École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Notre-Dame de Chartres » Tome deuxième » 1212, mars

« De majoriis de Champseru et de Loenvilla, quas Gaufridus de Alneolo emit ad anniversarium Remensis archiepiscopi. »

  • A Original en parchemin. Arch. dép. Eure-et-Loir, G 1955 (ancienne cote : fonds du Chapitre, carton LXXXVI bis, C, 1).
  • B Bibl. nat. de France, carton 28: Livre des Privilèges de l'église de Chartres bis, fol. 83 r°.
  • a Cartulaire de Notre-Dame de Chartres, éd. Eugène de Lépinois et Lucien Merlet, Chartres, 1862.
D'après a.

« Guillelmus, decanus, et universitas Capituli Carnotensis, omnibus presentes litteras inspecturis, in Domino salutem.....

Le chanoine Geoffroy d'Auneau1, achète d'Etienne, maire de Champseru, moyennant trente-cinq livres de monnaie chartraine, payées comptant, tout ce que ledit maire possède dans les mairies de Champgarnier et de Loinville2, savoir : jus mittendi in granicis messium excussores, viciacum, fabiacum, ordeacum, investitiones, submonitiones hominum, bonagia et districta.... Cette vente est consentie par Eremburge, femme d'Etienne, Mathieu, son fils, Guillaume de Poresac Nicolas et Etienne de Brac, Hubert de Noa, ses neveux. Geoffroy d'Auneau fait donation à l'église de Chartres de tout ce qu'il vient d'acheter, à la condition que les chanoines prébendiers des mairies susdites seront tenus de payer chaque année une somme de cinquante sous, dont l'emploi dépendra de la volonté du donateur ou qu'il pourra percevoir à son profit, sa vie durant, s'il le juge convenable.

Datum 3. »


1 Ce personnage était fils de Joscelin, seigneur d'Auneau. Il figure dans un titre de 1168, émané de son père, et dans un autre titre, de 1207, donné par son frère Guy, seigneur d'Auneau. (Cart. des Vaux-de-Cernay, t. Ier, p. 49 et 159.)
2 La mairie de Loinville n'était pas considérable ; elle ne consistait qu'en quelques pièces de terre au champtier de la Chevalerie. Le Chapitre devait pour ces terres foi et hommage au sieur de Loinville et de la Bouteillerie, qui lui-même relevait de Gallardon. (Aveu de Miles Piguerre, seigneur de Loinville, en 1628 ; Invent. du Chap., C. LXXXVI bis, D, 2.)
3 Cette pièce est accompagnée de deux lettres testimoniales, délivrées au mois d'avril 1212, à Geoffroy d'Auneau, en foi de son acquisition, par Nicolas, abbé de Saint-Jean-en-Vallée, et Goslein, abbé de Saint-Cheron.