Le 8 mai 1876, il déclare ajouter la librairie et la typographie à la lithographie.
6, rue du Vieux Colombier (1843) 81, rue des Saints-Pères (1849) 67, rue des Saints-Pères (1857)
Il est né à Gy-l'Evêque dans l'Yonne le 3 février 1808. Son père était cultivateur. Il est à Paris depuis 1823 : d'abord novice, il devient professeur d'écriture pendant 2 ans dans une maison fondée par l'abbé Bourgarel, puis diverses institutions à Paris, Vincennes ou ailleurs. À 21 ans, il est remarqué pour son écriture par Saunier qui l'emploie pendant deux ans, puis il travaille chez d'autres imprimeurs à Paris, Rouen et Rochefort avant de revenir à Paris chez Thuvien. Il y est depuis trois ans au salaire de 40 F par semaine. Il travaille aussi de temps en temps chez lui pour son propre compte. Il a donc 15 ans d'expérience en lithographie et autographie. Il est marié et père de 2 filles. Il meurt le 15 mars 1856.
Il a voulu s'associer avec Godin, mais ils se sont brouillés au bout d'un mois ; il a donc racheté le matériel (dont deux presses) de Godin pour 900 F le 18 juillet 1843 et fait sa demande de brevet dès le 25. En attendant l'attribution de ce brevet, il travaille sous le nom de Godin, mais il est dénoncé et ne peut produire le brevet que Godin a emporté ; les scellés sont apposés le 23 août 1843 ; toutefois, comme son dossier est en cours d'instruction, il obtient de pouvoir continuer à travailler à la condition de ne pas faire état de son nom sur ses imprimés, ce qui le limite aux travaux de ville. En décembre, n'ayant toujours pas son brevet, il s'impatiente car cette limitation lui est très préjudiciable. Il annonce en 1847 une "spécialité pour les billets de mariage et de décès" et, pour capter la clientèle de la rive droite, il prend les commandes dans ce qu'il appelle improprement une succursale, un magasin de corsets installé terrasse Vivienne, face à la galerie.
77, rue des Saints Pères 81, rue des Saints Pères (1876)
Elle est née à Rouen (Seine-inférieure) le 12 juin 1834. Elle a épousé un ouvrier lithographe qui a travaillé 13 ans dans l'imprimerie de son père lithographe.
Elle est spécialisée dans les travaux de ville et prend le brevet en succédant à son père.
8, rue de Louvois
Il est né le 16 avril 1782 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d'or). Son père était orfèvre. Selon le rapport de police, il a été employé au cadastre en Belgique, mais s'il est bien ingénieur géographe et auteur de cartes, il est peut-être, pour la Belgique, confondu avec un homonyme. Il est membre de la Société de géographie depuis 1831. Il s'associe avec Jean Joseph François Prévost qui a loué en 1832 un local au 16, passage Colbert pour y exploiter le nouveau Géorama, une attraction dans la veine du Géorama de Delanglard, ouvert en 1826, du Cosmorama de la galerie Vivienne voisine et autres panoramas de toiles peintes. Ce n'est pas un succès et, après avoir cédé leur décor à un nommé Serville, les deux associés vont chercher à rentabiliser d'autre manière leur expérience.
Ayant été confronté au problème de la reproduction de cartes géographiques de grande taille, Breugnot reste fidèle au procédé mis en oeuvre dans l'impression lithographique, mais cherche à substituer la feuille de zinc à la pierre utilisée comme support. L'idée n'est pas nouvelle, mais les résultats ont été jusqu'ici décevants. Or il a mis au point une solution acide adaptée au traitement du zinc et il en dépose le brevet le 29 mars 1834. À l'Exposition des produits de l'industrie française de 1834, il reçoit une médaille de bronze pour ses "impressions sur planches de zinc" et il ne manquera pas de faire valoir que le Roi s'est montré "vivement intéressé" par leur présentation. Parallèlement, il a passé un accord, en 1833, avec Charles Pitois, gendre de Caroline Levrault, pour se rendre à Strasbourg dans l'imprimerie Levrault et y utiliser la zincographie. À son retour, il a pu présenter au ministre de l'Instruction publique plusieurs cartes de géographie. Prévost, de son côté, a déposé une demande de brevet de lithographe, expliquant que "les curieux ne venant pas [au Georama], les deux associés se borneront à fabriquer pour les institutions et les amateurs au moyen de leur procédé métallographique. C'est dans le local où était placé l'exposition qui'ls ont installé leur atelier de dessin et d'impression". Le brevet lui est refusé le 25 avril 1834 : fonctionnaire de la Préfecture de police, son éloignement avait été demandé et il s'était retrouvé commissaire à Nantes avant d'être destitué ; on le dit "criblé de dettes dont plusieurs ont le caractère d'escroqueries" et l'argent de l'établissement vient de Breugnot... Prévost, qui dit avoir déjà acheté 2 presses et payé un bail de 2 300 F, demande aussitôt des explications... L'affaire devient plus embrouillée. Breugnot semble avoir rompu son association avec Prévost et cède son brevet à Paul Carcenac qui le dépose le 23 mai 1834, après l'avoir complété et modifié en fonction d'essais récents ; ce dernier obtient aussi du Préfet de police, le 14 juin, l'autorisation d'utiliser une presse dans le local occupé par Breugnot pour continuer des essais de zincographie pendant que l'administration de la Librairie instruit sa demande de brevet. Protestation de cette dernière qui n'a reçu aucune demande de Carcenac et juge l'autorisation donnée par le Préfet anormale car préjugeant de sa décision concernant un éventuel brevet. Le 23 juin, Breugnot se décide à faire lui-même sa demande d'un brevet de lithographe qui lui permettrait