Il est né le 29 décembre 1814 à Bellême (Orne). Son père était cultivateur. Il est veuf, père d'un enfant. Il est écrivain lithographe.
Ouvrier lithographe, il est associé avec Brisset depuis 10 ans. À sa mort, il lui succède Il est remplacé en 1875 par Alphonse Janniot et cie
46 rue Greneta (1839)
Il est né le 27 avril 1801. Il est le frère de Louis Victor Deshayes. Il a été apprenti chez Duchatel, a travaillé 18 mois chez Senefelder qui l'a envoyé travailler à l'École d'équitation de Saumur et à l'exposition du Louvre. En 1827-1829, il est chez Knecht d'où il est renvoyé faute d'ouvrage puis chez Robert d'où il part pour le même motif. Il est garde national. Il meurt en avril 1845.
Il demande un brevet pour Saint-Quentin en 1829 alorsqu'il est au chômage ; il lui est refusé car un autre imprimeur a déjà été nommé. Il fait une nouvelle demande pour Paris en 1831 qu'il obtient. En 1839, il se voit refuser la possibilité d'ouvrir un local rue neuve Saint-Laurent : la police le soupçonne de participer au commerce de gravures obscènes de son frère Louis Victor, bien qu'elle n'en ait encore aucune preuve, et il a déjà à son actif plusieurs condamnations pour oubli de dépôt d'une lithographie représentant l'exécution de Fieschi (1 000 F d'amende) et contrefaçon d'une gravure représentant une colonne avec des trophées ; sa dernière condamnation lui a valu en avril 1836 un mois de prison et une amende de 1 000 F réduite à 300 F pour laquelle il a demandé une nouvelle réduction, mais n'a obtenu, en octobre, qu'un étalement du paiement sur 12 mois. Le 20 avril 1844, souffrant de rhumatismes, il demande à transférer son brevet à Marie Renée Désirée Patard. Sans suite. Le 20 mars 1845, invoquant encore son état de santé, il fait une demande semblable en faveur de son frère Pierre François. Or celui-ci est marchand de vins-traiteur à Belleville ; soumis à l'épreuve de la dictée, il apparaît à demi-illettré et il doit avouer qu'il ne serait qu'un prête-nom pour Mme Patard. Le transfert est donc refusé. Après la mort de Deshayes en avril 1845, la police trouve une presse en exploitation au domicile de Désirée Patard : elle se dit veuve Deshayes, vivant avec lui depuis 15 ans et l'ayant particulièrement secondé à l'imprimerie dans les deux dernières années de sa vie. Les scellés sont mis sur la presse. Le brevet sera annulé.
11, rue du Petit-Pont
Il est né le 6 août 1802 à Blérancourt (Aisne). Son père était cultivateur. Il est venu à Paris en 1826, a travaillé comme ouvrier lithographe chez Delaunay (19, rue du Bouloi) pendant 3 ans.
Il a une importante production d'estampes politiques entre 1848 et 1850, dues à Fortuné, Brasseur, Mondor de l'Aigle, et d'une qualité assez médiocre. Elles ridiculisent Louis-Philippe et quelques-uns des acteurs de la révolution de 1848, popularisent l'image des socialistes (Cabet, Barbès, Leroux..) et entretiennent la légende napoléonnienne. Son brevet lui a été retiré par arrêté ministériel, suite à une condamnation le 10 février 1852 à 1 an de prison et 500 Fd'amende par la cour d'assises de la Seine pour outrage à la morale publique et religieuse : il est accusé d'avoir publié 13 lithographies obscènes, Les soirées lubriques. Plusieurs saisies avaient déjà été opérées chez lui : le 7 octobre 1838, le 4 mai 1839, enfin le 21 septembre 1845, cette dernière lui ayant valu 8 mois de prison et 500 F d'amende. Par la suite, les perquisitions n'avaient rien donné, même quand un marchand d'estampes ambulant bordelais Leloup avoue lui avoir acheté des images licencieuses ; il prétend ne lui avoir vendu que des images du Christ et de la Vierge. Son recours en grâce est rejeté en raison de ses précédents..
9, rue Beauvoisine (1873)
Il est né le 22 juillet 1833 à Dieppe (Seine-inférieure) ; son père était marchand orfèvre.
Il obtient d'abord un brevet de libraire le 25 mai 1863. Avec son brevet de lithographe, il reçoit un brevet d'imprimeur en lettres.
Il est né à Bouzy (Marne) le 13 juin 1816. Il est écrivain lithographe.
Son brevet est annulé en 1860 car il aurait quitté la ville depuis une quinzaine d'années "dans une position très gênée", serait parti à l'étranger et y serait mort.
Il est né le 13 juin 1816 à Bouzy (Marne).
Il a eu un brevet pour Épernay en septembre 1839. L'enquête menée en 1860 établit qu'il a quitté la ville vers 1845 et on le croit parti à l'étranger et mort ; son brevet pour Épernay est donc annulé. Il habite, en fait, Orléans depuis 1846 où il est écrivain lithographe. Il est conseiller prudhomme et il est cité par le journal La Révolution du 25 novembre 1851 parmi les donateurs à une souscription du journal en faveur des familles des prisonniers politiques pour 16 F envoyés de Pithiviers. Accusé d'avoir participé au mouvement contre le coup d'État de décembre, il est condamné à la déportation en Algérie, mais bénéficie de la grâce du Président le 2 février 1853.
5, rue Cadet (1843)
Il est né le 3 février 1787 à Strasbourg (Bas-Rhin). Son père était marchand. Il a passé 15 ans en Allemagne où il a fait beaucoup de publications. Il est spécialiste de cartographie thématique (population, administration, climat, ressources agricoles...) à l'échelle européenne, ce qui permet à ses cartes une diffusion internationale. Sa femme et sa fille sont encore à Vienne. Il est géographe et membre adjoint de la Commission centrale de géographie. Il meurt en 1876.
