Il est né à Dargies (Oise) le 26 novembre1843. Il est instituteur.
Il utilise une presse autographique pour imprimer le Bulletin sténographique dont il est le directeur gérant.
Il est né le 22 février 1791 à Saint-Bonnet (Hautes-Alpes). Il se décrit lui-même, en 1848, comme "ancien sergent de l'Empire et mutilé par les balles ennemies le 26 octobre 1813, républicain de la veille et du lendemain, ayant fait don d'une partie de sa retraite (200 F par an) aux blessés, veuves et orphelins des 27 et 28 juillet 1830 et ayant reporté ce don aux blessés, veuves et orphelins de février 1848". Il meurt en 1869.
Il a créé en 1817 un cabinet littéraire, La Minerve française et obtenu un brevet de libraire le 26 mai 1820. En 1823, le maire de Toulon demande la fermeture de sa librairie car "d'obscur bouquiniste", il est devenu le propriétaire de l'un des plus importants établissements de la ville ; or "son cabinet est le rendez-vous des hommes marquants par leurs mauvais principes. Il y reçoit les numéros du Pilote et du Constitutionnel et des autres journaux libéraux. C'est un foyer de l'opposition libérale". Sa demande de brevet d'imprimeur en lettres essuie donc plusieurs refus sous la Restauration et il n'obtient ce brevet que le 4 octobre 1831. Il édite des portulans, des plans de la ville, des ouvrages d'exercices pour la marine et il a besoin à ce titre d'un brevet de lithographe. Il lance aussi une Revue maritime. En 1839, il renonce à son brevet de typographe en faveur de Baume mais il fait une nouvelle demande en 1848, en se prévalant de ses opinions politiques et de ses relations avec MM. Pagnerre, Didot et avec le ministre de la Marine depuis plus de 30 ans.
Il est né le 10 juin 1784. Son père est un ancien employé de la bibliothèque du ministère de l'Intérieur.
Peintre formé dans l'atelier de Vincent, il a fait connaître la lithographie en Inde en 1822 ; il possédait un établissement à Calcutta. Depuis son retour, il prépare un ouvrage sur la vie et les mœurs des Hindous et l'illustrerait par la lithographie. Il participe au Salon de 1833, de 1834 et 1836 où il expose des miniatures."Son style lithographique relève plutôt de la miniature et la manière noire" En 1832, paraît un recueil de planches signées de Sophie Charlotte Belnos, Twenty four plates illustrative of Hindos and European manners in Bengal, drawn on the stone by A. Colin, from sketches by Mrs Belnos, publié par Smith & Elder Cornhill et dont rend compte le Nouveau Journal asiatique (vol. 9, 1832, p. 476).
Il est né à Nantes le 27 juillet 1830. Son père était charpentier et lui-même l'a été à ses débuts.
Il a repris le brevet de Roussel pour faire de l'impression lithographique sur fer-blanc. En 1876, il n'exerce plus.
1, rue du Faubourg Saint-Antoine (1834) 35, rue Philipeau (1831)
Il est né à Paris le 31 décembre 1794. Son père était secrétaire au ministère de la Guerre.
Il est ouvrier lithographe depuis 11 ans quand il fait sa demande de brevet. Son brevet est annulé en 1852 car il est décédé.
Il est né à Saint-Aubert (Nord) le 26 octobre 1829 ; son père était chirurgien. Il est pharmacien.
Il reprend les trois brevets que lui cède la veuve D'Hubert et la propriété du Pilote dunkerquois, journal commercial et maritime. L'enquête de 1876 note qu'il a cessé d'exploiter son brevet.
4, rue de l'Abbaye (1834) 2, place et passage du Caire (1847) 4, rue Furstenberg (1851)
Il est né à Paris le 28 juillet 1796. Graveur, il a attiré l'attention de la police en1827 en utilisant des caractères d'imprimerie et en signant son travail.
