1, rue des Vieilles Étuves (1854)
Il est né le 18 juillet 1810 à Paris.
Il demande un nouveau brevet en 1854. "Il a prétendu qu'il voulait exercer sérieusement et qu'il avait des presses déposées depuis plusieurs années chez un marchand d'ustensiles d'imprimerie. Il a même spécifié qu'il voulait imprimer des vignettes destinées à une Galerie des [célébrités] contemporaines dont il est éditeur. Qu'est-il arrivé ? Les vignettes ont été imprimées par le sieur Prodhomme [...] au lieu de l'être par le sieur Rigo et la Galerie des [célébrités] contemporaines a cessé d'exister. Domicilié d'abord rue des Vieilles Étuves n° 1, puis rue de Lancry n°10, le sieur Rigo n'a formé dans aucun de ces domiciles d'établissement d'imprimerie ; et aujourd'hui employé dans une entreprise de vidange, il est logé à Montmartre, rue de l'Empereur. Il est évident qu'en sollicitant un nouveau brevet d'imprimeur lithographe, le sieur Rigo n'avait d'autre but que d'en trafiquer et d'en faire cession à prix d'argent par un intermédiaire" , écrit l'inspecteur Gaillard le 7 décembre 1854 quand Rigo demande à transférer son brevet à Lecaudey. Le préfet de Police constate aussi que "cette faveur lui a été accordée sans que, depuis cette restitution, il fût formé un établissement sérieux" et ce second brevet est non pas transféré, mais annulé pour éviter tout trafic. Autorisation est donnée à Dufour de continuer la Galerie. En 1858, on le retrouve directeur de la revue La France industrielle et commerciale et comptes-rendus des travaux de l'Académie universelle des arts et manufactures.
2, place des Victoires (1848) 3, rue Chapon (1844) 7, rue Richer (1846) 19, pasage Saulnier (1841)
Il est né le 18 juillet 1810 à Paris. Son père est peintre d'histoire. Il est le frère de Jules Rigo.Après ses études au collège Henri IV, il sert pendant 9 ans dans la Marine royale qu'il quitte en 1836 après une blessure. Il est marié et père de famille.
Il dirige pendant 4 ans l'imprimerie Rigo frères, rue Richer, pour laquelle Jules Rigo, son frère, a un brevet. En 1842, en association avec Collin, il vend des cartonnages, estampes, feuilles d'éventails et papiers fantaisie. Collin accumule dans son atelier 4 à 5 000 planches et 30 000 Fde pierres mais, ruiné par de mauvais placements, se trouve obligé de vendre à Rigo pour 80 000 F. Rigo continue dans les sujets gracieux et de mode, mais il souhaite devenir imprimeur pour imprimer des albums. Il se fait éditeur pour Les dix commandements de Dieu (1845) dont les lithographies sont imprimées par son frère, et après la démission de celui-ci, reprend les scènes théâtrales et quelques estampes politiques en 1848. En 1847, il s'est associé avec un nommé Grimault. Il se retire à la campagne en 1849, en raison dira-t-il, de la crise commerciale et de la santé de sa femme. Il part alors pour l'Angleterre et organise les trains de plaisir entre Paris et Londres, pour lesquels il fait réaliser un Plan de Londres illustré avec tous les renseignements et indications indispensables aux excursionnistes. En 1852, la police le localise en Andorre où il possède une petite propriété. et son brevet est annulé le 20 décembre. En 1854, revenu à Paris, il veut reprendre l'impression de la Galerie des célébrité contemporaines, portraits d'artistes dramatiques avec notices, et s'aperçoit que son brevet a été annulé comme inexploité ; l'administration pensait son absence définitive alors qu'elle n'était que momentanée. L'inspecteur Gaillard est d'avis de le lui rendre, un concordat ayant été établi pour sa failllite.
19, passage Saulnier 7, rue Richer (1841)
Il est né le 9 juillet 1810 à Paris. Son père est peintre d'histoire, membre de l'Institut d'Egypte. Il est lui-même peintre d'histoire, élève de Cogniet, et expose régulièrement au Salon. Il habite avec son frère et paie 550 F de loyer. Il meurt en 1892.