d'éviter le recours à un imprimeur breveté et, par conséquent, une dépense inutile. Le commissaire inspecteur de la Librairie Bailleul consacre à ce procédé qui "mériterait le nom exact de zincographie ou métallographie" et que Breugnot lui-même a perfectionné, un long rapport détaillé et très favorable à l'attribution du brevet. Il justifie la demande de l'inventeur : "Il doit faire usage simultanément de presses lithographiques et de presses en taille-douce. Le premières, ayant une pression plus forte, serviront pour faire les décalques, mais le tirage proprement dit aura lieu sur les secondes dont le foulage plus doux ménagera davantage les planches de zinc qui à ce moyen supportent sans altération un tirage de plusieurs milliers. L'emploi d'une presse lithographique est donc tout à fait secondaire", la dernière remarque devant lever les réticences de la police toujours inquiète d'une nouvelle utilisation des techniques de reproduction. Il conclut en énumérant les avantages de la substitution du zinc à la pierre : économie, portativité, facilité d'exécution pour les dessins de grande dimension, plus grande solidité des planches, bénéfice pour la France des sommes exportées chaque année pour l'achat de pierres lithographiques de Bavière". Bailleul ose même soutenir que les liens de Breugnot avec Prévost, s'ils existent encore, ne pourraient constituer un motif de refus du brevet. Devant l'opposition renouvelée du Préfet de police, Bailleul écrit le 12 août, un second rapport, toujours favorable à Breugnot, même s'il reconnaît que l'avantage de ne plus importer de pierres lithographiques allemandes grâce à la zincographie, se trouve "amoindri par la découverte en France de carrières de pierre à dessin". En revanche, il balaie les accusations portées anonymement (Breugnot aurait des "principes politiques favorables à Henri V"), n'ayant pas eu le temps de"remonter à la source de ces bruits injurieux et de les contrôler d'une manière positive". Il emporte la décision. Breugnot, signant le récépissé de son brevet, fera suivre sa signature de la fière mention " zincographe du Roi"...bien que ce type de privilège n'existe plus dans l'Imprimerie. En 1834, "les propriétaires de ce procédé [disaient n'avoir] en vue l'impression que de quatre genres particuliers : les cartes géographiques sur papier et sur calicot ; les grandes affiches pour les voitures publiques ; la musique ; les dessins de bronzes, pendules et plaques." Il ne semble pas que l'Imprimerie zincographique Breugnot ait prospéré dans ces domaines. Le brevet de Breugnot, passé à Carcenac, sera vendu par les héritiers de celui-ci, en septembre 1838, à Eugène Kaeppelin, grand imprimeur de cartes géographiques, et l'impression des partitions musicales fera plus tard un usage abondant de la zincographie. Breugnot lui-même a continué à "dresser et dessiner sur zinc " quelques cartes ( Europe : divisions naturelles et politiques..., France. Dénomination raisonnée des départements ; voies principales..., 1839), mais il n'est plus fait mention de son imprimerie, à moins que ce ne soit de celle de Guérin, avec qui il va être en procès, l'accusant de lui avoir volé ses planches du Georama.
.
5, rue Neuve Sainte-Catherine (1831)
Il est né à Paris le 28 avril 1801. Son père était manouvrier. Il a neuf ans d'expérience quand il fait sa demande de brevet.
Il obtient un brevet par création.
24, passage du Saumon (1854)
Il est né le 20 février 1817 à Paris ; il est marié.
Il s'installe dans les locaux de l'imprimerie Dupuy. Graveur lithographe de formation, il obtient l'autorisation de faire usage d'une presse en taille-douce le 30 août 1855 exclusivement destinée à l'impression des cartes de visite et adresses. Il est spécialisé en travaux de ville (circulaires, factures, mandats...), report sur cuivre (plaques, écussons, cachets, matrices de boutons) et sur porcelaine (adresses, armoiries). Il a 4 presses. Il est récompensé à l'Exposition de 1867.
Il est né le 8 avril 1836 au Mans (Sarthe) ; son père était employé de poste. Il est marié depuis 1863 et père d'un enfant. Il a été employé 5 ans chez le notaire Roussel, puis, les 5 années suivantes, dans une compagnie d'assurance.
En novembre 1868, il a déposé un brevet de reproduction autographique et demandé un brevet de lithographe qu'il a obtenu le 10 avril 1869. Il voulait utiliser chez lui une machine Lecoq à deux cylindres. À cause de la mauvaise santé de sa femme, il a dû démissionner et quitter Paris. Il demande donc le transfert de son brevet pour Montpellier. Il veut se spécialiser dans l'édition musicale. Il imprime en effet des partitions autographiée ou lithographiée. L'enquête statistique de 1877 note qu'il travaille comme comptable à la gare de Palavas mais qu'il n'a pas tout à fait renoncé à la lithographie.
38, rue de Dunkerque (1866) 70, rue Rochechouart (1865)
Il est né à Attichy (Oise) ; son père était instituteur. Il est marié et père de famille. Il est d'abord clerc de notaire.
Il est associé au taille-doucier Mary-Dupuis avec qui il dirige l'imprimerie ; ils exploitent 4 presses en taille-douce, 5 presses lithographiques à bras et 2 presses lithographiques mécaniques faisant le travail de 12 à 15 presses à bras (dit-on). Il reprend les deux brevets de son associé en décembre 1865. Il fait faillite le 1er mai 1866 avec un passif déclaré de 55 767 F et un actif de 20 835 F. Le 8 octobre 1866, un concordat est passé pour payer à ses créanciers 50% en 5 ans par cinquièmes. Le 23 novembre 1866 est déclarée la reddition du compte.
