Grande rue
Il est né à Saint-Genis-Laval (Rhône) le 23 novembre 1822 ; son père était emballeur. Il a été commis dans une librairie spécialisée dans les livres religieux et classiques, puis il est devenu relieur, confectionnant notamment des registres, à Lyon.
Il obtient un brevet de libraire le 30 novembre 1852 pour Thizy où il continue à être relieur. Il veut un brevet de lithographe pour fabriquer des registres et des papiers imprimés pour une population industrielle qu'il estime -généreusement- à 50 000 âmes.
8, rue Martel (1855) 19, rue du Bouloi (1846)
Il est né le 3 novembre 1818 à Bonvillars en Maurienne. Né en Savoie, il se considère comme étranger, et pense devoir demander sa naturalisation. Le Garde des sceaux lui répond que son père, étant né en France le 13 juin 1789, soit avant l'entrée en vigueur du Code civil, était français puisque la seule naissance dans le royaume en conférait la qualité, et qu'il lui a transmis sa nationalité. Il peut donc solliciter immédiatement un brevet. Il est caporal dans la Garde nationale.
Il s'est associé en 1843 avec 4 autres (Mathey, Leroux, Rimet, Tellier) dans l'imprimerie Deulin et cie. Le gérant Deulin, ayant des difficultés financières personnelles, s'enfuit en Angleterre en emportant 10 000 F ; les autres associés essaient de se regrouper d'abord sous la conduite de Roux-Mollard dans une société Mollard et cie, avec Mathey comme financier, en écartant Rimet et Tellier, mais Leroux fait la demande en 1844 du brevet de Deulin sans en avertir ses associés. L'administration refusant de cautionner l'élimination de Rimet et Tellier, le transfert est suspendu. Ne pouvant se mettre d'accord ni se séparer à l'amiable, les anciens associés font appel à des arbitres : l'imprimerie est mise en vente en juillet 1845. Mathey, qui comptait sur l'aide de Leroux, l'acquiert pour 8 000 F, soit le tiers de sa valeur, mais Leroux, fait défaut et cherche à prendre un brevet par création pour fonder sa propre imprimerie. Ne restent que Mathey, l'ancien négociant, et Roux-Mollard à qui l'administration refuse d'abord, comme étranger, le transfert du brevet de Deulin. Ce problème résolu, il reprend le brevet et la direction de l'imprimerie qui prospère.Son premier brevet d'invention propose de remplacer les étiquettes de conserves alimentaires en cuivre estampé par des étiquettes en cuivre imprimé. Il sera suivi de plusieurs brevets pour l'ornementation d'objets usuels. En 1855, il est autorisé à utiliser une presse en taille-douce pour faire des reports. Il est remplacé par Joseph Choqueuse (?)
161, rue de Paris, Belleville (1848) 125, rue de Paris, Belleville (1840)
Il est né le 1er décembre 1812 à Orléans (Loiret). Son père était tailleur. Il a été étudiant en pharmacie. Il est marié. Il a succédé à son frère comme libraire et papetier.
Il veut compléter son commerce avec un brevet de lithographe pour faire des travaux de ville. En mars 1848, il demande une autorisation pour posséder une presse typographique : la perspective d'élections devrait offrir ainsi du travail à 4 ou 5 ouvriers sans emploi. Le 16 février 1860, il obtient la transformation de son brevet pour Belleville en brevet pour Paris.
38, rue Saint-Paul (1865) librairie 7, boulevard Richard Lenoir (1866) libairie 185, rue Saint-Antoine et 13, boulevard Beaumarchais (1874) librairies
Il est né le 23 juillet 1830 à Asnières, légitimé plus tard par le mariage de ses parents. Il a été ouvrier bijoutier, puis commis chez un libraire. Il est marié et père de famille.
Il a été autorisé le 21 juillet 1863 à tenir un cabinet de lectures et à vendre des livres de piété et des journaux. Pour donner plus d'extension à son commerce, il a été breveté libraire le 15 mai 1865 et cèdera ses librairies en 1878. Il déclare devenir imprimeur lithographe et imprimeur en lettres le 8 janvier 1874 et confirme en 1878 qu'il reste éditeur commissionnaire et imprimeur. C'est le grand éditeur de romans populaires par livraisons.
Rue de l'Ancien Collège
Il est typographe et lithographe. Il remplace Camille Hérisé, le frère d'Alexandre Hérisé, qui est décédé. Il reprend l'impression et la gérance du journal d'annonces Le Bourguignon.
Il est né de père inconnu à Bordeaux le 25 juillet 1821 ; sa mère était couturière. Il a été caporal au 21e régiment d'infanterie légère où il était chargé des impressions lithographiques. Il a racheté la presse lithographique du régiment (il prétend n'avoir été dégagé de ses obligations qu'à cette condition) et il est pressé de rentabiliser cet achat. Sa demande de brevet par création est néanmoins refusée en mars 1845 ; il ne l'obtient qu'après avoir trouvé à reprendre le brevet de Machet.
