cristaux. L'expansion de l'imprimerie nécessite la construction d'un nouveau local au 212, quai de Jemmapes où il est autorisé de déménager une partie de son matériel dès mai 1869. Travaillant beaucoup pour les produits publicitaires, il fabrique du papier porcelaine et pratique la chromolithographie dès les années 1860. Il a une importante production d'étiquettes et d'emballages illustrés : Chocolat Trebucien (1861), Pommade fine à la vanille de la Parfumerie centrale (1861), Vermouth de Turin, Rhum de la Jamaïque... Il concurrence même les imprimeurs du Bordelais, de Bourgogne et de Champagne, pourtant très actifs, pour les étiquettes des vins de la région : Château Claret (1859), Vins Chaigneau et cie (1861), Grand Mousseux Boinette (1864), Vins Jules Vignerte (1864), Vins Rolland fils (1866), Château Brane-Cantenac (1868), Bouzy Grand mousseux Lambert (1859), Grand vin Royal De Venoge (1861)... Il a reçu une médaille à l'Exposition de 1867 où il était à l'honneur à l'entrée du pavillon des Arts libéraux pour ses chromolithographies. En 1872, il s'associe avec Pichot. L'imprimerie devient G. Nissou et Pichot jusqu'en 1875, quand elle passe à Eugène Pichot seul, qui poursuit cette fabrication d'étiquettes et emballages (Conserves alimentaires Teyssonneau, 1874 ; Conserves alimentaires Beyle et fils à Bordeaux, 1875 ; Terrines de foies gras de Strasbourg, 1875 ; Terrines de foies gras Louis à Strasbourg, 1876 ; Vinaigre, eau dentifrice, poudre dentifrice Dusaule, 1876 ; Terrines de foies gras Doyen, 1882...). En février 1874, un conflit avec les correcteurs, imputable, semble-t-il, à la politique sociale de Pichot, qui , rompant avec les habitudes de Nissou, n'hésitait pas à mettre au chomage les ouvrier à la morte-saison,dégénéra en une grève suivie par 160 ouvriers et ouvrières sur 200 réclamant une augmentation de salaire ; l'année suivante, une nouvelle grève éclata en réponse à un durcissement des règles concernant les retards au travail.
18, rue des Ayres
Il est né le 11 janvier 1796 à Alet (Aude) ; son père était marchand. Il s'est engagé en 1816 et il a été fourrier dans la garde royale avant de travailler, de 1826 à 1829, chez Mantoux à Paris, comme lithographe. Sa demande d'un brevet pour Paris, datée du 19 mars 1829, n'ayant pas abouti, il part pour Bordeaux. Il est médaillé de Sainte-Hélène . Il épouse en janvier 1841, à Alet, Jeanne Sophie Philippine Menier avec qui il aura un fils, Albert, né en 1842. Il meurt le 9 février 1877.
Il travaille d'abord comme artiste lithographe indépendant pour le compte de Faye, l'imprimeur typographe et lithographe bordelais. En 1832, il forme avec lui la société H. Faye et Niveduab, mais ils se séparent en 1835, Faye le jugeant rétrospectivement, "intelligent, mais maladif", et souvent absent. Il fait alors une demande de brevet qu'il exploite de 1836 à 1840. Il semble qu'il ait vendu son matériel en 1841, en raison de "sa mauvaise position" et quitté Bordeaux pour Alet ; il s'y marie avec, selon un témoin, un de ses cousines qui a 60 000 F de dot ! Quelques travaux retrouvés par Michael Twyman suggèrent qu'il a continué à travailler comme lithographe à Alet. Lui-même évoque devant un témoin une imprimerie incendiée dont on n'a pas trouvé trace. En 1860, son brevet est annulé car il n'habite plus Bordeaux (ce que l'enquête de 1851 avait déjà constaté) et il a vendu son matériel. Toutefois, en avril 1864, il demande à reprendre son titre, ignorant (ou feignant d'ignorer) que le titre a été annulé et que cela exigerait qu'un nouveau brevet soit créé. Il se voit opposer un refus car une création est exclue dans la conjoncture du moment, d'autant que l'administration le soupçonne de ne vouloir ce brevet que pour le revendre rapidement. Ce qui semblait en effet son intention. Plus que l'autographie, il pratique la lithographie. Comme l'annonce une carte publicitaire et le confirment les exemples retrouvés de son travail, il se consacre aux travaux de ville : "Factures, Adresses, Circulaires [...] Cartes de visite [...] Billets à ordre[...] Lettres de faire-part [...] Étiquettes pour Pharmaciens, Confiseurs, Parfumeurs, Liquoristes, etc. Copies de plans, Musique, Vignettes en tous genres, Fac-similés et généralement tout ce qui concerne les Sciences et les Arts". Il s'y distingue par un talent particulier pour la création de lettres ornées et de grisés dont l'aspect décoratif ne nuit jamais à l'efficacité du message véhiculé.