Il est né le 26 octobre 1797. C'est un ancien négociant qui se dit homme de lettres.
Il reprend les trois brevets de Faure et imprime le Journal du Havre.
25, rue Sainte-Catherine
Il est né le 14 février 1845 à Bordeaux ; son père était plâtrier.
Il est libraire, breveté le 24 mai 1870, et devient lithographe en 1877.
8, rue du Puits (octobre 1852) 4, rue Saint-Sauveur (1851)
Il est né à Bordeaux le 14 février 1823. Son père était voilier et vivait en union libre avec sa mère. Il est marié et père de famille.
Il est spécialisé dans les travaux de ville.
14, rue du Temple (1861)
Il est né à Paris le 27 août 1837 à Paris et célibataire. Il est apprenti lithographe depuis l'âge de 13 ans. Il possède une expérience de la chromolithographie.
Il imprime des étiquettes pour des liqueurs et spiritueux (Vins et eaux-de-vie Chasseigne et Sallée, 1865), mais aussi pour d'autres produits comme le Thon mariné des pêcheurs de l'Océan (1869).
Il est né le 15 novembre 1829 à Paris où son père était raffineur de sucre. Il est écrivain lithographe et rachète pour 2 000 F l'imprimerie de Fouquet.
5, rue des Fontaines du Temple (1847) 10, rue Saint-Pierre de Montmartre 10, rue d'Enghien (1839) 14, boulevard Poissonnière (1842) 126, rue Saint-Denis (1835)
Il est né à Guéret (Creuse) le 18 juin 1801. Son père était boulanger. En 1856, il annonce que sa femme dont il était séparée depuis plusieurs années, va se réunir à lui.
Il est d'abord breveté imprimeur lithographe à Limoges le 17 septembre 1832. S'installant à Paris, il obtient un brevet de libraire en même temps que son brevet de lithographe, repris à Mendouze dont il dit avoir dirigé l'imprimerie depuis longtemps. Il exploite 5 presses lithographiques. Il est spécialisé dans les travaux de ville, l'autographie, les impressions fantaisie or et argent, mais aussi les cartes géogaphiques (il imprime notamment les nombreuses cartes de Desjardins). Il obtient l'autorisation le 29 mai 1839 de transporter une presse lithographique à l'administration de la compagnie d'assurances La Salamandre, pour imprimer les 144 000 coupons d'actions de cette compagnie. "Des affaires de famille l'appelant dans son pays" en 1844, il demande à transférer son brevet à sa soeur Solange, veuve Laguerrie, venue à son aide, puis associée. Le dossier de sa soeur donne une autre version de ce transfert qui lui aurait été consenti comme garantie d'un prêt, Brioude restant directeur de l'imprimerie. Il redemande le brevet donné à sa soeur, ce qui lui est accordé le 28 novembre 1856 ; il s'associe avec Halinbourg qui dirige l'imprimerie à partir de 1861 ou 1862, selon les déclarations, et reprend brevet et imprimerie à la mort de Brioude (21 juin 1861?).
Il est né à Guéret (Creuse) le 18 juin 1801. Son père était boulanger.
Sa première demande de brevet est plusieurs fois modifiée : avant de demander un brevet pour Limoges, il l'avait demandé pour Guingamp ou Loudéac, puis pour Saint-Yrieix. Sans doute cherchait-il depuis Paris une ville où s'installer. L'administration l'avait plusieurs fois découragé en lui signalant que les villes choisies ne présentaient guère de débouchés. Il quitte Limoges pour Paris en 1834.
Elle est née le 10 octobre 1788 à Guéret (Creuse). Son père était boulanger. Elle avait épousé un huissier à la Cour royale de Limoges. Devenue veuve, elle est venue à Paris s'occuper de sa nièce, Brioude étant séparé de corps et de biens de sa femme.
Elle a sauvé son frère de déboires financiers et c'est comme garantie qu'il lui cède son brevet alors qu'il reste directeur de l'imprimerie. L'administration note que l'entreprise est "peu importante", tout en la créditant de 5 ou 6 presses. Elle imprime notamment les illustrations de jeux (Jeu du Cheval blanc, 1851) Elle "rend" le brevet à son frère en 1856.
9, quai du Canal
Elle est née à Marseille le 4 décembre 1828.
Elle remplace son mari qui exerçait depuis le 30 mars 1853 et qui est mort le 2 janvier 1876.
Il imprimait des étiquettes, notamment pour les boîtes d'allumettes de la fabrique Amphoux.
Il reprend le fonds de Louis Émile Houpied. Il est papetier libraire et pratique typographie et lithographie.
12, rue des Martyrs (1830) 43, rue Beaubourg (février 1845)
Il est né à Neauphle-le-Château (Seine-et-Oise) le 7 novembre 1788 ; son père était épicier.