Il a acheté l'atelier de Delaporte. Il travaille pour les journaux d'Aubert, La Caricature et le Charivari, avec des séries comme les "Caricatures anticolériques" de Traviès ou les "Métiers de Paris" de Pigal. Il réalise aussi portraits d'artistes et reproductions de scènes théâtrales ou d'oeuvres d'art, joints à des journaux comme L'Artiste ou regroupés en séries (Les plus belles femmes de Paris, Album de l'Opéra...) Il s'associe avec Rose-Joseph Lemercier le 20 juillet 1837 pour former la société Lemercier, Bénard et cie, qui accueille ses 23 presses. 1 000 actions de 100 F ont été émises pour porter le capital de la société à 500 000 F. Initialement créée pour 20 ans, la société est dissoute le 24 janvier 1843, Bénard cédant toutes ses parts à Lemercier ; pour s'acquitter de sa dette, ce dernier lui cède les parcelles qu'il possède encore dans le Hameau Boileau, opération immobilière dans laquelle ils étaient aussi associés depuis 1838. Il poursuit son activité d'imprimeur. En 1848, il n'a pas de presse mécanique. Il prend, avec le mécanicien Louis Samuel Traschel, un brevet d'invention d'une nouvelle presse lithographique, plus rapide et moins encombrante. En 1851, il a toujours le commerce de pierres de Munich, presses (neuves et d'occasion), papiers et tout matériel nécessaire à la lithographie et l'autographie, qu'il avait exploité en parallèle à son activité d'imprimeur. Il fait de nombreuses publicitésdans les Annales de l'imprimerie, dont celle du numéro de juin 1851 où il détaille son catalogue et tarif. Il a été condamné à 1 000 F d'amende pour défaut de dépôt de dessins joints au journal La Vogue, en 1837. L'administration juge qu'il n'a pas de titre à son indulgence, au vu de sa conduite privée et de ses opinions politiques.
Il utilise une presse autographique pour la correspondance et la traduction de journaux.
16-18, rue de la Ganterie 124, rue du Gros-Horloge (1878)
Il déclare le 24 septembre 1872 ouvrir une librairie rue de la Ganterie, puis le 3 novembre 1874 se mettre à la taille-douce, enfin à la lithographie. On lui doit un Guide de l'apprenti imprimeur lithographe, publié en 1879.
20, rue de la Ganterie (1855)
Il est né le 12 septembre 1813 à Paris ; son père était employé. Il a travaillé 12 ans dans des imprimeries à Paris et en province comme écrivain lithographe.
L'administration s'étonne que les garants de ses capacités professionnelles ne soient pas des imprimeurs lithographes, mais un professeur de l'école municipale de peinture de Rouen, le gérant de la Revue de Rouen... Il imprime des étiquettes : Au buisson de roses (1859)... Comme tel, en 1855, il signe la pétition adressée au préfet de Seine-inférieure, s'insurgeant contre l'interdiction de mêler typographie et lithographie sur un même objet et joint une affiche pour une vente par adjudication qui nécessite texte typographié et plan lithographié.
68, rue de l'Agau
Il est âgé de 28 ans. Il est cartonnier.
Il utilise une presse à des fins professionnelles.
Il est né le 30 octobre 1820 à Vern (Maine-et-Loire) ; son père était instituteur.
Il obtient les brevets de libraire, typographe et lithographe le même jour.
Né le 24 avril 1798 à Méru-sur-Seine dans l'Aube. Son père était gendarme.
Il a dirigé pendant 4 ans l'imprimerie François dont le patron se démet en sa faveur. Il demande en 1842 le transfert de son brevet pour Reims.
Il est né le 20 décembre 1854.
Il ouvre un atelier de lithographie.
Il est né le 20 janvier 1792 à Voulx (Seine-et-Marne) et mort à Troyes le 11 mars 1838.
Il est mécanicien-constructeur de presses mécaniques et il travaille avec Claude Marie Aristide François, installé à Saint-Quentin, à l'invention d'une presse lithographique à cylindres (brevetée en 1827), puis d'une presse litho-typographique pour l'impression des cartes de géographie. Il a fait une démonstration de sa presse à la Chambre des députés où "elle imprime la séance pendant le temps de la séance même", et obtenu un prix de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, lors de sa séance du 29 décembre 1830. Peu après sa demande de brevet de lithographe, il demande un brevet d'imprimeur en lettres pour pouvoir donner du travail à ses ouvriers que la lithographie ne suffit pas à occuper. Il a une recommandation du député Pavée de Vandoeuvre, annotée de la main de Royer-Collard que Benoît a rencontré à Paris. Il obtient donc rapidement, le 10 mai 1831, ce brevet, contre l'avis du Préfet à qui les cinq imprimeries déjà installées à Troyes semblaient sufisantes. Il a déposé avec François, en 1831 et 1833, deux autres brevets d'invention sans rapport avec l'imprimerie. Pour les presses, leur représentant à Paris est Mantoux.