18, impasse de la Pompe (mai 1856)
Il est né le 5 mai 1820 à Rigny en Haute-Saône. Son père était vigneron. Il est marié et père de famille. Il vit depuis 1843 à Paris où il a travaillé chez Caire et Schlatter. Il semble ne pas bien maîtriser l'orthographe et écrit : "je ai retiré le Brevet qui ma été acordé".
Pour la mise de fonds, il a besoin d'un associé ; ce sera Maull, un fabricant de porte-feuilles qui n'a pu avoir de brevet car il est étranger. Le commissaire inspecteur Gaillard donne son accord à cette association le 20 juillet 1855.
54, rue de Passy (janvier 1878)
Il est né le 9 novembre 1832 à La Chapelle (Seine).
Il est employé depuis l'âge de 12 ans chez son beau-père. Il est également breveté taille-doucier en 1862, reprenant ce second brevet de Gavarry, et typographe en 1878.
41, rue Saint-Jacques (1826) 34, rue de Vaugirard 16, rue Saint-Jacques (1815)
Il est né en 1784 (?) dans une famille d'artistes. Son père était peintre à la Manufacture de porcelaine de Sèvres. Son frère et associé est graveur et son fils apprend aussi la gravure, comme ses deux neveux. Il est marié avec Marie Louise Geneviève Grandin qui fait de la mise en couleurs d'estampes. Il porte le prénom de Francisque dans la vie courante mais son acte de naissance lui donne les prénoms de Charles François. Il meurt en juillet 1827.
Il a d'abord été marchand d'estampes, puis a vendu son commerce pour la somme de 120 000 F et tient un cabinet de gravures avec son frère. Ils éditent par livraisons un Album religieux, reproduisant in-4° des églises et monuments religieux. Il veut un brevet de lithographe pour être imprimeur et éditeur de lithographies. Il fait une première demande en 1822, puis en 1823. Il a déjà acheté une presse et attend son brevet pour l'utiliser. L'administration, à cette époque, refuse de créer des brevets ; il lui faut donc trouver un brevet à reprendre ; ce sera celui de Guffanti. A l'exposition des produits de l'Industrie de 1823, il présente l'Album religieux, "une collection de beaux ouvrages de M. Giroddet, lithographiée par Aubry-Lecomte et une collection de portraits en pied des artistes de Paris, lithographiée par A. Colin, élève de Girodet." À propos du portrait de Raymond de Sèze, lithographié par Aubry-Lecomte d'après Girodet, le critique du Journal des débats, longtemps hostile à la lithographie, écrit : "Le travail de ce dessin lithographié est habilement et sagement conduit dans toutes ses parties et je le regarde comme celui qui est le plus propre à donner une idée juste de ce que l'on peut faire aujourd'hui dans ce genre, et des progrès qu'on est encore sur le point d'y faire." Il imprime aussi les reproductions que fait Aubry-Lecomte de deux Vierge et d'un Jésus enfant de Raphaël.
36, rue de Mathé (1842) 26, rue des Trois Bornes (1841) 50, rue Beaubourg (1840) 6, rue des Fontaines du Temple
Il est né le 8 janvier 1790 à Rouen. Son père était marchand vinaigrier et sa mère portière. Il est marié et père de famille. Il est depuis longtemps ouvrier lithographe aux appointements de 3 F par jour. Les trois points qui accompagnent sa signature indiquent son appartenance à la franc-maçonnerie.
Il veut faire des travaux de ville.Il fait faillite avec 4 441 F d'actif et 1 8301 F de passif. En 1844, il est inscrit au dépôt de mendicité de Saint-Denis et vend pour 250 F une presse et six pierres ainsi que son brevet.
6, cours Richelieu
Il est né à Passy (Seine) le 5 mars 1838.
Il rachète l'atelier de Lecomte et pratique typographie, lithographie et taille-douce.
Rue de la Liberté (1834)
Il est né le 23 novembre 1800 à Dijon. Son père, Jean-Baptiste, était instituteur, puis imprimeur en lettres. Il se dira fièrement "professeur de langues anciennes et modernes et membre de l'Université". Outre divers ouvrages d'auteurs locaux, il imprime un guide de Dijon et des almanachs dont il est l'auteur. Pierre Noëllat a travaillé avec son père, puis dans divers établissements à Paris et en province. Il meurt le 12 avril 1839.