Il a d'abord acheté en 1839 l'imprimerie Caboche, Garneray et Cie, passage Saulnier, mais Caboche a conservé son brevet ; il doit donc en demander un pour lui-même. Il achète une seconde imprimerie lithographique en 1841, l'ancienne maison Senefelder, et la fusionne avec la précédente. Il gère l'imprimerie avec son frère Édouard sous la raison sociale Rigo frères, puis, après leur séparation J. Rigo et cie. En 1846, il est associé avec Lebref (son chef d'atelier) dans l'imprimerie Rigo, Lebref et cie (voir Gibby la cornemuse, La corbeille de fleurs). Entre 1842 et 1846, il est l'imprimeur d'illustrations pour des journaux (La Mode, La France musicale, le Voleur et le Cabinet de lecture réunis...) pour des portraits d'artistes et des scènes théâtrales ; il est aussi l'imprimeur de près de 400 illustrations pour la Galerie dramatique dues majoritairement à Alexandre Lacauchie, participe aux illustrations de l'Album de l'Opéra, principales scènes et décorations les plus remarquables des meilleurs ouvrages représentés sur la scène de l'Académie royale de musique (1844), du Panthéon littéraire. Si le monde du spectacle lui fournit la grande majorité de ses sujets (y compris affiches, invitations...), il imprime aussi des affichettes de librairie et des documents cartographiques (La France, histoire nationale des départements, 1844), des illustrations pour les ouvrages pour la jeunesse de Desésserts (Les enfants chez tous les peuples , 1843; Les contes de fées de Charles Perrault, Les prêtres illustres, 1845 ; L'Algérie de la jeunesse, 1847) . Il possède alors plus de 20 presses. Le 25 novembre 1841 il doit payer une amende de 4 000 F pour avoir omis son nom sur un prospectus de la compagnie d'assurance L'Automédon, pour lequel l'administration remarque que l'en-tête représente avec exagération les divers genres d'accidents contre lesquels s'assurer ; l'amende est réduite à 200 F le 6 juin 1842. Il abandonne l'imprimerie en 1847 car il est au bord de la faillite et son commanditaire Decan reprend l'imprimerie avec l'aide de Lebref. Il se consacre désormais au dessin et à la peinture. Certaines de ses estampes ou de celles imprimées ensuite par Lebref et Decan sont dues à son crayon: Suivez-moi.. ; Le général Bréa, victime d'une trahison ; Napoléon à l'ouverture du cercueil ; Fanny Cerrito avec Arthur Saint-Léon dans "La fille de marbre" ; Carlo et Carlin, comédie de Melesville et Dumanoir ; Opéra. Bals masqués. Musard
33, rue Beaubourg (1866) 100, rue Beaubourg (1857)
Il est né le 14 juillet 1807 à Pont-en-Royans (Isère). Son père était voiturier. Il est veuf et père de 3 enfants. Il a appris la lithographie à l'Ecole régimentaire d'artillerie.
Ouvrier lithographe de formation, il a été associé brièvement dans l'imprimerie Deulin, puis dans la coopérative de Grellé, enfin il est associé depuis 16 ans avec Pettré, et lui rachète son imprimerie. Il exploite 6 presses.
103, avenue de Saxe
Il est typographe et lithographe.
Il est né le 30 septembre 1835 à Amiens. Il est artiste peintre et devient, après s'être intéressé aux costumes bretons, un très grand spécialiste de l'histoire de la faïence à laquelle il consacre de nombreux ouvrages. S'adressant surtout aux collectionneurs, il retrace l'histoire des fabriques, mais s'intéresse principalement à celle des décors et des marques permettant de les identifier. Il s'intéresse aussi très tôt aux techniques de restauration et conservation, l'ensemble de ces compétences lui valant d'être conservateur au Musée de la manufacture de céramique de Sèvres. Il publie plus tard des ouvrages consacrés à la photographie et à son application aux techniques d'impression comme la phototypie, la zincographie...
Pour son premier ouvrage consacré en 1871 à la faïence de Rouen, il recourt aux services des imprimeurs amiénois et notamment du lithographe Boileau. Les 60 illustrations sont reproduites par la lithographie en couleurs (bleue, principalement), les autres couleurs étant posées à la main. La lithographie s'impose aussi pour la reproduction, confiée au lithographe Plaisant, des 2 700 marques et monogrammes de son ouvrage suivant, puis pour la plus grande part de ses autres ouvrages toujours abondamment illustrés de croquis et de reproductions d'oeuvres d'art. À la lithographie en couleurs succèdent vite la chromolithographie, puis des procédés photomécaniques de qualité variable.
Il est né le 29 décembre 1813 à Merlieux dans l'Aisne. Son père était tordeur d'huile. Il a empêché, en 1848, le pillage d'une maison. Il est garde na tional. Il est lithographe depuis 20 ans et associé avec Marie depuis 4 ans. Marié, il paie un loyer de 700 F et possède 4 000 F d'économies et la moitié de l'association avec Marie. Il a été emprisonné à la prison de la Force le 26 férier 1845 car il avait été associé avec Lamarre en 1844. Celui-ci utilisait un faux timbre mais ils étaient déjà séparés : il est acquitté le 21 juin 1845.
127-128, passage du Caire (1849)
Il est né le 5 juillet 1805 à Oberfloersheim. Il a été réformé pour difformité de l'épaule droite. Il est marié, père de famille et paie un loyer de 200 F. Il fait une demande secours pour avoir été blessé en février 1848.