C'est le plus important constructeur de presses de la monarchie de Juillet. Il a besoin d'un brevet pour faire des essais sur les presses lithographiques qu'il invente et fabrique. Sinon, il est obligé d'utiliser les services d'un imprimeur breveté pour faire les tirages d'essai et de transporter les pierres nécessaires. Sa demande comporte de nombreuses apostilles complétées de certificats élogieux. Guilleminot certifie, le 5 juin 1823, avoir commandé chez lui les presses lithographiques employées par l'état-major général de l'armée des Pyrénées et qui 'rendent tous les services qu'on pouvait en espérer." Le maréchal de camp chef du service topographique de Castres renchérit en novembre 1823 : "Je reconnais que son invention est ce que j'ai vu de plus solide et de plus portatif jusqu'à ce jour, puisque cette imprimerie avec tous ses ustensiles, non comprises ses pierres, sont renfermées dans une caisse de 21 pouces sur 15 et un marbre qui complaite l'apareil [sic] nécessaire pour donner des épreuves de la grandeur de 14 pouces sur 16, ce qui a toujours été tiré durant la campagne que je viens de faire". Il peut aussi faire état de plusieurs récompenses. Il obtient une mention Honorable à l'Exposition des produits de l'Industrie de 1827 pour le modèle à double effet et reçoit un prix de 400 F en décembre 1828 de la Société d'encouragement de l'Industrie. Au concours d e1830, il présente une nouvelle presse en bois, mais elle ne peut pas être couplée à la vapeur, comme l'exigeait le programme. Néanmoins, au vu de ses "efforts constants pour les progrès de la lithographie" ainsi que de ses propositions d'amélioration du petit matériel (un moule à crayon et une varlope pour dresser les racles), le jury lui décerne une mention Très honorable. Il obtient son brevet sans difficulté. Son fils Eugène, qui a longtemps travaillé avec lui, lui succède en 1843 comme mécanicien fabricant de presses lithographiques et, à l'Exposition des produits de l'industrie française de 1844, il obtient une mention Honorable en attendant d'avoir fait ses preuves. Il peut se prévaloir d'être le "fournisseur de tous les ministères, l'Imprimerie impériale, la Banque, la Poste..." (Annuaire parisien, 1853) À sa mort, sa veuve prendra sa suite et sera, elle aussi, récompensée à l'Exposition de 1855. Quand il a cédé sa fabrique de presses, Pierre Denis Brisset a gardé une activité de fabrication d'accessoires pour l'imprimerie (cisaille, petite presse autographique...). "Le jury [de l'Exposition des produits de l'industrie...] tenant compte de ses anciens travaux et appréciant le mérite des différents objets exposés [en 1844], lui décerne la médaille de bronze", juste reconnaissance d'une des figures majeures de la lithographie de la première moitié du siècle.
48, rue Charlot (1853)
Il est né au Rozel (Manche) le 7 novembre 1815. Son père était domestique. Il est d'abord garde municipal à cheval de 1840 à 1846, puis devient ouvrier lithographe et travaille pendant 4 ans chez Guesnu. Il meurt en 1859.
Il exploite 4 presses lithographiques et emploie 14 ouvriers. Il paie un loyer de 900 F. Il a été associé avec Poussin, puis avec Deshayes à qui passera son brevet à sa mort.
7, rue Jacquelet (septembre 1856) 47, rue Saint Sauveur (octobre 1855) 19, rue Saint-Pierre Montmartre (septembre 1854) 35, rue Montorgueil (1852)
Il est né le 27 août 1826 à Commarin (Côte-d'or). Son père était manœuvre. Arrivé à Paris il y a 7 ans, il a d'abord travaillé dans une entreprise de démolition, puis a fait trois ans d'apprentissage de la lithographie chez Deglos et travaille depuis 6 mois chez Leroy.
Il est spécialisé dans les travaux de ville. " Il laisse beaucoup à désirer sous le rapport de l'instruction, mais il paraît avoir assez d'aptitude et de ressource pour faire de la lithographie commerciale", juge l'administration. Il est vrai qu'il écrira : "j retire le brevt qui mais étée acordez" en guise de récépissé.
Il est né le 15 juin 1815 à Bagnols ; son père était chapelier.
Il a d'abord obtenu un brevet d'imprimeur en lettres le 30 mai 1839, puis son brevet de lithographe pour lequel il est en concurrence avec Blachère, enfin un brevet de libraire le 15 septembre 1840. En 1850, il fait une faillite frauduleuse et réclame, depuis sa prison, que son brevet ne lui soit pas supprimé. Il reprend ensuite son activité qui semble retrouver sa prospérité puisqu'il emploie bientôt 12 personnes et demande l'autorisation, en 1854, d'ouvrir une succursale de librairie à Uzès, ce qui lui est refusé. A sa mort, le 26 septembre 1858, sa veuve poursuit son activité.
Il est né à Villeneuve-sur-Bellot (Seine-et-Marne) le 14 mars 1816 ; son père était sabotier.
Il obtient un brevet de libraire le 10 novembre 1836, mais il ne l'exploite pas immédiatement : il prend deux ans pour s'initier à la lithographie et demande son brevet en 1838, soutenu par Doudeauville. Le 13 juin 1839, il obtient le brevet d'imprimeur en lettres. Il est aussi papetier et tient un cabinet de lecture. Il est aidé entre 1840 et 1852 par son frère Pierre Alexandre qui le quitte pour prendre la succession de leur cousin Louis Brodard comme libraire à Coulommiers. Poursuivi pour défaut d'adresse sur un petit imprimé "propre à exciter les passions", il n'est condamné, le 14 février 1842, qu'à 300 F d'amende car il a refusé d'imprimer d'autres écrits semblables et le Préfet plaide l'indulgence. En revanche, le 30 novembre 1851, il est condamné à 2 000 F d'amende, bien que l'écrit concerné n'ait rien de politique, car le Préfet prévient qu'il a "des antécédents politiques fort reprochables", ayant adhéré au parti démagogique après 1848. Son recours en grâce est donc rejeté mais, après avoir payé 562 F il obtient remise du reste en mars 1852.
7, rue Le Valentin
Il est âgé de 35 ans en 1881.
Il a racheté l'imprimerie d'Alexandre Brodard. Il pratique typographie et lithographie.
