École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1291-1300 » 5 mart. 1300, n. s.

Carta Johannis de Giencourt, de amortizatione omnium quæ monachi acquisierunt in feodis suis.

  • A Original en parchemin. - Inv., p. 97, l. 3, nº 22.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

A tous ceus qui ces présentes lettres verront et orront, Jehen Fuiret, garde du seel de la prévosté de Vernon, salut : Sachent tous que comme hommes religieus, l'abbé et le couvent des Vaus de Sarnai, aqueissent ou auroient acquis ù fié de Jehen de Giencourt, escuier, une pièce de terre de Mahieu de Tourni1, contenant environ une acre, assise en la parroisse de Heubecourt, entre la terre Richart Baudoin, d'une part, et la terre Robin Homfroi, d'autre ; item une pièce de terre, assise entre la terre Ade, fille Giefrei Bouvelot, d'une part, et la terre Symon le Mercier, d'autre, et l'achatèrent de Robert Dare2, si comme lesdiz religieus disoient ; item une pièce de terre de Lorenz3, le fiex Mahieu de Tourni, assise entre la terre Pierres de Tourni, d'une part, et la terre as diz religieus, d'autre : et ledit escuier eust amonesté ou fet amonester par plusours foiz lesdiz religieus, si comme eus disoient, que eus meissent hors de lour main les trois pièces de terre desus nommées que eus avoient acquis ù fié dudit escuier : Sachent que par devant Jehen Govile, clerc, tabellion juré à Vernon, à qui nous ajouston foi, fu présent le devant dit Jehen de Giencourt, escuier, et recongnut, de sa bonne volenté, que il, par l'esgart de charité, pour le salu de s'ame et de ses anceseurs, pour avoir participation des oroisons qui sunt fetes et seront fetes en perpétuité en l'abbaie desusdite, avoit quitié et otroié, à tousjours perpétuaument, as diz religieus les trois pièces de terre desus dites, en tele manière que les diz religieus aient et tieingnent et poursuient les tres pièces de terre desus dites, et quanque eus pourront desoremes en avant conquerre ù fié du dit escuier, en perpétuité, à lour propres us et as us de lour moustier, en main morte, sanz nul contraignement de vendre ne de mettre hors de lour main et sanz nulle réclamance dudit escuier ne de ses hoiers à fere desoreenavant. Et promit et jura ledit escuier, etc............

En tesmoing de laquele chose, nous avons seelé ces lettres du seel de la prévosté de Vernon, à la requeste dudit escuier, sauf le droit dudit escuier en autres choses escientez la main morte. Ce fu fet l'.


1 Voir nº DCCCCLXX, p. 959.
2 C'est sans doute la pièce de terre achetée par les religieux le 11 juin 1297. (Voir nº DCCCCLXVIII, p. 956.)
3 Voir nº DCCCCLXXIV, p. 961.