Il a été ouvrier imprimeur pendant 9 ans, puis a travaillé 3 ans comme écrivain dessinateur lithographe chez Bénard pour 6-7 F par jour. Il autographie des pétitions, comptes rendus d'audience...et fait tous travaux de ville.
34, rue des Bourdonnais (1863) 1 & 3, rue Boucher
Il est né le 8 novembre 1798 à Bellac en Haute-Vienne. Son père a été secrétaire de l'administration forestière et officier de dragons ; son oncle a été membre du conseil des Cinq-Cents, ambassadeur près la République cisalpine sous le Directoire, et emprisonné sous les Bourbons. Il est issu d'une famille nombreuse. C'est un commerçant qui prendra un collaborateur capable de gérer l'imprimerie ; il est soutenu par le député Régnier.
Il travaille pour les avoués et avocats, réalisant leurs documents d eprocédure. Il a été condamné à une triple contravention de 5 000 F le 10 août 1861 pour n'avoir pas fait le dépôt d'un écrit:, l'Académie des pochards car il n'a pas l'habitude de publier de tels écrits, dit-il, et s'il n'a pas porté son nom c'est à cause d'une fente de la pierre. L'amende est ramenée à 100 F le 30 octobre 1861. A sa mort,il est remplacé par sa belle-soeur.
Il est né le 10 janvier 1813 à Tours. Son père était chaudronnier. Il a eu le bras droit cassé en trois endroits dans son enfance et il ne peut travailler que de la main gauche ; malgré ce handicap, il a reçu plusieurs prix de dessin à l'Ecole de dessin gratuite de Tours. Il est allé à Paris en 1833 pour travailler comme écrivain lithographe chez Lefèvre, Jacquin, Lequin et Bénard.
4, place Saint-Étienne
Il dirige l'agence générale de distribution Le Messager.
Il déclare le 30 août 1876 acquérir aussi une presse typographique.
2, rue des Enfants rouges (1841)
Il est né le 7 mars 1804 à Tourville-la-Rivière (Seine-inférieure). Son père était fabricant. Il est marié, père de famille et paie un loyer de 400 F. Il a été maître de pension à Moulins.
24, place de la Bourse 28, rue de la Pomme (1858)
Il est né à Aire (Landes) le 9 septembre 1830 ; son père était plâtrier. Il est artiste peintre.
Il veut se distinguer de ses confrères en faisant de la lithographie artistique. Il veut imprimer "des vignettes, chromos, topographie, gravures, dessins et portraits lithographiques au crayon et à la plume, et, comme accessoires, les principaux ouvrages du commerce." À l'Exposition des produits des Beaux-arts et de l'Industrie de 1858 à Toulouse, il propose les 29 planches qui illustre la monographie de Sainte Marie d'Auch de l'abbé Caneto, pour une médaille d'argent de première classe, et, en 1865, il expose 4 exemples de son talent d'imprimeur lithographe : la reproduction d'une enluminure représentant l'entrée à Toulouse du dauphin de Viennois en chromo-lithographie à 20 passages, la poudre de bronze remplaçant l'or ; deux lithographies dont une coloriée au pinceau ; une autographie de l'Imitation de Jesus-Christ en caractères si minuscules que l'ouvrage tient sur une seule feuille ; il est récompensé d'une médaille d'or de deuxième classe. En 1868, il a cessé d'exploiter son brevet.
Il est né le 23 avril 1820 à Poitiers ; son père était mégissier. Il a été compositeur et ouvrier lithographe chez Saurin à Poitiers.
Il reprend ensemble les deux brevets de Leroy et obtient un brevet de libraire le 10 octobre 1850 avec l'appui du Préfet qui le juge "actif et entreprenant". Après sa mort en février 1872, sa veuve reprend avec son fils la direction de l'imprimerie.
15, boulevard Riquet
Il est né le 7 septembre 1830 à Aire-sur-l'Adour (Landes).
Il pratique typographie et lithographie.
1,, rue Saint-Étienne-des-Tonneliers (1854)
Il est né à Valence (Drôme) le 7 décembre 1797 ; son père était tailleur. Il est le propriétaire gérant du Mémorial de Rouen, "la seule feuille qui ait défendu les principes sur lesquels repose le régime constitutionnel".
Il demande son brevet d'imprimeur en lettres par création pour pouvoir imprimer lui-même son journal, puisque, dit-il, les autres imprimeurs susceptibles de le faire à Rouen ont déjà leur propre journal et refusent d'imprimer le sien. A sa mort, en 1861, son gendre lui succède.
1, rue d'Antibes 30, rue d'Antibes 24, rue Hoche
Il est né le 27 mars 1841 à Nice (Alpes-Maritimes). Son père était serrurier. Il a travaillé d'abord dans la librairie de Visconti de Nice.
