18, rue de Provence (1854) 16bis, rue de Provence (1851) 16, puis 29 rue Lepelletier, (1849) 26, rue Feydeau (1846) 20, rue des Jeuneurs (1844)
Il est né le 5 novembre 1822 à Paris. Il est orphelin et, pris en charge par un pasteur, a fait ses études à l'école protestante de la rue Pecquet pendant 7 ans.Il a fait son apprentissage d'ouvrier lithographe chez Schlatter, puis a travaillé chez lui comme écrivain avant de devenir contremaitre ; il a 7 ans d'expérience. Il a tenté d'installer sa femme qui a des talents pour la tapisserie et la broderie mais leurs revenus s'avèrent trop justes. Il veut se mettre à son compte et elle s'occuperait, en plus de son commerce, de la tenue de ses livres ; il compte sur la clientèle de sa parenté nombreuse dans le commerce, des chefs de maisons de roulage et et d'autres commerçants de sa communion.
Il est spécialisé en travaux de ville : factures, adresses, mandats, faire-parts et tout ce qui concerne le commerce. Sa publicité, en 1847, annonce "lithographie, autographie et gravure en taille-douce ; spécialité pour le commerce et les administrations; fournitures et lithographie de registres, étiquettes et cartes d'échantillons". Il a 5 presses en 1846 et doit prendre un nouveau local pour deux nouvelles presses ; il obtient une permission révocable pour les installer rue Feydeau mais à cause de plaintes des voisins, son bail est résilié. Il déménage donc en mai 1847 pour la rue Lepelletier où il réunit toutes ses presses avant d'emménager rue de Provence en 1851.
Il est né à Toulouse le 26 mars 1819 ; son père était porte-faix.
Associé avec Lagrange, il fait des travaux de ville : c'est pour des factures, mandats, adresses, timbres, cachets, modèle de vaisselle et une grisaille en 7 teintes qu'il obtient une médaille de bronze à l'Exposition des produits des Beaux-Arts et de l'Industrie de 1845.
Il est né à Toulouse le 28 novembre 1797 ; son père était ingénieur.
Pendant douze ans, il a pratiqué la taille-douce mais, depuis l'arrivée de la lithographie, il dit ne plus pouvoir en vivre. Il s'est donc formé à cette nouvelle technique et demande un brevet de lithographe. Il est mort en décembre 1856 et son brevet a donc été annulé en 1861.
Elle est née à Aubusson le 3 avril 1828 ; son père était négociant.
Elle reprend l'imprimerie typo-lithographique qu'exploitait son mari, avant de la laisser à son fils.
"Près de la Place royale"
Il est né à Pau le 5 octobre 1816 ; son père était relieur. C'est un ancien élève des Arts et Métiers d'Angers qui est d'abord papetier-relieur, comme son père, puis libraire breveté le 5 mai 1843. Son talent de dessinateur lui a valu plusieurs récompenses lors d'expositions à Toulouse et Bordeaux.
En 1858, son brevet de lithographe est menacé d'annulation car la veuve Poublan a prétendu qu'il ne l'exploitait pas, dans le but de se le faire attribuer. Il proteste, soutenant qu'il fabrique des cartes de visite, des lithographies de costumes et vues des Pyrénées et fait les impressions nécesssaires à la régie du Palais impérial et du consulat britannique ; il projette de donner plus d'extension à son activité quand son fils de 17 ans aura terminé son éducation. Sa carte de visite illustrée le présente comme relieur, papetier et libraire, pratiquant gravure, lithographie et impressions en taille-douce. En 1876, il n'exerce plus.
93, rue Saint-Dominique
Né le 11 décembre 1792 à Nogaro (Gers). Issu d'une famille de la noblesse d'Ancien Régime, il embrasse tout d'abord la carrière militaire et s'illustre dans les dernières campagnes napoléoniennes; il est décoré de la Légion d'honneur en 1815. Il continue à servir dans la garde royale sous la Restauration, puis comme aide de camp du maréchal Oudinot sous la monarchie de Juillet. Nommé à la section historique du Dépôt général de la Guerre sous la seconde République, il démissionne en 1849. Parallèlement, passionné par l'histoire médiévale, il participe à la redécouverte et la sauvegarde du patrimoine architectural du Moyen Age par son action au sein du Comité des arts et monuments; il se lance, d'autre part, dans une vaste entreprise de reproduction de miniatures qui doit constituer à la fois une histoire de la peinture, une source documentaire pour la connaissance de la vie matérielle de cette époque en même temps qu'un guide pour les restaurateurs et un répertoire de motifs iconographiques. Les peintures et ornements des manuscrits profitent d'importantes subventions de l'État sous forme de souscriptions, renouvelées au fur et à mesure des livraisons entre 1834 et 1847. L'incendie des ateliers en 1848 met fin à l'entreprise alors que la discussion du budget de 1848 à la Chambre des députés avaient déjà été l'occasion d'une remise en cause sévère de ces subventions. À partir de 1869 et jusqu'à sa mort le 16 avril 1883 à Bachac, Bastard cherchera à obtenir de nouvelles souscriptions officielles qui lui auraient permis de se rembourser des frais considérables qu'il avait engagés.