Il dirige l'école des Frères de la doctrine chrétienne.
Il utilise une presse autographique pour imprimer des cartes de géographie et divers dessins.
8, rue Saint-Côme (1836)
Il est né à Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire) le 8 juin 1783 ; son père était marchand. Une lettre anonyme le dénonce comme bonapartiste, en évoquant sa conduite lors des Cent jours.
Il était négociant et il a acquis une partie du matériel de Lefèvre qu'il veut donc exploiter. Il est d'ailleurs prêt à signer une convention pour mettre ses ateliers à la disposition des étudiants de l'École des Beaux-arts. Il vient aussi d'acquérir pour 20 ans les droits d'exploitation de la carrière de Belley et de ses pierres lithographiques .
Il est né le 8 juin 1833 à Cognac.
Il obtient un brevet d'imprimeur en lettres le 13 septembre 1870, en remplacement de l'imprimeur Montreuil, puis, dans la même déclaration, annonce qu'il devient aussi libraire et lithographe. L'enquête de 1877 note qu'il n'est pas réellement libraire et qu'il ne vend que les ouvrages qu'il imprime et dont il se fait l'éditeur.
10, passage Jouffroy (1850)
Il est né le 22 février 1825. Ses parents étaient imprimeurs en lettres et lithographes à Rouen. C'est avec eux qu'il a appris la lithographie. Célibataire, ancien élève d'Halévy, il est compositeur de musique, sous le nom de Beraldi. Il compose principalement de la musique légère (romances, barcarolles et polkas).
Il veut s'associer à Villain, marchand de musique du passage Jouffroy pour imprimer et vendre de la musique. Quatre jours après avoir déposé sa demande de brevet, il donne tout pouvoir à son père, par un acte signé devant notaire le 11 mai 1850, pour gérer l'imprimerie et le magasin de musique. Trois presses lithographiques venues de l'entreprise paternelle à Rouen arrivent fin mai dans les locaux du passage Jouffroy, avant même que le brevet n'ait été décerné, et le commissaire y appose des scellés conservatoires. Un premier rapport soulignait l'absence dans sa demande de certaines pièces obligatoires, notamment la démission d'Herbert, son beau-frère, dont le commissaire doutait que Berdalle puisse l'obtenir, vu leur brouille durable. Néanmoins, les pièces réclamées ayant été fournies, le commissaire rend fin juin un second rapport favorable, soulignant ses opinions conservatrices et son désir d'utiliser son imprimerie pour l'impression de ses propres compositions. Début juillet, une presse lithographique fonctionne déjà au premier étage du magasin de musique. On peut penser que les difficultés de ses parents à Rouen lui ont permis de récupérer des presses inemployées et qu'il comptait sur l'aide de son père, qui était en train de céder l'imprimerie rouennaise, pour faire tourner l'imprimerie parisienne. Il est démissionnaire en faveur de Thibout le 23 juillet 1855.
37, rue des Marchands (1873)
Il est né le 27 août 1830 à Toulouse ; son père était marchand. Il est d'abord graveur. En 1856, il affirme pratiquer la lithographie depuis dix ans.
Il a fait une première demande de brevet par création le 21 février 1856 qui a été rejetée le 20 mai au motif qu'il y avait déjà 26 lithographes brevetés à Toulouse. Par la reprise du brevet de Barthès, il obtient satisfaction. Il fait des travaux de ville. Il a étendu son activité à l'impression typographique puisqu'il déclare le 14 novembre 1873 posséder une presse typographique Niel et Valuet. Il est condamné en 1879 à 50F d'amende (ramenée ensuite à 25 F) pour défaut de dépôt de l'impression d'un cantique.
Il est associé avec Barillot. Ils impriment des prospectus.
7, rue d'Enghien (1850) 380, rue Saint-Denis, passage Lemoine (1837) 64, rue Saint-Laurent, Belleville (1845, fabrique)
Il est né à Goetzenbruck (Moselle) le 14 mai 1800. Il est marié et père de deux filles. Il signe Berger-Walter, du nom de ses deux parents, les familles Berger et Walter étant associées dans la fondation de la verrerie de Goetzenbruck au milieu du XVIIIe siècle. Il dirige la verrerie et possède, depuis plusieurs années, à Paris, un magasin prospère. On dit qu'il a des capitaux et paie un loyer de 4 000 F.