Ses cartes ont été jusqu'ici imprimées par des lithographes comme Simon à Strasbourg (Carte des chemins de fer achevés... et projetés de l'Allemagne, de l'Autriche...., 1841), Mantoux (Tableau comparatif de la superficie et de la population absolue et relative de tous les Etats du monde avec leurs pavillons et cocardes..., 1842)et surtout Brioude (Carte orographique ou tableau des systèmes, chaînes de montagnes..) Il souhaite pouvoir imprimer lui-même des cartes géographiques sur pierre ou zinc. Son imprimerie, portant le nom de Lithochromie géographique, reprend plusieurs cartes déjà imprimées par Brioude et quelques nouvelles autres. Elles sont d'une facture assez maladroite, pour l'écriture notamment, ce qui explique sans doute que, dès l'année suivante, il renonce à imprimer lui-même et confie de nouveau à Brioude ou Bineteau l'impression de ses cartes.
Boulevard du Collège 23, cité Trévise, Paris (1898) 8, rue de Chantilly, Paris (1899)
Il est né à Paris le 26 septembre 1851.
Avec son frère Lucien, né à Vierzon le 7 décembre 1857, il a fondé une société Deslinières frères en commandite. Ils impriment, à partir de 1881, La Démocratie du Centre dont Lucien est le rédacteur en chef et quelques textes inspirés par la politique locale. Ils seront encore les imprimeurs, entre 1892 et 1895, du Petit Montluçonnais, journal qui s'annonce républicain-socialiste. Lucien va devenir un militant guesdiste et franc-maçon actif localement, multipliant ensuite les écrits prônant une révolution sociale et soutenant la révolution russe, ce qui lui vaut de devenir commissaire du peuple en Ukraine en 1920. Auguste cultive une veine plus légère, satirique et anti-cléricale. À partir de 1896, on le retrouve à Paris où il imprime pour les magasins du Bon Marché les œuvres de Molière, Racine, Corneille et La Fontaine, dans une présentation et avec des illustrations du XVIIIe siècle.
1, rue de la Perle 16, rue des Fossés Saint-Bernard (1827) 11, passage Sainte-Croix de la Bretonnerie (1830)
Il est né le 6 décembre 1799 à Lille (Nord). Son père était épicier. Il est marié et père de famille. Quand il fait sa dernière demande de brevet, il tient chez lui un atelier de dessin et donne des leçons en ville. Il signe "Desmadryl aîné", son jeune frère réalisant des cartes signées "Desmadryl jeune". Le Mémorial topographique et militaire, publié en 1826 par le Dépôt de la Guerre, contient des cartes dues à l'un et l'autre, pour illustrer notamment le choix en cours entre courbes de niveaux ou hachures pour le rendu des reliefs.
Pour appuyer sa première demande en 1824, il raconte ainsi ses débuts : "Monsieur le lieutenant général comte Guilleminot par les encouragements duquel j'ai pu en 1816 aller étudier à Mulhouse les procédés lithographiques, appréciant la promptitude avec laquelle on peut reproduire les dessins au moyen de ces procédés, obtint du ministre de la Guerre l'établissement à la suite de l'armée d['une] litographie [sic] que je fus chargé de diriger. Je prie votre Excellence de vouloir bien m'accorder comme une récompense des services que j'ai pu rendre dans cette occasion et comme un moyen de me rendre de nouveau utile, le brevet d'imprimeur dont je lui fais la demande". Dessinateur au Dépôt de la Guerre, il a dirigé en 1823 la réalisation de relevés lithographiques des manoeuvres de l'armée d'Espagne et d'autres cartes et dessins conservés ; il désire se mettre à son compte, en continuant à travailler pour le Dépôt de la Guerre et à copier des cartes étrangères et des levés faits par l'armée française pour les multiplier facilement par la lithographie et les diffuser largement. Le dossier traîne malgré les recommandations, comme celle de Guilleminot qui "apprécie l'utilité des talents de ce jeune dessinateur dont les travaux ont d'ailleurs mérité une mention honorable à la dernière exposition". En 1828, il rappelle au ministre de l'Intérieur qu'il a "réussi le premier en France à appliquer les procédés de la lithographie aux cartes topographiques" et qu'il lui faut un brevet pour pouvoir former des imprimeurs à cette technique si avantageuse pour la cartographie ; le directeur du dépôt de la Guerre, successeur de Guilleminot, confirme ses dires et souligne l'intérêt que le Dépôt même aurait à voir se développer le travail de Desmadryl. Enfin, le 17 février 1829, le ministre de la Guerre lui-même écrit à son collègue pour soutenir la demande et plusieurs exemples des travaux de Desmadryl sont joints à son dossier. Il obtient enfin son brevet. Un brouillon de réponse à la lettre de Guilleminot montre que ce long atermoiement n'est pas lié à la personne de Desmadryl ; depuis 1822, le pouvoir politique a décidé, pour renforcer la surveillance des imprimeurs, d'en limiter le nombre, en refusant la quasi-totalité des demandes de création de brevets. En attendant son brevet, il fait des cartes, en collaboration ou non avec son frère, imprimées par Engelmann. Dans son rapport à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, en juillet 1826, Jomard crédite les frères Desmadryl d'avoir été "les premiers en France à donner une certaine perfection aux cartes lithographiques". Participant à l' Exposition des produits de l'industrie française de 1823, il y est récompensé "pour avoir fait une très heureuse application de la lithographie à l'impression des cartes géographiques" d'une Mention honorable, rappelée à l'Exposition de 1827. À partir de 1830, les Ateliers lithographiques et géographiques A. Desmadryl impriment des cartes dessinées par son frère ou d'autres géographes, certaines reprenant les relevés du cadastre réalisés par l'administation pour une diffusion plus large auprès des communes.
47, rue de Grenelle Saint-Honoré
Il est né le 3 mai 1831 à Paris. Son père est maître sellier. Il est célibataire et vit chez ses parents qui tiennent un commerce de sellerie.