Pour réaliser ses reproductions d'enluminures, Auguste de Bastard veut créer ses propres ateliers lithographiques dans son hôtel de la rue Saint-Dominique. Sa demande de brevet le présente comme éditeur de la « Librairie du Berry » souhaitant installer chez lui, pour l'impression de planches, une presse en taille-douce et trois presses lithographiques. Dans ses ateliers travaillera une trentaine de personnes sous l'autorité du lithographe Charles Mathieu, parmi lesquelles Théophile Fragonard, Alexandre Pons, les lithographes Lemercier, Martenot, Jouy ... et beaucoup de collaborateurs étrangers polonais, suisses (Guillaume Régamey) ou allemands. Wilhelm Stengel qui réalisa beaucoup de calques, collabora aussi avec Bastard pour la rédaction des textes. Les miniatures sont reproduites par le procédé lithographique sur un papier spécialement fabriqué par Canson, puis coloriées à la main et rehaussées d'or et de platine. Chaque planche coûtait 100 F l'exemplaire et un exemplaire complet revenait à 15 000 F. Quatre-vingts exemplaires des Peintures et ornements des manuscrits ont été tirés, dont les trois quarts ont été souscrits par l'État et déposés pour la plupart dans des bibliothèques publiques. Les planches de Bastard ont été présentées aux expositions universelles de Londres en 1850 et Paris en 1878.
3, rue des Capucines Saint-Jacques (1869) 97, boulevard de Port-Royal (1878-1885)
Il est né le 15 janvier 1826 à Riom (Puy-de-Dôme). Son père était cordonnier. Il est ouvrier lithographe et il a travaillé 17 ans chez Appel comme représentant. Il est marié et père de famille. Il meurt le 7 novembre 1900 à Arcachon où il s'était reiré .
Il vient d'acquérir l'atelier de Tavernier, associé de Chezaud, pour lequel il paie 4 400 F de loyer. Il a 3 presses mécaniques et 7 à bras. Il est associé avec un autre ancien contremaître d'Appel, Pierre Vieillemard, avec qui il a aussi des liens familiaux ; ils forment la société Baster et Vieillemard. Ils emploient 20 personnes en 1869. Ils impriment, comme le faisait Tavernier, des étiquettes et emballages pour le chocolat ( Chocolat Maragnon, 1870 ; À la Gerbe d'or, 1873), l'encre (Encre inaltérable de Roy, 1875), les conserves alimentaires (Terrine de foie gras Lanoelle, Périgueux, 1884) etc. Une publicité de la fin des années 1870 résume ainsi leur production : "Impressions de luxe / Fabrique spéciale de cartonnages pour chocolatiers et confiseurs / Affiches, catalogues, prospectus pour distribution / Transparents, chromos, tableaux : Spécialité d'enveloppes / Impressions commerciales et administratives". À côté de ces dernières qui couvrent les besoins de leurs clients en factures, papiers à en-tête et autres documents nécessaires à leur comptabilité et à leur administration, l'essentiel de la production concerne la publicité des marques dans toutes ses formes : étiquettes, emballages, supports publicitaires. Pour cela, Baster et Vieillemard offrent l'impression en plusieurs couleurs, s'ajoutant à l'or ; pour les chromos, leurs sujets renvoient à l'univers enfantin, aux personnages des contes de Perrault ou de chansons (Cadet Rousselle), aux séries "éducatives" (costumes nationaux, historiques, petits métiers). En 1884, la société est dissoute et Pierre Vieillemard forme une nouvelle société avec ses fils Thomas, dit Auguste, et Manuel, dit Paul qui travaillent déjà dans l'entreprise depuis plus de 10 ans.
Il est déjà en activité en 1854 et figure encore dans le recensement de 1860.
4, rue des Moulins
Il est né le 6 avril 1819 à Humbecourt (Haute-Marne). Son père était instituteur.Il est marié et père de famille.
Entrepreneur en écritures, il emploie 25 ouvriers pour des travaux d'écritures et d'autographies. Il souhaite diminuer les coûts d'impressions qui s'élèvent à 6 000 F. Il est installé depuis 10 ans.