Il veut un brevet de lithographe pour faire des plans, mais aussi des tableaux utilisés dans le commerce et des registres à réglure adaptée aux besoins des utilisateurs. Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 15 novembre 1832. Il imprime des abécédaires illustrés de figures et quelques ouvrages littéraires dont le Rien (au profit des pauvres) de Xavier Forneret (1836). Sa production est signée Noëllat fils.
16, passage Colbert Le Plan, 13, place de la Bourse (1849)
Il est né le 25 novembre 1800 à Mayence. Son père était directeur des postes militaires. Il a été commissaire-priseur, charge qu'il a vendue en 1834.
Il est directeur de l'administration du journal Le Plan, journal spécial pour locations ou ventes immobilières de maisons, qu'il veut illustrer lui-même quand il se sépare du lithographe breveté qu'il faisait travailler. Il ne semble pas que ce journal ait paru encore longtemps après 1849, époque à laquelle il tient un estaminet passage Colbert. Le commissaire inspecteur Gaillard résume ainsi sa carrière de lithographe : "Il n’a jamais exercé personnellement plus de 8 mois ; plus tard il a loué son brevet à des entrepreneurs d’écriture et, enfin, pendant 5 ans, son brevet est resté inexploité. Depuis son décès en 1857, ce titre est devenu l’objet d’une spéculation entre les mains de sa veuve qui croit pouvoir vendre ostensiblement ce que le gouvernement a concédé gratuitement à son mari, à la charge pour lui d'exploiter personnellement et directement, chose qu’il n’a pas faite durant plus de huit ans". Il préconise donc l'annulation du brevet, ce qui est fait, bien que sa veuve ait proposé un candidat à sa reprise.
Il est né le 7 avril 1799. Il est marié et père de famille.
Il était imprimeur à Elbeuf et il a fait faillite. Après une tentative pour s'installer à Rouen, il est venu à Paris où il travaille comme ouvrier lithographe dans l'attente d'un brevet. Sa demande de 1843 fait l'objet de renseignements contradictoire : le préfet de Seine-inférieure considère qu'il a fait trafic de son brevet d'Elbeuf alors que le commissaire de la Librairie, convaincu par le plaidoyer de Noirfalise pense qu'il s'agit de" circonstances exceptionnelles dans lesquelles cet imprimeur s'était trouvé placé et qu'il y aurait injustice à en inférer qu'il avait trafiqué de son titre" ; de plus, le rapport de la Préfectiure de police est favorable. Néanmoins, la demande reste sans suite. Noirfalise revient à la charge en 1847 et le nouveau rapport lui est complètement favorable, notant qu'il "est tout à fait étranger à la politique".
Place Saint-Louis, Elbeuf 44, rue de la Ganterie, Rouen
Il est né le 7 avril 1799.
Il est installé comme graveur en taille-douce, puis breveté lithographe le 22 octobre 1828, imprimeur en lettres le 5 juillet 1831, libraire le 21 juillet 1837 ; il dénonce alors le trop grand laxisme dans l'attribution des brevets d'imprimeurs, signe de ses difficultés. Le Journal d'Elbeuf qu'il imprime, change de gérant. Il fait faillite et cède le 30 septembre 1839 ses trois brevets à Lebourg et Levasseur, ses anciens ouvriers ; à l'issue d'une affaire locale embrouillée, il les reprend le 21 janvier 1842 pour des raisons, semble-t-il, financières et les cède de nouveau rapidement à Barbé le 15 juillet 1842. Il quitte Elbeuf pour Rouen, où il s'installe comme graveur en taille-douce et demande un brevet de lithographe qui lui est refusé. Il part ensuite pour Paris où il obtient un brevet le 18 juin 1847.
Il reprend ses brevets, accusant Lebourg de ne pas tenir ses engagements financiers, puis il les cède à Barbé, ce qui le fera accuser de trafic de brevets par le préfet de Seine-inférieure.