Il est l'associé de Georg Michael Bauerkeller. Celui-ci est un lithographe né en 1805 à Wertheim (Bade-Würtemberg), spécialiste de cartes géographiques ; il a fondé en 1833, associé à son demi-frère, une imprimerie à Wertheim, puis, en 1835, à Karlsruhe, une imprimerie artistique Bauerkeller et Gutsch qui ouvre l'année suivante une succursale à Paris. Séparé de son associé allemand, Bauerkeller fonde en 1837 la société Bauerkeller et cie avec l'apport financier de Berger. C'est ce dernier qui fait la demande de brevet pour la lithographie puisque Bauerkeller étant allemand ne peut être breveté. Malgré ces deux contributions essentielles au fonctionnement de l'entreprise Bauerkeller, Pierre Berger continue de s'impliquer dans son entreprise de verrerie et prend cinq brevets entre 1843 et 1850, en tant que fabricant de cristaux. La société Bauerkeller et cie est spécialisée dans les produits en papier lithographié et gaufré : étiquettes, emballages et papiers divers pour la parfumerie, la confiserie et les liquoristes ; "papiers peints en bas-reliefs, en couleur or et argent et sur étoffes" (Annuaire du commerce, 1849) ; abat-jours pour lesquels Bauerkeller prend 4 brevets entre 1844 et 1847 ; portraits de savants et hommes illustres, et surtout, cartes géographiques en relief . Pour ce nouveau genre de cartes, Bauerkeller a demandé en janvier 1839 un brevet d'invention ; cette production, nouvelle en France, remporte un très grand succès. La première carte, Environs de Paris en relief, est parue en 1839 ; suivent une vingtaine de cartes (Sainte-Hélène, Europe, Allemagne, Suisse, France et Belgique, Russie, États-Unis, Empire ottoman...) et une quinzaine de plans en relief (Paris, Versailles, Londres, Mont-Blanc, Hambourg, Saint-Petersbourg). Le choix des lieux représentés montre que cette production s'adresse à un public large, dont elle pique la curiosité et le rêve de tourisme, alpin notamment, grâce à des produits abordables (12 F la carte du Mont-Blanc, 25 F celle de la Suisse). Le déclin des ventes marquera le repli vers une utilisation didactique des cartes en relief, mais, signe de l'engouement des années 1840, elles sont l'objet d'une tentative de contre-façons par un ancien employé, condamné en 1844, et de concurrence de la part d'anciens ouvriers. Brunet, Tronel, Mallaclef et Undreiner essaient de fonder une entreprise rivale ; Bauerkeller porte plainte pour coalition ; les anciens ouvriers plaident que ce n'est qu'une concurrence industrielle normale, ce que reconnaîtra l'administration (voir le dossier Tronel) ; ils dénoncent au passage l'habitude d'une retenue sur salaire justifiée par la nécessité de payer si nécessaire les dettes des ouvriers pour leur nourriture ou leur logement. Dès 1838, ayant besoin de caractères mobiles, Bauerkeller obtient l'autorisation d'utiliser des caractères typographiques appartenant à l'imprimeur Poussielgue qui lui a déjà prêté une presse métallique de grandes dimensions avant qu'il ne la lui rachète et n'en acquière deux nouvelles. Le 11 avril 1845, il est autorisé à utiliser ses propres caractères typographiques. L'entreprise qui emploie alors 110 ouvriers s'installe à Belleville. A-t-il vu trop grand, malgré ses ventes à l'exportation ? Les mauvaises affaires de l'entreprise entraine sa liquidation le 12 mars 1849, et Berger, son commanditaire, devient propriétaire du matériel de la fabrique, dont 6 presses typographiques et 500 kg de caractères ; déjà breveté lithographe, il lui suffit de demander, en décembre 1850, le renouvellement de l'autorisation d'utiliser la typographie, qu'il obtient le 23 janvier 1851 jusqu'au 1er mars 1853, puis sans limite de date en juin 1853. Et c'est lui qui prend désormais les brevets d'invention pour les abat-jours (INPI, 1 BB 15495) en 1853-1854. Si la production de cartes en relief se poursuit, l'accent semble mis sur la fabrication d'abat-jours "qui présentent de charmants effets lithophaniques, d'autres dont la pression en relief et en couleur est à peu près irréprochable, d'autres qui sont de jolies imitations de verre, de porcelaine, de dentelle" selon le rapport du jury de l'Exposition de l'industrie de 1849 qui note aussi, parmi les articles de ville, lanternes et ballons, "tuyautés par un ingénieux procédé mécanique et vendus de 15 centimes à 