Il est né à Coulommiers le 20 novembre 1793 ; son père était mercier.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 7 novembre 1821 et reprend ainsi l'imprimerie de son beau-père. En 1823, il est rejoint par un ancien imprimeur parisien, Kleffer, à qui l'administration a retiré son brevet pour avoir imprimé des ouvrages séditieux, taxés d'athéisme et de républicanisme. Brodard est lui-même connu ainsi que son beau-père pour avoir imprimé des ouvrages licencieux (Les Liaisons dangereuses, La Religieuse). Les deux imprimeurs font donc l'objet d'une surveillance renforcée, mais leur association est légale et les affaires de Kleffer avec 9 presses et de Brodard avec trois presses semblent bonnes. Le Préfet a beau se plaindre "qu'ils emploient toujours un grand nombre d'ouvriers qui sont presque tous de jeunes débauchés qui font des orgies fort désordonnées et souvent passent les nuits avec bruit et tapage", rien ne peut être retenu contre Brodard qui obtient en 1832 les brevets de lithographe et de libraire après un rapport favorable : elle n'a plus de motif de s'en plaindre et elle se montrera conciliante dans les quelques affaires ultérieures d'oubli de déclaration ou d'adresse. D'ailleurs, Brodard est devenu en 1844 conseiller municipal de Coulommiers et officier de la Garde nationale. En 1841 il a cédé ses trois brevets à Moussin mais lui reprend en mars 1844 celui de libraire.
Il est né le 2 avril 1824 à Villeneuve-sur-Bellot (Seine-et-Marne) ; son père était sabotier. Il a travaillé chez Louis Hachette à Paris mais aussi, de 1840 à 1852 chez son frère, Paul Auguste Anatole Brodard, à Montmirail.
Il a pris la succession de son cousin Louis François Brodard comme libraire en 1853. En 1871, il déclare devenir imprimeur en lettres et lithographe. Il est remplacé en 1876.
Il est né à Lisieux (Calvados) le 20 décembre 1800 ; son père était mercier. Il a été sous-officier au 11e de ligne qu'il a quitté en 1827. Il s'est alors établi à Lisieux où il a vendu de la papeterie et, sans brevet, des petits livres religieux. Il est parent du sous-préfet de Lisieux et cousin germain du lieutenant-colonel du 21e de ligne, parenté qui semble gage de sa respectabilité, ainsi que ses fonctions de lieutenant des pompiers à Yvetot.
Il a obtenu son brevet de libraire pour Yvetot le 15 décembre 1834, mais, dès le 24 septembre 1835, il est parti pour Rouen en emportant toutes ses affaires. Or, il avait emprunté 3 000 F pour son installation et il est l'objet d'une plainte de celle qui lui avait consenti ce prêt. Elle réclame de l'administration qu'on lui accorde en échange les brevets de Brohon à Yvetot. Celui-ci reconnaît qu'il est parti travailler à Rouen dans l'espoir de gagner assez d'argent pour pouvoir y demander le transfert de ses brevets et que le traité signé pour le prêt ne prévoyait un début du remboursement que six mois plus tard. L'administration rejette la demande de la plaignante, mais refuse aussi le transfert du brevet pour Rouen, jugeant qu'il y a peu de chances pour que Brohon soit en état de l'exploiter. Le brevet sera annulé en 1860.Revenu comme papetier à Lisieux, il demande un brevet de lithographe ; sa demande est soutenue par de nombreuses apostilles et il l'obtient le 20 novembre1838. Il est le premier lithographe de Lisieux. En 1846, il vend son imprimerie à son ouvrier lithographe Thomas Le Templier qui travaille pour lui depuis 5 ans et signe la carte du diocèse de Lisieux. Il a précédemment essayé de s'oppposer à l'attribution d'un brevet de lithographe à un imprimeur en lettres de la ville ; en vain. Il a aussi imprimé 24 000 exemplaires en 4 jours d'un imprimé lithographié pour aider à différencier les bonnes pièces de six liards des mauvaises et remplacer un premier tableau officiel peu clair. Il utilisera comme argument pour soutenir sa nouvelle demande de brevet pour Paris.
3, rue Casimir-Périer
Il est né le 20 décembre 1800 à Lisieux (Calvados) où son père était mercier. Il a été militaire jusqu'en 1827. Il est franc-maçon.
Après avoir été breveté lithographe et libraire pour Yvetot qu'il quitte en septembre 1835 sans avoir obtenu le transfert de ses brevets pour Rouen, il s'installe marchand papetier à Lisieux, puis y obtient le 20 novembre 1838 un brevet de lithographe. En 1846, il vend son imprimerie à son ouvrier lithographe Thomas Le Templier, mais il a conservé néanmoins à Paris où il est concierge en attendant un nouveau brevet, un peu de matériel. Il est soutenu par le ministre des Affaires étrangères dans sa demande d'un brevet parisien..
22, quai de la Mégisserie
Né le 17 septembre 1783 à Darnétal (Seine-inférieure), il est marié et père de 4 enfants. Son père était meunier et laboureur.
Tout d'abord teneur de livres chez M. Cavelan, banquier à Rouen, il veut venir rejoindre sa femme et ses enfants à Paris dès qu'il aura obtenu son brevet de lithographe. L'aîné de ses fils étudie la peinture à l'École des Beaux-arts dans l'atelier de Couder, le second se forme à la lithographie dans l'imprimerie de Fonrouge et le dernier, qui n'a que 15 ans, va apprendre le dessin et l'écriture sur pierre. Réunis, ils devraient pouvoir faire tourner une imprimerie lithographique, tandis que leur père continuerait à faire des écritures pour le compte du banquier rouennais et d'autres négociants, tout en gérant son imprimerie. Son brevet est annulé en octobre 1854 pour cause de non exploitation. Il semble qu'il n'ait jamais exercé.