Il a fait son apprentissage auprès de son frère chez qui il est resté employé et dirige depuis trois ans l'imprimerie. Il demande aussi un brevet de taille-doucier
47, rue Grenelle Saint-Honoré
Il est né le 20 août 1820 à Paris. Son père est maître sellier. Il est marié, père de deux enfants et vit chez ses parents dont le commerce de sellerie est établi au 44, rue de Grenelle.
Il se dit écrivain lithographe et il est breveté malgré une dictée pleine de fautes d'orthographe. Il semble avoir peu travaillé dans l'imprimerie puisqu'il est remplacé en 1853 par son frère Amédée Désiré qui déclare la diriger depuis 3 ans.
Il est né le 11 octobre 1808 à Liancourt (Oise) ; son père était greffier. Il est compositeur.
Il a repris de Marguerite Barbot, veuve de l'imprimeur Tremblay, son imprimerie et ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Il fait de mauvaises affaires ("par suite de son incapacité et de son inconduite", selon le rapport de l'administration) et, incapable de lui payer ses traites, doit tout rétrocéder à celle-ci, remariée entre-temps avec Fessart.
38, rue Bellefond (1852) 39, rue Fontaine (mars 1853) 63, rue Meslay (octobre 1853) 5, rue neuve Coquenard, impasse de l'École (1861)
Il est né le 13 avril 1817 à Paris. Il est marié et père de famille ; sa femme est giletière et occupe quelques ouvrières. Il est graveur de formation et il a travaillé chez Sapène et Dopter chez qui il gagne 5 F par jour. Il dit attendre 2 000 F d'une succession pour convaincre de sa capacité financière.
Il veut un brevet pour faire de la chromolithographie. En 1853, il signale qu'il achète une presse supplémentaire. Il a fait faillite en 1863 avec un actif de 30 994 F et un passif de 38 075 F et n'a pas obtenu de concordat.
Il est né le 23 mars 1841 à Paris. Son père Charles Eugène est lithographe. Il est célibataire et travaille comme dessinateur lithographe chez Bourgerie.
Après la faillite de son père et la vente du matériel de l'imprimerie le 12 mars 1863, il a trouvé des commanditaires et demande à succéder à son père. Le syndic de faillite donne son accord.
Il est né à Niort le 13 août 1828 ; son père était jardinier. Il travaille dans l'imprimerie depuis l'âge de 12 ans.
Il a fait une première demande de brevet en octobre 1863 mais le rapport de police prétend qu'il vit depuis trois ans, à Paris, avec une femme mariée qui l'a entraîné à faire des dettes. Il insiste en faisant valoir qu'il a remboursé ses dettes qui se montaient à 140 F, produit la recommandation d'un sénateur et l'administration, convaincue par un second rapport qui le montre honnête et laborieux, finit par lui attribuer son brevet de lithographe. Selon Henri Clouzot, c'est incité par Echillet chez qui il travaillait qu'il avait fait sa demande de brevet et les deux imprimeries n'en faisiat qu'une. L'enquête de 1876 note que le brevet n'est plus exploité mais Clouzot affirme qu'il cesse en 1867.
Il est né le 30 novembre 1804 à Guenouville (Eure). Il est marié et père de 5 enfants. Il a été cultivateur jusqu'en 1832, puis employé chez le receveur général à Rouen depuis 14 ans. Il est connu pour ses opinions républicaines et il "a des rapports avec quelques partisans du système socialiste ; toutefois on ne saurait dire s'il partage leurs opinions" note le Préfet de police (31/10/1848).
Il s'est associé en 1847 avec Canet. Après dissolution de la société (Canet semble avoir été poursuivi par la Justice et avoir laissé des dettes), il a acheté le fonds et le matériel pour 10 000 F, mais Canet refuse de lui céder son brevet. L'affaire semble embrouillée : il aurait finalement démissionné en faveur d'Eugène Jame.
14, rue Soufflot (1870) 111, rue des Feuillantines (1872) 2, rue Toullier (1876)
Il est né le 12 novembre 1818 à Versailles (Seine-et-Oise). Son père était palefrenier aux Grandes Écuries du Roi. Il est marié et père de deux enfants. Il vit à Marseille.
À la suite du départ pour Alexandrie de l'imprimeur d'Aubagne Baubet, il demande les brevetsd'imprimeur en lettres, lithographe et libraire, les deux derniers par création. Il ne vient pas les retirer car, au même moment il se lance dans une poursuite pour adultère contre sa femme, ce qui le mène à Paris. En 1865, il est mis en demeure d'exploiter son brevet mais, n'ayant ni matériel (Baubet l'a emporté pour travailler pour l'administration du canal de Suez) ni capitaux, il demande un délai au-delà des deux mois réglementaires. Le brevet est finalement annulé. En 1869, il demande un brevet de libraire pour Paris où il vit depuis plusieurs années, employé comme ouvrier typographe chez son frère ; il l'obtient le 4 novembre 1869, s'installe 14, rue Soufflot, puis 111, rue des Feuillantines et ajoute la typographie à son activité de libraire en 1872
Né le 17 juillet 1807 à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais. Son père est directeur des postes.
Il a fait la demande d’un brevet de libraire en juillet 1838, mais il semble avoir cédé son brevet et son commerce de libraire en mars 1839. Il est condamné en décembre 1844 à une amende de 3 000 F pour infraction à la loi de du 21 octobre 1814. L’amende est ramenée à 25 F en mars 1845, après un recours en grâce. Puis, il est condamné le 22 octobre 1862, par le Conseil de guerre, à 5 ans de réclusion pour soustraction frauduleuse et désertion, et surveillance à vie ; il est grâcié et autorisé à se fixer à Château-Thierry. À sa mort, son gendre reprend l'entreprise.