Il a obtenu un brevet de libraire le 19 février 1865 avec le patronage de Prosper Mérimée. Il fait aussi le commerce de la papeterie. Pour sa clientèle de touristes, il édite différents albums et petits guides de la ville de Cannes et de ses environs, auxquels se joignent quelques publications d'intérêt local. Il acquiert en janvier 1874 l’entreprise lithographique de Moreau et achète deux nouvelles presses lithographiques quelques mois plus tard. Cela lui permet d'imprimer lui-même illustrations et cartes. Dès le tournant du siècle, l'imprimerie s'équipe pour l'impression photographique (Stations thermales du réseau P.L.M, 1912) et se spécialise dans les "affiches photographiques" ( En avant Armée de l'Epargne, C'est pour la Patrie, 1916). Il imprime en 1917 une série de billetts émis par la Chambre de commerce de Nice et des Alpes-maritimes et échangeables à la Banque de France.
45, rue de Bellain (1833)
Il est né le 3 août 1799 à Douai (Nord) ; son père était marchand. Orphelin de bonne heure, recueilli par son oncle libraire-papetier, il a suivi des cours d'écriture et de dessin, et commencé par être conducteur des Ponts et chaussées. Quand il fait sa demande de brevet, il est peintre et donne à l'académie de Douai des cours de dessin de broderie depuis 1823. Il expose régulièrement aux expositions des Amis des arts de Douai, a décoré le vestibule de la loge maçonnique (1824) et les loges et le plafond du théâtre de la ville (1829). Il a aussi ouvert un commerce de papeterie et de matériel de dessin et peinture. En 1821, il a épousé sa cousine Cécile Dutilloeux dont il aura sept enfants. Il a appartenu à la loge franc-maçonne de la Parfaite-Union. Il est une personnalité locale, membre du Conseil municipal de 1860 à 1870. Il meurt le 10 janvier 1880 ; son convoi est suivi par près de 2 000 personnes.
Après son brevet de lithographe, il obtient un brevet de libraire le 8 avril 1833 et peut se dire éditeur. À en croire son concurrent Laporte, il a commencé avec une presse lithographique et, en 1839, il en possède six. Outre les traditionnels travaux de ville, il réalise plus de 600 portraits de personnalités contemporaines locales, parfois post mortem. Cependant, à partir des années 1840, cette production décline au profit des cartes (routières, ferroviaires, industrielles...) et plans, depuis une carte des départements du Nord et du Pas-de-Calais (rééditée en 1844 et 1856) pour laquelle il reçoit, en 1838, une récompense de 600 F, décernée par le Conseil général du Nord, jusqu'au Plan de Douai d'après le cadastre de 1824 qui mobilise 5 personnes pendant six ans. Il est le dessinateur attitré de la Société des antiquaires, entre 1835 et 1842,et reproduit aussi des documents anciens pour l'illustration de leurs articles. Il ne manque pas non plus d'illustrer les traditionnelles fêtes de Gayant, le géant populaire. Il semble qu'il ait aussi imprimé les papiers de couvrure des cartonnages pour enfants de Lefort. Toujours passionné de dessin et enseignant jusqu'en 1849 à l'école académique de Douai, il signe les vignettes présentes dans ses cartes (cf Plan de la ville de Douai, 1833) et ouvrages illustrés (cf la Notice sur Philippe le Bon, 1838, pour laquelle il se dit, en page de titre, dessinateur). Après avoir laissé l'imprimerie à son fils Alfred, il dessinera les plan de la maison qu'il fait construire et rédigera en 1874, un ABC du dessin méthode-jeu destinée aux enfants. La baisse d'activité de l'année 1848 lui permet de constituer deux albums rassemblant "les plans et dessins pour l'histoire de Douai" qui lui valent la médaille d'or de la Société d'agriculture, sciences et arts de la ville en 1849 ; outre ses propres lithographies, ils rassemblent des peintures de son fils Alfred et des dessins d'Édouard Boldoduc qui travaille avec lui de 1843 à 1853.
45, rue de Bellain
Il est né le 21 mai 1830 à Douai ; son père était professeur de dessin, puis lithographe et libraire. Il est lui-même dessinateur et peintre. Il a épousé en 1853 la fille ainée de Constant Dutilleux , grâce à qui il entre en contact avec Delacroix et Corot. Se passionnant pour ces artistes, il rédige le catalogue de leurs oeuvres et leur consacre plusieurs ouvrages ( L'oeuvre complet de Eugène Delacroix (1885), L'oeuvre de Corot : catalogue raisonné et illustré , 1905). Il organise une exposition des oeuvres de Delacroix à l'École des Beaux-Arts en 1885 et s'occupe de l'érection de sa statue à Paris en 1890. Il meurt le 8 avril 1909.