Il est né à Voiron le 18 septembre 1811. Son père et son frère y sont médecins. Il a été sous-prote chez Nublat pendant plusieurs années.
Il est né à Carcassonne (Aude) le 13 juillet 1812. Son père était garde-champêtre. Il a été apprenti à Carcassonne chez Labau, puis engagé comme ouvrier. Il en a démissionné pour raisons de santé. De 1837 à 1842, il a vécu à Paris où il était compositeur.
En même temps que son brevet de lithographe, il obtient un brevet de libraire (il n'y en a pas à Agde). Il souhaite aussi un brevet d'imprimeur en lettres. L'administration lui préfère un autre candidat ; il fait donc une demande pour Cette, mais il y a déjà assez d'imprimeurs ; il fait donc une nouvelle demande pour Agde et, appuyé par son frère qui travaille à la préfecture de l'Aude, il obtient son brevet. En 1854, son brevet est annulé car l'enquête statistique de 1851 a noté que le brevet n'a jamais été retiré.
Il est né à Landrecies le 27 octobre 1824.
Il a une presse autographique pour son usage personnel.
18, rue de Chabrol (1872) 10, rue du Chantier (1861)
Il est né le 11 octobre 1833 à Paris. Son père était employé. Il est célibataire. Représentant d'une maison de porcelaines, il étudie la lithographie depuis un an chez Lemuet.
Il reprend l'imprimerie de Lemuet avec l'intention de continuer à fabriquer des étiquettes de parfumerie, de confiserie et pour étoffes. Ce qu'il fait : Eau vénitienne pour À la Reine des roses (1861), Vinaigre de Vénus (1864), Cosmétique égyptien (1864), chocolat Émile Lisle (1881)... Néanmoins, il imprime aussi pour des produits aussi divers que les encres : Encre moderne Antoine, 1874 ; Encre violette parfumée J. Herbin, 1876 ; Encre commerciale NAPF, 1880 ; Encre noire supérieure J. H., 1883... Il imprime des chromolithographies et des tableaux-affiches sur fond d'or et d'argent.
79, passage du Caire
Il est né le 9 mai 1794 à Lunel (Hérault). Son père était tailleur d'habits. Le rapport de la Préfecture de police le peint dépensier et " rejetant sur sa femme le fardeau des affaires", mais "bon citoyen".
Il est imprimeur en taille-douce et fait depuis dix ans des travaux de ville comme succursaliste de Bellemain. Il fait faillite en 1831, obtient un concordat, puis fait une seconde faillite en 1835, avec un actif de 30 403 Fet un passif de 53 058 F. Son brevet est annulé en 1856 car il est décédé depuis près de dix ans.
9, place du Théâtre
Il est né à Mingoval (Pas-de-Calais) le 2 juillet 1832.
Il reprend les brevets de lithographe et de libraire de son oncle, activités jointes à un commerce de papeterie. Le 10 novembre 1876, il déclare une nouvelle activité d'imprimeur en lettres.
Il est né à Mingoval (Pas-de-Calais) le 1er décembre 1812 ; son père était ouvrier. Il a commencé par être garçon de magasin.
Ilobtient son brevet de lithographe malgré "quelques tendances légitimistes". En janvier 1844, il demande un brevet de libraire qui lui est d'abord refusé car le nombre des libraires lillois semble suffisant, mais l'un d'entre eux étant inexploité, ilest finalement breveté le 25 octobre 1844.
Il es né le 24 juin 1841 à Plappeville (Moselle) ; son père était propriétaire.
Il a acheté pour 6 500 F l'imprimerie de Pauline.
57, passage du Caire
Elle est née le 15 février 1806 à Paris ; son père était chapelier. Elle a 4 enfants mineurs quand elle se retrouve veuve.
Elle dit avoir toujours dirigé l'imprimerie de son mari à qui elle demande à succéder.
3, place Marengo
Libraire et papetier, il abandonne d'abord la lithographie à Louis Sublet, puis en décembre la librairie.
24, Passage des Panoramas, galerie Saint-Marc
Il est né le 14 mai 1806. Son père a terminé sa carrière comme capitaine. Lui-même a servi huit ans dans l'artillerie de marine comme sergent. Il est marié et s'est formé à l'autographie. Sa mère lui donnerait 4 000 F pour s'établir. Il loue pour 1 250 F un magasin passage des Panoramas. Il passe pour libéral.
Son Établissement spécial d'autographie, spécialisé en écritures autographiques pour le commerce et le barreau, prend les commandes, mais fait imprimer par d'autres. Aussi veut-il un brevet pour imprimer lui-même. Il fait faillite en 1839 avec un actif de 7 508 Fet un passif de 17 360 F. Martin de Basseville le rachète. Il espérait beaucoup de la nouvelle presse dite Auto-zinco-graphique de Poirier.
