2 Ce Renaud Barbou est le même qui, successeur d'Etienne
Boileau dans la prévôté de Paris, donna en 1270 des statuts aux
oublieurs. C'est encore lui qui établit à Chartres, en 1291, l'hôpital royal
des Six-Vingts aveugles de Saint-Julien et de Saint-Gratien ; il s'intitulait alors
familier du Roi et bourgeois de Chartres. On voit, par le titre
que nous publions, qu'il avait été pourvu du bailliage de Rouen ; son fils lui
succéda dans cette charge, et ainsi il y eut successivement deux baillis de Rouen du
nom de Renaud Barbou. Voir
Hist. de Chartres, par M. de Lépinois,
vol. I, p. 154 et 343.
11 En 1310, le 1er octobre, on fit de nouveau l'ouverture de la
châsse de saint Piat et on trouva le corps du saint martyr integrum
et incorruptum, a corpore tamen diviso capite. Etaient présents : Theobaldo de Alneto, decano Carnotensi ; Egidio de Condeta,
archidiacono Vindocinensi ; Petro de Ruppeforti ; Petro de Crisperiis ;
Raginaldo de Brocia ; Gaufrido de Joigniaco ; Guillelmo de Ordone ; Radulpho de
Medonta ; Richardo de Hanesiis ; Johanne de Reate ; Radulpho de Capriaco ;
Corraldo de Mediolano ; Landulpho de Columpna, canonicis Carnotensibus ;
Lamberto de Castello, legum professore, consiliario Capituli Carnotensis ;
Symone, carpentario. (Orig. en parch. scellé ; Arch. dep.
d'Eure-et-Loir, C. III, D, 9.)
Le 20 août 1352, on fit une nouvelle ouverture de la châsse, en présence de Louis
de Vaucemain, évêque de Chartres, et de : Bernardo de Cardaillaco,
decano ; Johanne de Monte-Mauri, camerario ; Johanne de Montigniaco, Drocensi,
Raginaldo Saiget, Vindocinensi archidiaconis ; Girardo
Dechan ; Petro de Bosco ; Petro Sageti ; Helya Grimouart ; Bertrando de Sancto-Crispino ; Hugone de Pomeriis ; Petro Gueite ;
Guidone des Foucheiz ; Guidone de Mesnilio ;
Guillelmo Johannis ; Petro de Paluau ; Guillelmo de
Cantumerulla ; Luca de Urbe-Veteri ; Eblone de Sancta-Maria ; Ludovico Chauvelli
; Girardo de Madico, canonicis ; Johanne Dynere, magistro
fabrice ; Matheo Aquari, consiliario ; Almarico de Brueriis,
secretario ; Petro de Lureyo, advocato, et Jacobo Laysie, cive
Carnotensi. (Orig. en parch. scellé ; Arch. dep.
d'Eure-et-Loir, C. III, D, 9.)
Le 1er septembre 1356, ad instantiam domini
Johannis, regis Francorum, le Chapitre fit l'ouverture de la châsse de
saint Piat. Outre le roi, étaient présents : R[aginaldo],
Cathalaunensi episcopo ; comite Stamparum ; Gaufrido de Charni, milite ; Arnulpho de Odenehan, marescallo domini
regis, et pluribus aliis nobilibus. (Original en
parchemin. Arch. dep. d'Eure-et-Loir, C. III, D, 9.)
Le 6 octobre 1591, à la demande du cardinal Charles de Bourbon, archevêque de
Rouen, en sa présence et en celles de Charles de Bourbon, comte de Soissons, son
frère ; de Nicolas de Thou, évêque de Chartres ; de Philippe du Bec, évêque de
Nantes ; d'Henri d'Escoubleau, évêque de Maillezais ; de Renaud de Beaune,
patriarche et archevêque de Bourges ; de Nicolas Fumée, évêque et comte de
Beauvais, pair de France ; de Claude d'Angennes, évêque du Mans ; de Charles
Miron, évêque d'Angers ; de Philippe Hurault, comte de Cheverny, chancelier de
France, et de tous les membres du Chapitre de Chartres, on fit l'ouverture de la
châsse de saint Piat, et on trouva le corps du martyr incorruptum,
cohœrentibus singulis ejus membris ac partibus, excepto capite quod est a
corpore divisum. (Expéd. sur pap. ; Arch. dep.
d'Eure-et-Loir, C. III, D, 9.)
La châsse fut de nouveau ouverte le 24 mars 1609 à la prière de la reine Marie de
Médicis, et enfin, le 20 décembre 1708, Paul Godet des Marais opéra la translation
des reliques dans une nouvelle châsse. Nous extrayons du procès-verbal dressé à
cette occasion la description de l'état dans lequel on trouva le corps du saint
martyr. Evolutis pannis sericis et linteis quibus tegebantur,
invenimus corpus humanum integrum, capite super humeros apposite reposito,
cœteris ejus membris cohœrentibus : faciem habebat manusque nudas, pelle,
carnibus et nervis exsiccatis adhuc ornatas ; pollice tamen utroque dissoluto,
manu dextera super pectus, lœva ad latus posita. Reliquœ corporis partes sindone
vetusta circumvolutœ erant et quasi vestitœ. Et cum voluerimus sindonem illum
tollere, imo et resecare, plurimas telas similiter dispositas firmissime
adhœrentes et conglutinatas reperimus, illis vero resecatis aliquibus in locis
et œgre revulsis, maxime circa partes superiores pectoris et partem inferiorem
lacerti dextri, ossa nondum pelle denudata vidimus. Deinde etiam pedem dextrum,
telis et fascis quibus involvebatur resecatis, deteximus, illumque integrum
pariter, pellibus, nervis, carnibus exsiccatis reperimus. (Expéd. sur pap. ; Arch. dep. d'Eure-et-Loir, C. III, D, 9.)