École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome premier » 1198

« Super granchia et terra quam major Manumville vendidit Capitulo. »

  • B Copie sur papier. Arch. dép. Eure-et-Loir, fonds Roux.
  • C Bibl. nat. de France, coll. Gaignières, lat. 5185 I, p. 115.
  • a L. Delisle, Lettre de l'abbé Haimon, Bibl. de l'Ecole des Chartes, Ve série, tome I, p. 113.
  • b Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après b.

« Hoc cultello2 super altare sancti Laurentii3, in ecclesia Carnotensi, deposito, dereliquit et quitavit Radulfus, major Manunville, ecclesie Carnotensi grangiam Manunville, cum tribus terre agripennis adjacentibus, Alaria uxore ejus, et Hugolina, Alarie filia, presentibus et assentientibus, atque eandem quitationem in perpetuum facientibus, super altare, inquam, sancti Laurentii, quoniam ea die ad altare beate Marie non potuit ad hoc faciendum haberi accessus, propter insertam multitudinem populorum ad altare concurrentium et intuentium miracula que ibidem Deus et virtus meritorum beate Marie operabantur4. »


1 Nous avons tiré la date 1198 des deux notices données par le doyen Geoffroy et l'évêque Renaud. (Voir ci-dessous, note 4.)
2 Cette charte, d'un style tout particulier, était en effet attachée au moyen d'un clou autour d'un couteau à manche de bois. Nous ne possédons plus l'original de cette donation, mais Gaignières nous en a conservé, non-seulement le texte, mais le fac-simile. (Voir Mém. de la Soc. Arch. dep. d'Eure-et-Loir, t. III, p. 138.)
3 La chapelle de Saint-Laurent, une de celles comprises sous le nom générique de chapelles des dix autels, était située, suivant Rouilliard, « en la partie sénestre, contre la muraille de l'église d'entre le revestiaire et la chambre où se rendent les comptes de l'église. »
4 Le Livre des priviléges de l'église de Chartres nous a conservé la copie de deux notices de cet abandon, faites par le doyen Geoffroy et l'évêque Renaud (cart. 28, p. 112 et 115, et 28 bis, fos 51 vº et 53 rº) ; mais ni l'une ni l'autre de ces notices ne fait mention de cette curieuse particularité de l'affluence des pélerins, qui empêcha Raoul d'aborder l'autel de Notre-Dame. En revanche, elles nous font connaître deux frères d'Hugoline, fils, comme elle, d'Alarie et de son premier mari.