Il commence par travailler avec son père qui se démet en sa faveur. Sa direction ne change pas les orientations de l'imprimerie. Il travaille notamment pour la Commission des antiquités du Pas-de-Calais à qui il fournit depuis 1851 des dessins. Il fait des reproductions de tableaux de son beau-père Constant Dutilleux (1860), de Delacroix (1864-1865) dont il a acheté beaucoup de dessins après la mort de l'artiste, et de fac-similés des lettres de ce dernier (1865). La reproduction par la lithographie d'un dessin de Delacroix lui vaut une médaille au Salon de 1879 et une commande d'État pour la reproduction de son décor pour le Salon du Roi au Palais-Bourbon. Le 18 septembre 1870, il déclare ajouter la typographie à la librairie et à la lithographie, et cède la direction de l'imprimerie, au 1er janvier 1871 à son beau-frère Paul Dutilleux, se consacrant désormais à son travail sur Corot et Delacroix.
Il est né le 1er septembre 1831 à Beaune ; son père était commis, puis lithographe.
Après avoir été breveté à Dole, il se sépare de son associé Pierre Joseph Courbe et demande un transfert de son brevet pour Beaune. L'administration l'a annulé par erreur, mais le lui rend. Il fait faillite en 1869 et quitte la ville.
Il est né à Beaune (Côte-d'or) le 1er septembre 1831 ; son père était commis, puis est devenu lithographe dans cette ville. Il a travaillé longtemps chez Landa à Chalon et, en 1860, il y est encore comme chef d'atelier.
Il s'associe avec un dessinateur lithographe de Chalon, Pierre Joseph Courbe, pour reprendre le brevet et le matériel de l'ancienne imprimerie Prudont. Dupré souhaitant conserver le brevet pour les enfants Prudont dont il est le grand-père et le tuteur, l'accord est complexe et la situation se dénoue par la création d'un brevet attribué à Robelin : le Préfet a jugé que la ville de Dole avait besoin d'une nouvelle imprimerie lithographique, l'imprimerie Pointurier étant déficiente et la survie de l'ex-imprimerie Prudont aléatoire. Robelin dit vouloir faire de la lithographie de luxe pour illustrer notamment des ouvrages religieux, projet propre à séduire le Préfet ; toutefois, dès juin 1860, Robelin et Courbe impriment des étiquettes (Grand Mousseux du Jura, Devaux, Blondeau et Guyenot) qui mêlent sur un fond bistre liséré or, le vert, le rouge et le bleu.
Il est né le 12 mai 1787 à Beaune. Son père était propriétaire. Il se fait appeler Robelin-Lamiral.
Il exécute des travaux de ville.
Il est né le 1er juin 1811 à Jupilles (Sarthe) ; son père était garde forestier. Il a été capitaine au long cours.
Il a obtenu le 5 septembre 1839 un brevet d'imprimeur en lettres
Il est né le 18 octobre 1820 à Lyon ; son père était boulanger. Il a été ouvrier typographe à Paris chez Beaulé, puis Blot. Il a été exempté de service militaire pour rachitisme. Il meurt en 1856.
L'administration tarde à lui attribuer son brevet d'imprimeur en lettres car elle craint qu'il ne soit qu'un prête-nom de Zanote : celui-ci a été condamné à 10 ans de détention par le Conseil de guerre, commués en une peine d'exil et le prix d'achat de l'imprimerie semble exorbitant (30 000 F). Elle craint donc que Roberjot ne soit de connivence avec le condamné et ne partage ses convictions politiques. L'administration ayant déjà refusé une candidature, la femme de Zanote supplie le Préfet d'agréer la candidature de Roberjot car elle est couverte de dettes (d'où le prix très élevé de la vente de l'imprimerie, dit-elle) et doit faire vivre ses deux enfants. Roberjot obtient donc les brevets, mais il meurt en 1856.
Il est né à Mouthe (Doubs) le 12 janvier 1784. Son père était cordonnier. Il a travaillé comme employé des douanes, puis chez plusieurs imprimeurs de Lons-le-Saunier et de Dole.
Il pense travailler avec son fils cadet qui a aussi une expérience de lithographe. Son brevet est annulé lors de l'enquête de 1859.
Il est né à Fourgs (Doubs) le 30 décembre 1811. Son père, d'abord employé des douanes, est devenu imprimeur. Il s'est formé dans l'atelier de son père au métier de pressier et écrivain lithographe.
Il demande un brevet car il veut ouvrir un nouvel établissement. En 1853, il imprime des couvertures pour les cahiers d'élèves qu'il vend dans toute la région ; il propose une trentaine de motifs différents et s'inquiète de savoir s'il doit les déposer.