Il est né le 31 janvier 1824 à Parthenay (Deux-Sèvres) où son père était marchand de bois. Lui-même a été négociant dans cette ville.
Il obtient le 12 novembre 1847 un brevet d'imprimeur en lettres pour Savenay, et le 18 décembre de la même année un brevet de libraire.
Il est né le 19 juillet 1775 à Lhoumeau, un faubourg d'Angoulême. Son père était relieur.
Le préfet souligne que le faubourg de Lhoumeau regroupant la majeure partie des maisons de commerce et tous les commissionnaires de roulage, la nécessité d'une entreprise de lithographie y est forte. Il laisse, à sa mort, son entreprise à sa nièce Marie Condamy.
22, rue Montholon (avril 1855) 10, passage Saulnier (mai 1852)
Il est né le 20 janvier 1823 à Paris. Son père était employé aux écritures. Il a épousé une ouvrière en dentelles à qui le commissaire Gaillard contestera la capacité à reprendre l'imprimerie. Il meurt le 28 août 1857.
Déjà installé graveur en taille-douce, il fait une demande de brevet par création en mars 1851 ; elle est rejetée. Il en fait une seconde l'année suivante par transfert du brevet de Gellée. Il n'aurait, selon le commissaire Gaillard, que quelques semaines de formation en lithographie acquise auprès de Fernique. Le préfet de Police prend le contre-pied et il est breveté. Il est breveté le 3 juillet 1852 pour la taille-douce.
128, rue Saint-Dizier (1875) 1-3, rue de la Salpêtrière
Il est né à Dompaire (Vosges) le 2 novembre 1845. Son père était teinturier et sa mère couturière. Il a quitté en 1866 la Maison des apprentis "où il avait été élevé dans les meilleurs principes religieux et politiques". Il est ouvrier lithographe. Il meurt le 22 octobre 1900.
Le 29 mai 1875, il déclare joindre à son activité de lithographe celle de typographe. La lithographie est utilisée pour une abondante production de travaux de ville, étiquettes, etc. Il aura notamment la clientèle d'Émile Gallé pour ses imprimés et cartons publicitaires de style Art nouveau à la fin du siècle Bientôt il s'adjoint la phototypie dont l'atelier sera dirigé à partir de 1886 par Albert Bergeret qui fondera en 1898 sa propre imprimerie dédiée à l'impression de cartes postales et reproductions photographiques de qualité. Jules Royer imprime des séries de vues touristiques à partir de clichés photographiques et fournit notamment à la Compagnie des chemins de fer de l'Est des albums publicitaires (Les villes d'eaux de l'Est ; Huit jours dans les Vosges). Il fabrique aussi des cartes postales représentant des personnalités (le président Loubet, la mission Marchand...) ou des personnages amusants (La femme avocate, la doctoresse...) L'imprimerie qui comptait 5 ouvriers en 1868 emploie 250 personnes en 1904. Il fait construire en 1899 un bâtiment, symbole de sa réussite, dessiné par l'architecte Lucien Weissenburger. A sa mort, son fils Charles Paul (1872-1909), qui travaillait avec lui, prend sa succession.
Il est né à Lyon le 3 juillet 1805 ; son père était serrurier.
Son brevet est annulé en 1860 pour cause d'inexploitation.
5, rue Neuve
Il prend la suite de Léon Vassoille.
Il est né le 3 juillet 1796 à Tonnerre où son père était imprimeur. Il est licencié en droit et il a démissionné d'un emploi dans la maison du Roi pour venir aider sa mère dans la gestion de l'imprimerie.
Il reprend le brevet d'imprimeur en lettres dès le 23 mars 1824 ; cette transmission se fait "dans la vue d'un mariage et d'autres prévisions qui ne se sont pas réalisées". En 1828, sa mère lui cède ses brevets de librairie et lithographie qu'elle avait conservés, continuant à les exploiter sans doute elle-même. Il annonce son intention de faire des imprimés administratifs et bilboquets divers. Il poursuit l'impression de la Feuille d'annonces de l'arrondissement de Tonnerre qui devient en 1829 le Journal de l'Yonne. Devenu veuf, "désirant rentrer dans la carrière du droit, objet de ses premières études", il rétrocède l'imprimerie et les 3 brevets à sa mère et sollicite un poste dans la magistrature.
74 et 76 rue Boileau
Il exploite 4 presses à bras pour les travaux héliographiques.
7-9, rue Mérigot
Il est né à Verneuil et il est âgé de 32 ans.
Pour cette première déclaration, il est associé avec Jean Jacques Testa, né à Turin et âgé de 40 ans, typographe comme lui, avec qui il crée une imprimerie typo-lithographique. Le 15 novembre de l'année suivante, il déclare en devenir seul propriétaire.