43, rue de Dunkerque (1864) 69, rue de Dunkerque (juillet 860) 77, rue Lafayette (1859)
Il est né le 1er juillet 1823 à Amiens (Somme). Il n'a pas été reconnu par son père. Il est marié et père de famille. Il a été exempté de service à cause de sa faiblesse de constitution.
Il est employé comme écrivain autographe depuis 12 ans dans les Chemins de fer du Nord quand il fait sa demande de brevet. Comme il ne fait que quelques heures de travail par jour, il pense pouvoir surveiller son imprimerie et n'envisage pas de quitter son emploi avant d'avoir consolidé son activité d'imprimeur. Gaillard considère qu'il faut donc lui refuser son brevet, le Préfet de police n'est pas du même avis. Associé à Thiérry, il fait notamment des plans pour les projets de création de lignes de chemins de fer, comme celle d'Orléans à Saint-Malo et Avranches.
Il est né à Angoulême le 6 février 1793. Son père a été imprimeur dans cette ville pendant 46 ans.
Il a succédé à son père, à la mort de celui-ci, en 1816 comme imprimeur en lettres. Il est imprimeur de la Préfecture, de l'évêché et de la Cour d'assises. Il édite la feuille judiciaire de la Charente. Il a aussi un brevet de libraire mais, trop occupé par son imprimerie, il doit reconnaître qu'il laisse le soin de sa librairie et du cabinet de lecture à une demoiselle Dupin, sa parente. Il abandonne ce brevet en 1830. Il invoque une longue et cruelle maladie pour expliquer qu'il renonce à son brevet de lithographe pour ne garder que celui d'imprimeur en lettres. Il cède finalement le tout à Lacombe pour 32 000 f. Cependant, il reprend son entreprise en 1838 et obtient donc de récupérer son brevet le 4 avril 1838.
5, rue Villedieu
Il a été trouvé abandonné sur une borne dans la rue, à l'âge d'environ 8 jours, le 25 août 1824 ; il sera reconnu en 1843.
En 1864, il est mis en demeure d'exploiter son brevet. Il explique : "Il y a environ quatre ans que je n'exploite plus mon brevet. Si j'ai quitté cette profession, c'est que l'état de mes affaires ne me permettait pas de la continuer mais j'espère pouvoir la reprendre dans un délai de six mois. Depuis que j'ai cessé d'exploiter mon brevet, j'ai travaillé de droite et de gauche de mon état d'artiste lithographe et, depuis deux ans à peu près, je me suis mis buandier (blanchisseur de toiles)." Il semble avoir repris son activité en 1864. L'enquête de 1876 note qu'il n'exerce plus.
Né le 18 juillet 1813 à Deux-Ponts (Palatinat), il est le fils aîné de Guillaume Brossmann et le frère de Jean Frédéric, installé à Wissembourg. Arrivé avec son père en 1818 à Wissembourg, il s'installe à Soultz-sous-Forêts où il se marie avec Louise Jung le 15 février 1844 ; à cette date, il se déclare déjà lithographe. Ils auront 7 enfants. Il est autorisé à résider en France par décret du 26 septembre 1856 et naturalisé le 27 janvier 1866. Il meurt le 30 janvier 1890.
Depuis 1844, il dirige l'imprimerie de son beau-père Georges Henry Jung, coordonnier, qui lui sert de prête-nom puisqu'il n'est pas naturalisé. Leurs deux noms figurent sur leurs estampes, comme en témoignent les lettres de baptême ci-dessous. Cet arrangement semble fonctionner avec une relative complicité des autorités locales puisqu'en 1861, poursuivi pour l'impression d'une brochure Au sujet et contre le piétisme, le commissaire constate que l'imprimerie possède une presse typographique et des caractères mobiles, ce qui lui vaudrait au minimum une amende de 1 000 F, mais il plaide l'indulgence : il aurait eu la main forcée par Müntz, l'auteur, et ne se servirait de sa presse que pour des articles de bureau. Presse et caractères sont saisis et vendus comme vieux fer (car trop usés pour être vendus comme matériel d'imprimerie), mais aucune amende n'est requise et la fiction d'une imprimerie appartenant à Jung n'est pas dénoncée. Brossman ne peut obtenir de brevet que s'il est naturalisé français : il ne peut donc obtenir le transfert du brevet de Jung à son nom avant un délai de dix ans, courant à partir de la date de son autorisation de séjour sur le territoire ; il ne peut non plus obtenir un brevet de libraire et ne reçoit qu'une autorisation de colportage en 1862 pour sa production d'images pieuses. Sa naturalisation acquise, le transfert du brevet de lithographe est réalisé. En revanche, un brevet d'imprimeur en lettres, demandé par la même occasion, est refusé. En 1856, il a sollicité de la Société industrielle de Mulhouse une aide financière de 5 à 600 F pour l'établissement d'une machine permettant la "polychromie simultanée" dont il est l'inventeur : elle devrait permettre l'impression en un seul passage de plusieurs couleurs. Bien qu'il en ait fait la démonstration devant le sous-préfet et qu'il soit soutenu par un juge au tribunal de Strasbourg et membre de la Société des monuments historiques, il n'obtient rien, la Société industrielle ne se prononçant que sur l'intérêt des procédés présentés et jugeant que le sien est encore imparfait. Il est spécialisé en imagerie militaire et religieuse ; il imprime les traditionnelles lettres de baptême. Il possède 300 à 400 pierres, selon l'enquête de 1861. En 1869, le commissaire de police note qu'il ne possède qu'une mauvaise vieille presse et son acte de décès mentionne la profession de relieur, ce qui donne à penser que son entreprise a lentement décliné, peut-être jusqu'à se réduire à l'activité de reliure.