66, rue des Terres de Borde
Il est né à Montevideo (Uruguay) en 1855.
Il utilise sa presse pour son activité commerciale.
82, rue de Lille
Il est né le 27 février 1805 à Remigny (Aisne).
Il reprend la librairie et l'imprimerie de Lemaire-Doisy, en société avec Lucie Ubaldine Duretz, veuve Lemaire, née à Erquinghem le 10 février 1813. La raison sociale de l'Imprimerie de la Madeleine est F. Baudoin et cie.
15, rue Vieille Monnaie
Il est né le 25 août 1845 à Saint-Clément-lès-Mâcon (Saône -et-Loire).
Le 16 juillet 1878, il déclare ouvrir une librairie.
24, boulevard des Italiens (1869) 30, rue Sainte-Anne (1869) 5, rue neuve des Petits-Champs, passage des Deux Pavillons (1868)
Il est né le 22 janvier 1831 à Vitteaux (Côte-d'or). Son père était cantonnier. Il est établi depuis 1843 à Paris, où il s'est marié en 1854. Il a été ouvrier chez divers imprimeurs dont Sapène. En 1870, il se donne comme prénom "Émile" dans sa demande d'autorisation.
Il veut faire de la reproduction par autographie de jugements, arrêts, factures et autres travaux de ville. Il s'installe en octobre 1869 boulevard des Italiens, dans la maison de l'Agence de sport dont il imprime les programmes, mais en février 1870, il doit demander à utiliser un autre local, l'Agence ne voulant plus l'abriter pour ses travaux de procédure. Il a trois presses.
27, rue de la Tombe Issoire (1861)
Il est né le 10 décembre 1807 à Rouen (Seine-inférieure). Son père était marchand de meubles. Il est marié, sans enfants, et vit à Paris depuis 1831.
Il est fabricant d'équipements militaires et de toiles cirées imperméables à sujets artistiques et historiques. Il souhaite donc imprimer des portraits historiques et des cartes géographiques sur du cuir verni pour des tables ou autres meubles. Il a déjà obtenu par deux fois (le 27 octobre 1855 et 10 février 1857) l'autorisation d'utiliser des presses lithographiques. Il en demande un nouveau renouvellement, mais l'administration juge qu'un brevet est préférable à ces renouvellements successifs. Il a deux presses lithographiques.
3, rue de Romainville 37, rue Quincampoix (cabinet d'affaires, 1845)
Il est né le 5 septembre 1807 à Lésigny (Seine-et-Marne). Son père était maçon. Il est marié Il a été compositeur, puis prote avant de devenir huissier. Il est maintenant rentier et fait des affaires avec son frère qui fait métier de banquier particulièrement avec les huissiers. Il corrige toujours l'orthographe de son prénom utilisée dans son acte de naissance, et signe toujours "Jules".
Comme il reprend le brevet de Grouësy qui est installé à Neuilly, l'administration lui envoie d'abord par erreur un brevet pour Neuilly alors qu'il a demandé Paris. Il veut faire principalement "toutes les formules des officiers ministériels et tout ce qui regarde le Palais ", mais aussi les travaux de ville. Il fera lithographie et autographie.
11, quai Saint-Michel (1842) 356, rue Saint-Denis (1845) 10 bis, rue Saint-Joseph (1847) 11, rue Hautefeuille (1849) 46, rue du Marché neuf (1850)
Il est né le 20 mai 1812 à Paris ; son père était peintre et graveur. Il est marié et père de famille. Il est dessinateur et dirige un atelier de coloriage ; il a la clientèle des principaux éditeurs parisiens et, selon un rapport, emploierait plusieurs ouvriers. Il n'a pas de formation à la lithographie, mais l'administration juge que sa connaissance du monde des éditeurs d'images y suppléera. Il obtient donc son brevet malgré une dictée émaillée de très nombreuses fautes d'orthographe. Il meurt le 31 décembre 1886.
En 1841, il possède 5 presses lithographiques au 2e étage du 48, de la rue du Marché neuf et, au troisième étage, 1 presse lithographique et 3 presses en taille-douce. A-t-il des difficultés ou veut-il se développer ? Il conclut une brève association avec Léotaud en 1844, puis avec Siblet et Parmentier pour exploiter deux presses en 1845. En 1847, il acquiert une presse mécanique, en 1849, 2 presses en taille-douce et ,en 1850, il semble posséder 5 presses. Il produit des lithographies d'actualité, événements et personnalités dont il dessine lui-même certaines ; après 1856, il ne les imprime plus ( Entrée solennelle de l'armée d'Italie dans Paris, 1859), mais reste dessinateur pour d'autres. Une lettre anonyme de 1855 s'indigne qu'il touche une pension de secours de 400 F alors qu'il est aisé et que sa fille, qui habite chez lui, y vive en concubinage avec un "mauvais sujet" qui a hérité de 30 000 F !