13, rue de l'Arsenal (1869) Boulevard Louis-Napoléon (1869) 56, boulevard de Strasbourg (1872)
Il est né à Périgueux (Dordogne) le 5 octobre 1818 ; son père était boucher.
"Le sieur Robert a été choisi pour représenter la société qui a acheté Le Toulonnais pour en faire un journal entièrement dévoué au gouvernement impérial. Il a de très bons antécédents moraux et politiques et son aptitude professionnelle est incontestable", avoue le Préfet. Il reprend donc l'imprimerie et les trois brevets que lui cède la veuve Aurel. Il a mis pour cela 24 000 F dans la société constituée pour racheter l'imprimerie et le journal qui a le tort de soutenir l'adversaire du candidat officiel à l'élection partielle de l'automne 1868. Le Toulonnais disparaît le 21 novembre 1868 pour laisser place au Toulonnais, Gazette de Provence, de sensibilité conservatrice, dont il est le gérant. L'imprimerie est encore dynamique en 1869, avec une production importante de livres, mais ensuite, bien que les contenus s'adaptent aux événements politiques et militaires, elle décline. Il cesse son activité de lithographe en 1873.
113, rue de l'Université (1828) 11, rue de la Monnaie (1832) 1, rue Boucher (1837)
Né le 1er avril 1802 à Paris, il est sourd-muet. Il a été l'élève des peintres Gros et Girodet et dit s'être très tôt intéressé à la lithographie.
Il est associé avec Carles et imprimeur du duc d'Aumale. Il fait aussi commerce d'estampes.
87, rue de Bercy (juillet 1863) 6, rue du Commerce (1860)
Il est né le 10 septembre 1832 à Versailles (Seine-et-Oise). Son père était ferblantier. Il est marié et père de famille. Il a exercé la profession d'écrivain lithographe pendant 15 ans. Il meurt en septembre 1868.
Il présente d'abord le brevet de Régnier dont il a acheté le matériel, mais il a été annulé. Il présente donc ensuite celui d'Adoul. L'inspecteur Gaillard le soupçonne d'être le prête-nom de Gélin qui veut ouvrir une seconde imprimerie à Bercy. Il est vraisemblable qu'ils agissent de concert, il est son gendre. En reprenant le brevet d'Adoul, voisin de Gélin qui avait été en conflit avec lui, Robert supprime une concurrence de voisinage possible pour Gélin et lui offre une diversification géographique.
13, rue Salle-au-Comte (1850)
Il est né le 9 janvier 1797 à Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne). Son père était tireur de pierres. Il est marié. Depuis 1830, il est garde national et, en 1842, il y est chef de bataillon. Il a été membre du conseil municipal de Pantin et membre du Comité d'instruction du Pré Saint-Gervais où il a habité pendant 25 ans et où il est propriétaire. Il fera valoir qu'il a contribué au rétablissement de l'ordre lors des journées de juin 1848.
Son brevet lui a été retiré le 23 mai 1851 à la suite d'un jugement du 24 septembre 1850, car il a aidé à la distribution de gravures obscènes sans mention d'auteur ni d'imprimeur et condamné à 4 mois de prison comme sa soeur qui les vendait : il a été arr^êté le 21 août 1850 "au moment où il rapportait à son domicile une pierre lithographique représentant un sujet obscène et 100 exemplaires de ce dessin qu'il venait de faire tirer. Une perquisition faite à son domicile a amené à saisir un grand nombre d'images licencieuses." Incarcéré à Sainte-Pélagie, il proteste. La décision ne peut lui être notifiée car il est décédé le 22 juin 1849.
14, rue de la Mairie
Ernest Robert et Jules Lepage sont tous deux graveurs.
Ils s'associent pour créer une librairie et un atelier typo-lithographique pour "les travaux d'art et de commerce".
10, place Grenette (1854)
Il est né le 13 mai 1815 à Grenoble ; son père était propriétaire. Il est calligraphe.
Il avait d'abord demandé un brevet de lihographe par création, ce qui lui fut refusé. En 1847, il fait la demande d'unbrevet d'imprimeur en lettres. Sans suite.
Il est né le 17 octobre 1832 à Blois (Loir-et-Cher) ; son père était journalier. Il est écrivain lithographe. Il meurt en 1863.
21, rue Saint-Gelais, Niort (1873)
Il est né le 6 décembre 1842 à Parthenay ; son père était menuisier. Il a fait quatre campagnes militaires dont l'occupation de Rome.