Il est né à Wissembourg le 14 avril 1818. Son père Guillaume Brossmann, né à Berlin vers 1792, arrive entre 1813 (date de la naissance de son fils aîné Georges Rodolphe à Deux-Ponts) et 1818, à Wissembourg où il travaille chez la veuve Bock. Il l'épousera et reconnaîtra son fils Frédéric Guillaume . En 1837, le Préfet lui refuse un brevet d'imprimeur lithographe car il est allemand non naturalisé ; quelques estampes portant sa signature suggèrent qu'il a pu essayer d'imprimer pour son propre compte. Finalement, il quitte Wissembourg pour Strasbourg vers 1844/1846. Jean Frédéric a deux frères : l'ainé Rodolphe travaille à Soultz grâce au brevet de son beau-père Jung ; le plus jeune, Charles-Guillaume né à Wissembourg le 19 juillet 1825, qui demande sa naturalisation en 1846, est déclaré imprimeur lithographe à Strasbourg. Lui-même a été naturalisé le 9 décembre 1839. En 1856, il est mentionné dans un rapport de police de Wissembourg pour avoir outragé et s'être rebellé contre la force publique. Il meurt le 1er janvier 1868. Son fils Frédéric Guillaume obtient pour Thann, le 24 août 1870, le brevet de son père décédé. Le plus jeune de ses fils, Charles (1843-1872) est mentionné dans les registres de l'état-civil de Wissembourg comme lithographe.
Il déclare ses intentions en faisant sa demande de brevet : "Le produit consisterait en menues impressions d'estampes, étiquettes et ornements à l'usage des confiseurs pour lesquels produits, il s'est déjà assuré un débit tant dans le pays même qu'à l'étranger". Il imprime diverses sortes d'images : planches de petits soldats, couvertures de cahiers et surtout souhaits de baptême. Son imprimerie ne semble pas très florissante car il répond en 1860 au Préfet qui s'étonne de n'avoir reçu aucun dépôt de sa part, que rien n'était susceptible de l'être. Sans doute souffre-t-il de la concurrence de Wentzel.
Il est né le 20 janvier 1841 à Wissembourg (Bas-Rhin) ; son père qui était imprimeur, l' a reconnu lors de son mariage avec sa mère Louise Bock, le 8 décembre 1842. Il est d'abord ouvrier lithographe à Wissembourg, puis 2 ans à Paris chez Million, et 1 an à Colmar chez Decker.
Il demande un brevet de lithographe pour successivement Thann, Munster et Colmar. Pour cette dernière ville, le refus du 25 juin 1868 est motivé par le nombre suffisant de lithographes, soit 4, pour une population de 22 000 habitants. Son père étant mort, il demande à reprendre son brevet mais en l'échangeant pour Thann. Ce qu'il obtient.
29, rue du Ponceau
Il est né le 26 décembre 1826 à Bar-le-Duc (Meuse). Son père était faiseur de bas. Il est marié et père de famille. Il pourra être aidé dans son installation par son beau-père "dont la situation est aisée". Il a travaillé comme compositeur typographe avant de devenir prote.
Il est né le 20 mai 1812 à Saint-Nicolas-de-la-Grave (Tarn-et-Garonne) où son père était menuisier. Il est écrivain lithographe et il a travaillé 18 mois chez Noulet
Le brevet de Noulet était pour Moissac mais, l'ayant obtenu, il demande l'autorisation de s'installer à quelques kilomètres, à Saint-Nicolas-de-la-Grave. Il possède une seule presse.
Né le 19 avril 1830 à Aumont dans l'Oise. Son père était charbonnier.
Il est écrivain lithographe depuis 15 ans mais vient de faire 7 ans de service militaire. Il demande en mai 1863, le transfert de son brevet à Meaux où il a déménagé. Le rapport de police signale qu'à Villers-Cotteret, il "s'est plus occupé de ses plaisirs que des intérêts de son industrie. Ses créanciers ont fait vendre son mobilier et une grande partie de son matériel" et qu'il n'exploitait plus son brevet depuis le 6 septembre 1862. Il meurt le 7 octobre 1863 et sa veuve ne reprend pas le brevet.
Il est né à Athies (Aisne) le 10 décembre 1826. Son père était cultivateur. Il est écrivain lithographe.
Il reprend les brevets de lithographe et de libraire que lui cède la veuve Méa. Il cède le brevet de libraire en juillet 1853. Il est, avec Barbat à Châlons-sur-Marne, le grand fournisseur d'étiquettes pour les négociants de vins mousseux de Champagne ; il est notamment le fournisseur de Moët et Chandon (1872) . Toutefois, il fournit aussi les producteurs d'autres régions comme la Bourgogne. Ses étiquettes sont monochromes noir (1), bleu (3), or (7, 13) ; or et noir (4, 5, 6) ; noir, rouge/bleu et or (8, 14, 16) ; noir, bleu, vert, rouge et or (2).
Il est né le 23 décembre 1816 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; son père était postillon. Il est compositeur.