Il est né le 22 juin 1799 à Toulon ; son père était ouvrier imprimeur comme son grand-père. Il a été apprenti, puis ouvrier et chef d'atelier, passant trois ans chez Jules Didot, puis deux chez deux autres imprimeurs à Paris. Il est revenu à Toulon où il a dirigé l'imprimerie Bellue qu'il veut reprendre.
Il obtient son brevet d'imprimeur en lettres le 18 septembre 1839. Il justifie sa demande de brevet pour la lithographie par le fait que, en province, il n'y a plus que les travaux de ville pour faire vivre les imprimeurs, les travaux de labeur étant concentrés à Paris ; il est donc nécessaire d'être lithographe pour répondre à la demande locale. Après sa mort en 1845, sa veuve continue de faire marcher l'entreprise, mais sans demander le transfert du brevet.
14, rue Saint-Marc (1849)
Il est né le 23 janvier 1786 à Angers (Maine-et-Loire). Son père était perruquier. Il est marié et père de 3 enfants. Il est sergent-major dans la Garde nationale ; ses états de service et son importance comme imprimeur de musique lui ont valu d'être fait chevalier de la Légion d'honneur. Il est membre du Conseil municipal de Belleville. Il meurt en 1861.
Quand il fait sa demande d'un brevet de lithographe, il est depuis 35 ans taille-doucier. Il possède 24 presses en taille-douce dans un local dont le loyer est de 3 500 F. Il est l'un des principaux imprimeurs de musique, mélodies et danses de salon. Les couvertures illustrées sont imprimées par d'autres, principalement par Bertauts. Sa demande, écrit-il, "est motivée par l'extension que prend ce genre de reproduction [la lithographie] et par la diminution très sensible qui se fait sentir dans mes affaires et que j'attribue à l'impossibilité de ne pouvoir établir l'impression des oeuvres de musique aux conditions fixées par les imprimeurs qui jouissent de la faveur que je viens solliciter". Il n'abandonne pas pour autant complètement la taille-douce et, pour les couvertures, continue à faire appel majoritairement à une autre lithographe.
11, rue Rihour
Il est né le 8 février 1839. Il a dirigé pendant dix ans l'imprimerie de sa mère.
Il demande en 1861 un brevet pour la taille-douce et obtient le 8 juillet 1870 les brevets d'imprimeur en lettres et de libraire.
19, Marché aux Poulets (1845)
Elle est née le 28 juillet 1821 à Roubaix ; son père était marchand. Elle a épousé en 1843 l'imprimeur Bohem, spécialisé dans la fabrication d'étiquettes.Quand son mari meurt, le 7 août 1844, elle a un tout jeune fils. Elle meurt le 2 septembre 1852.
Elle reprend le brevet de son mari et, en juillet 1846, demande un brevet d'imprimeur en lettres, comme il l'avait fait précédemment. L'administration lui conseille de demander simplement une autorisation de posséder des caractères mobiles nécessaires pour l'impression des étiquettes et autres travaux de ville ; ce qui lui est accordé. À la fin de l'année, elle demande une autorisation plus large pour imprimer à la congrève : elle est finalement autorisée à posséder deux presses typographiques et des caractères, mais à la condition de n'imprimer que des étiquettes. En 1852, elle revend une petite presse et des caractères devenus inutiles.
40, passage du Caire
Il est né le le 27 janvier 1842 à Toulouse (Haute-Garonne). Son père était ébéniste. Il est marié. Dessinateur et écrivain lithographe, il a travaillé chez Riboulet et Jamart, puis il a été employé chez Goldschmidt 37 passage du Caire où il gagne 12 F par jour.
Il est associé avec le papetier Pluard avec qui il occupera un local dont le loyer est de 2 200 F. Il veut faire des ouvrages de ville. Il semble que la chute de l'Empire lui ait inspiré pamphlet (Badinguet) et caricature.
Il est né le 27 novembre 1824 à Clermont-Ferrand ; son père était avoué puis juge de paix.
Il reprend ensemble les trois brevets de Perol.
Il est né le 23 septembre 1829 à Nérac (Lot-et-Garonne) ; son père était instituteur. Il a été ouvrier lithographe, mais quand il demande le brevet, il est clerc d'avoué et se plaint de la médiocrité de son salaire. Toutefois, l'acte de vente de l'imprimerie de Brougnon le désigne comme liquoriste.