10 F la pièce". Les attendus d'un procès en contrefaçon des supports d'abat-jour soulignent que cette production "est l'objet d'une grande industrie". Présent à l'Exposition universelle de Paris en 1855, il y reçoit une médaille de deuxième classe, après une médaille d'argent à l'Exposition de l'Industrie de 1849 et une médaille de bronze à celle de 1839 ; il reçoit aussi une médaille d'or du Wurtemberg en 1849. Qand il se retire "sans esprit de retour" , il rend son brevet à l'administration, considérant que le brevet est accordé gratuitement et qu'il se refuse donc à spéculer sur sa revente ; le geste, très rare, est salué par l'administration qui l'annule ainsi que l'autorisation pour la typographie.
Il est né à Valence le 28 janvier 1836. Son père était serrurier.
Il obtient en même temps ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres malgré les protestations de ses confrères Chaléat, Chenevier et Lorgéas. En 1876, il déclare une activité nouvelle de libraire.
Il est né le 14 août 1801 à Calais ; son père était sellier.
Il demande à reprendre les brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe avec son frère mais la règlementation interdit les brevets décernés à deux personnes à la fois.
Née le 20 décembre 1814 à Reims dans la Marne. Son père était bonnetier.
Elle demande le transfert à son nom des trois brevets de son mari décédé.
11, rue Jean Lamour, Nancy
Il est né à Strasbourg le 9 mai 1826, fils d'Éléonore Levrault et Pierre Frédéric Berger. Il a épousé le 10 mai 1851 sa cousine Anna Pitois. Érudit et bibliophile, il possède une riche collection d'Alsatica dont il publie le catalogue en 1886. Il est nommé chevalier, puis officier de la Légion d'honneur. Il meurt le 24 septembre 1903.
Il est le fondé de pouvoir de sa grand-mère dès 1847 et, à sa mort, devient l'un des deux chefs de l'entreprise qui prend pour raison sociale, le 1er décembre 1850, Veuve Berger-Levrault et fils. Il entreprend une modernisation que sa mère et sa grand-mère, seules, avaient tardé à faire ( voir la notice Éléonore Levrault). Grâce à ces investissements et à la prospérité de la période, l'entreprise connaît une croissance qui nécessite la construction d'un nouveau bâtiment inauguré le 1er mai 1870. Le 28 juillet 1870, il obtient le transfert des brevets de sa mère qui démissionne en sa faveur. Le 7 août, la ville est déclarée en état de siège ; l'usine, touchée par les bombardements de la fin du mois d'août, retrouve, après une période de ralentissement, une certaine activité, mais se trouve coupée de ses clients qu'elle ne peut plus atteindre que par un détour coûteux par la Suisse. Or elle doit sa prospérité aux marchés avec l'administration et l'armée françaises. Décision est donc prise de transporter l'entreprise à Nancy, en commençant par les services administratifs fin 1871, puis en réinstallant une imprimerie dont la machine à vapeur entre en service en septembre 1872. Le matériel strasbourgeois restant est vendu en août 1873. Le déménagement a été l'occasion d'une nouvelle modernisation, non seulement de la conception des ateliers, mais aussi de leur équipement puisque 22 nouvelles presses ont été achetées entre 1872 et 1877, en majorité mécaniques. Malgré un incendie en mai 1876 qui détruit une partie du bâtiment nancéen, l'imprimerie reprend son activité dès novembre et renoue avec la prospérité qui était la sienne à Strasbourg. En 1871, la société Veuve Berger-Levrault et fils est dissoute et remplacée par une société en commandite (Berger-Levrault et cie) dont la direction est confiée à Oscar Berger-Levrault, détenteur de la majorité du capital, associé avec Jules Norberg, entré dans l'imprimerieen 1843 comme secrétaire d'Éléonore Berger-Levrault. L'entreprise compte, en 1877, 404 employés et ouvriers. La production est toujours dominée par l'impression typographique et la clientèle des administrations et de l'armée : annuaires (Annuaire de l'Armée française, Annuaire de la marine et des colonies, Annuaire diplomatique...), périodiques (l'Année militaire, l'Année maritime...), dictionnaires et répertoires (Dictionnaire de l'administration française, Catalogue de la librairie française d'Otto Lorenz), mais surtout registres, livres de comptes, et imprimés divers nécessités par la vie administrative en pleine expansion.