Il est né le 24 juillet 1813 à Condé (Nord). Son père était pensionné militaire, avec 41 ans de service. Il s'est formé, puis a travaillé chez Théophile Delarüe. Il est ensuite parti chez Poulet-Malassis, à Alençon, où il a travaillé comme compositeur du 1/7/1831 au 25 /07/1835
Il est écrivain lithographe à Bar-le-Duc depuis 1838, d'où il a fait par deux fois une demande de brevet pour Condé, sa ville natale. Il n'est pas le seul candidat mais ni l'un ni l'autre n'est breveté, l'administration jugeant qu'il n'y pas la clientèle suffisante pour un lithographe.
Il utilise une presse autographique pour un journal d'annonces local.
15, place du Pont-neuf, "vis-à-vis HenriIV" (1834) Institut royal des sourds-muets (1837) 66, rue d'Enfer (1844) 2, rue de l'École de médecine (1854) 113, rue du Bac (1860)
Il est né à Aubenas (Ardèche) le 5 juin 1805. Il est marié et père de deux enfants. Il appartient à la compagnie des grenadiers de la 11e légion 4e bataillon. À l'âge de 16 ans, il a commencé à pratiquer la lithographie, à Lyon pendant 8 ans, puis à Paris les deux dernières années. "Depuis 9 ans, j'exerce la profession de lithographe et, dans ce laps de temps, j'ai demandé deux fois un brevet d'imprimeur, mais toujours en vain" écrit-il pour soutenir sa troisième demande le 8 novembre 1830 ; et, faute de réponse, il relance l'administration le 24 car il est sans travail et ses ressources s'épuisent.
Après avoir obtenu son brevet de lithographe, il demande un brevet de libraire pour vendre lui-même les livres dont il imprime les illustrations et son propre manuel de lithographie. Il l'obtient le 6 novembre 1834 et le gardera jusqu'au 14 novembre 1853. En 1834, il possède "6 presses qui roulent constamment pendant 10 ou 11 mois de l'année " note Bailleul dans son rapport d'octobre 1834. Il imprime des plans, des cartes itinéraires, des portraits...mais il peut aussi reproduire les écritures par l'autographie et fabriquer des registres. On peut se procurer auprès de lui encre, crayons et tout matériel nécessaire à la lithographie. En 1835, il demande l'autorisation de posséder des caractères typographiques car il a trouvé un procédé pour mêler lithographie et typographie ; il souhaite l'utiliser pour imprimer des programmes d'enseignement des sciences naturelles dans les collèges et joint des exemples réalisés par la seule lithographie qui, par leur imperfection, prouvent la nécessité du recours à la typographie. L'autorisation de posséder les caractères nécessaires à 3 pages in-4°, lui est accordée le 15 avril 1835 et prolongée en décembre, ce qui lui permet d'imprimer un Atlas de la géographie des trois règnes de la nature et diverses autres planches. Le 23 mai 1860, il déclare se séparer d'une presse lithographique et se transporter rue du Bac.
Parallèlement à son activité commerciale, il a une activité didactique. Il a rédigé un Manuel pratique du lithographe (1834, rééd.1840), aboutissement des travaux soumis à la Société d'encouragement pour l'industrie nationale en 1830, qui lui avaient valu une médaille d'argent ; ne pouvant l'imprimer typographiquement, il l'avait proposé sous forme autographiée. Ce manuel sert de référence jusqu'à sa nouvelle édition de 1850 augmentée de l'expérience d'autres imprimeurs. Pour la vente par souscription des exemplaires autographiés, il fait la preuve de son dynamisme en contactant ses confrères parisiens grâce à la liste de l'Almanach du commerce et en réclamant à l'administration de la Librairie sa liste des lithographes de province. D'autre part, le 16 décembre 1837, il est nommé professeur à l'Institut Royal des sourds-muets. Il y installe son imprimerie où il forme 22 élèves et réalise les imprimés de l'administration, en même temps qu'il poursuit sa production personnelle "pour les arts et le commerce" : il ne doit, en effet, que 4 heures et demie d'enseignement par jour et reste libre de travailler pour lui le reste du temps. Il apparaît rapidement que les locaux sont trop exigus pour toute cette activité et il obtient d'utiliser un second atelier tout proche, rue d'Enfer, l'administration restant à l'Institut. Sans cela, il ne pourrait imprimer les figures de saints de la Légende céleste de l'abbé Forestier qui seront imprimées "en dix ou douze couleurs au moyen d'autant de tirages différents" À l'Exposition des produits des Beaux-arts et de l'Industrie de Toulouse en 1840, il peut exposer "un cadre renfermant diverses productions de quelques élèves de l'Institut des sourds-muets" Enfin, en 1837, il a fondé et dirige Le Lithographe, journal des artistes et des imprimeurs, dont la publication, arrêtée en 1840, reprend en 1845-1846, comme journal de la Chambre des imprimeurs ; en 1851-1853, il élargit avec les Annales de l'imprimerie, journal spécial de la typographie, de la lithographie, de la taille-douce, de la photographie, et de tous les arts et industries qui se rattachent à l'imprimerie le champ des procédés.
Il a été condamné le 8 avril 1836 à 3 000 F d'amende (réduite à 500 F) pour défaut de nom et d'adresse sur une circulaire du directeur de l'Univers religieux à ses abonnés.
3, rue Nicolas Flamel 10, rue Malher 30, rue Saint-Paul (1878)
D'abord associé avec Derivière, il poursuit seul à partir de 1878 (?) et jusque vers 1900 (?). Il imprime beaucoup d'étiquettes, cartes publicitaires, cartes de visite commerciales... en lien avec le monde du vin et des alcools, mais il imprime aussi des affiches et des images publicitaires pour divers produits. Il compte des clients dans toute la France et même à l'étranger (Belgique, Suisse). Sa production se distingue davantage par sa diversité graphique que par sa qualité esthétique. Auguste Mantiaux, qui lui succède, garde la marque "Étiquettes de luxe A. Després" qui fait référence.