Il obtient un brevet de typographe le 10 septembre 1869 ; sa candidature a été soutenue par le Préfet car elle permet de créer une concurrence à l'imprimeur Bourson, éditeur de L'Echo de Parthenay ; en effet, celui-ci, condamné à l'internement puis grâcié en 1852, ne se montre pas digne de la confiance que lui a rendue l'administration : aux dernières élections, "son attitude, sans avoir un caractère bien tranché", a déplu. Robichon qui éditera La Famille chrétienne, revue hebdomadaire de religion, morale et éducation, a donc les faveurs de l'administration. Après la chute de l'Empire, il s'installe en septembre 1873 à Niort. En 1882, il est obligé d'abandonner à ses créanciers l'imprimerie qui fut vendue le 14 octobre 1882 à Félix Gravat et Alphonse Boureau. Le 15 février 1884, Alphonse Boureau fonde une nouvelle imprimerie avec des presses venant de Lemarié de Saint-Jean d'Angély. Gravat aîné prend l'imprimerie à son compte jusqu'en juillet 1887, date à laquelle il vend le matériel à P. Morien.
Il est né le 8 février 1797 à Rouen ; son père était fabricant. Il est marié et père de deux enfants. Il est imprimeur en taille douce depuis 5 ans quand il fait sa demande pour la lithographie.
Il souhaite un brevet de lithographe pour faire des travaux de ville. Quand il veut céder son brevet en avril 1841, le maire de Rouen donne un avis négatif sur son successeur potentiel, un menuisier qui "a trop peu d'instruction" et qui a fait trop de fautes dans un texte qu'il lui a dicté. Il ne cède finalement son brevet que beaucoup plus tard.
11, rue du Puits Gaillot
Il est né le 6 août 1832 à Marboz (Ain) ; son père était cultivateur.
Il prend la suite de son frère avec qui il travaillait depuis 8 ans et qui vient de mourir.
Il est né à Marboz (Ain) le 24 juillet 1829 ; son père était cultivateur. Il est graveur lithographe/
À sa mort, son frère qui travaillait avec lui, sans doute en association, lui succède.
6, rue Saint-Jean (1854)
Il est né le 28 janvier 1794 à Saint-André-sur-Mareuil (Vendée). Il a été commis libraire à Niort, chez la veuve Orillat dont il reprend le brevet et le commerce le 31 janvier 1820.
Sa candidature au brevet d'imprimeur en lettres en 1824 puis en 1830, fait l'objet de violentes polémiques locales sur fond d'affaires politiques. Il est accusé de n'avoir aucune compétence, ses certificats (Barthélémy certifie qu'il l'a employé à Paris comme sous-prote) étant de complaisance, et de n'être jamais allé à Paris que quelques jours pour une commande de livres. On le soupçonne surtout d'être le candidat de la Préfecture, de préférence au fils "d'un ardent révolutionnaire" qui avait été interné 22 mois à Fontevrault. Il est breveté le 21 octobre 1830. Il se démet de ce brevet en 1849 et de celui de libraire en 1854. Il s'était associé en 1839 avec son neveu L. Favre. Il fait des travaux de ville.
Il est né à Lunéville le 25 mai 1829 ; son père était ouvrier en acier. En 1853, il est marchand bimbelotier, mais se targue de 12 ans d'expérience de la lithographie.
Il a fait une première demande de brevet pour Nancy qui a été rejetée le 22 mars 1851, puis pour Lunéville, refusée également le 21 mars 1853. Abandonnant l'espoir d'une création de brevet, il reprend celui de Leclerc qui démissionne en sa faveur. Le 2 mai 1859, il obtient un brevet de libraire dont il se démet le 14 décembre 1868. Il ne semble pas qu'il ait transmis son brevet de lithographe. En 1856, l'oubli de son nom et de son adresse sur une lithographie représentant un "Régiment de lanciers" lui vaut un simple rappel à l'ordre, car il en avait effectué le dépôt.
Il est né à Lisieux (Calvados) le 12 janvier 1805 ; son père était chapelier. Il a été prote à Abbeville.
Il a obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 14 avril 1831, le premier à Montreuil, et le 26 mai, il fait paraître le premier numéro du Journal de Montreuil. Sa demande de brevet de lithographe est soutenue par le député du Pas-de-Calais.
Ils sont entrepreneurs des services économiques et des travaux industriels à la Maison centrale de Nîmes.
Ils ont racheté au cartonnier Casimir Bertrand une presse qu'ils utilisent pour leur usage personnel.
13, rue des Juifs (1854)
Il est né le 9 juillet 1822. Il a été caporal au 36e de ligne.
À son retour du service militaire, il s'associe pour reprendre une imprimerie litographique. L'association ne tient pas et se termine par un procès. Robinson demande alors le transfert de son brevet à Paris qui lui est d'abord refusé le 19 mai 1855. Après avoir fait appel de cette décision et justifié son peu de travail à Angoulême par des dissensions avec ses associés, il plaide que son frère cadet installé à Paris pourra l'aider. Il obtient donc son brevet pour Paris.