7, rue des Prêcheurs 33, rue Saint-Jacques
Elle est née le 6 novembre 1791. Elle n'a pas d'enfant. Son mari est mort le 19 mars 1852.
Pour soutenir sa candidature, elle dit qu'elle a exercé, conjointement avec son mari, pendant de longues années, la profession d'imprimeur lithographe et ils ont été éditeurs d'un grand nombre de lithographies. Le rapport est plus prudent : "la dame laisse beaucoup à désirer sous le rapport de l'aptitude et des ressources" mais il plaide la bienveillance du gouvernement "en sa qualité de veuve du titulaire". Elle possède une presse, et veut se spécialiser en sujets d'éducation et de sainteté.
Il est né à Domarin (Isère) le 31 janvier 1825 ; son père était cultivateur. Il est ouvrier lithographe et compositeur typographe.
Il est né le 13 octobre 1777 à Aumessas (Gard). Il a fait son apprentissage chez Constantin. Il est écrivain lithographe.
12, rue Transnonain (1838)
Il est né à Bonneuil-sur-Marne (Seine-et-Marne) le 15 juillet 1799. Il est marié et père de famille. Il a vendu (et spéculé) pendant plusieurs années des tissus prohibés lorsqu'il était installé 25, rue du faubourg Saint-Denis et le Préfet de police craint qu'il ne vende, de la même façon, des estampes prohibées et conseille de ne lui attribuer qu'une autorisation. Toutefois, sa conduite régulière et sa réussite financière emportent la décision de lui attribuer le brevet qu'il demande.
Il a acheté pour 30 000 F la fabrique de papiers de fantaisie qui avait appartenu à Breffort, "qui a malheureusement péri dans l'incendie du 12 de la rue Transnonain lors des émeutes de 1834" . Il possède 3 presses pour imprimer des dessins de broderie et autres. Il emploie une quinzaine d'ouvriers.
2, rue du Petit-Lion (avril 1854) 13, rue Salle-au- Comte
Il est né à Bayonne (Basses-Pyrénées) le 20 mars 1822. Son père était marchand papetier, devenu imprimeur. Quand celui-ci se retire, en 1853, son frère cadet Félix est breveté lithographe à Bayonne. Lui-même a travaillé 18 mois chez Jolicoeur ; il est écrivain lithographe. L'inspecteur Gaillard rapporte qu'il partage les opinions de son beau-frère qui, en 1848, a fait partie du Club des clubs et du Club de la Révolution. Il est marié et père d'un enfant.
Il est associé avec son beau-père qui est fabricant de papier à cigarettes, mais il aurait rompu leur association "dans un moment de faiblesse" de son beau-père et celui-ci le soupçonne de vouloir lui faire une concurrence désastreuse en contrefaisant un article pour lequel Abadie a pris un brevet d'invention. L'administration considère qu'elle n'a pas à connaître ce conflit familial et décerne le brevet au gendre. Il est spécialisé dans les travaux de ville, mais continue à vendre des papiers à cigarettes, "seul fabricant du cahier Sans Nom, Le Décime et du Papier au rhum, papiers filigranés brevetés." (Annuaire du commerce, 1856)
Il est né à Bayonne le 12 février 1826 ; son père était relieur, avant de devenir imprimeur en lettres. Quand il demande son brevet, il a déjà douze ans de pratique de la lithographie. Il est légitimiste, mais suffisamment modéré pour que l'administration ne lui en tienne pas rigueur.
Son père, breveté le 16 juin 1832, n'a connu qu'une réussite modeste comme imprimeur en lettres à Bayonne. Quand il décide de démissionner en faveur de son fils, il saisit l'occasion de changer de spécialité et c'est donc un brevet de lithographe que reçoit Félix Bernain, tandis que sa soeur recevra le brevet de libraire .