Il est breveté imprimeur en lettres le 24 août 1840 en remplacement de Koessler. Il fait paraître l'Indicateur de Haguenau qu'il oublie de déposer pendant plusieurs mois. "Cette feuille qui s'occupait de politique, a fait du mal dans le canton par les doctrines socialistes qu'il empruntait à d'autres journaux propagandistes de ces doctrines". Il est condamné le 22 décembre 1849 à 500 F d'amende et sa demande de grâce est repoussée. Lorsque Morhain fait une demande de brevet de lithographe en 1846, il proteste qu'il ne survit que grâce au travail que lui fournissent la mairie et son journal et qu'il n'y a aucune demande pour la lithographie, raison pour laquelle il n'a pas encore exploité son propre brevet. L'enquête préfectorale de 1851 constate, en effet, que son brevet est inexploité "à cause du peu d'importance des commandes". Il cède son brevet de typographe à Edler en 1851, et part s'installer à Strasbourg car "il a épousé une femme qui lui a apporté de la fortune".
Il est né à Thann (Haut-Rhin) le 21 septembre 1805 ; son père était jardinier. Il a fait son apprentissage et ses débuts de dessinateur et peintre en France et en Allemagne. Il a épousé Madeleine Vogelweith dont il a cinq enfants. Il meurt le 23 février 1848.
En février 1830, il fait une demande de brevet de lithographe pour Thann, mais le Préfet qui craint des publications hostiles et souhaite "ne pas ajouter dans le moment actuel aux moyens de publication qui existent déjà", rédige un rapport très défavorable : il vit chez son père qui tient un cabaret "qu'on peut même dire être un mauvais lieu". Le brevet lui est refusé. Il revient à la charge en février 1831 ; il table sur le changement de régime et soigne son dossier : louanges du Roi-citoyen, nombreuses apostilles, éloge de ses parents surchargés d'enfants, mais attentifs à leur donner une bonne éducation... Il obtient son brevet le 10 mai 1831, mais demande le transfert pour Guebwiller. Il obtient aussi un brevet de typographe le 31 décembre 1842, puis un brevet de libraire le 1er juin 1837. Il imprime des ouvrages scolaires, religieux, administratifs (Annuaire statistique) et des périodiques (Le Haut-Rhin, hebdomadaire paraissant à partir de 1839 ; L'Observateur du Rhin, revue catholique alsacienne, 1843). Le 3 août 1832, il s'est associé pour six ans avec son ancien ouvrier Vix, qui vient d'être breveté pour Colmar, et un autre lithographe non breveté Hahn. C'est l'époque où les associés impriment les lithographies de Rothmuller, Vues pittoresques (1839). Par la suite, il utilise la lithographie pour illustrer un ouvrage comme la Note sur l'église chapitrale de Guebwiller et publier encore des estampes de Rothmuller. Il fait aussi des travaux de ville de qualité.
Il est né le 7 août 1801 à Riom ; son père était sabotier. Il a été employé au bureau de l'enregistrement.
Il a fait une première demande de brevet en janvier 1844, mais l'imprimeur Jouvet a adressé au Préfet une pétition pour empêcher son installation. Toutefois, l'enquête du Préfet montre que "les imprimeurs de Riom, quoique pourvus de brevets de lithographes, ne s'occupent pas de cette branche." Il renouvelle sa demande appuyée par plus de 30 signatures et obtient son brevet. A sa mort, son fils Jules, qui, l'année précédente, a tenté sans succès d'obtenir un brevet pour Vichy avec son frère Paul, demande à lui succéder mais l'administration hésite à cause de "sa conduite un peu irrégulière".
102, Grande Rue
Sous la raison sociale Brugueirolle et cie, il remplace Alfred Pierre Veirun comme libraire, typographe et lithographe.
Il est né le 24 juillet 1812 à Avignon ; son père était cordonnier. Militaire en congé illimité pour faiblesse de constitution, il est écrivain lithographe, employé depuis sept ans comme ouvier dessinateur à Alès quand il fait sa demande de brevet.
Il imprime quelques partitions musicales et leur couverture. En 1854, son brevet est annulé car il n'est plus exploité.
2, quai de Loire
Il reprend les activités de typographe et lithographe de Barthe avec qui il était jusqu'ici associé. En 1881, il est remplacé par Louis Caillet comme gérant de l'Imprimerie nivernaise.
Il est né le 12 juillet 1811. Il a épousé l'une des filles de l'imprimeur Chorgnon.
Il a obtenu le transfert du brevet qu'il possédait pour Marseille et l'administration le soupçonne d'avoir auparavant travaillé sous le couvert de Nubla.
110, rue Saint-Martin (1858) 18, rue de la Vieille Monnaie 5, place du Marché Sainte-Catherine (1850)
Il est né le 26 avril 1805 à Audignicourt (Aisne). Son père était instituteur. Lui-même est instituteur communal à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) et, durant deux mois, en 1836, contrôleur des Messageries générales de France.
Il est recommandé par le député Lebobe et reçoit son brevet qu'il loue d'abord à Janvier, breveté par la suite (1851), puis à Hoff, ancien imprimeur à Coubevoie "qui a quitté Paris après avoir fait de nombreuses dupes". Son brevet, inexploité ensuite, est annulé en 1857. Il réside désormais à Boissy-Saint-Léger.
92, rue de Paris
Né le 27 mars 1842 à Paris. Sa mère et son beau-père dirigent des salles d'asiles.
Il a été employé dans deux maisons importantes, dont le sieur Jolicoeur, comme écrivain lithographe.
Il est né le 12 juillet 1811. Il a épousé l'une des filles de l'imprimeur Chorgnon de Roanne.
Il obtient l'échange de son brevet pour Roanne le 10 septembre 1842.
Il est né à Bordeaux le 14 juillet 1835 ; il est le fils naturel d'une tailleuse en robes.