Il a racheté l'imprimerie et le brevet que Brougnon avait obtenu pour Moissac, mais qu'il exploitait à Saint-Nicolas-de-la-Grave. Bayle revient à Moissac, ce que le Préfet juge plus réaliste économiquement, vu la faible population et le peu d'activité à Saint-Nicolas. En 1865, il n'exerce plus.
Il est né le 6 juin 1802 à Marseille où son père était cordonnier.
Il travaille comme lithographe associé à Thibout et demande un brevet quand il décide de se mettre à son compte.
Il est né le 1er décembre 1771 à Chateauroux. Il a débuté dans l'imprimerie de son oncle qu'il a reprise au bout de 12 ans de collaboration. Il est marié, père de quatre enfants et capitaine des chasseurs de la Garde nationale. Au décès de sa femme dont il est séparé de biens, en 1836, il garde la jouissance de son imprimerie mais il doit payer une rente à ses enfants.
Il est imprimeur conservé en 1816 et reçoit son brevet d'imprimeur en lettres le 1er août de cette année. Il est imprimeur de la Préfecture et, pour justifier son attachement au régime, il souligne qu'il a beaucoup perdu pendant la Révolution avec le papier monnaie. En 1825, il a cinq presses. Il est le propriétaire-gérant du Journal de l'Indre . Il joue de ses bons rapports avec la Préfecture pour s'opposer à l'installation de Napoléon Chaix, comme troisième imprimeur de la ville.
Elle est née le 28 juin 1812 à Chateauroux. Après le décès de sa mère en 1836, elle ne se contente pas de toucher, en tant qu'héritière, la rente que lui sert son père (et qu'elle lui réclame par voie judiciaire), mais entre dans l'entreprise dont elle devient l'associée. En 1842, l'association est dissoute et son père se démet de ses brevets en sa faveur. Veuve de Charles Teisserenc, elle se remarie avec Jean Auguste Amouroux.
Elle reprend les brevets d'imprimeur en lettres et de lithographe de son père en même temps que l'imprimerie, maison ancienne et respectée. Elle est imprimeur de la Préfecture et du Journal de l'Indre. Ses rapports avec le Préfet se gâtent en 1849 : "M. Amouroux avait le monopole des impressions de mon cabinet ; c'était une véritable subvention déguisée qui lui était accordée depuis fort longtemps", écrit-il le 27 juillet 1849. "Je n'ai pas cru devoir subventionner l'anarchie et je n'ai pas hésité en face de ses écarts à les lui retirer". Virginie Bayvet proteste et tente à plusieurs reprises de récupérer la clientèle de la Préfecture. Le Préfet se justifie auprès du ministre en précisant : "M. Amouroux, rédateur en chef du Journal de l'Indre, était, sous le dernier gouvernement, journaliste ministériel et touchait une somme de 6 200 F sur les fonds secrets. Depuis un an environ, il s'est fait l'écrivain officiel du parti démagogique dans l'Indre. [...] Dans son journal comme dans les pamphlets qui sortent de ses presses, il n'a pas cessé de développer la haine aveugle des classes pauvres contre la richesse et toutes les supériorités sociales." Désormais l'imprimerie sera étroitement surveillée. Le 27 janvier 1853, Virginie Nanneci (Nancy!) Bayvet, épouse Amouroux, est condamnée à un mois de prison et 100 F d'amende pour absence de déclaration et de cautionnement d'un numéro du Courrier de l'Indre qui avait publié un article jugé d'économie sociale et intitulé "L'éclairage au gaz". Remise lui sera faite, en juillet, de la peine de prison, mais non de l'amende. Entre-temps, elle a cherché à vendre son imprimerie à un ancien prote devenu directeur de l'établissement pénitentiaire de Chateauroux ; elle s'inquiète, en mars 1853, de la lenteur du transfert de ses brevets à son acquéreur, condition nécessaire de la vente, car son mari a déjà une place à Paris et elle-même est sur le point d'y prendre un établissement. La raison de ce retard est expliquée par la mère de son repreneur effectif, Migné : "L'établissement où s 'imprimait le journal d'opposition étant à vendre, l'administration ne voulant pas qu'il passât dans des mains qui eussent pu en continuer la publication, força pour ainsi dire mon mari à acheter cet établissement afin d'éteindre la presse hostile qui la gênait." Cet achat représentait une dépense "énorme dont le chiffre peut être évalué à environ 50 000 F. " Ce chiffe témoigne de l'importance de l'imprimerie, mais il est à prendre avec précaution, la veuve Migné ayant tout intérêt, dans cette déclaration, à l'exagérer.