Il est né le 26 novembre 1806 à Montbrison. Il est le fondateur et le conservateur de la bibliothèque et du musée de Montbrison, membre de la Chambre de commerce de Saint-Étienne, maire d'Écolay. Il est le frère de Martin Bernard,militant républicain élu en 1848 représentant du peuple de la Loire ; d'Auguste Bernard correcteur à l'Imprimerie impériale et auteur d'ouvrages notamment sur l'imprimerie ; d'Henri Bernard, avocat qui a été sous-préfet du Vigan.
Il a obtenu le 27 décembre 1832 les brevets de libraire et d'imprimeur en lettres que lui cédait sa mère, devenue veuve. À deux reprises, il a cherché à céder son brevet de lithographe, notamment, en 1850, à son prote Théodore Bénévent, mais les candidats n'ont pas donné suite, avant que ne se présente Conrot. Il a obtenu deux médailles de bronze pour ses inventions.
Il est né le 24 mai 1827 à Beaucaire (Gard) ; son père était frippier.
Ses affaires ne semblent pas florissantes car il demande, sans succès, en 1860, le transfert de son brevet pour Marseille. En 1861, l'administration le met en demeure d'exploiter son brevet. Il demande un sursis pour cause d'absence momentanée, ce qui lui est accordé par le Préfet, eu égard à "sa situation malheureuse". Il meurt en 1863 et sa veuve déclarera renoncer au brevet qui est annulé en 1866.
16, rue Notre-Dame des Victoires (1826) 10, quai de Béthune (1819)
Il est né à Paris le 29 juin 1769. Son père était épicier. Il a été employé supérieur des contributions indirectes à Nevers, pendant douze ans. Réformé en 1816, il touche une pension trop modeste et pense qu'une imprimerie lithographique lui offrirait "des ressources honorables".
Il imprime quelques lithographies de satire politique, mais le durcissement de la surveillance en 1820 interrompt cette production. Il doit donc se tourner vers d'autres productions, vignettes, portraits d'acteurs, illustrations. Ainsi, depuis 1823, Dutertre, professeur de dessin à l'Ecole royale gratuite de dessin depuis 12 ans, demande à posséder une presse lithographique pour faire copier sous ses yeux les dessins qu'il a accumulés : copie des fresques du Vatican où l'avait envoyé le comte de Breteuil en 1787, dessins réalisés comme membre de l'expédition d'Égypte, illustrations pour ses Planches anatomiques et divers dessins d'ornementation destinés aux élèves des écoles. Après un premier refus et diverses propositions, c'est Bernard qui est autorisé, en 1826, à transporter une de ses presses au domicile de Dutertre. Il figure surtout, à partir de 1826, parmi les imprimeurs réguliers des estampes d'Henry Monnier ; elles sont , pour la plupart, publiées en séries : Récréations, Londres (1826), les Grisettes (1827), Paris vivant, illustrations des Chansons de Béranger , le Temps (1828), et vendues par livraisons. Ces lithographies à la plume sont aussi disponibles mises en couleurs. Cette abondante production de Monnier est vendue par un libraire commissionnaire Giraldo-Bovinet,qui a un correspondant en Angleterre. Il travaille avec Théophile Delarüe, son gendre qu'il prend pour associé à partir de 1827. Ils signent dès lors leurs estampes Bernard et Delarüe, la raison sociale de l'imprimerie étant Bernard et Th. Delarüe.
122, rue Magenta
Il est né à Trémilly (Haute-Marne) le 26 octobre 1829. Son père était menuisier. Il est marié et père de deux enfants.
Tout d'abord commissionnaire en imprimerie, il fait exécuter chez Legrand, Turfin, Juvet... Il veut désormais imprimer lui-même affiches, prospectus et factures. Il possède 2 presses mécaniques. Il déclare s'adjoindre la typogaphie le 11 décembre 1873.
31, rue des Coûteliers
Il crée un atelier lithographique.
Il est né le 11 avril 1832 ; sa mère, célibataire, était ouvrière en soie. Il est ouvrier lithographe.
Son brevet est expédié le 11 août 1870.