3, rue Notre-Dame (1839)
Elle est née le 18 mai 1796 à Luçon (Vendée). Elle a épousé un avoué, Pierre François Casimir Merson, qui a vendu son étude et quitté la Vendée pour Nantes où il reprend le brevet de l'un des frères Busseuil, Nicolas-Louis, et obtient un brevet de libraire le 21 février 1829. Il a déjà lancé, à l'été 1828, l'Omnibus, un hebdomadaire qui critique surtout les décisions financières de l'administration locale et ne connaît que six numéros ; l'année suivante, il annonce la publication de L'Ami de l'ordre qui n'a qu'un numéro faute de souscripteurs ; ses Petites affiches réunies de la ville de Nantes ont une durée de vie un peu plus longue (1829-1830) mais il est condamné à plusieurs reprises pour délits politiques et défense d'opinions légitimistes "très prononcées" ; en témoigne cette lithographie de l'arrestation de la duchesse de Berry, éditée avec Boblet et imprimée par le parisien Delanois, car il n'a pas lui-même de brevet de lithographe. Dans ce contexte, il se démet de son brevet de typographe en faveur de sa femme qui a déjà l'expérience de la conduite de l'imprimerie. L'administration accepte ce transfert, car elle semble à l'administration plus raisonnable que son mari puisqu'elle a refusé d'imprimer un journal carliste. Ce transfert semble surtout une manoeuvre pour éviter une sanction plus lourde devant laquelle le Préfet recule.
Elle travaille avec l'aide de ses enfants et tout particulièrement de son fils aîné en faveur de qui elle démissionne.
Il est né le 4 mars 1820 à Neufbrisach (Haut-Rhin).
Il a été breveté libraire et lithographe à Guebwiller le 30 juin 1843. En janvier 1848, il demande à échanger ses brevets avec Décombes qui est breveté pour Roanne et sous le nom de qui il exerce déjà. En novembre 1874, il déclare monter une imprimerie typographique.
17, rue du Palais de Justice
Né le 2 avril 1821 à Castres dans l'Aisne, il meurt en 1843. Son père était manouvrier et illettré.
Il est écrivain lithographe de formation.
159, Faubourg Saint-Antoine (1869)
Il est né le 4 mars 1839 à Paris. Il est marié et père de famille. Il a été prote chez Cosse.
Il rachète l'établissement de la veuve Guillois en vente publique pour 25 200 F. Il s'est associé pour cela avec deux autres ouvriers, Marlier et Jeanrasse, l'un clicheur, l'autre conducteur de machine. La raison sociale est "Noizette, Jeanrasse et cie". Il est également breveté typographe en 1869. C'est une maison jugée par l'administration peu importante, qui ne fait que des travaux de ville. Elle fait surtout de l'impression typographique ; dans ses premières années, elle publie surout de minces plaquettes et affichettes, mais son activité se développe et l'imprimerie continue jusqu'à la fin du siècle à imprimer des volumes dans des domaines très divers. Il est remplacé le 29 octobre 1873 par Félix Dufour.
13, rue d'Italie
11, cours du Pavé des Chartrons
Il ouvre un atelier lithographique.
34, rue Saint-Séverin (1859)
Il est né le 25 avril 1816 à Paris ; son père était capitaine. Il est marié et père de famille. "À la suite des journées de juin 1848, il reçut de sa compagnie un sabre d'honneur en récompense de sa belle conduite à cette époque". (rapport du Préfet de police, 3 mars 1859) Il meurt le 25 mai 1859.
Écrivain dessinateur lithographe, il a travaillé 11 ans chez Bénard. Il meurt peu après l'obtention de son brevet.
Il est né le 16 juin 1828 à Ecquevilly (Seine-et-Oise) ; son père était boulanger. Il a été commis libraire, puis il est devenu papetier relieur.
Il obtient le 9 mai 1863 un brevet de libraire dont il se démettra le 18 mai 1863, et un brevet d'imprimeur en lettres le 20 août 1869 dont il veut se servir pour l'impression de couvertures de cahiers d'écolier. En effet, "le commerce fait par le sieur Normand est très étendu. Il occupe un grand nombre d'ouvriers" pour l'édition de ces cahiers dont il fabrique 6 millions d'exemplaires par an.
Il est né le 14 juin 1801 à Moissac, dans une famille riche. Lui-même est un jeune propriétaire qui s'intéresse à la lithographie plus par plaisir que par recherche d'une spéculation.
Il a fait une première demande en 1828. Outre ses travaux personnels, il envisage de faire quelques travaux de ville.
2, rue du Pirou
Il est né le 1er janvier 1817 à Thiers ; son père était papetier-relieur, et devint aussi libraire en 1834. Lui-même débute comme relieur.
Il obtient ensemble ses brevets de libraire et de lithographe. Le 25 janvier 1867, il est autorisé à posséder une petite presse à pédale pour faire les cartes de visite et les en-tête. Le 23 septembre 1874, il déclare s'adjoindre la tyographie.