Il est né à Tarbes le 18 juin 1813.
Il fait pour deux brevets de typographe et lithographe une demande conjointe avec un nommé Jacomet, ce qui est impossible. Bazerque reprend donc à son seul compte la demande dans le but avoué de faire "un journal franchement démocratique et social". Le commissaire du gouvernement le recommande chaudement le 15 mai 1848 et il obtient ses brevets le mois suivant. En 1854, au moment de la cession de ses brevets, le rapport de police rappellera qu'en 1848, "il s'est fait remarquer par l'exaltation de ses opinions". Il ne semble pas qu'il ait fait grand usage de ses brevets ; il est négociant et la profession d'imprimeur "ne convient pas à ses goûts". En 1854, il a constitué avec deux associés, dont Mathias Perrot, la société Bazerque et cie, mais il cède rapidement ses brevets à Perrot, un ouvrier typographe, républicain comme lui en 1848, mais qui désormais semble plus modéré. Il n'a pas de matériel lithographique à lui vendre.
Brevet pour Sarreguemines le 25 juillet 1848.
108, rue Saint-Honoré (1869)
Né le 10 mai 1835 à Bar-sur-Seine (Aube). Son père était facteur.
Il veut se spécialiser dans l'impression en autographie des écrits d'huissiers et d'avocats. Il demande l'autorisation de posséder une presse typographique pour faire des essais de reports sur pierre lithographique ; il l'obtient le18 novembre 1869 pour une durée de 3 mois et pour 6 alphabets typographiques. Il utiliserait un nouveau composteur inventé par Henri Fontaine (INPI, 1 BB 77538).
Il est né à Metz (Moselle) le 11 juillet 1809 ; son père était gendarme et concierge à la maison d'arrêt. Il a travaillé dcez Dupuy, Dembour et Étienne à Metz.
En 1838, il a obtenu un brevet de lithographe pour Metz où il ne fait pas ses affaires. Il quitte donc Metz pour aller travailler chez Weisse à Sarreguemines. Au bout de cinq ans, il demande le transfert de son brevet de lithographe pour cette ville, puis sollicite deux brevets de libraire et de typographe. Le premier lui est accordé le 12 février 1850. Pour le second, Weisse proteste que, en le quittant, Bazin lui a emporté toute sa clientèle pour la lithographie au point qu'il a dû y renoncer et que, pour la typographie, il n'y a pas place pour un nouvel imprimeur. Une lettre de dénonciation dépeint aussi Bazin comme un exalté du parti démagogique. Malgré un certificat du maire et une pétition d'habitants pour réfuter ces accusations, la demande de Bazin est rejetée. Peu de temps après, il fait de mauvaises affaires, son matériel est saisi et l'enquête de 1866 établit qu'il n'a exploité qu'un court laps de temps son brevet de libraire et qu'il a quitté la France pour l'Amérique où il serait mort. Son matériel a été racheté par Simon à Strasbourg. Ses brevets sont annulés.
Elle est née le 10 juillet 1831 à Pontorson (Manche) ; son père était marchand. Elle a épousé l'imprimeur Tribouillard avec qui elle a deux filles.
À la mort de son mari en décembre 1866, elle reprend ses trois brevets et gère pendant sept ans l'imprimerie. En 1874, elle cède l'imprimerie à Henri Gibert.
10, rue de Paris
Il est né à Saint-Même (Charente) le 19 février 1802 ; son père était tonnelier. Il est marié et père de 4 enfants. Il a été prote pendant 12 ans chez Decourchant à Paris.