Il est né le 16 février 1811 à Paris. Son père était colonel, officier de la Légion d'honneur et baron d'Empire. Il a travaillé à Paris chez Constans et Bouis. Depuis 1830, il est employé à la préfecture de l'Eure comme imprimeur et écrivain lithographe.
Son brevet est annulé en 1859 car il a quitté la ville depuis plus de vingt ans.
Il est né le 13 octobre 1800 à Cadillac (Gironde) : son père était directeur du bureau de la poste. Il est secrétaire de la mairie de Libourne et agent de la Compagnie générale d'assurance.
La reprise de l'imprimerie et du brevet de Clare est l'occasion d'une polémique pittoresque. Son beau-père demande au Préfet que ce brevet ne lui soit pas attribué parce qu'il est incapable de diriger une imprimerie lithographique, qu'il est faible d'esprit, "qu'il a été circonvenu et séduit par des avantages exagérés" ; il produit même une lettre signée d'une vingtaine de personnes affirmant qu'il n'a jamais fait de lithographie. Clare répond que son repreneur n'est pas faible d'esprit mais qu'il a acquis il y a huit ans une charge d'huissier, ce qui l'a enrichi, qu'il s'agit donc d'une manoeuvre pour dénoncer un engagement dont il menace de demander l'exécution au tribunal. Finalement, un nouveau traité est signé, et le brevet attribué puisque "les conditions onéreuses auxquelles il avait d'abord imprudemment souscrit et qui avaient donné lieu aux réclamations du beau-père ont disparu".
Il est né à Nevers le 17 mars 1819 ; son père était menuisier. Il est ouvrier lithographe.
Il veut se mettre à son compte et rachète le matériel de Louis Clément qui a quitté Nevers.
Il est négociant et agent d'assurances.
Il utlise une presse autographique pour ses besoins professionnels.
6 et 8, rue du Caire
Il est né le 15 octobre 1795 à Grès (Orne). Son père était journalier. Il a commencé par être domestique chez le comte de Broglie, puis valet de chambre du receveur général de la Seine.
Vers 1830," il a commencé à monter pour les autres et pour lui-même des écrans à main et des garde-vues qui remplacèrent à cette époque les globes dont on se servait pour les lampes. C'était le moment où vint à la mode une espèce de peinture qu'on appela peinture orientale, qui s'exécutait au moyen de petits chassis en carton dans lesquels étaient découpés les objets, le plus généralement des fleurs, que l'on coloriait ensuite avec un large pinceau en teintes plates animées au moyen d'une certaine dégradation. Le sieur Desrochers, ayant été initié à ce genre de coloriage qui était peu connu, s'était mis en relation avec le sieur Giroux de la rue du Coq qui vendait ses produits, en fit une industrie qui obtint la vogue du jour et le mit à même de faire des journées productives. Il forma un établissement pour la fabrication de ces appareils et fit annoncer qu'il montrait à peindre en quelques heures sans qu'on eût besoin de savoir dessiner [...] Une autre mode étant venue pour les garde-vues et les écrans, il appliqua il y a cinq ans aux feuilles d'éventails son nouveau genre de peinture dont il fut obligé de modifier l'emploi plus tard. Aujourd'hui il continue de fabriquer des feuilles d'éventail et il occupe deux ouvrières à ce travail. Il veut en outre se remettre à confectionner des écrans suivant les procédés nouveaux d'impression et de gauffrage. Il imprimerait aussi au besoin des cadres et des étiquettes. Ainsi donc premièrement il demande l'autorisation de posséder une presse typographique pour imprimer des garde-vues et écrans. Cette presse serait exactement du modèle de celle que le sieur Bauerkeller a fait confectionner pour son établissement. Secondement il sollicite un brevet d'imprimeur lithographe afin d'imprimer des feuilles d'écrans. Il fait exécuter jusqu'à présent des impressions chez les sieurs Kaeppelin et chez Engellemanse [sic] fils." Ayant vérifié auprès de ces imprimeurs l'importance des commandes de Desrochers, le commissaire inspecteur Bailleul conclut que leur modestie (300 F par an en moyenne) prouve que le demandeur n'a pas intérêt à faire lui-même ces impressions et qu'il renoncera vite, d'autant qu'il n'a pas de connaissances en lithographie." Cet avis de Bailleul, le commissaire inspecteur, ne sera pas suivi. Cavé, le directeur de la Librairie, note qu'il est parvenu "par ses seules ressources à se faire une clientèle et une maison assez considérables", et qu'il faut lui faire confiance pour s'entourer d'ouvriers capables de pallier sa méconnaissance de la lithographie. En effet, succédant à l'éventailliste Émile Blondeau, il est considéré comme le "rénovateur de l'éventail", s'inspirant de la grande tradition des éventails du XVIIIe siècle pour la richesse de l'ornementation comme pour le style du décor. S'il propose une belle collection d'éventails anciens ou dans le goût du XVIIIe siècle, il n'en adoptera pas moins la lithographie pour le décor de certaines feuilles. Il obtient aussi l'autorisation de posséder une presse typographique à levier pour la fabrication des papiers gauffrés et guillochés
Il dirige une entreprise de construction de chemins de fer.
Il utilise une presse auto-métallographique pour imprimer des plans et divers imprimés de bureau.
Rue Saint-Pierre, Hôtel de Veauce (1837) 8, rue Notre-Dame (1826)
Il est né le 26 avril 1799 à Moulins. Son père est imprimeur et libraire, breveté en 1816 et 1818. Il a le titre d'Imprimeur du Roi. Pierre Desrosiers travaille depuis deux ans avec son père quand celui-ci lui cède ses brevets. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 7 novembre 1849. Il meurt le 1er août 1873.