Il est avoué.
Il a acheté chez Lagrange (boulevard de Strasbourg à Paris) une presse "auto-métallographique" pour ses besoins professionnels.
62, rue Tiquetonne 45, rue Blomet
Né le 20 décembre 1846 à Paris.
Compositeur typographe, il est également breveté typographe.
8, rue Cassette 3, rue du Dauphiné
Il est né le 22 mars 1794 à Troyes (Aube). Son père était limonadier. Il est marié et père de famille. Il est employé au ministère de l'Intérieur, à la division de la Police générale, comme traducteur.
Il compte utiliser son temps libre à la lithographie, en s'appuyant, si nécessaire, sur sa femme et les deux aînés de ses enfants. Il se désiste en faveur de son associé Daudan.
Il possède un atelier lithographique.
8, quai Saint-Antoine, Lyon (1807) 26, Grande rue Mercière, Lyon (1822) 3, rue de l'Abbaye Saint-Germain, Paris (1822) 8, rue du Pot-de-fer Saint-Sulpice, Paris (1827)
Il est né le 2 janvier 1768 à Lyon ; son père était libraire. Après ses études au collège de Beaujeu, puis au séminaire Saint-Irénée de Lyon, il seconde sa mère devenue veuve dans son commerce de librairie. Cependant, ayant pris part à la résistance contre les troupes envoyées par la Convention, il doit s'enfuir en Suisse, puis rejoint l'armée de Condé. Rentré en France sous le Directoire, il se marie en 1798 avec Marie-Anne Boin de Beaupré avec qui il aura treize enfants. Il reste fidèle à ses opinions royalistes et, membre actif de la fabrique de Saint-Nizier, multiplie les initiatives pour restaurer bâtiments et institutions religieuses. Sous l'Empire, ses publications religieuses font l'objet d'une surveillance particulière quand les rapports avec la Papauté se tendent, et, pour certaines, sont censurées. Il meurt le 15 décembre 1839.
Il a repris la librairie familiale, héritée de sa mère en 1800. La Librairie ecclésiastique Rusand est spécialisée dans les ouvrages religieux et les ouvrages classiques pour les établissements d'enseignement, dus au R. P. Loriquet, dont elle est pour une part éditrice ; elle publie de 1821 à 1828 La France chrétienne. En effet, Rusand a repris deux ateliers d'imprimerie auxquels il associe ses fils et ses gendres. Les couvertures portent indifféremment les mentions Imprimeur du Roi et imprimeur du clergé.
Il est, en 1829, le représentant de l'ancien imprimeur Génoux pour le dépôt d'un brevet concernant un procédé de stéréotypie sur lequel celui-ci avait commencé à travailler en1802 et à montrer ses premiers résultats en 1807. En 1835, il demande à faire une addition à ce brevet que Génoux lui a cédé en 1830 pour les départements du Rhône, de la Loire, de l'Ain et de l'Isère. Il veut protéger ses droits sur les améliorations qu'il a apportées au procédé, car il semble que des ouvriers indélicats auraient "la lâcheté de porter ailleurs le fruit de [ses] recherches". Il l'obtient en peu de temps avant qu'un autre cessionnaire de Génoux, Henri Landrin, obtienne aussi une addition au brevet initial valable pour d'autres départements. Toutes les démarches au nom de Rusand sont faites par son gendre Mougin, qui semble donc être associé à l'entreprise dès 1835.
13, rue Sala (1853)
Elle est née à Lyon le 18 avril 1809 ; son père était libraire. Elle a épousé Mougin et elle est mère de trois enfants. Quand elle demande à succéder à son mari, le Préfet juge que "la pétitionnaire a des opinions politiques nettement légitimistes. Elle reçoit chez elle des ecclésiastiques et des personnes attachées à la coterie prêtre" mais qu'il n'y a pas de risque à accéder à sa demande.
Elle reçoit en même temps les brevets de lithographe, imprimeur en lettres et libraire. Elle se démet de ce dernier le 8 février 1862 et transmet à son fils Benoît Paul les deux autres en 1865.
28, rue de l'Odéon (1823)
Il est né le 12 décembre 1799 à Paris. "Petit-fils du doyen des huissiers au Parlement de Paris, fils d'un des plus anciens huissiers de la chambre des Pairs, artiste lithographe depuis 1818, chasseur de la Garde nationale..." ainsi se présente-t-il lui-même. "Les essais de ce jeune homme promettent un artiste distingué", note l'administration en 1822. Il a fait son apprentissage chez Langlumé puis a continué à travailler pour lui. Il signe des trois points des francs-maçons.
Il a pris un premier brevet le 28 février 1822, cédé à Macaire le 6 août 1823, puis a sollicité en 1827 l'autorisation de vendre des gravures dans une échoppe de plein vent. Il imprime des sujets de sainteté et veut faire des vues, paysages, et des portraits de missionnaires.