École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier 1118-1250 » Première moitié XIIIe siècle » Jul. 1235

" Carta Johannis de Alneolo militis, de commutatione cujusdam domus apud Voise. "

  • A Original en parchemin scellé1. — Inv., p. 124, l. 1, nº 2.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Universis presentem paginam inspecturis, Johannes de Alneolo, miles, salutem in Domino : Noverit universitas vestra quod ego Johannes commutavi com monachis Vallium Sarnaii et Raginaldo de Hous, milite, quandam domum, que quondam fuerat Herberti Popin, apud Voisiam sitam, com porprisia sua metis taxata, pro domo quam prius eisdem vendideram, que quondam fuerat Gaufridi Crispini. Hanc autem domum predictam com porprisia sua concessi eis in perpetuum possidendam, ab omni servicio et exactione liberam et immunem, michi et heredibus meis omnem justiciam retinens in eadem, hoc excepto quod ego et heredes mei nichil juris aut justicie poterimus reclamare, in domo predicta sive infra metas tocius porprisie, super familiam vel servientes de eorum pane degentes, ex quo primum venerint apud Voisiam pro reedificacione domus supradicte, donec totam decimam suam quam habent apud Voisiam tam in blado quam in vino collegerint et fructus dicte decime a villa removerint supradicta. Et sciendum quod tam dicti monachi quam dictus R[aginaldus], miles, mittent ibi ad libitum suum servientem vel hospitem, a talia et corveia liberum et immunem, excepta justicia quam michi et heredibus meis retineo super eum ; qui tamen, si ibi faceret mercaturam, redderet consuetudines ad usum terre illius pertinentes. Istam vero commutacionem concesserunt et laudaverunt fratres mei Guillelmus et Theobaldus, milites, necnon et filii mei Johannes primogenitus, assensu et voluntate Jaqueline, uxoris sue, et Jocelinus, miles, et Guillelmus de Varennes, et Maltidis, uxor sua. Et dictam domum com porprisia sua ego et filii mei et heredes nostri tenemur per fidem garandire contra omnes monachis et R[aginaldo] supradictis. Quod ut ratum et firmum perseveret, ego et Johannes, primogenitus meus, ad peticionem Jocelini, filii mei, et Guillelmi de Varennes, generi mei, et Matildis, uxoris sue, presentes litteras sigillorum nostrorum munimine dedimus roboratas. Actum .


1 Des deux sceaux dont cette charte était munie, il ne reste plus que le second, celui du fils de Jean d'Auneau. Il est rond et de cire brune, pendant sur queue de parchemin, à un écu bandé de dix pièces. Légende : † S. Johannis de Voisia. (Gravé.) — Il est bon de remarquer ce titre de Voise que prend le fils du seigneur d'Auneau. Jean paraît, au reste, avoir conservé ce titre, même après la mort de son père. Il fut l'un des principaux bienfaiteurs de la léproserie du Grand-Beaulieu et de l'abbaye de Josaphat, et jusqu'en 1250 nous le voyons souvent figurer sous le nom de Jean de Voise dans les chartriers de ces deux établissements : nous le retrouverons également avec ce titre dans notre cartulaire. — Nous rencontrerons encore les armoiries que nous venons de décrire sur des fragments de sceaux des seigneurs d'Auneau. Dans la seconde moitié du quatorzième siècle, Bureau de la Riviere devint seigneur d'Auneau, en épousant Marguerite, fille de Gui d'Auneau. De ce mariage naquit la célèbre Perrette de la Rivière, qui épousa Gui VI, sire de la Rocheguyon. Notons que les armoiries de la Rocheguyon ont le même nombre de bandes que celles d'Auneau, mais avec une bordure de plus : bandé d'or et d'azur de dix pièces, à la bordure de gueules.