Il est né le 19 juillet 1825 à Avignon dans une famille d'imprimeurs dévoués à l'Empereur : son grand-père maternel a fait la campagne d'Egypte, son grand-père paternel était l'imprimeur de la préfecture du Vaucluse jusqu'en 1815. Cette clientèle fut rendue en 1830 et a été gardée jusqu'ici. Il est aussi commandant des sapeurs pompiers d'Avignon. Il meurt le 7 mai 1867.
Il reprend les brevets de son père, dont il est l'associé depuis 1853, en même temps que la propriété de l'imprimerie.
Rue Bouquerie (1854)
Il est né le 7 avril 1795 à Valence (Drôme) ; son père était imprimeur et il en dirigeait les ateliers.
A la mort de son père, il reprend ses brevets d'imprimeur en lettres et de libraire le 13 juillet 1840. Il est l'imprimeur de la Préfecture et subit les attaques de la presse légitimiste et de la presse socialiste pour son Mémorial du Vaucluse, qui sera le seul maintenu après le coup d'Etat du 2 décembre. Il se démet de ses trois brevets en faveur de son fils en 1865.
44, rue Saint-François
Il pratique la lithographie.
Il est né le 16 janvier 1821.
Il a repris les trois brevets de Peutet et imprime beaucoup de publications administratives, judiciaires et religieuses ; il peut se dire "imprimeur de l'Évêché". Il rétrocède le brevet d'imprimeur en lettres à Peutet le 19 février 1866.
Il est né le 5 décembre 1826 à Bordeaux ; son père était rouleur. Il utilise couramment le prénom de Jules qui, dit-il, est celui que lui donne sa famille. Il est papetier.
Il est né à Lyon le 29 octobre 1837. Il est veuf et père de trois enfants.
Il obtient un brevet de lithographe par création, ce qui est exceptionnel à cette date : l'administration a pris en considération sa situation personnelle et le fait qu'il se trouve propriétaire d'un matériel de lithographie qui lui est échu après la dissolution de son association avec Lerocher.
Il est né à Pfastatt (Haut-Rhin) le 19 mars 1823 ; son père était boucher. Il a été apprenti chez Pattegay pendant trois ans, puis écrivain lithographe chez Kauffmann à Mulhouse. Il a un oncle commissionnaire en rouenneries qui pourrait le soutenir financièrement.
Le 12 septembre 1870, il déclare étendre son activité à l'impression typographique.
23, rue d'Argenteuil
Il est né le 12 janvier 1792. Après avoir été employé aux douanes de La Rochelle, il a travaillé comme imprimeur-géographe chez Engelmann pendant 2 ans, puis, de 1826 à 1828, à la presse lithographique de la préfecture de Police et, pour finir, chez Leprelle, comme contre-maître. En 1840, il a fait de la prison préventive sous l'accusation de vol de vin dans une maison où sa femme était concierge ; l'affaire n'a finalement pas eu de suite judiciaire.
Son brevet est annulé car il a quitté Paris depuis longtemps et l'on ignore où il se trouve. Il avait cédé son établissement à un lithographe déjà breveté et il avait conservé son brevet, inutile à son acheteur.
Il est né à La Neuveville-lès-Raon (Vosges) le 19 mars 1826 ; son père était ourdisseur. Il est dessinateur et peintre.
Il veut se consacrer uniquement à la lithographie artistique.
Il est greffier et géomètre.
Il a d'abord une presse autographique pour ses besoins professionnels, puis il veut utiliser la lithographie pour faire un livre sur la rénovation de l'art du géomètre vendu en livraisons par souscription. Il publie brièvement Le Clairon, journal de 2 pages lithographiées dont le premier numéro paraît le 20 avril 1889.
Il est né le 19 novembre 1812 à Honfleur. Son père était maréchal ferrant. Il a été capitaine au long cours et rachète l'entreprise de la veuve Dupray, sa belle-soeur, qui vient de mourir en laissant deux orphelines.
Il reprend les trois brevets de sa belle-soeur et exploite l'affaire en s'appuyant sur Charles Louvet, un vieil employé de la maison, avant de lui céder l'imprimerie. La librairie est reprise en 1860 par Eugénie Dupray, sa nièce.
Il est né à Lyon le 20 novembre 1824 ; son père était drapier.
Le brevet lui est accordé pour La Guillotière car il veut s'installer aux Brotteaux.