En prenant la succession de son père, il se trouve, en 1824, à la tête d'un établissement important. Aux brevets d'imprimeur en lettres et libraire, il ajoute rapidement celui de lithographe. Imprimeur de la Préfecture, il imprime des documents administratifs et l'Annuaire de l'Allier. Toutefois sa production la plus remarquable est celle d'ouvrages illustrés. Pour une grande part, ils sont consacrés à l'histoire locale, dans la lignée des voyages pittoresques, sous l'impulsion d'abord d'Achille Allier avec ses Esquisses bourbonnaises (1832), puis L'Ancien Bourbonnais (1833), rassemblant textes historiques, cartes, vues d'architecture et scènes pittoresques, comme plus tard L'ancienne Auvergne et le Velay d'Adolphe Michel (1843-1847), et, plus tourné vers le folklore, l'Album auvergnat. Bourrées, montagnardes...(1848) Adolphe Michel salue en lui un "éditeur hardi et intelligent qui met sa gloire à attacher son nom à des publications sérieuses et monumentales, dont les presses, l'industrie et l'activité sont depuis longtemps déjà au service des grandes idées de progrès et de décentralisation intellectuelle et auquel aucun sacrifice ne coûte lorsqu'il s'agit de venir en aide à la cause de l'émancipation artistique et littéraire de nos provinces." Il est en effet, depuis 1835, l'imprimeur de L'Art en province, une revue dirigée par Achille Allier et une société d'érudits et artistes, qui se propose de publier les oeuvres des auteurs, critiques, historiens, mais aussi compositeurs de musique et dessinateurs provinciaux. "À l'Art en province, il fallait un éditeur intelligent et zélé ; la ville de Moulins nous a offert M. Desrosiers, l'éditeur de l'Ancien Bourbonnais. Cette première application des principes que l'Art en province doit propager, M. Desrosiers, associé à notre pensée, saura la seconder et la compléter par le luxe de l'impression typographique et le tirage tout artistique des planches. Et pour conserver en tout à notre commune entreprise son caractère d'utilité générale et de progrès, il a voulu que l'Art en province fût une exposition ouverte aux imprimeurs lithographes dont la difficile industrie est un art aussi ; les pierres tirées dans les provinces les plus éloignées seront reçues à ce concours permanent." (L'Art en province, vol. 1). Cette ambitieuse publication, très illustrée, diffusée en Grande-Bretagne et en Russie, paraîtra par livraisons à 20 centimes jusqu'en 1859. L'idée en est reprise, à partir de 1841, par des Keepsake de l'Art en province dédié aux jeunes personnes, recourant aussi à des auteurs provinciaux. Toutefois, ce principe est abandonné pour les deux volumes suivants publiés en 1842 et 1843, qui s'ouvrent à des auteurs connus comme Louise Colet, Amable Tastu, Anaïs Segalas ou Marceline Valmore. Bien qu'ils ne se réclament plus du genre du keepsake, Lis et violette (1843), Les Marguerites (1845), La Corbeille (1846) ou Les Bleuets (1847) sont composés de la même façon, alors que les encadrement se font plus floraux que gothiques. À la diférence des ouvrages précédents illustrés de lithographies et/ou de gravures sur bois debout, les illustrations de cette production sont des gravures sur acier anglaises. Il est aussi l'imprimeur du clergé et donne L'Ange du Fidèle (1838), livre de prières et d'éducation chrétienne, puis Le nouveau Mois de Marie (1840). L'évêque ne manque pas de souligner "le charme extérieur du luxe typographique qui accompagne ce livre de prières sorti des presses du sieur Desrosiers, imprimeur du Clergé, à Moulins, dont le discernement, le goût des arts et la pureté d'intention méritent le tribut de louanges que nous nous plaisons à lui décerner". Ce luxe tient aux quelques gravures, mais aussi aux encadrements de couleurs bistre, vert pâle ou bleu qui entourent le texte dans le goût néo-gothique de l'époque romantique et que l'on retrouve dans les keepsakes et dans les Douze dames de rhétorique (1838). Désireux de promouvoir les artistes de province, Pierre Antoine Desrosiers a aussi démontré par sa production qu'il y avait en province des imprimeurs capables d'égaler les Parisiens dans leurs impressions les plus ambitieuses. Il reçoit une médaille d'argent à l'exposition de 1827, rappelée à celles de 1834, 1839 et 1844 ; un médaille de second ordre à Londres en 1851, en typographie. Il cède ses trois brevets et son établissement à son fils.
Il est né à Moulins le 7 juillet 1825. Il a travaillé avec son père pendant 12 ans.
Il a repris les trois brevets de son père et son établissement qui est le plus important de Moulins. Il travaille parfois pour des confrères, comme Isidore Martin Faÿ pour qui il imprime les lithographies illustrant Faïences, faïenciers et émailleurs de Nevers.
3, rue de la Juiverie
Il a acquis une presse autographique pour imprimer des oeuvres littéraires.
Il est né à Rouen (Seine-inférieure) le 3 juillet 1828 ; son père était greffier. Il est correcteur chez Noblet pendant 4 ans, puis chez Morris.
Il a été imprimeur typographe et libraire à Gannat (Allier), ayant repris le 22 juillet 1864, l'imprimerie et les brevets d'un imprimeur décédé ; il y imprimait Le Glaneur de l'Allier. A Albi, il reprend à nouveau les brevets de libraire et d'imprimeur en lettres d'un imprimeur décédé en février 1867, mais obtient son brevet de lithographe par création.
Il est né le 31 octobre 1807 à Annonay (Ardèche) ; son père était cultivateur. Il est marié, père de famille et exploite déjà un commerce de papeterie, doublé d'une activité de relieur.
Il semble qu'en 1850, il ait songé à démissionner en faveur d'un nommé Faydit, employé à la recette générale de la Haute-Loire qui avait fait l'acquisition d'une presse lithographique et n'avait pu obtenir un brevet par création; l'affaire ne se fit pas.
19, rue de Cléry
Il est né le 22 février 1818 à Villefranche (Rhône).
