2 Etienne-Henri, fils de Thibault III, fut comte de Chartres de 1089 à 1102 ; fait
prisonnier à Ramla, dans la Terre-Sainte, par les troupes du calife d'Egypte, il
eut, dit-on, la tête tranchée le 18 juillet 1102 (Michaud, Hist. des
Croisades, t. II, p. 34). — Il avait épousé vers 1080, Adèle, fille de
Guillaume-le-Conquérant, duc de Normandie et roi d'Angleterre.
Ele fu de Chartres cuntesse,
Espuse al conte Estievenum,
Gentiz home, noble barun,
dit le Roman de Rou, t. II, p. 59. Ce prince et cette princesse
se montrèrent très-aumônieux envers l'église de Chartres, comme nous le verrons
ci-après. Leurs obits sont inscrits au Nécrologe (t. III de cet
ouvrage), savoir : celui d'Etienne, le 14 des cal. de juin ; et celui d'Adèle le 8
des ides de mars.
3 Ce même Hervé, au retour de la Terre-Sainte, donna au
Chapitre de Chartres, une notable partie du bois de la vraie Croix (
Nécrologe, 6 des ides d'avril).
4 Cette donation est l'origine de la mairie que possédait le
Chapitre à Bullainville : plus tard, Philippe-Auguste, par lettres datées de Paris
au mois de novembre 1207, abandonna aux chanoines le droit de servage qu'il avait
sur les personnes de Jodouin, maire de Bullainville, de sa femme et de leurs
héritiers. (Bibl. imp.,
cart. 28, p. 88, et
28
bis, fº 40 rº. — L. Delisle,
Catal. des actes de Ph.-Aug.,
246, 1,063). Enfin, en 1356, Erard de Dicy, chantre de l'église de Chartres, acquit,
au nom du Chapitre, un hébergement audit lieu de Bullainville (
Inv. du
Chap., C. XCV, 0, 3 et 4).