École des chartes » ELEC » Cartulaires d'Île-de-France » Vaux-de-Cernay » Tome premier (2e partie) 1251-1300 » 1281-1290 » 25 mai. 1283

" Mortificatio et quitancia vel concessio Guillelmi de Fours, armigeri, de VIII acris venditis a Johanne de Bosco-Girelmi. "

  • A Original en parchemin scellé2. — Inv., p. 80, l. 9, nº 16.
  • a Cartulaire de l’abbaye Notre-Dame des Vaux-de-Cernay, de l’ordre de Cîteaux, au diocèse de Paris, éd. Lucien Merlet et Auguste Moutié, Paris, 1857-1858.
D'après a.

Omnibus hec visuris, baillivus Gysorcii, salutem : Noverint universi quod cum religiosi viri abbas et conventus Vallium Sarnaii acquisissent seu acquisierint, titulo emptionis, a domino Johanne de Bosco-Giralmi, milite, Henrico et Johanne, dictis Borel, hominibus ejusdem militis, duas pecias terre arabilis, continentes circa octo acras, sitas in parrochia Sancti Sulpicii1, in feodo dicti militis, in capitali dominio Guillelmi de Fours, armigeri, et dictus Guillelmus jam monuisset et compulisset dictos religiosos pluries ut extra manum ponerent dictam terram : tandem super hoc, habito consilio suorum amicorum diligenti, pietatis intuitu, pro salute anime sue et antecessorum suorum, et pro participatione omnium bonorum principalium habenda que fiunt et fient in dicta abbacia, recognovit dictus Guillelmus expresse coram nobis se quitasse et concessisse dictis religiosis dictam terram, et eciam coram nobis quitavit et concessil ; volens et concedens, etc..................

In cujus rei testimonium, sigillum ballivie Gysorcii presentibus litteris, ad petitionem partium, una cum sigillo dicti Guillelmi, apposuimus. Datum, salvo jure domini regis et cujuslibet juris alieni, .


1 Voir nos DCCXCIII et DCCCXVI, p. 747 et 775.
2 Sceau rond, en cire brune, sur double queue de parchemin. Un écu à trois fleurs de lis. La légende en est illisible. Contre-sceau rond, avec une seule fleur de lis dans le champ. Légende : † Contrasi de Gisorcio. [Gravés à l'aide de deux empreintes.) — Dans l'origine, les sceaux des bailliages royaux et des prévôtés royales portaient généralement, comme les prévôtés de Paris, de Vernon, de Pacy, de Montlhéry, etc., une grosse fleur de lis avec étamines. Non-seulement le sceau du bailliage de Gisors fait exception à cet usage, mais encore il nous offre un des premiers exemples de la réduction au nombre trois des fleurs de lis sans nombre de l'écu de France. Il est à regretter que les premières chartes que nous avons publiées, dans ce Cartulaire, du bailli de Gisors, aient été dépourvues de leurs sceaux, car elles nous auraient fourni peut-être une date antérieure à l'année 1283 de l'emploi du sceau dont nous donnons ici la description. — M. le duc de Luynes possède et a bien voulu nous communiquer une petite monnaie d'or de Charles d'Anjou, frère de saint Louis et roi de Sicile, sur le revers de laquelle on voit aussi un écu triangulaire à trois fleurs de lis, posées deux et une, comme nous les avons déjà fait remarquer sur l'écu du sceau de Pierre d'Alençon, également frère de Louis IX, sceau que nous avons décrit nº DCCLXII, p. 718. Le titre, fort altéré, de cette monnaie, doit plutôt la faire attribuer aux premières années du règne de Charles d'Anjou (1266) qu'aux dernières de sa vie (1285). — Parmi les sceaux détachés des Archives de Seine-et-Oise, nous avons retrouvé une troisième empreinte du sceau de Gisors, différant des deux premières en ce que les trois fleurs de lis de l'écu du sceau, comme celle du contre-sceau, ont une arrachure trifurcée. Légende fort endommagée : [† S.] bal[livi]e Gis[orcii] ad ca[vsas] ; au contre-sceau : † Contras, ballivie Gisorcii. (Gravé.) Cette dernière empreinte est postérieure aux précédentes. A. M