Il tient un commerce de papeterie assez varié : fournitures de bureaux, toile cirée, papiers vernis, encadrement, location et vente de tableaux à l'huile, dessins et aquarelles. Il dit vouloir exécuter lui-même certains travaux qu'il vend. Comme le montre le catalogue de la vente après cessation de commerce, il s'était spécialisé dans les recueils de motifs ornementaux pour l'habillement et la décoration, sous la raison sociale Papeterie industrielle et commerciale de Dessaigne. S'il imprime lui-même nombre de motifs décoratifs comme en témoigne le nombre de pierres et planches proposées à la vente de 1865, il fait aussi imprimer par des confrères des ouvrages qu'il édite,comme l'Album des dessinateurs parisiens, composé spécialement pour la fabrication des tissages et des impressions, imprimé par Becquet ou le Traité sur la fabrication des châles des Indes confié à Crété en 1851 ; il propose aussi des recueils réalisés par ses confrères. Présent dans les expositions, il reçoit une médaille de première classe à l'Exposition universelle de 1855, après une mention honorable en 1849.
Il est né le 7 mai 1817 à Allinges (Haute-Savoie) ; son père était avocat. Il se dit homme de lettres, rédacteur de La Nymphe des eaux depuis 1859 et du Léman, feuille balnéaire. Il est président honoraire de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie.
Il est lithographe depuis 1840 et régularise donc sa situation. Il a fondé avec quelques personnalités (le député et le maire d'Évian, le président du Conseil général, etc.) l'Imprimerie chabelaisienne qui imprime le journal de l'arrondissement de Thonon qui a obtenu les annonces judiciaires ; le brevet utilisé est celui du compositeur Plantaz qui l'avait reçu du gouvernement sarde, mais Dessaix voudrait en obtenir un pour ne pas être dans la dépendance de son subordonné. Toutefois, le brevet lui est refusé car il y a déjà un typographe breveté à Thonon et cela semble suffisant.
Il est né à Amplepuis (Rhône) le 18 septembre 1840 ; son père était fabricant.
Il est papetier et pense que les manufactures locales ont besoin des services d'un lithographe, d'autant que l'arrivée du chemin de fer devrait permettre un essor économique de la ville.
70, rue Lafayette
Il est né le 16 avril 1802 à Carignan (Ardennes). Son père était marchand.
Il possède un brevet de libraire depuis le 26 avril 1849.
Rue des trois Bornes (1877) 15, rue Rambuteau (1868)
Né le 12 février 1831 à Bar le Duc (Meuse) marié père de deux enfants a paris depuis 1851
Dessinateur lithographe de formation, iIl s'est démis de son précédent titre le 7 mai 1857 "trop jeune pour diriger. Il a un loyer de 1900 F rue Rambuteau
Il imprime des étiquettes : La perle des encres, 1876 ; Encre bleue myosotis J. H., 1877
15, rue Rambuteau 5, rue neuve Saint-Merri (1856)
Il est né le 12 février 1831 à Bar-le-Duc (Meuse) ;son père était ouvrier imprimeur. Il est marié. Il est écrivain et dessinateur lithographe.
Il fait une première demande qui est refusée : il est jugé trop jeune pour diriger un établissement. Dans sa seconde demande en avril 1855, il annonce qu'il veut faire des étiquettes pharmaceutiques et veut avoir des caractères mobiles pour faire les textes du centre.
28, rue de Paradis Poissonnière
Il est né le 28 juin 1801 à Aix (Bouches-du-Rhône) ; son père était gendarme. Il est marié et père de 3 enfants. Il s'est formé comme ouvrier lithographe chez des imprimeurs d'Aix et Marseille.
Il a été breveté lithographe le 11 mars 1831 à Marseille, mais sans jamais s'y installer (le brevet doit donc être annulé quand il fait sa demande pour Paris). Venu à Paris, il a été contremaître chez Decan pendant 14 ans et lui rachète son atelier pour 50 000 F. Il fait travailler 14 presses. Avec la disparition de l'imprimerie Aubert, il récupère une importante production de lithographies satiriques (toujours commercialisées par Martinet), en lien avec le Charivari et l'équipe de caricaturistes qui s'y est illustrée : Daumier, Cham, Vernier auxquels se joignent quelques autres (Carjat, Durandeau, Darjou, Pelcocq, Grévin...). Les sujets de politique intérieure ne pouvant être traités que de façon très allusive, ce sont les expéditions militaires qui permettent d'aborder l'actualité, en ridiculisant les combattants des autres pays. Le Charivari publie donc des séries de lithographies qui sont ensuite réunies en albums, parfois donnés en prime : Les Cosaques pour rire, réunissant Cham, Daumier et Vernier ; Nos troupiers en Orient de Vernier ; Chargeons les Russes de Cham et Daumier, Ces bons Autrichiens (1859) de Daumier et Vernier ; En Italie, et Les Zouaves (1861) de Cham. Un deuxième grand thème satirique est la caricature de moeurs avec les séries de Daumier ( Les Bains de mer, Les Chemins de fer), de Vernier (La Crinolinomanie, Au camp de Châlons), d'Alfred Darjou (Les plaisirs de Bade). Enfin, la caricature s'attaque aussi aux artistes et à la vie des spectacles, avec Cham notamment. Toutefois, la production de Destouches ne se limite pas à l'estampe satirique. Le monde des spectacles lui fournit aussi la commande d'illustrations pour de petites revues spécialisées (Le Théâtre, Le Boulevard) qui offrent à leurs lecteurs des portraits d'acteurs et, prenant la suite de Rigo, puis Decan, il est l'imprimeur de la Galerie dramatique et de sa collection d'acteurs et chanteurs en costumes. Il imprime aussi les illustrations lithographiques d'affiches de spectacles ou de publications populaires, l'impression typographique étant réalisée par un autre imprimeur. Enfin, il réalise des portraits de personnalités (l'Emprereur, le Prince impérial...), des illustrations de livres pour la jeunesse, des recueils de planches aussi différents que les vues pittoresques de Léon-Auguste Asselineau (La France de nos jours) et celles du Porte-feuilles pratique de l'ébéniste parisien, des catalogues... Il imprime pour l'Argentine une lithographie représentant, à partir de daguerréoypes d'Amadeo Gras, les 26 membres du Congrès qui ont signé la Constitution en 1853.