Il a obtenu le même jour ses brevets de lithographe et d'imprimeur en lettres. Le 9 mai 1838, il passe un contrat avec l'administration du pénitencier militaire pour l'installation d'un matériel d'imprimerie et obtient l'autorisation de la Direction de la Librairie d'y faire fonctionner une succursale de son atelier. En février 1847, la Chambre des imprimeurs de Paris réclame la suppression de l'atelier du pénitencier car il y emploie 40 à 50 détenus payés deux fois moins cher que la main d'oeuvre parisienne : 50 centimes par jour pendant les trois premiers mois d'apprentissage, 75 centimes les trois mois suivants et 1 F quand ils sont devenus ouvriers. L'administration fait d'abord remarquer qu'il paie ces salaires même en cas de chômage technique, et qu'il a assumé tous les frais d'installation, mais elle transige : il ne reste plus que 18 mois à courir pour son contrat et il ne sera pas renouvelé. D'autant que viennent d'être découverts deux cas de contrefaçon. En 1854, c'est un défaut de déclaration pour une brochure sur la question d'Orient qui lui vaut une amende de 1 000 F réduite à 100 F ; en 1860, il est condamné à 440 F d'amende pour une phrase qui touche à la politique sur une brochure concernant le curé d'Ars ; de plus, l'administration veut lui retirer ses brevets pour inexploitation car, malgré les mentions de ses livres et les exemples de sa production, il est démontré qu'il fait imprimer à Paris ; il doit donc rapatrier du matériel à Saint-Germain. Enfin, le 4 mai 1861, il est condammné à six mois de prison et 5 000 F d'amende pour l'impression de Lettres sur l'histoire de France signées d'Henri d'Orléans ; le chef d'accusation est l'excitation à la haine et au mépris du gouvernement comme le 26 juin 1860, pour le procès concernant une publication de Prévost-Pardol qui lui a valu 500 F d'amende. L'accumulation de ces condamnations pousse l'administration à prononcer la suppression de ses brevets. Beau fait valoir qu'il a des ouvrages en cours de fabrication et demande à pouvoir terminer ce travail : il n'aurait pas à dédommager ses clients (une charge financière qui ajouterait à sa peine) et 50 ouvriers ne se trouveraient pas brutalement au chômage. Après avoir hésité, l'administration repousse la demande, le recours en grâce est refusé, mais Beau est autorisé à présenter un successeur qui, s'il est agréé, recevra un brevet et lui rachètera son matériel.
Il est né le 12 janvier 1834 à Lyon ; son père était épicier.
Il obtient son brevet par création car il annonce son intention de s'installer dans le quartier de Vaise où il n'y a pas de lithographe. Le 8 octobre 1870, il déclare s'adjoindre la typographie.
Rue neuve du Bourbonnais
Il est né le 2 juillet 1831 à Lyon ; son père était ouvrier en soie. Il est le frère de Pierre Antoine Beau lithographe à Lyon.
7, rue Sauvage
Elle est née le 10 juin 1817 à Arles. Son père était négociant. Pendant 14 ans, elle a secondé son mari, Jonas Cerf, dans la gestion de l'imprimerie. Quand il meurt le 14 février 1855, elle reste avec deux enfants mineurs.
Elle continue d'exploiter les brevets de son mari et d'imprimer le Courrier des Bouches-du-Rhône. Elle est condamnée le 22 novembre 1855 pour défaut de déclaration d'une notice nécrologique, déjà parue dans le journal local, tirée à 50 exemplaires et destinée aux amis du défunt ; l'amende de 1 000 F sera ramenée à 10 F. Elle est à nouveau condamnée, en octobre 1858, pour défaut d'adresse sur un anodin poème bucolique ; l'amende de 3 000 F sera ramenée à 100 F.
Il est né le 22 octobre 1810 à Neufchâteau ; son père y était imprimeur depuis 30 ans. Il a été engagé volontaire en 1831 et a servi comme officier dans l'infanterie.
Il obtient son brevet de lithographe alors qu'il tient déjà un cabinet de lectures, et reçoit le 20 novembre 1838 un brevet de libraire. Il cède son brevet de lithographe en 1863, mais continue à exploiter celui de libraire jusqu'en janvier 1867. Il fait des travaux de ville et des cartes et plans assez simples.
Il est né à Dijon (Côte-d'or) le 12 janvier 1826 ; son père était maçon. Il travaille comme écrivain lithographe à Dijon.
Il essuie un premier refus en avril 1856 car il est légitimiste et que le brevet de Pacault -que Beaujard a déjà payé à ses héritiers- n'ayant jamais été exploité, doit être annulé. Puis le Préfet revient sur sa décision pour plusieurs raisons : Beaujard a cessé de faire partie de toute société légitimiste ; veuf, avec un enfant et sa mère à charge, "il n'a pas le temps pour la politique" ; il est irréprochable ; d'autre part, une imprimerie serait utile à Nuits. Il lui accorde donc son brevet pour Nuits, mais non pour Beaune. Il expose à Dijon en 1858 des pierres lithographiques qui lui valent une médaille de 3e classe :venant de la région de Nuits, elles coûtent deux fois moins que les pierres de Munich ; "leur grain en est fin, le dessin s'exécute bien et l'impression ne laisse rien à désirer.".
73, rue des Teinturiers
Il est né à Ambel (Isère) le 19 juillet 1825.
Il ets typographe et lithographe.
Il est né à Bréval (Seine-et-Oise) le 20 septembre 1850. Son père était libraire.
À la mort de son père, il déclare reprendre sa librairie le 15 janvier 1873, puis s'adjoint un atelier de typographie et lithographie, racheté à un nommé Robin, où il travaille avec son frère Amédée Sosthène, né le 20 mars 1857.