Il est né le 11 juillet 1822 à Bordeaux où son père était cafetier. Il a servi et a été décoré de la médaille d'Italie. Il est lithographe et a reçu une médaille de bronze lors de l'Exposition de Londres.
Il a fait une première demande de brevet en 1864 qui a été rejetée au motif qu'il y a déjà trop de lithographes à Bordeaux. En réaction à ce refus, il écrit une longue lettre où il se plaint de l'injustice de la situation qui lui est faite et dénonce la difficulté à faire vivre une famille avec les 3 F par jour d'un salaire d'ouvrier lithographe, les certificats de complaisance signés à des gens non qualifiés, le système d'attribution des brevets qui vont à des imprimeurs qui ne les utilisent pas alors que des ouvriers comme lui ont de vrais projets (la décoration du verre ou de la porcelaine dans son cas). Bientôt, il prend conscience que cette diatribe peut compromettre ses chances d'obtenir jamais un brevet et il écrit une nouvelle lettre pour s'en excuser. Malgré cela, sa demande de 1865 n'a pas plus de succès. Il est vrai que, jusqu'en 1867 et un nouveau recensement de la population bordelaise, le Préfet refuse toutes les créations de brevets.
Il est né le 9 juillet 1822.
Il était breveté lithographe depuis 1853 à Angoulême. Il demande en 1854 à transférer son brevet à Paris, ce qui lui est refusé car le préfet de la Charente pense qu'il n' a pas les ressources nécessaires pour exploiter une imprimerie lithographique. Il fait appel de cette décision en arguant de l'aide que son frère installé à Paris peut lui apporter. Il obtient donc le transfert. Il veut se spécialiser dans l'impression de planches de dessins propres aux constructions.
33, rue du Cherche-midi (1835)
Il est né le 20 janvier 1800 à Lons-le-Saunier (Jura). Son père était officier. Il est marié et père de famille. Il fait partie de la Garde nationale de Sceaux. Il est écrivain lithographe et autographe et il a travaillé chez Guérin.
En août 1836, Léotaud demande le transfert du brevet de Roch en sa faveur, ce qui est refusé. Le brevet sera annulé pour inexploitation en 1856.
Il est instituteur.
Il utilise une presse autographique pour son usage personnel.
Il est né à Voiron (Isère) le 6 avril 1805 ; son père était drapier.
27, rue Quincampoix / 27, rue des Cinq Diamants(1830)
Il est né le 28 novembre 1795 à Fontainebleau (Seine-et-Marne) ; son père était tailleur d'habits. Il est marié et père de famille. Revenu de l'armée en 1814, il est entré chez Pillet, puis il a été prote chez Didot jeune pendant 12 ans. Dans les années 1830, il est sous-officier de la Garde nationale. En 1843, il est électeur foncier. Il est secrétaire adjoint de la Société de secours mutuels et commissaire du Bureau de bienfaisance du quartier des Lombards.
Quittant la maison Didot, il s'est établi en 1827 comme imprimeur taille-doucier, et paie un loyer de 1 000 F en 1837. Il fait des cartes de visite et des travaux de ville, et demande un brevet de lithographe pour résister à la concurrence faite à la gravure. Cela lui permet notamment de faire des étiquettes or et couleurs. Il est également breveté imprimeur le 10 avril 1843, ayant pris des associés, mais il abandonne ce brevet en 1845. En 1852, quand il reçoit son brevet de taille-doucier, il exploite 7 presses en taille-douce. Il emploie 6 ouvriers gagnant 6 F par jour.
172, rue du Faubourg Saint-Martin (1856)
Il est né le 16 mai 1821 à Tours (Indre-et-Loire) ; son père était charcutier. Il est marié et père de famille. Il a dix ans d'expérience de la lithographie et a été contremaître pendant trois ans chez Salomon, puis chez Vitrouille dont il dirige depuis quelques mois l'imprimerie.
Il a huit presses et emploie 4 ouvriers, fait des travaux de ville et notamment des étiquettes. Il est déclaré en faillite en septembre 1854, et obtient un concordat. Il fait en 1856 une demande d'autorisation pour faire des clichés d'étiquettes avec une presse typographique, qui lui est refusée. Il fait une seconde faillite en août 1857 et il est poursuivi pour banqueroute simple et faux en écritures de commerce. Il a un actif de 4 459 Fet un passif de 9 158 F. Il prend la fuite. Le transfert de son brevet à sa femme, quoique judiciairement séparée de son mari, est rejeté en décembre. À la suite de sa condamnation, en 1858, son brevet est annulé.
<p>22, rue d'Assas (1858)</p>
<p>Il expose à Dijon en 1858 des impressiosn chromolithographiques, sans obtenir de récompense. Il fait faillite en 1862 avec un actif de 18 290,20 F et un passif de 49 548,15 F.</p>