Il est né le 4 avril 1824 à Béziers ; son père était ménétrier et ancien soldat de l'Empire. Il a travaillé chez Lange à Paris.
23, rue du Bouloi et 33, rue Coquillière (1837) 10, rue Beaurepaire
Il est né le 22 novembre 1791 à Saint-Domingue. Il est marié et père de famille.
Il imprime des travaux commerciaux, associé à son beau-frère Duclos. L'Almanach du commerce de 1837 précise que : "sous la raison commerciale Desurmont et co., il sort journellement une liste adressée à domicile des voyageurs arrivant et logés dans les hôtels, avec la dénomination des achats qu'ils sont susceptibles de faire." On ignore si cette initiative originale eut une longue suite. En 1852, il se dit courtier d'annonces.
Il est né le 17 décembre 1805 à Guéret. Il a longtemps travaillé comme ouvrier imprimeur avant de faire une demande de brevet d'imprimeur en lettres pour y exercer comme patron. Sa demande a été rejetée.
Ne pouvant s'installer à Guéret, il a fait une demande de brevet d'imprimeur pour Tulle (15/13/1834) ; le préfet y est peu favorable car "il n'y a dans cette ville aucun journal, aucune industrie sauf la manufacture d'armes qui ne fait rien imprimer, et les particuliers ne font faire aucun des travaux habituels dans les autres villes" ; malgré cela, il obtient son brevet le 15 décembre 1834 , puis celui de libraire le 5 septembre 1835. Enfin, il obtient un brevet pour la lithographie, mais on lui refuse le titre d'imprimeur du Roi qui ne se décerne plus.
Le 12 juillet 1849, il est condamné à 3 000 f d'amende pour avoir imprimé anonymement 100 exemplaires d'un Censeur de Lyon du 13 juin à 2 heures, diffusant des nouvelles fausses ou tronquées. Son appel à la clémence est rejeté. Le 25 avril de l'année suivante, il est condamné à trois mois de prison pour adultère. A ces deux condamnations s'ajoute le fait d'être le gérant d'un journal "démagogique", le 24 Février ; le préfet se demande donc s'il ne convient pas de lui retirer son brevet ou du moins de le contraindre à le céder à un membre de sa famille moins turbulent. Détournelle fait trainer. Finalement, il garde ses brevets d'imprimeur et de libraire qui passent à sa veuve en 1855. Son brevet de lithographe a été annulé.
205, rue de l'Université 19, rue du Bouloi
Il est né le 5 novembre 1816 à Paris. Sa femme est blanchisseuse et occupe plusieurs ouvrières. Il a été apprenti lithographe dès l'âge de 13ans et travaille comme ouvrier chez Delarue depuis six ans.
Il dit avoir inventé, en 1837, une méthode pour imprimer 14 teintes en 2 pierres seulement, mais n'avoir pu continuer ses recherches , pris par son travail. En octobre 1843, il s'est associé avec quatre de ses ouvriers lithographes (Antoine Mollard, Jean-Louis Rimet, Jean Louis Paul Leroux, Charles Tellier) et un ancien négociant chargé de la comptabilité, André Régis Mathey. Il garde le statut de gérant et la société prend pour raison sociale Deulin, Mollard et cie. Toutefois, Deulin, aux prises avec des difficultés personnelles, s'enfuit en Angleterre, en emportant une somme de 10 000 F. L'association est dissoute. Roux-Mollard emprunte des capitaux et rachète l'imprimerie.
Il est né à Gardouch (Haute-Garonne) le 16 mai 1815 ; son père était propriétaire. A la fin des années 1830, il vit à Castres, puis à Labastide d'Anjou (Aude).
Il fait une demande de brevet d'imprimeur en lettres pour Prades (Pyrénées-orientales) en 1838 ; elle est rejetée car la population y est insuffisante pour lui fournir du travail. Il demande ensuite deux brevets d'imprimeur en lettres et de libraire pour Villefranche qu'il obtient le 3 juillet et 12 août 1839 malgré les protestations de l'imprimeur local. En 1860, le commissaire enquêteur constate qu'il ne fait pas de lithographie et le brevet est annulé.
Il est né le 1er novembre 1813 à Arras où son père était épicier. Il est écrivain et dessinateur lithographe. Il meurt le 1er novembre 1849.
Sa demande de brevet pour être imprimeur en lettres a été rejetée en 1841 au motif qu'il y avait suffisamment d'imprimeurs à Arras. Son brevet de lithographe est annulé en 1859.
11, rue Mauconseil 47, rue Montorgueil (1856)
Il est né le 13 février 1809 à Rouen (Seine-inférieure). Son père était coupeur de velours. Il a 15 ans d'expérience acquise dans divers ateliers
Sa demande de brevet a été rejetée en 1846 pour manque d'instruction (il avait été soumis à des questions orales et à une dictée). Il a refait sa demande en septembre 1847, puis en avril 1848.
Elle est née à Caen le 12 novembre 1814. Son père était fabricant de bas. Elle a épousé l'imprimeur Loisel qui meurt le 27 avril 1855.
Il est né le 11 septembre 1830 à Tournus (Saône-et-Loire) où son père était libraire.
Il succède à son beau-père, Claude Buret, décédé.
Rue Napoléon
Il est né le 30 octobre 1824 à Chaumont ( Haute-Marne) ; son père était employé à la Recette générale. Il a déjà longtemps travaillé comme écrivain lithographe.
Il a acheté, lors de sa vente par adjudication, l'imprimerie de Grisez pour 5 000 F dont 2 000 F comptant.